Naissance de Vénus - Cabanel - Musée d'Orsay - Paris - France

 

Aphrodite - Vénus
Déesse gréco-romaine de l'amour et la fertilité



Naissance de Vénus du sang d'Ouranos et l'écume de la mer
Chef-d’Œuvre d'Alexandre CABANEL - 1863 - Musée d'Orsay - Paris - France


 

Aphrodite (Vénus)

Aphrodite est une des divinités les plus célèbres de l'antiquité : c'est elle qui présidait aux plaisirs de l'amour.

Vénus était une très ancienne divinité latine qui protégeait la végétation des jardins, mais les romains l'ont assimilé complètement à Aphrodite grecque, parce ces romains prétendaient être des Énéades (descendants d'Énée dont la mère était Aphrodite).

  • Origine des cultes d'Aphrodite (Vénus) :

    • Le nom "Aphrodite" vient du mot grec "aphos" qui signifie "écume" ; donc "Aphrodite" signifie "née de l'écume" selon la légende grecque, mais certains mythologues affirment que le nom d'Aphrodite n'a rien avoir avec cette calembour étymologique (calembour = jeu de mots basé sur la similitude homophonique entre des mots) ; "aphrodite" est d'origine orientale, probablement phénicienne, il s'agissait de la déesse assyro-babylonienne "Ishtar - ou Ashtarouth " (Inanna - عَناة - عِشتار - عَشْتَروت) qui devint la déesse syro-phénicienne "Astarté". De Phénicie, le culte d'Aphrodite passa à Cythère (en Crète) et Chypre ce qui explique les deux surnoms de la déesse (Cythérée et Cypris).

      De Chypre, le culte d'Aphrodite se répandit en Grèce et en Sicile. A l'origine, il s'agissait d'une déesse de la fécondité à force d'action qui s'étendait sur l'ensemble des êtres vivants (humains, animaux, plantes...), mais ce champs d'influence se rétracta ensuite pour la consacrer à l'amour dans tous ses aspects, nobles et moins nobles, voire répulsifs.

  • Les légendes sur la naissance d'Aphrodite "Vénus"

    • Selon Hésiode (poète grec du VIII° siècle av. J.-C.) :
      Cronos (Saturne), sous l’influence de sa mère Gaea (Terre) mutila sexuellement son père Ouranos (Ciel) et jeta ses organes génitaux dans la mer.
      A l'endroit où les organes géniteurs d’Ouranos tombèrent, naquit Aphrodite, formée d'un mélange du sang de son père Ouranos, avec de l'écume de la mer. Dans cette version, Aphrodite n'a pas de mère.

      Cette naissance de la déesse Aphrodite a eu lieu près de l'île de Chypre, dans une nacre de perle.

      Dès sa naissance, Aphrodite était accompagnée par Éros (l'Amour) et Himeros le (beau Désir).

      D'après Homère, Aphrodite, après sa naissance, fut portée par le souffle humide Zéphyr, d'abord vers les côtes de Cythère en Crête, pour parvenir ensuite à l'île de Chypre où elle fut reçue par les Hores (ou les Heures), les habitants de l'île (ou les Saisons, filles de Thémis) ; ils la vêtirent avec des somptueux vêtements et la parèrent avec des bijoux précieux, puis ils la conduisirent à l'assemblée des dieux.

      Émerveillés par sa grâce et sa beauté éclatante et sévère, chacun des habitants de l'Olympe espérait de l'épouser et l'emmener dans sa demeure parce que la séduction qui émanait de cette déesse est tout simplement invincible et irrésistible.
      Dès que Athéna (Pallas) l'eut aperçue, elle adressa ces paroles à Héra (Junon) : « Cédons, cédons, ô Héra, à cette déesse naissante tout le prix de la beauté ».

      Hésiode lui donna trois noms : Aphrodite ; Kyprogénês (Cyprogénée, Cyprogénie ou kypris ou Cypris ; ce nom fait référence à l'île de Chypre ; pour être née à Chypre) et Kythéria (Cythérée en référence à l'île de Cythère qui côtoya après sa naissance).

