Métrorragie ; Ménorragie
; Ménométrorragie et spotting
-
Métrorragie
:
Écoulement sanguin des voies génitales féminines, survenant
en dehors des règles et respectant une intervalle libre par rapport à
celles-ci ; elle est définie aussi comme tout saignement anormal d'origine
utérine (métro- = utérus ; -rragie = saignement) ; mais
dans la pratique courante et selon la première définition, les
saignements peuvent parvenir de tout l'appareil génital féminin
y compris du col utérin ou du vagin.
-
Métrorragie fonctionnelle :
C'est une métrorragie d'origine utérine (de l'endomètre)
avec absence de lésions organiques endométriales (infection,
tumeur bénigne ou maligne...) susceptibles d'expliquer ses saignements.
Il s'agit le plus souvent des anomalies endométriales associées
à des troubles hormonaux comme par exemple : une hyperplasie simple
de l'endomètre liée à l'insuffisance lutéale et
régressant dès la correction de cette insuffisance.
-
Ménorragie
:
(méno- = règles et -rragie = saignement). Saignement survenant
au moment des règles et augmentant anormalement le volume et / ou la
durée de celles-ci.
Un cycle normal survient tous les 21 à 35 jours (moyenne : tous les
28 jours). La durée des règles est de 4 jours ± 2 jours
; la perte sanguine moyenne durant les règles et de 35 à 40
ml, ce qui est équivalent à une perte d'environ 16 mg de fer.
La ménorragie est synonyme
de règles hémorragiques, c'est à dire des règles avec une perte du sang menstruel totale
supérieure à 80 ml, ce qui correspond selon le score
des pertes menstruelles de Higham à un score supérieur à
100 points.
Voir
la calculatrice du score de Higham (le ménomètre)
- Elles peuvent se présenter de différentes manières
:
- Hyperménorrhée :
- Les règles ont une durée normale mais sont d'une
abondance exagérée ;
- Polyménorrhée :
- La durée de la périodes menstruelle est augmentée.
On peut distinguer deux possibilités
- pertes sanglantes, généralement peu abondantes,
précédent et / ou suivent les règles
d'abondance normale ;
- des règles d'abondance exagérée et
encadrées par des pertes sanglantes précédent
et / ou suivent ces règles.
- Pollakiménorrhée ou tachyménorrhée
:
- La durée du cycle menstruel est raccourcie et la fréquence
des règles est augmentée, la femme ne sait plus où
elle en est de ses règles. Les règles surviennent de
façon anarchique, leur durée et leur abondance sont
variables.
- Les ménorragies fonctionnelles :
- Ce sont des ménorragies (souvent des hyperménorrhées)
pour lesquelles aucune anomalie organique n'a pas pu être identifiée
par le bilan de l'exploration :
- utérus de taille normale sans
- anomalie identifiable utérine (en particulier l'adénomyose avancée),
- sans anomalie pelvienne avec des retentissements sur l'utérus et son endomètre ;
- Sans anomalie générale (en particulier les troubles
e la coagulation sanguine dans le syndrome de Willebrand).
- Dans les trois quarts de ces ménorragies, il existe des
troubles de l'ovulation sous forme de dysovulation ou anovulation
avec insuffisance lutéale.
- Voir cet exemple de mérorragie provoquée par des fibromes endocavitaires
-
Ménométrorragie
:
c'est l'association des saignements au moment des règles et en-dehors
de celles-ci (c'est-à-dire l'association de la ménorragie et
la métrorragie).
-
Spotting :
littéralement, en anglais, saignement goutte à goutte, cliniquement
ce sont des saignements d'abondance très réduite (traces).
-
Métrorragie d'ovulation
:
Peut être unique ou répétée, dure 1 à 2
jours au milieu du cycle menstruel.
-
Métrorragie par ovulation
manquée :
Débute comme une métrorragie d'ovulation,
mais se prolonge jusqu'aux règles suivantes.
- Les troubles qui peuvent provoquer ces différents types de saignements
gynécologiques sont multiples :
- Chez une femme en activité génitale il ne faut pas oublier
qu'une grossesse et en particuliers une grossesse anormale (une grossesse
extra-utérine, un avortement
spontané , une grossesse
môlaire...) peut être à l'origine de ces métrorragies
;
- des infections atteignant l'endomètre (endométrite) ;
- des lésions bénignes de l'endomètre (un polype de l'endomètre , , , un fibrome utérin ...)
;
- épaississement de l'endomètre : les hypertrophies et des hyperplasies simples (sans atypie cellulaire ou architecturale) de l'endomètre
;
- amincissement de l'endomètre : l'atrophie
de l'endomètre et l'hypotrophie par carence de la sécrétion hormonale des ovaires ou à
la suite de la prise d'un traitement hormonal atrophiant l'endomètre
(les progestatifs : par voie orale ; sous forme injectable ; des implantes ; en enfin à
la suite pose d'un stérilet contenant un progestatif) ;
- la pose du stérilet (non hormonal) peut provoquer des métrorragies par des mécanismes
multiples ;
- chez les femmes en préménopause ou ménopausées, il peut s'agir
d'une lésions précancéreuse (hyperplasie complexe de l'endomètre associée à des atypies cellulaires
ou architecturales) ou un cancer de l'endomètre
- des lésions du col
utérin : polype, cervicite (ou inflammation du col utérin) et les lésions précancéreuses
ou le cancer du col utérin ;
- les lésions vaginales : traumatisme ; vaginose ; et les lésion précancéreuses ou cancéreuses
du vagin ;
- certaines troubles de la coagulation du sang peuvent provoquer des métrorragies
ou en particuliers des ménorragies (maladie de Willebrand et traitement
anticoagulant mal équilibré ...) ;
- certaines maladies non gynécologiques comme l'hypothyroïdie,
l'anémie....
- Pour mettre en évidence la cause d'une saignement provenant de l'appareil
génital il faut procéder à la pratique de l'examen clinique
et si nécessaire le compléter par des explorations qui sont
multiple (échographie, dosage de hCG à la recherche d'une grossesse non diagnostiquée par l'examen
clinique ou échographique, hystéroscopie, hystérographie, curetage de l'endomètre ou des biopsies des lésions
du col utérin ou du vagin et enfin certains dosages sanguins).
|
Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à
jour : le
10 Mai, 2023
|
|
Liste des termes
|
Accueil du livre
|
www.aly-abbara.com
Paris / France
|
|