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L'hystéroscope est un instrument optique de (2,5 à 3,5 mm) de diamètre quand
il s'agit de l'hystéroscopie
diagnostique et de (8 à 10 mm) de diamètre quand il s'agit
de l'hystéroscopie opératoire ; donc pour l'introduction de l'hystéroscope diagnostique dans la cavité
utérine, le chirurgien a rarement besoin de dilater le canal du col utérin
sauf chez certaines nullipares ou des femmes très âgées ;
par contre pour l'introduction de l'hystéroscope opératoire
le chirurgien a besoin souvent de dilater le canal cervical en utilisant
des bougies de diamètres croissants jusqu'à la taille de 8 à 10
mm.
Certains médicaments (en particuliers les prostaglandines) peuvent
agir sur le col utérin quand ils sont administrés la veille
de l'opération (par voie orale) ou quelques heures avant l'intervention
(par voie locale intravaginale).
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Les parois de la cavité
utérine (antérieure et postérieure )
sont spontanément au contact l'une de l'autre, alors pour bien observer la cavité utérine,
il est nécessaire de les séparer en gonflant la cavité
utérine, pour cela le chirurgien utilise :
- pour l'hystéroscopie diagnostique :
- Soit une irrigation de liquide de type du sérum physiologique ;
- Soit un gaz (CO²) ;
- Les progrès technologiques actuels permettent de réaliser des hystéroscopies diagnostiques en consultation, sans anesthésie en utilisant des hystéroscopes fins (de l'ordre de 3 mm), souples (flexibles) ou rigides, avec la distension douce de la cavité utérine en utilisant du sérum physiologique sous pression égale à la pression atmosphérique et enfin en introduisant l'hystéroscope dans la cavité utérine sans utiliser le spéculum (no touch technique).
- Pour l'hystéroscopie opératoire, des liquides spéciaux
comme le glycocol ou le sérum physiologique sont utilisés pour l'obtention d'une extension suffisante de la cavité utérine.
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Elle peut être faite, en cabinet médical, sans anesthésie,
ou sous anesthésie locale et parfois générale (après
hospitalisation).
L'hystéroscopie diagnostique permet de mettre en évidence
les anomalies suivantes :
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Les polypes(excroissance de la muqueuse , , ) de l'endomètre
et du canal cervical ;
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Les fibromes sous muqueux de la cavité du corps utérin et du canal cervical ;
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les épaississements anormaux, localisées ou généralisées
de l'endomètre (les hyperplasies de l'endomètre ; les pré cancers et les cancers de l'endomètre) ;
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les amincissements de l'endomètre ( hypotrophies et atrophies de l'endomètre) ;
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- les lésions spécifiques de l'adénomyose (les orifices des cryptes " ou diverticules " de l'adénomyose.
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chez les femmes porteuses de stérilet , elle permet de localiser sa position exacte dans la cavité utérine
ce qui peut expliquer certains symptômes associés à
son utilisation ; et enfin, en cas l'ascension du fils du stérilet,
son ablation peut devenir difficile par des gestes aveugles ; dans ce cas-là,
l'hystéroscopie facilite son extraction en le visualisant directement.
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au cours d'une hystéroscopie diagnostique, il est possible de
faire des prélèvements guidés de l'endomètre ou des lésions que l'on met en évidence.
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L'hystéroscopie
opératoire :
C'est une intervention chirurgicale permettant
de traiter certaines anomalies de la cavité utérines par
les voies naturelles, c'est-à-dire après l'écartement
des parois vaginales à l'aide du spéculum
vaginal, l'hystéroscope et les instruments chirurgicaux sont
introduits dans la cavité
utérine pour accomplir l'acte chirurgical
adapté à la lésion à traiter.
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En hystéroscopie opératoire, il
est toujours nécessaire :
- de pratiquer une anesthésie générale
ou anesthésie loco-régionale (anesthésie péridurale
ou rachi-anesthésie) ;
- de dilater le col utérin par dilatateurs chimiques
(prostaglandines) souvent en association avec la dilatation mécanique
(bougies métalliques )
;
- d'utiliser des liquides spéciaux pour obtenir
une irrigation et une distension suffisante de la cavité
utérine toute au long de l'intervention
chirurgicale ;
- de contrôler en permanence la pression dans la cavité
utérine par des appareils spécifiques qui possèdent
de multiples dispositifs de sécurité dans le but de réaliser
le geste opératoire avec des conditions de visibilité optimale
et pour éviter les fuites du liquide (que l'on utilise pour la distension
utérine) dans la circulation sanguine générale, car
en quantité importante il peut entraîner des troubles de la
circulation des ions (sodium, potassium...) et de l'eau dans l'organisme.
Pour les mêmes raisons, il faut contrôler en permanence, la
quantité entrant la quantité sortant du liquide de distension
utérine.