      Hésiode lui donna également, dans sa Théogonie, le nom "Hélicoblépharos = à la paupière en vrille" et "Philomèdé ou Philommédée " parce qu'elle est née des organes génitaux externes "mèdea" de son père Ouranos ou pour être sortie des bourses.

      Aphos en grec signifie "écume " et Aphrodite signifie " née de l'écume ". Aphrodite fut appelée également Anadyomène "Surgie des eaux - Aphrodite sortant de l'eau" ; Pélagienne ; Marine ; Uranie ou encore, Aphrodite Céleste par référence à son père Ouranos (le Ciel).

    • Selon Homère - Fin du VIII° siècle av. J.-C (dans l'Iliade et dans l-Odyssée) et ensuite Cicéron :
      Ces auteurs nous indiquent qu'Aphrodite (Vénus) était la fille de Zeus (Jupiter) et de Dioné, déesse du chêne ou la colombe amoureuse faisait son nid. Dioné était la fille d'Océan et de Téthys, la nymphe de la mer.
      Aphrodite parfois fut appelée aussi Dioné, comme sa mère

  • Les Aphrodites (Vénus) :

    Quel que se soit l'origine des textes écrits sur Aphrodite (Vénus), ils ont vu toujours en elle une déesse, à la fois céleste et marine ; déesse de la beauté ; déesse de l'amour érotique et des plaisirs sensuels ; mère des Amours ; déesse de la fertilité ; mère des Charites (les Trois Grâces), des Jeux et des Ris ; une déesse infidèle, capricieuse, parfois très cruelle, à l'origine des graves conflits dévastateurs ; pourquoi pas quand on sait qu'elle naquit du sang résultant d'une guerre entre un père (Ouranos - Ciel) et son fils (Cronos - le Temps).

    Dans la littérature mythologique on peut retrouver de multiples Aphrodites et Vénus avec des attributs et fonctions pas forcement identiques :

    • Cicéron compte quatre Vénus (Aphrodite) :
      • « La première Vénus est fille de Ciel et de jour ; la deuxième fut engendrée par l'écume ; d'elle et de Mercure, suivant la tradition, naquit le deuxième Cupidon (Éros, Amour); la troisième est fille de Jupiter et de Dioné ; elle épousa Vulcain, mais on dit que de son union avec Mars naquit Antéos ; la quatrième, conçue par Syrie et Chypre, porte le nom d'Astarté et, suivant la tradition, elle épousa Adonis »
        (Cicéron - 106 - 43 av. J.-C, la Nature des dieux III, 23, 59).

    • Aphrodite Uranie ou "Ourania" (fille d'Ouranos) ou Aphrodite Ouranienne :
      Aphrodite, ou Vénus Céleste ; née du sang céleste (d'Ouranos) et de l'écume de la mer ; le sang qui circule dans ses artères et veines est le sang divin de son père ; elle n'a pas de mère. Cette Aphrodite personnifie le désir de chaque être de s'unir à ses semblables. C'est l'amour chaste et dégagé des sens ; l'amour idéalisé et l'amour pur.

    • Aphrodite Pandémos (Aphrodite du peuple) :
      Aphrodite Vulgaire, Populaire ou Publique. Déesse de la lubricité (le penchant excessif ou irrésistible pour les plaisirs sensuels) ; déesse des plaisirs charnels, sensuels, sexuels ; déesse de l'amour vénal (vendable), protectrice des prostituées d'où son nom Porné (courtisane) ; à Corinthe ces marchandes d'amour étaient les véritables prêtresses d'Aphrodite ; dans son sanctuaire à Corinthe (l'Acrocorinthe) étaient abritées des courtisanes célèbres pour leurs tarifs très élevés, d'où l'expression antique " Il n'est pas permis à tout le monde d'aller à Corinthe ".

      Pour les philosophes, l'Aphrodite Pandémienne est plutôt, fille de Zeus et de Dioné

      Aphrodite Pandémos présidait à l'amour vulgaire entre les humains, mais son empire s'étendait également sur l'âme des animaux et des bêtes sauvages. Cette déesse personnifie l'amour nécessaire à la reproduction et la conservation des espèces.

