Hyperplasie de l'endomètre
- Définitions :
- Hypertrophie cellulaire
:
- Augmentation réversible de la taille dune cellule
en rapport avec une augmentation de la taille et du nombre de
ses constituants.
- Hyperplasie :
- Augmentation de la masse dun organe ou dune portion
dorgane due à un accroissement anormal du nombre
des cellules qui le composent. Cest habituellement le
reflet dune hyperactivité fonctionnelle.
- Hyperplasie histologique
:
- Augmentation du volume dun tissu ou dun organe
liée
- soit à une hypertrophie cellulaire ;
- soit à une hyperplasie, soit aux deux..
- Hypertrophie endométriale
:
- Augmentation du volume de la muqueuse endométriale.
- Cest un terme macroscopique et donc éventuellement
hystéroscopique.
- Hyperplasie endométriale :
- Augmentation du nombre de glandes endométriales, par
augmentation du nombre de cellules glandulaires.
- Elle correspond à 3 critères :
- augmentation du volume des glandes par rapport au
volume du chorion cytogène ;
- augmentation du nombre de mitoses ;
- pluri-stratification de lépithélium
des glandes.
- lhyperœstrogénie (vraie ou relative)
et linsuffisance en progestérone qui laccompagne
est un dénominateur commun à tous les
degrés.
- Facteurs étiologiques
- En principe c'est l'hyperstrogénie
qui est à l'origine du développement de l'hyperplasie
de l'endomètre. Cette hyperstrogénie peut
être dorigine :
- endogène :
- dystrophie
ovarienne (ou syndrome des ovaires micropolykystiques
);
- tumeurs sécrétantes de l'ovaire ;
- troubles fonctionnels ovariens (dysovulation, anovulation)
qui sont particulièrement fréquents en
période de périménopause
;
- obésité où laromatisation
excessive de
landrostènedione en estrone dans les
adipocytes est importante.
- exogène :
- en cas dstrogénothérapie
isolée ou insuffisamment compensée par
un traitement progestatif ; le risque de survenue dhyperplasie
endométriale est dautant plus important
que la durée dadministration est longue
et la dose administrée destrogènes
est élevée ;
- lors de lutilisation dune contraception
orale séquentielle contenant une séquence
progestative trop faible ou trop courte.
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Classification des
hyperplasies de l'endomètre
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- Critères anatomopathologiques N
- Classification des hyperplasies
de l'endomètre L
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Atypies cytologiques
:
- Augmentation de la taille des noyaux avec anisocaryose et anisocytose
- Chromatine densifiée, mottée ou parfois clarifiée
avec nucléoles proéminents
- Membranes nucléaires épaissies à contours irréguliers.
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Atypies architecturales
:
- la désorganisation architecturale
- bourgeonnements et branchement endoluminaux ;
- glandes adossées dos à dos
projections papillaires dans la lumière glandulaire, donnant des
aspects pseudo-cribriformes sur certaines incidences de coupes. |
Anciennes
Correspondances
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Hyperplasie
sans atypie
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Hyperplasie
simple sans atypie
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- Absence d'atypie
cytologique
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- Absence de désorganisation architecturale.
- Les glandes peuvent avoir un calibre soit normal,
soit kystisé, soit les deux
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- Hyperplasie glandulo-kystique ;
- Hyperplasie polypoïde
- Hyperplasie adénomateuse légère ;
- Endomètre prolifératif persistant.
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Hyperplasie
complexe sans atypie
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- Absence d'atypie cytologique.
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- Présence d'une désorganisation architecturale.
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Hyperplasie
avec atypies
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Hyperplasie
simple avec atypies
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- Présence atypies
cytologiques
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- Absence de désorganisation architecturale
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- Lancienne
hyperplasie adénomateuse modérée. |
Hyperplasie
complexe avec atypies
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- Présence atypies
cytologiques
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- Présence d'une désorganisation architecturale.
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- Hyperplasie adénomateuse sévère ;
- Hyperplasie adénomateuse atypique
- Adénocarcinome in situ .
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- Hyperplasie de l'endomètre et risque
de cancérisation :
- Kurman et al, qui suivent 170 patients porteuses d'une hyperplasie
de l'endomètre, ils constatent que le risque de cancérisation
dépend du type de l'hyperplasie, car ce risque est de
- 1 % pour les hyperplasies simples sans atypie ,
- 3 % pour les hyperplasies complexes sans atypie ;
- 8% pour les hyperplasies atypiques simples et
- 29% pour les hyperplasies atypiques complexes.
- Manifestations cliniques :
- Diagnostic :
- Examen clinique confirmant l'origine endo-utérine des métrorragies
- Echographie :
- Biopsies endométriales (à l'aide de la Pipelle de Cornier ou canule de Novack).
- Hystéroscopie diagnostique dans les cas suivants :
- Hyperplasie avec atypies sur la biopsie endométriale (association avec néoplasie endométriale fréquente : âge avancé ; diabète, obésité, HTA...).
- Persistance de métrorragie après diagnostic de bénignité par biopsie,
- Prélèvement tissulaire par biopsies insuffisant ou impossible (sténose cervicale ; position de l'utérus, anomalie de l'utérus...).
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Site du Dr Aly ABBARA
Création : 24/12/2004
MAJ :
7 Mai, 2023
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- Références :
- Kuman RJ. Kaminski F. Norris HJ. The hehavior
of endometrial hyperplasia. A long-term study of« untreated»
hyperplasia in l70 patients. Cancer, 1985; 56; 403-412
- J. Hamou , M. Zartarian,. Gynécologie internationale N°3,
tome 1, mai 1992
- LZérat : tome 3 - N° 8 ocobre
l994 . Page 243 - 249, Gynécologie internationale.
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