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Fertiloscopie
: (Fertiloscopy)
- La fertiloscopie
est pratiquée en cas d'infertilité pour explorer l'ensemble des organes génitaux internes chez
la femme.
- C'est une technique chirurgicale endoscopique
qui consiste à introduire un endoscope (appelé fertiloscope)
à l'intérieur de la cavité pelvienne, au niveau
du cul-de-sac de Douglas déjà inondée par du
sérum physiologique, ce qui va permettre de réaliser
une hydropelviscopie transvaginale (trans
vaginal hydroscopy) qui explore :
- la partie postérieure du petit
pelvis avec le péritoine pelvien ;
- la face postérieure de l'utérus ;
- les ovaires ;
- mais la fertiloscopie ne permet pas de
visualiser de la partie antérieure de lutérus
et du cul de sac vésico-utérin ; Mais à ce
niveau seulement, il est rare qu'une pathologie soit impliquée
comme seule responsable de linfertilité.
- Lors de la réalisation de la fertiloscopie
on peut pratiquer d'autres explorations complémentaires nécessaires
en cas d'infertilité ; parmi ces investigations on peut citer :
- Épreuve
de la perméabilité tubaire au bleu du méthylène : ce colorant, une fois injecter dans la cavité utérine
par voie transcervicale, son passage vers la cavité péritonéale
à travers le pavillon tubaire prouve la perméabilité
de cette trompe. L'intérêt de la fertiloscopie c'est
que, en observant le pavillon tubaire pendant l'injection du bleu
de Méthylène dans la cavité utérine,
l'opérateur va confirmer ou infirmer le passage du colorant
à travers l'ostium tubaire externe et donc confirmer ou
infirmer la perméabilité tubaire du côté
exploré.
- Salpingoscopie
(ou la tuboscopie) qui consiste à introduire
un endoscope à l'intérieur de la trompe à
travers le pavillon pour explorer la lumière tubaire et
la muqueuse qui tapisse la trompe de l'intérieur jusqu'à
la jonction isthmo-ampullaire, ce qui correspond à peu
près aux deux tiers distaux de la trompe ;
- Microsalpingoscopie qui consiste à introduire dans la lumière tubaire,
à travers du pavillon ,
un endoscope grossissant (X150) permettant d'examiner la muqueuse
tubaire interne par contact et de mettre en évidence certaines
lésions inflammatoires chroniques se manifestant par la
coloration des noyaux des cellules de la muqueuse endotubaire
par le bleu de Méthylène ; ce sont des lésions
invisibles par la salpingoscopie classique et pourtant elles sont
l'expression d'une salpingite chronique probablement à
l'origine de l'infertilité dite inexpliquée.
- Hystéroscopie (&) qui permet d'explorer
endoscopiquement la cavité utérine .Cette
examen fait partie des investigations capitale dans le cadre de
l'exploration de l'infertilité chez la femme.
- Techniquement :
- Avant de réaliser une fertiloscopie
il est nécessaire que ces précautions soient prises
pour éviter le risque des plaies des organes pelviens :
- Un examen gynécologique minutieux;
- Une exploration échographique
endovaginale.
- Un mini lavement 1 à 2 heures
avant lexamen de façon à évacuer
lampoule rectale
- pour réaliser une fertiloscopie
les temps opératoires sont :
- L'installation de la patiente en position
gynécologique ;
- La pose du spéculum ;
- L'asepsie du vagin et col
utérin ;
- La réalisation de l'anesthésie
locale ; mais dans certain cas, la fertiloscopie et réaliser
sous anesthésie générale ;
- Introduction dans la
cavité utérine d'une sonde spécifique
(inserteur) de 2,9 mm, a ballonnet gonflable par 2 à
3 cc d'air. Cette sonde sera utilisée pour :
- l'injection du bleu de Méthylène
à travers son canal opérateur, lors de la
réalisation de l'épreuve de la perméabilité
tubaire ;
- l'hystéroscopie qui sera réalisée à la fin de l'intervention
(l'irrigation nécessaire pour l'obtention l'extension
de la cavité utérine est réaliser à
l'aide du canal opérateur ; l'hystéroscope utilisé ne doit pas dépassé le 2,9
mm de diamètre) ; il est possible aussi d'effectuer
une biopsie de l'endomètre à l'aide d'une pince passant dans le canal opérateur.
- La création de l'hydropéritoine
pelvien à l'aide de 200 cc de sérum physiologique
de 34 à 35°C introduits dans le petit pelvis à
l'aide d'une aiguille qui pénètre dans la cavité
péritonéale par voie transvaginale à travers
le cul-de-sac de Douglas sur la ligne médiane stricte
et sur un axe parallèle à l'axe de la paroi postérieur
du vagin ;
- Introduction d'une sonde (inserteur)
de 4 mm de diamètre dans la cavité pelvienne postérieure,
par voie transvaginale, au niveau du cul-de-sac postérieur
puis sa fixation par le gonflage à l'aide de 4 cc d'air,
le ballonnet qui se trouve à son extrémité
distale. Cet inserteur autorise :
- l'irrigation continue de la cavité
péritonéale à l'aide du canal opérateur
permettant l'entrée du sérum physiologique
;
- l'introduction du fertiloscope
(un endoscope de diamètre ne dépassant pas
les 4 mm), c'est-à-dire l'appareil optique qui va
permettre d'explorer le petit pelvis postérieur ;
- l'introduction à travers
d'un canal opérateur d'une pince endoscopique atraumatique
de 1,5 mm de diamètre ; cette pince est utilisée
pour saisir la trompe et de le
fixer au niveau du pavillon pour introduire l'endoscope
dans la lumière tubaire et réaliser la salpingoscopie
et la microsalpingoscopie
- Indications
- Cette technique a été mise
au point dans le but de remplacer la clioscopie pour explorer les organes génitaux internes chez la femme
qui présente une infertilité qui peut être :
- Soit une infertilité inexpliquée
(cest-à-dire celle, en particulier, où lhystérosalpingographie semble normale) et avant tout recours aux techniques de procréation
médicalement assistée.