      Elle est parfois représentée sur une chèvre ou associée à une chèvre ou encore, scène de sacrifice de chèvre pour la déesse.

    • Aphrodite Apostrophia :
      Vénus verticordia (qui transforme les cœurs ; qui détourne des plaisirs défendus) ; invoquée par les femmes pour conserver leur beauté, leur moralité et leur bonne réputation.

    • Vénus victrix (Victorieuse) : Aphrodite - Vénus victorieuse - Victrix
      Vénus à laquelle on attribue les victoires et la chance (Vénus Félix).
      Une divinité romaine représentée par une très belle femme aux longs vêtements, tenant un miroir dans la main gauche. Elle symbolise la puissance qui permet de relier les éléments de la nature pour créer un ensemble harmonieux.

    • Aphrodite Genitrix (Génitrice ou Nymphia - Vénus mère) :
      Cette Aphrodite favorisait et protégeât le mariage (amour légal) ; le jeunes filles et les veuves lui faisaient des prières pour obtenir un époux.

      Vénus Genitrix était également la déesse protectrice nationale de l'Empire romain. César, en dédiant, en pleine bataille un sanctuaire à Vénus Genitrix, cette dernière devint la mère de tous les Césars et de tous les Romains qui se considèrent d'ailleurs comme étant les descendants des Troyens et de leur prince " Énée ", fils d'Aphrodite et Anchise.
      Sur une médaille de l'impératrice Faustine, il fut gravée l'image (le Vénus mère : elle tient une pomme de la main droite, et de la gauche un petit enfant enveloppé de langes. Sur une autre médaille de la même impératrice, on a représenté Vénus victorieuse.

    • Aphrodite barbue (Vénus barbata - Vénus hermaphrodite) :
      A Chypre, on adorait une Aphrodite vêtue comme une femme (à corps de femme), mais au visage masculin à barbe. Il s'agit souvent d'une petite statue ou d'une figurine qu'on peut porter sur soi

      Les Romains vénéraient également une Vénus barbue tenant un peigne à la main, sa partie supérieure un homme portant une chevelure et une barbe abondantes, tandis que dans sa partie inférieure, elle figurait une femme. Elle représentait Vénus qui fit cesser une maladie épidémique provoquant la perte des chevelures des femmes de Rome.

      Cette Vénus assistait à toutes les naissances.

      Les Romains adoraient également une autre Vénus à corps mixte, la moitié supérieure est celle d'un homme, et la moitié inférieure, à partie de la taille, est celle d'une femme. Cette déesse présidait à la génération des animaux.

    • Aphrodite callipyge (ayant de belles fesses) :
      Ce sont des statues de la déesse qui furent élevées par deux sœurs, jeunes paysannes qui réussirent à se marier avec deux jeunes frères grâce à la beauté des leurs fesses :
      Les deux sœurs se demandaient, laquelle des deux avaient les plus belles fesses, alors pour se départager, elles demandèrent à un jeune homme inconnu d'examiner les fesses de chacune et donner son jugement.
      Après une vérification attentive, le jeune homme déclara que c'est l’aînée qui possède les plus gracieuse fesses et lui demanda en mariage.
      Pour ne pas décevoir la cadette, le jeune homme fit appel à son frère, ce dernier insista pour voir les fesses des cette dernière ; surprit par la beauté son derrière, tomba amoureux et l'épousa.
      Ces deux frères étaient très riches, ce qui améliora grandement leurs conditions de vie de paysannes, alors en remerciement à Aphrodite, la déesse de la beauté et de l'amour, elles firent édifier une statue à Aphrodite et la nommèrent (Aphrodite callipyge).

    • Vénus chauve (ou Vénus des chauves) :
      Les Romains firent élever une statue d'une Vénus chauve afin d'honorer les femmes romaines qui offrirent leur chevelures pour tresser des cordes dans le but de faire fonctionner leurs machines de guerre au moment où ils étaient assiégés par les Gaulois.

