- Définition et
particularités
- Tumeur bénigne qui se développe aux dépens
des fibres musculaires de l'utérus.
- Les fibromes sont les tumeurs bénignes les plus
fréquentes de la femme ; leur fréquence
en Europe est de l'ordre de 20 % des femmes à
partir de 30 ans et de 40 % des femmes à 50
ans. Cette fréquence augmente chez les femmes noires.
- Ils croissent sous l'influence de plusieurs facteurs
et en particulier, les strogènes et l'hormone
de la croissance.
- Il s'agit d'une tumeur solide, très ferme de
volume variable (de quelques mm à plusieurs dizaines
de cm) et d'un poids allant de quelques grammes à
plus de 1000 grammes .
- L'utérus peut être
le siège d'un seul fibrome, mais en vérité,
dans 2/3 des cas, les fibromes sont multiples (de quelques
noyaux fibromateux à plusieurs dizaines, c'est-à-dire des utérus polymyomateux ou polyfibromateux" chez la
même femme , , ).
- Leurs limites sont arrondies, régulières
mais sans vraie capsule et à la coupe, ils prennent
l'aspect d'une structure fasciculée de coloration
beige rosée.
- Le réseau sanguin vascularisant le fibrome se trouve dans le plan de clivage le séparant du myomètre contigu, avec parfois quelques rares vaisseaux qui pénètrent au sein de sa structure léiomyomateuse.
- Voir l'aspect macroscopique d'un fibrome de l'extérieur
puis l'aspect de son contenu
- Synonyme
- Localisations :
- Classification des myomes : FIGO 2011
- La localisation du fibrome peut être :
- au niveau de l'utérus :
Les localisations des fibromes au niveau de l'utérus
sont très variables ,
elles peuvent être classées en localisations
:
- sur le corps utérin : dans ce cas le fibrome peut être :
- interstitiel (ou
intramural) quand il est localisé dans
la paroi musculaire de l'utérus , , (image
échographique , ; IRM , , ; myomectomie par laparotomie)
;
- sous muqueux (endocavitaire) quand il se développe
dans la cavité utérine et que
l'endomètre recouvre la partie saillante
dans cette cavité , (image
échographique , , hystérosalpingographique et par IRM , ) ;
- On peut distinguer trois types de fibromes
sous muqueux :
- fibrome sous
muqueux pédiculé (type I ; cas 2 sur utérus cloisonné ) quand le fibrome est relié
à la paroi de la cavité
utérin par un pédicule,
et donc il se développe dans
sa totalité dans la cavité
utérine ;
- Dans certains cas, le pédicule
est assez long pour que le fibrome,
sous l'effet des contractions utérines
dilate le canal cervical et apparaît
au niveau du l'orifice externe du
col utérin ou dans le vagin,
c'est le fibrome
accouché par le col .
Ce type de fibrome est exposé
à l'infection et à
la nécrose (ou le
sphacèle =
mortification ou gangrène).
- fibrome sous
muqueux sessile : pour des choix
thérapeutiques chirurgicaux,
ces fibrome sont divisés en :
- fibrome sous muqueux à
grand diamètre intracavitaire (type II ou sous muqueux à
angle aigu) : dans ce type de fibrome
moins de la moitié du fibrome
est interstitiel, c'est-à-dire
se situe dans la paroi musculaire
de l'utérus ; ;
- fibrome sous muqueux à
grand diamètre intramural (type III ou sous muqueux à
angle obtus) où la majore
partie du fibrome est intramurale
et il n'y a qu'une petite partie
qui se développe dans la
cavité utérine .
- sous séreux quand il se développe sur la surface
externe de l'utérus ; dans ce cas là le fibrome peut être
:
- soit sous séreux
sessile quant il tient à l'utérus
par une large base d'implantation
- soit sous séreux
pédiculé , quand il tient
à l'utérus par un pédicule
plus ou moins long .
