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Dacrocystocèle
(dacrocystocele) :
Synonyme : mucocèle lacrymale.
C'est une dilatation kystique et congénitale du système
de drainage lacrymal secondaire à une obstruction du canal
lacrymonasal avec l'accumulation du mucus et du liquide amniotique
à l'antérieur de ce canal dilaté, ce qui
lui donne à l'échographie prénatale l'aspect
d'une petite formation kystique siégeant entre le bord
antéro-interne du globe oculaire et la racine du nez.
La dacrocystocèle doit être différencier des
autres masses pathologiques périorbitales telles : l'encéphalocèle
antérieure, hémangiome, kyste dermoïde, gliome.
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Décollement
congénital de la rétine :
Il s'agit de la séparation des couches pigmentée
et nerveuse de la rétine résultant du défaut
de la fusion des feuillets interne et externe de la cupule optique
pour former la rétine et oblitérer l'espace rétinien.
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Déradelphe
:
(dera = cou ; delphe = frère).
Il s'agit d'un monstre double monocéphalique parapage céphalique caractérisé
par la présence de deux troncs séparés au-dessous
de l'ombilic et réunis au-dessus ; trois ou quatre membres
thoraciques, une seule tête sans partie surnuméraire
à l'extérieur.
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Desmiognathe
:
(desmio = lié ; gnathe = mâchoire).
Monstre double parasitaire caractérisé par une tête
surnuméraire et imparfaite, unie au sujet principal par
des attaches musculaires et cutanées non osseuses sous
le cou.
Voir : hypognathe.
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Diagnostic préconceptionnel (DPC)
- Le DPC consiste à rechercher des anomalies chromosomiques directement sur l’ovocyte en métaphase II au niveau du globule polaire I, avant l’injection du spermatozoïde dans le cadre de l'ICSI. Le DPC peut être réalisé également sur le deuxième globule polaire, après ICSI. L’ICSI permet d’éviter la polyzoospermie intra-ovocytaire, source de polyploïdies, consécutives à l’ouverture pratiquée dans la membrane pellucide lors du diagnostic préconceptionnel.
Le DPC est réalisé à visée de dépistage d’aneuploïdie ou de maladies monogéniques maternelles (avis du groupe de travail).
En France, le DPC avant ICSI est rarement pratiqué, et après ICSI jamais pratiqué.
- Source : HAS - décembre 2006 « Évaluation de la fécondation in vitro avec micromanipulation (Intracytoplasmic sperm injection [ICSI]) »
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Diagnostic préimplantatoire (DPI)
- Le diagnostic génétique préimplantatoire (DPI) est une forme précoce de diagnostic prénatal (DPN). Il consiste en la réalisation d’un test génétique prédéterminé et spécifique du couple, préalablement au transfert des embryons, afin de n’implanter in utero que des embryons non atteints ou porteurs sains.
Le DPI, légalement et éthiquement
est autorisé pour les couples à haut risque a priori de transmission d’une anomalie génétique ou chromosomique (maladie monogénique autosomique récessive ou dominante, maladie liée à l’X, anomalie chromosomique de structure).
Selon les centres, la demande de DPI émane exclusivement ou principalement d’un généticien, ou bien du gynécologue, d’un pédiatre, du spécialiste de la pathologie
(par exemple de l’oncologue), voire du couple lui-même, suite à une recherche d’information personnelle. La demande est étudiée en consultation pluridisciplinaire, et la décision de prise en charge du couple est déterminée par le centre pluridisciplinaire de DPN.
En France, il est interdit de réaliser un diagnostic génétique préimplantatoire chez les couples infertiles à bas risque de transmission d’anomalies génétiques ou chromosomiques, pour détecter des aneuploïdies (dépistage d’anomalies de
nombre de chromosomes), effectuer un sexage pour raison sociale ou détecter une sélection de chromosomes pour améliorer le taux de grossesses. Cette forme de DPI, appelée dépistage génétique préimplantatoire (PGS pour Preimplantation genetic screening), est toutefois réalisée à l’étranger chez :
- des patientes en cycles FIV avec faible pronostic ;
- des femmes avec âge avancé ;
- des échecs répétés de FIV ;
- des couples avec caryotype normal et antécédents d’avortements répétés.