    • Vénus libentina :
      Déesse de l'érotisme, du libido, de la passion et du libertinage.

    • Vénus Libitina :
      Déesse funèbre présidant aux funérailles. Identifier à Perséphone (Proserpine), la reine de l'Enfer, le monde des morts.

    • Aphrodite Pudique :
      La déesse est représentée débout, nue déposant sa main gauche devant ses parties génitales (pudenda) et se prêtant à cacher son sein gauche par la main droite (Vénus Capitoline).

      Parfois,elle est représentée, sauvegardant une partie de sa nudité par un tissu richement drapé qu'elle maintient avec sa main gauche devant ses parties génitales (Vénus type de Syracuse).

    • Aphrodite Anosia (l'impie ; l'athée) :
      En Thessalie, on vénérait cette déesse en mémoire du meurtre de la courtisane Laïs par les femmes du pays.

    • Aphrodite Pélagie, Pontie :
      Il s'agit d'Aphrodite comme état une divinité marine ; elle était particulièrement honorée à Hermioné.

    • Aphrodite guerrière :
      Elle était représentée armée et coiffée d'un casque de guerre. Cette Aphrodite était vénérée particulièrement à Sparte en souvenir de leurs femmes qui avaient pris les armes pour défendre leur ville.

      Cette Aphrodite guerrière évoque son origine orientale, lié à la déesse syro-babylonienne, Ishtar qui fut honorée en Orient comme étant la déesse de l'amour et de la guerre.
      Aphrodite de Milo était une Aphrodite guerrière.

    • Aphrodite, déesse des magistrats :
      Elle veille à la concorde publique ; honorée par les responsables des cité ; sur ces attributs, elle fut représentée lors des fêtes à Thèbes, les offrandes à Athènes, à Thasos et à Délos.

    • Parmi les autres noms donnés à Aphrodite : Déesse de la Mort-dans-la-Vie ; Mélaenis (la Mélanide, Mélania, la "Noire" ou "l'Obscure") parce que tout ce qui concerne l'amour se passe la nuit ; Scotia (la sombre) ; Androphonos (la tueuse d'hommes) ; Épitymbia (celle des tombes).

    • À Chypre on adorait une Aphrodite sous l'aspect d'un volumineux bloc de pierre noir sans forme particulière reconnaisable

    • Ishtar - ou Ashtarouth - Astarté - Ashtarté (Inanna - عَناة - عِشتار - عَشْتَروت) :
      Il est essentiel d'étudier les origines et les caractéristiques de cette déesse afin de comprendre les attributs d'Aphrodite (Vénus).

      Dans le panthéon mésopotamien, Istrar/Inanna est la fille de Sin (le dieu Lune) de son épouse Nikkal. Son frère était Samas (Shamash) le dieu "Soleil" et sa sœur était Ereskigal (Ereshkigal) la déesse des Enfers.
      Parfois on la représente comme la fille du dieu "Anu" ou son épouse. Son "Vizir" était le dieu Ilabrat. Comme enfants on lui donne Lulal/Latarak et Sara "Shara".

      Elle est la plus célèbre des déesses de la Mésopotamie ; connue chez les sumériens sous le nom d'Inanna (La maîtresse du ciel) (variante : Innin) et chez les Akkadiens sous le nom d'Istar (Ishtar). Dans la partie occidental du Proche-Orient elle fut nommée "Attar, Astara, Atart, Astarat et Astarté (Ashtarté).

      Elle fut également identifiée comme étant la planète "Dilbat", "l'étoile du berger", "al-Zouhra - الزُهْرة " en Arabe et Vénus chez les peuples gréco-romains. Elle était symbolisée par le nombre 15 (la moitié du nombre 30 qui fut attribué à son père Sin, la Lune).

      Vue la place importante qu'elle prenait dans le panthéon des divinités moyen-orientales, le nom "Istaratu" devint l'équivalent de "déesses" au pluriel.