- sur l'isthme
utérin (isthmique) : le
fibrome peut se développer dans la paroi
utérine mais dans certains son développement
se fait dans le paramètre entraînant
des phénomènes de compression urétérale
- sur le
col utérin (cervical) quand il se développe
au niveau du col utérin :
- Le fibrome cervical peut se développer soit dans la lumière du canal cervical sous forme de fibrome sessile ou pédiculé (plypoïde), soit il se développe dans la paroi du col utérin (fibrome intramural cervical) , , , ;
- Il évolue souvent dans la portion sus-vaginale du col utérin et rarement
dans sa portion intra-vaginale, puis parfois il se développe dans les deux parties du col utérin (la portion supravaginale et intravaginale , , ) ; dans certains cas, il peut être très volumineux , , entraînant des phénomènes de compression (exemple : rétention urinaire).
- Intraligamentaire quand le fibrome est situé sur un ligament maintenant
l'utérus comme par exemple le ligament rond .
- Les fibromes de l'ovaire (, , ) : des localisations rares par rapporte aux localisations
au niveau de l'utérus ; ils souvent l'élément principal et causal du syndrome de Demons-Meigs, une triade associant : fibrome de l'ovaire (plus rarement, certaines types de tumeurs solides de l'ovaire) + ascite + épanchement pleural.
- Évolution des fibromes :
- Modifications de volume :
- Les fibromes peuvent restés stables
en volume, mais la tendance à l'augmentation de
volume est l'événement le plus habituel.
- L'augmentation de volume des fibromes
se fait soit verticalement, c'est-à-dire vers la
cavité abdominale, soit horizontalement et à
partir de certain volume il peut être à l'origine
de phénomènes de compression au niveau des
organes avoisinants (vessie, uretères rectum, vaisseaux
pelviens...).
- Transformations :
- Les fibromes ce sont tumeurs susceptibles
d'être le théâtre de perturbations
de la vascularisation ; l'insuffisance vasculaire aiguë
ou chronique explique certaines transformations structurelles
comme :
- l'dème ; la hyalinisation
; la thrombose ;
- la calcification (l'aspect échographique ; ; et l'aspect radiologique )
;
- l'involution adipeuse ou le fibrome
prend l'aspect d'un lipome ;
- la nécrobiose aseptique :
c'est un infarctus du fibrome, il se voit fréquemment
pendant la grossesse et dans le post-partum immédiat
(après l'accouchement).
La nécrobiose aseptique du fibrome peut se traduire plusieurs années plus tard par son involution et la réduction importante de son volume.
- la cavitation (la transformation
pseudokystique) comme suite à une nécrobiose , , où une partie du fibrome se
liquéfie, aboutissant à des formations cavitaires
irrégulières, à contenu trouble
dépourvu de revêtement, creusé
en plein tissu myomateux ;
- la dégénérescence kystique des fibromes sans nécrobiose
- la torsion des fibromes sous-séreux
pédiculés qui entraîne la nécrobiose
du fibrome et la rupture de ses pédicules veineux
superficiels avec le risque de l'hémorragie
intra-péritonéale.
- l'accouchement par le col utérin
des fibromes sous-muqueux à long pédicule
avec l'infection et la nécrose (sphacèle)
qui sont associé souvent à cet événement.
- Manifestations cliniques :
- Les fibromes utérins peuvent rester asymptomatique mais peuvent aussi, être à l'origine de un ou
plusieurs symptômes comme :
- les hydrorrhées ;
- les douleurs pelviennes : ce sont des douleurs chroniques
mais dans certains cas ce sont des douleurs aiguës (en
cas torsion d'un fibrome sous séreux pédiculé,
ou une nécrobiose aseptique aiguë...) ;
- les ménorragies , ;
- les métrorragies ;
- des symptômes et des signes de la compression des
organes avoisinant tel que la vessie, l'uretère et
le rectum ;
- les fibrome pourraient être responsables de 2 à
10 % des problèmes de stérilité,
soit parce qu'ils compriment les trompes, soit parce qu'ils
empêchent l'implantation de l'embryon ;
- encours de la grossesse , , ils peuvent provoquer des avortements à répétition et dans certains cas particuliers
des troubles dans le déroulement du travail, de l'accouchement
et de la délivrance du placenta ; puis le cas particulier de fibrome prævia (précédant la présentation ftale ) où l'accouchement par voie naturelle est impossible, donc la césarienne s'impose mais l'intervention est souvent délicate et nécessite une grande expérience chirurgicale.