- Cadre légal
La réalisation du DPI en France est régie par l’article L. 2141-2 du CSP définissant le cadre légal de l’AMP, par les articles R. 2131-22 à R. 2131-34 du CSP et par l’article L. 2131-4 du CSP (cf. annexe V). Brièvement, cet article stipule que le DPI ne peut être effectué que sur cellules prélevées sur l'embryon in vitro lorsque le couple, du fait de sa situation familiale, a une forte probabilité de donner naissance à un enfant atteint d'une maladie génétique d'une particulière gravité, reconnue comme incurable au moment du diagnostic.
Le diagnostic ne peut être effectué que lorsque a été préalablement et précisément
identifiée, chez l'un des parents ou l’un de ses ascendants immédiats, dans le cas
d’une maladie gravement invalidante, à révélation tardive, et mettant
prématurément en jeu le pronostic vital, l'anomalie ou les anomalies responsables
d'une telle maladie. Par dérogation le DPI peut également être autorisé, à titre
expérimental, lorsque certaines conditions sont réunies d’après le Code de la santé publique.
- Source : HAS - décembre 2006 « Évaluation de la fécondation in vitro avec micromanipulation (Intracytoplasmic sperm injection [ICSI]) »
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Diastématomyélie
(diastematomyelia) :
(diastêma = intervalle ; myelos = moelle = corde
spinale).
Synonyme : fente de la moelle épinière; dysraphisme
spinal occulte ; diploméylie
par éperon osseux.
C'est la conséquence de la notochordodysraphie.
Il s'agit d'une fissure longitudinale de la moelle épinière
le divisant en deux hémi-moelles épinières
(deux hémi-cordes spinales). Ce qui provoque cette anomalie
de la moelle épinière est la présence d'un
spicule sagittal médiane (cloison ou éperon) osseux
projeté de la face postérieure d'un corps d'un vertèbre
et divisant le canal vertébral osseux ce qui entraîne
une fissure sagittale longitudinale de la moelle épinière
en deux hémi-moelles possédant chacune sa propre
membrane arachnoïde avec une mère-dure commune.
La diastématomyélie siège entre les vertèbres
D4 - L4.
La différence entre la diplomyélie
et la diastématomyélie, c'est que la première
est une dédoublement de la moelle épinière,
par contre la diastématomyélie est une simple division
localisée d'une moelle unique.
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Diodoncéphale
:
(di = deux ; odon = dent).
Monstre dont la tête porte une double rangée d'os
dentaires.
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Diphallia :
(dis = deux ; phallus = pénis).
Il s'agit :
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Diploïdie
(diploidy) :
(diplous = double ou plié en deux ; oïde = eidos =
qui a l'aspect).
C'est le caractéristique des cellules qui possèdent
deux lots de chromosomes,
un lot d'origine maternelle et l'autre d'origine paternelle ;
Il s'agit des cellules somatiques, car les cellules reproductrices
(les ovules et les spermatozoïdes)
sont des haploïdes, possédant
un seul lot.
Chez les êtres humains, les cellules somatiques normales
possèdent 46 chromosomes repartis en 23 paires (2N)
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Diprosopie
et diproscope :
Duplication partielle ou totale de la face résultant
de la division partielle du pôle céphalique de l'embryon
due à une duplication des bourgeons faciaux. Une forme
localisée de la parapagie
céphalique.
Le diprosope est un monstre double possédant un seul tronc surmonté de deux
têtes fusionnées et présentant deux faces
plus ou moins distinctes.
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Dipyge
(dipygia) :
(di = deux ; pyge = fesse).
Groupe de monstres doubles parapages
céphaliques qui ont une tête et un thorax uniques
(partie sus-ombilicale unique) et ils se dédoublent au-dessous
de l'ombilic en présentant deux bassins, deux sièges
et quatre membres inférieurs. Dans les formes dégradées,
les deux membres inférieurs axiaux fusionnent en symélie
et forme un membre intermédiaire unique surnuméraire
implanté sur le bassin (c'est le monstre double pygomèle
à trois membres inférieurs) ; dans d'autres formes,
ce membre intermédiaire disparaît et le seul témoin
de la dipygie est le dédoublement des organes urogénitaux
et la terminaison de l'intestin ; ce monstre double est appelé
ouradelphe (oura = queue ; adelphos
= frère).
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Disomie
(et diplosomie) :
(di = deux ; some = corps).
Monstruosité caractérisée par l'existence
de deux corps complets réunis par un ou plusieurs parties.
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Dolichocéphalie
:
(dolicho = allongé).