      Il s'agissait d'une divinité puissante capable de plier les grands dieux et les montagnes. Elle était la déesse de la féminité, de l'amour dans tous ses aspects sexuels, mais elle n'était pas, ni la déesse du mariage, ni une déesse mère.

      Dans certains lieux de culte dédiés à Ishtar, les officiants de son culte se déguisaient et échangeait des sexes. dans l'épopée d'Erra, la ville d'Uruk fut présentée comme la ville des prostitués, des courtisanes et des filles de joie, qu'Ishtar a privé d'époux afin de les garder à son merci. Cette prostitution sacrée qui était pratiquée dans ses lieux de culte visait à accroître la fertilité du sol et la fécondité des troupeaux.

      Elle était également la maîtresse des animaux, surtout les fauves. Ishtar était la déesse de la guerre et les activités militaires et de la souveraineté car par le mariage sacré, jouait un rôle fondamental dans la légitimation du souverain.

      Ishtar était souvent représentée par une femme en armes, parfois lui sortant des épaules et accompagnée d'un lion, parfois son propre attelage était formé de lions (7 lions). Elle est représentée également comme une femme célibataire, sachant qu'elle fut l'épouse "Dummuzi ; Tammuz", mais ce dernier fut tué, donc retenu chez sa sœur Ereskigal (Ereshkigal) la déesse des Enfers. Ishtar était passionnément amoureuse du Dummuzi à tel point de pleurer intensément sa mort, et de descendre aux Enfers pour le récupérer.

      Tous ses partenaires sexuels, époux et amants finirent leur vie tragiquement, brisés, assassinés ou dévorés ; l'amour de cette grand déesse était basé sur l'exigence sans limite

      Al-'Uzza (العُزى) :
      Une déesse de l'Arabie pré-islamique faisant partie du la triade sacrée arabe (soleil - lune - vénus - الشمس ـ القمر ـ الزهرة), le soleil est l'époux de la lune (Sin des Babyloniens - سين), leur enfant es Vénus, appelé chez les Arabes (al-Zouhra - الزهرة) ou ('Athtar -عثتر chez les Arabes du sud de l'Arabie) ou 'Ashtar (Ashtar -عشتر ـ عشتار en Syrie et dans la Mésopotamie ) ; elle est également  " al-'Uzza - العزى" des Arabes de Palmyre et la Mecque.

      Il s'agit d'une divinité féminine veillant à la reproduction chez les animaux, effectivement, cette planète qui est connue sous le nom de " l'étoile du matin - نجم الصباح " , et " l'étoile du soir - نجم المساء " est visible dans le ciel pendant deux périodes de l'année ; durant la première période, elle apparaît comme un astre très brillant à l'est avant le lever du soleil, et durant la deuxième période, elle est visible à l'ouest, après le coucher du soleil ; justement, ces deux périodes correspondent au cycle naturel de la reproduction chez beaucoup d'animaux, d'où son nom de la " planète de l'amour, de la fertilité et de la beauté ".

  • Les amours d'Aphrodite (Vénus) :

    • Elle fut donnée par Zeus comme épouse à son fils Héphaïstos (Vulcain), le dieu forgeron, boiteux, le plus laid et le plus disgracié des dieux de l'Olympe, un mariage très propice et favorable aux liaisons extra-conjugales, ce qui explique ses très nombreuses infidélités et galanteries éclatantes avec ses amants dont les plus célèbres :

    • Arès (Mars) ; dieu de la guerre :
      Sa liaison avec Arès (Mars, dieu de la guerre) fut un sujet raillerie auprès des dieux de l'Olympe et des humains : au palais de Thrace, une nuit où les deux amants ne voyaient pas le temps passer, Hélios (Soleil) en se levant, les surprit ensemble au lit, il se dépêcha pour relater à Héphaïstos cette relation extra-conjugale.