- Diagnostic :
- Le diagnostic des fibromes utérins et leurs localisations
peut être fait :
- Par l'examen clinique (physique) ;
- Par l'échographie par voie abdominale et endovaginale , , et ;
- Par la radiologie :
- un cliché radiologique simple du pelvis,
peut attirer l'attention à la présence
d'un myome calcifié ;
- l'hystérosalpingographie : elle est surtout utile pour le diagnostic des fibromes
sous muqueux (endocavitaire) ;
- le scanner ;
- L'imagerie par résonance magnétique (IRM) , , , , , , est un des meilleurs moyens de diagnostic des myomes utérins
et leurs localisations.
- L'hystéroscopie diagnostique surtout pour les fibrome sous muqueux ; la clioscopie dans
certain fibrome sous séreux.
- Traitements :
- Les fibromes utérins asymptomatiques de petite taille n'ont pas besoin d'être traités
(50 à 80 % des fibromes) ; par contre les fibromes symptomatiques doivent
être traités ; ce traitement est différent
selon l'âge de la femme et son désir de grossesse
; pour cette raison :
- Chez la femme jeune, et
la femme désireuse d'enfants, le traitement
consiste à l'ablation du fibrome (cet acte chirurgical
prend le nom de myomectomie)
et qui peut se faire :
- soit par hystéroscopie , opératoire pour les fibromes sous muqueux de
petite taille :
- Selon J. Hamou "La résection
hystéroscopique". In J.B Dubuisson,
C.Chapron, J.B.de Jolinère "Les fibrome
utérins" Ed Arnette 1994 ; 9 : 39-44) Généralement la résection
hystéroscopique est indiquée pour
les fibromes :
- sous muqueux à grand diamètre
intracavitaire (type II, ou à angle
aigu) de taille inférieure ou égale
à 5 cm,
- les fibromes d'une taille de 3 à
5 cm, peuvent bénéficier
d'un traitement préalable par les
analogues de GnRH car ce traitement peut
réduire, après 2 à
3 mois de 20 à 50 % le volume
du fibrome ;
- selon l'opérateur, ce même
traitement médical préalable
peut être administré pour
les fibrome de moins de 3 cm de diamètre.
- soit par cœlioscopie opératoire pour les fibromes interstitiels
et sous séreux de moins de 8 cm de taille et
de mois de trois en nombres ;
- pour tous les autres cas la myomectomie se fait
par laparotomie (ouverture
classique de la paroi abdominale) ;
- Il faut savoir que la grossesse est tout à
fait possible même en présence d'un fibrome
utérin. ,
- Chez la femme âgée et la femme non désireuse
d'enfant ; l'hystérectomie est souvent envisagée
- Dans certains centres, les médecins proposent
un traitement appelé l'embolisation qui consiste à assécher le fibrome ce qui
permet de réduire sa taille et par conséquences
faire disparaître les symptômes qui l'accompagnent.
Dans ce traitement le médecin radiologue, par des
techniques radiologiques repère et bouche l'artère
qui alimente le fibrome ce qui permet d'arrêter
sa croissance et entraîner sa décroissance.
- Il existe un traitement connu sous le nom de "Myolyse
coelioscopique" Il est basé sur la
combinaison d'une traitement médical préalable
par un analogues GnRH suivi d'une dévascularisation
de fibrome effectuée par des tires au laser Yag
sur sa couronne vasculaire (repérée par
échographie-Doppler au cours de l'intervention).
- Consulter :
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