Il s'agit d'un crâne allongé d'avant en arrière,
la plus grande longueur l'emporte d'environ d'un quart sur le
plus grande largeur.
Consulter : image et texte
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Dolichocolie
(dolichocôlon) :
(dolicho = allongé).
Allongement d'un segment de côlon pouvant être accompagné
d'une augmentation de son calibre (mégacôlon).
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Dolichoentérie
:
Allongement plus ou moins considérable de
l'intestin qui se traduit par un gros ventre flasque.
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Dolichognathie
:
(dolicho = allongé ; gnathe = mâchoire).
Allongement de la mâchoire.
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Dolicho-mégasophage
:
Allongement et dilatation de l'sophage qui
se coude à sa partie inférieure.
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Dolichoprosope
:
(dolicho = allongé ; prosope = visage).
Un individu dont le visage est plus long que large (longiface
ou longivulte).
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Dolichosigmoïde
:
Allongement anormal du sigmoïde.
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Dolichosténomélie
:
(dolicho = allongé ; sténo = étroit
; mélie = membre).
Allongement et finesse des membres dus à un allongement
des os longs des membres ce qui donnent à ces membres un
aspect grêle (long et menu) et étiré. Au niveau
des extrémités (mains et pieds) cette anomalie est
connue sous le nom de arachnodactylie.
Voie : macromélie.
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Dysplasie rénale bilatérale multikystique :
Polykystose rénale de type infantile (ou polykystose rénale autosomique récessive) : gros (parfois très volumineux) reins très hyperéchogènes (sans différenciation corticomédullaire) en raison de la présence de microkystes de 1 à 2 mm de diamètre dans la médullaire rénale.
Elle touche 1/20 000 naissances ; le gène responsable "PKHD" a été localisé sur le bras court de chromosome 6.
En général, il n’excite pas de malformation associée.
.
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Dysplasie
thanatophore (thanatophoric dysplasia ; TD) :
Il s'agit d'une dysplasie squelettique léthale
; elle associe :
-
Dysraphie
(dysraphia) :
Du grec : raphê = suture ;
dys.
Anomalie congénitale due à un défaut de confluence
des bourgeons entraînant la formation de fentes (fente labiale,
fente palatine, spina bifida).
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Références :
- Paula J; Woodward, Anne Kennedy. Roya Sohaey,
Janice L.-P Byrne, Karen Y. Oh, Michael D. Puchalski "
Diagnostic Imaging Obstetric ". Amirsys 2005.
- Edwin Quarello, Yves Ville " Imagerie
des grossesse gémellaires " Sauramps médical
2005.
- Michael Entezami, Matthias Albig, Adam Gasiorek-Wiens,
Rolf Becker. " Ultrasound Diagnosis of Fetal Anomalies
". Georg Thieme Verlag 2004.
- David A. Nyberg, John P Mc Gahan, Dolores
H. Pretorius, Gianluigi Pilu " Diagnostic Imaging of fetal
anomalies " Lippincott Williams Wilkins 2003.
- Gilles Body, Franck Perrotin, Agnès
Guichet, Christian Paillet, Philippe Descamps. " La pratique
du diagnostic prénatal ". Masson 2001.
- A. Couture, C. Veyrac, C. Baud, F. Didier,
P. Droulle, R. Favre, G. Lyon, M.P. Revel. " Echographie
cérébrale du foetus au nouveau né ".
Sauramps médical. 1994.
- Dictionnaire de Médecine Flammarion.
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- E. Papiernik - Berkhauer, J.C. Pons. "
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Vigot 1990.
- F.Daffos - F.Forestier "Médecine
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- A. Couture, C. Veyrac, C. Baud. " Les
malformatios congénitales - Diagnostic anténatal
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- R.Hernion, Y. Dumez, J.-P. Aubry, M.-C. Aubry
" Diagnostic prénatal et Médecine foetale
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- P. Mauvais-Jarvis. " Médecine
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Flammarion Médecine/Siences. 2e édition - 1986.
- Jean de Grouchy, Catherine Turleau. "Atlas
des maladies chromosomiques ". Expansion Scientifique Française
; 2e édition - 1982.
- Keith L. Moore. " L'être humain
en développement - Embryologie orientée vers la
Clinique ". Edisem Québec, Canada - Vigot frères
Paris ; 1974.
- M. Garnier, V.J. Delamare. " Dictionnaire
des termes techniques de Médecine " 16e édition,
Maloine-Paris 1945.
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