      Héphaïstos qui découvrit cette infidélité de son épouse, fabriqua un filet de chasse en bronze, très léger, mais impossible de rompre ; il le suspendit au-dessous du lit d'Aphrodite, puis il attendit qu'elle soit en pleine action amoureuse avec Arès pour le faire tomber et capturer ses infidèles.
      Héphaïstos n'hésita pas ensuite de monter à ses invités les deux amants, tout nus, capturés dans le filet de la honte, comme des poissons afin de témoigner de son déshonneur, puis pour les ridiculiser et se moquer d'eux.
      Il déclara également qui ne les délivrait pas Aphrodite et Arès de l'emprise du filet que lorsque on lui restitue tous les précieux cadeaux de mariage qu'il avait offerts à Zeus comme étant le père adoptif d'Aphrodite.
      Zeus refusa de rendre les cadeaux de mariage et déclara qu'il était insensé pour lui de se mêler dans cette vulgaire querelle entre mari et femme et son amant.

      Poséidon tomba amoureux d'Aphrodite en la voyant pour la première fois de près, sous le filet, dénudée, alors pour lui montrer sa sympathie, proposa qu'Arès, le fautif, paya l'équivalent de ces cadeaux de mariage pour le libérer et Aphrodite de l'emprise du filet, et si Arès manquera à sa parole, ça sera, lui-même, Poséidon qui satisfera les exigences d’Héphaïstos et épousera Aphrodite.

      • Suites de l'affaire du filet de la honte :

        • Fais l'Amour pas la Guerre :
          Aphrodite s'efforçait, chaque fois que c'est possible, par ses caresses et ses armes de séduction, de retenir "Arès" qui était toujours pressé pour partir faire la guerre.
          Donc c'était fort logique de penser à cette liaison entre Aphrodite et le dieu de la guerre.

        • De la relation amoureuse entre Aphrodite et Arès, naquirent trois enfants, Phobos (Peur), Déimos (Epouvante)et Harmonie (Harmonia).

          Phobos et Déimos accompagnent Arès sur le champ de bataille.

          Harmonia épousa Cadmos, fils d'Agénor et Téléphassa, frère d'Europe ; il est le fondateur de la ville de Thèbes et son premier roi. Il enseigna à ses sujet l'alphabet phénicien.
          A leur mort, le couple Harmonia et Cadmos furent changés en serpents et admis dans les Champs Elysées auprès des dieux de l'Olympe.

        • Pour punir le Soleil (Hélios - Phébus des Romains) de l'indiscrétion qu'il avait eu d'avertir Héphaïstos de ses amours avec Arès, Aphrodite le rendit malheureux dans la plupart de ses amours. Elle le poursuivit même par les armes, jusque dans ses descendants.

        • Aphrodite, satisfaite de l'intervention de Poséidon en sa faveur, elle fit avec lui deux fils : Rhodos et Hérophilos, mais d'après d'autres légendes, c'était "Éryx", le fils de Poséidon et Aphrodite, le héros de la montage sicilienne au même nom, qui abrita un temple célèbre dédié au culte d'Aphrodite.
          Selon d'autres légendes, Rhodos était plutôt le fils d'Aphrodite et Hélios (Soleil).
          Rhodos donna son nom à l'île de Rhodes.

        • Hermès qui déclara spontanément son amour à Aphrodite en la voyant dénudée, sous le filet, passa peu temps après, une nuit avec, de cette court liaison naquit Hermaphrodite.

        • Finalement, dans cette affaire des cadeaux de mariage, rien ni fait, parce que, Héphaïstos était toujours amoureux d'Aphrodite, le divorce n'a jamais eu lieu entre le couple.

        • Après ce scandale du filet de la honte, Aphrodite se retira d'abord à Paphos, puis alla se cacher dans les bois du Caucase. Tous les dieux la cherchèrent longtemps en vain ; mais une vieille leur apprit le lieu de sa retraite : la déesse la punit en la métamorphosant en rocher.

        • Aurore qui s'unit à Arès éveilla chez Aphrodite la jalousie et l'envie de se venger : elle la punit en la rendant perpétuellement victime des passions amoureuses très malheureuses.