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Les interventions chirurgicales qui peuvent être pratiquées
par l'hystéroscopie opératoire sont nombreuses :
- Polypectomie (ablation d'un polype) de l'endomètre ou du canal cervical .
- Myomectomie (ablation
d'un fibrome sous-muqueux).
- Ablation des produits de la rétention trophoblastique (polype placentaire) dans la cavité utérine après un avortement incomplet, spontané ou provoqué (la rétention trophoblastique augmente le taux de la prostaglandine E dans la cavité utérine, cette prostaglandine joue un rôle néfaste sur la fertilité en réduisant la mobilité des spermatozoïdes et en diminuant les chances d'implantation de la grossesse).
- Section de
cloison (septoplastie hystéroscopique) en
cas d'un utérus
malformé, cloisonné.
- Section
des synéchies utérines .
- Métroplastie d'agrandissement (agrandir la capacité de la cavité utérine) dans le cadre de la prise en charge des utérus distilbène (DES) et les utérus à capacité réduite par la présence de synéchies utérines. Cette opération est réalisée dans le but d'augmenter les chances d'obtenir de grossesse, en fécondation spontanée ou après le recours aux techniques de la procréation médicalement assistée.
- L'hypoplasie utérine qui peut être mise en évidence dans 50 % des utérus DES est définie par une distance entre les deux cornes utérines inférieure à 4 cm et un rapport inversé de la longueur du corps et du col de l'utérus.
- Dans les utérus DES, parmi les anomalies morphologiques de la cavité utérine, on peut citer l'utérus en forme de T, hypoplasique et présentant une sténose médio-cavitaire. C'est cette sténose médio-cavitaire (et les pseudo-synéchies marginales) que l'opérateur essaye de lever lors de la métroplastie hystéroscopique d'agrandissement.
- Endométrectomie (ablation
de la totalité de l'endomètre)
: une intervention pratiquée dans le traitement des métrorragies persistantes, rebelles aux traitements médicamenteux (progestatifs)
et qui sont dues à des anomalies fonctionnelles (donc non endométriosique,
non précancéreuses et non cancéreuses) de l'endomètre.
Cette opération que le chirurgien réalise par voie naturelle,
peut permettre d'éviter l'hystérectomie dans (70 à 80 %) des cas.
- La fertiloscopie et la
falloposcopie.
- Actuellement il existe une nouvelle technique de stérilisation
par obstruction des trompes par voie hystéroscopique ;
dans ce type de stérilisation le médecin opérateur,
introduit à travers les ostias tubaires internes, sous contrôle
hystéroscopique, un dispositif intra-tubaire sous forme d'un micro-ressort métallique, dans la lumière
de la portion proximale (près de la cavité utérine) de chaque trompe de Fallope . Ces ressorts, par contact avec les parois
des trompes, déclenchent une réaction inflammatoire aboutissant
à l'obstruction définitive et irréversible des trompes
au bout de trois mois après la pose ; donc il est nécessaire
d'utiliser un autre moyen de contraception sûr dans les trois mois
qui suivent la pose de ces ressorts.
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Pour accomplir ces actes opératoires, le chirurgien utilise des techniques
de section et de destruction très variables, en fonction
de la disponibilité de ces techniques, et son expérience personnelle.
Parmi ces techniques :
- la section en utilisant les instruments chirurgicaux classiques (ciseaux, bistouris
et pinces hystéroscopiques) ;
- la section à l'aide des instruments utilisant des courants électriques
de hautes fréquences (résecteurs
électriques monopolaires ou bipolaires) ;
- la destruction des tissus à traiter en utilisant certains types
du Laser ;
- la technique de destruction
des lésions à traiter par vaporisation (la technique VersaPoint).
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La microhystéroscopie
:
Un examen qui consiste à visualiser la muqueuse du canal
cervical en utilisant un appareil optique spécial permettant l'agrandissement
du champ visuel, ce qui facilite la mise en évidence des lésions
suspectes de cette muqueuse, et enfin faire des prélèvements
guidés (biopsies) dans le but d'un diagnostic précoce du cancer
de l'endocol (cancer de la muqueuse qui tapisse le canal
cervical et ses glandes).
C'est une exploration complémentaire après une colposcopie.
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Recommandations et précautions
à prendre après une hystéroscopie :
- Jusqu'à la disparition des saignements de l'appareil génital,
vous devrez :
- vous reposer ;
- renoncer aux rapports sexuels ;
- ne pas utiliser de tampons vaginaux ;
- éviter les bains ;
- consulter rapidement en cas de :
- métrorragies d'abondance supérieure
à des règles ;
- fièvre supérieure à 38° ;
- douleurs pelviennes ;
- douleurs d'un membre inférieure, douleurs thoracique ou essoufflement
inhabituel.
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