- Soit parce que on suspecte comme
origine de l'infertilité une pathologie dans la lumière et/ou la muqueuse tubaires
; car grâce à la salpingoscopie et la microsalpingoscopie l'exploration de l'intérieur des trompes est possible ;
- Soit lorsque on estime que la patiente,
d'après le bilan initiale des investigations de la stérilité ne nécessite pas d'acte chirurgicale d'emblée
et qu'il existe des difficultés rendant la clioscopie diagnostique difficile à réaliser (obésité
, problèmes d'anesthésie générale...)
;
- Certaines gestes opératoires peuvent
être réalisées lors d'une fertiloscopie comme
:
- L'adhésiolyse (libération
de adhérences)
- Biopsies diverses : ovaires, muqueuse
endo-tubaire...
- Le drilling ovarien
- Les contre-indications
:
- Toute pathologie obstruant le cul-de-sac
de Douglas, c'est-à-dire la partie postérieure du
pelvis ;
- Lexamen clinique (toucher
vaginal) attentif et la pratique de léchographie préalable permettent, en règle générale,
de déceler ces pathologies obstructives du petit bassin:
- une rétroversion
utérine fixée ;
- les volumineux myomes postérieurs ;
- les gros kystes ovariens ;
- importants phénomènes
adhérentiels pelviens connus ou fortement suspectés
chez une patiente multiopérée ou ayant des antécédents
d'infection pelvienne ou une endométriose de stade avancé ;
- infiltration de la cloison recto-vaginale,
voire de loblitération du cul de sac par un processus
endométriosique.
- Les complications
:
- Sont surtout des plaies des organes avoisinants
le cul-de-sac de Douglas et en particulier le rectum et les fausses
routes qui peuvent nécessité la conversion de la
fertiloscopie en clioscopie, et enfin, le risque infectieux
(rare, ou théorique)
- Falloposcopie
- C'est l'exploration endoscopique de l'intérieur
de la trompe par voie trans-cervicale
(le canal cervical > la cavité utérine > l'ostium tubaire interne qui se trouve
au niveau des cornes du corps utérin > la lumière tubaire jusqu'à
l'ostium tubaire externe ).
- La falloposcopie est la seule technique
endoscopique qui permet d'explorer la totalité de lumière
tubaire car la salpingoscopie (ou
la tuboscopie) qui consiste à explorer la cavité tubaire
à partir de l'ostium tubaire externe (l'orifice du pavillon
tubaire )
ne permet d'explorer que les deux tiers distaux de la trompe.
- La falloposcope est une endoscope miniature
de 0,5 mm de diamètre.
- Techniquement :
- La falloposcopie transcervicale doit
être réalisée sous contrôle constant
de la clioscopie (laparoscopie)
;
- L'introduction du falloposcope se fait
aussi sous contrôle hystéroscopique, car l'hystéroscopie préalable permet d'explorer la cavité utérine
et de mettre en évidence l'ostium tubaire interne de
la trompe qui va être explorée ;
- Une fois l'ostium tubaire interne est
mise en évidence est l'hystéroscope est fixé
sur le même axe avec cet ostium tubaire, l'opérateur
introduit, à travers le canal opérateur de l'hystéroscope
un cathéter avec son mandrin dans la cavité
utérine ;
- Le mandrin est remplacé dans
le cathéter par un fil de guidage ;
- Le cathéter et le fil de guidage
sont introduits dans la lumière tubaire à travers
l'ostium tubaire interne ; une irrigation continue de la lumière
tubaire à travers le cathéter est nécessaire
pour faciliter son introduction jusqu'à l'ostium tubaire
externe au niveau du pavillon tubaire ;
- Le fil de guidage est retiré
et remplacé par le falloposcope qui sera introduit jusqu'à
l'extrémité distale du cathéter intra-tubaire
qui se trouve au niveau du pavillon ;
- La visualisation de la lumière
tubaire et la muqueuse endotubaire peut commencer ; elle réalisée
par voie rétrograde, de l'ostium tubaire externe à
l'ostium tubaire interne en retirant progressivement l'ensemble
(cathéter falloposcope) ; cette exploration est réalisée
à l'aide de l'irrigation continue de la lumière
tubaire à travers le cathéter ;
c'est ainsi que l'intérieur de la trompe peut être
explorée intégralement par la falloposcopie.
- Références :
- Stefan RIMBACH. Falloposcopie transcervicale
à l'aide du jeu de cathéters tubaire d'après
RIMBACH de KARL STORZ. Éditeur endo-Press, Tuttlingen 2000.
- A. Watrelot, J.M. Dreyfus, J.P.
Andine, M. Cohen. Fetiloscopy : anatmo-technical basis and indication.
Références en Gynécologie Obstétrique
(1999) - 6 : 47-52.
- www.fertiloscopy.com
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