    • Aphrodite céda à Dionysos ; de cette relation naquit Priap (ou Priape).
      Sous l'influence de Héra qui voulait punir Aphrodite de ses conduites douteuses, Priape eut une apparence physique très laid et pourvu d'organes génitaux énormes et pénis démesuré, toujours en érection. Aphrodite, ayant constaté cette difformité, elle l'abandonna dès sa naissance, à Lampsaque, sur les bords de l'Hellespont, ce sont les bergers qui l'élevèrent.
      A l'âge d'adulte Priape devint jardinier et portait de serpette (outil tranchant à fer souvent recourbé et servant à couper des branches de petites dimensions). Il avait une activité sexuelle intense (une des divinités de la fertilité).

      Dans d'autres versions, Priap était le fils d'Aphrodite avec l'une de ces trois divinités (Zeus, Pan ou Adonis).

    • Hermès, comme on la vu plus haut, fait partie des amoureux d'Aphrodite, de cette liaison d'une nuit naquit Hermaphrodite :

      • Aphrodite confia son fils Hermaphrodite, dès sa naissance, aux nymphes du mont Ida de Phrygie qui l'élevèrent dans un milieu et des humeurs sauvages.

        A l'âge de quinze ans, en parcourant les forêts et les montages, il arriva au bord d'un lac sur lequel régnait la nymphe Salmacis.

        Recherchant la fraîcheur, Hermaphrodite se jeta dans le lac pour se baigner ; Salmacis, éprise par la beauté éclatant et sauvage du jeune adolescent, s'approcha de lui et enlaça ses bras autour des siens puis l'enveloppa entièrement par son corps.
        Hermaphrodite résistera à l'emprise corporelle de la nymphe, mais constatant rapidement qu'elle ne pouvait pas vaincre le jeune homme, elle s'écria cette parole " Tu te débats en vain, cruel ; dieux, ordonnez que rien ne puisse jamais le séparer de moi ni me séparer de lui ".

        Les dieux agirent rapidement à l'appel de secourt de Salmacis : le corps de Salmacis et d'Hermaphrodite s’emboîtèrent et se fusionnèrent l'un dans l'autre pour former un seul corps, ni homme ni femme, mais un corps semblant avoir les deux sexes.

        Les eaux de ce lac où régnait la nymphe Salmacis, reçurent la propriété de faire perdre à ceux qui s'y baignaient leur vigueur. C'était le souhait d'Hermaphrodite avant d'être entraînée par Salmacis dans les profondeurs des eaux du lac.

        Cette légende nous évoque un des aspects particulier d'Aphrodite, il s'agit du caractère masculin dans Aphrodite que l'on retrouve représenté dans Aphrodite barbue

    • Aphrodite et Anchise :

      Zeus, sous l'influence d'Aphrodite se livra à des liaisons amoureuses avec des femmes mortelles, alors pour se venger d'elle, il lui inspira, à son tour le désire de s'unir à un homme immortel, il s'agit d'Anchise, prince troyen et le cousin du roi Priam.

      Pour parvenir à le séduire Aphrodite alla à sa rencontre sur le mont Ida, où il faisait paître ses troupeaux. Elle se fit passer pour la fille d'Otrée, roi de Phrygie ; elle lui déclara son désir de l'épouser. Anchise, saisit d'admiration et aveuglé par la séduction irrésistible de cette femme qui se présenta à lui en lui déclarant son amour, il l'emmena à sa couche recouvert de peaux d'ours et de lion pour lui faire l'amour.

      Au réveil, Aphrodite dévoila à Anchise sa nature réelle de déesse. Le jeune homme prit par la peur d'éventuelle vieillesse prématuré, qui frappait habituellement les hommes qui s'unissaient aux déesses, mais Aphrodite le rassura et lui annonça qu'elle engendra de cette union avec lui un fils semblable aux dieux, mais il ne devait jamais révéler l'identité de sa mère.

      Quelques jours plutard, alors qu'Anchise était avec quelques compagnons, un entre d'eux le questionna s'il préfère de coucher avec une fille ou avec Aphrodite, alors Anchise exprime sa préférence pour la déesse. Zeus qui entendit la discussion, se mit en colère et lança sa foudre sur Anchise, mais ce fut Aphrodite qui s'interposa et détourna la foudre dans le sol, près des ses pieds. Anchise fut sauvé de la foudre de Zeus, mais ce ne fut pas sans conséquences ; il était très affaiblit et ne pouvait pas tenir droit (boiteux).

      De cet amour d'une nuit entre Aphrodite et Anchise naquit le héros légendaire, le pieux Énée qui sauva plus tard, une partie des troyens après la chute de leur ville. Ces troyens furent dans la suite, les fondateurs de la ville de Rome.

      La légende qui fait d'Aphrodite la mère d'Énée permettait aux Romains de se considérer comme étant les enfants d'Aphrodite, qui devint, par conséquent, la mère de leur patrie et leur déesse nationale (Vénus Genitrix = Vénus mère).

      Après le désastre de Troie, Anchise fut sauvé des flammes par son fils Énée. Il mourut en Sicile pendant le périple voyages des troyens.

    • Éros ; Aphrodite et Psyché :

      Éros fut le compagnon quasi constant d'Aphrodite, et celà, dès sa naissance dans la mer.

      Éros fut dans le mythe de la création, le fils d'Erèbe et de la Nuit ; dans cette théogonie, il joue le rôle de coordonnateur des éléments constitutifs de l'univers ; il apporte l'harmonie dans le chaos et permet à la vie de se développer.

      D'autres mythes donnaient des origines différentes à Éros (dieu du désir amoureux - Cupidon chez les Romains) : fils de la déesse Ilithyie ; fils d'Iris et de Zéphyr d'où sa présence à l'accueil d'Aphrodite dès sa naissance dans la mer.
      Enfin certaines légendes voient en lui le fils d'Aphrodite avec un de ces divinités : Zeus, Hermès, Pan, Dionysos ou Arès ?

      Aphrodite eut encore des relations amoureuses avec Zeus, Pan et Dionysos ; l'un de ses trois fut le père de ses fils, Priape, le dieu de la Fertilité et Éros, le dieu de l'Amour.

      On le représente comme un jeune dieu ailé (Aphrodite - Vénus et l'Amour (Eros ou Cupidon) -  Vers 1550 - Lambert SUSTRIS ; Aphrodite - Vénus accroupie et Éros - Doidalsas (sculpteur gréco-bithynien) - Musée archéologique de Naples - Italie ; Aphrodite - Vénus accroupie et Éros - Doidalsas (sculpteur gréco-bithynien) - Musée archéologique de Naples - Italie), armé d'un arc et d'un carquois remplit de flèches dont la piqûre est capable de provoquer dans le cœur de celui qui est touché de la passion de l'amour.

      Éros accompagnait Aphrodite lors de sa toilette, et dans ses sorties. Quand la déesse s'isolait avec Arès, le dieu de la guerre, Éros s'amusait à porter ses armes.

      Psyché (qui signifie en grec, âme) était une princesse d'une beauté saisissante à tel point qu'Aphrodite elle-même devenait extrêmement jalouse.

      Un oracle exigeait du père de Psyché, sous peine d'une calamité effroyable, d'emmener sa fille au sommet d'une montage pour qu'elle soit dévorer par un monstre.

      Le père exécuta l'ordre donné par l'oracle, et voilà Psyché, sur un rocher au somment d'une montage, attendit son triste destin, mais soudainement se sentit portée par les bras de Zéphyr qui la déposa dans un somptueux palais où elle passa la journée seule, et quand la nuit arriva, un être mystérieux la rejoignit en se déclarant comme étant son présent époux.

      Dans l'obscurité de la nuit, elle ne pouvait pas le voir, mais elle pouvait entendre sa douce voie et apprécier la tendresse des ses paroles et de sentir ses beaux traits du corps et du visage.

      Avant le levée du soleil, son mystérieux compagnon de nuit disparut.

      Cette visite nocturne de son époux invisible se répéta pour devenir la règle dans leur liaison conjugale, jusqu'à une nuit, sous l'influence de ses sœurs et sa propre curiosité dévorante, Psyché décida de découvrir le visage de mystérieux époux : pendant que ce compagnon mystérieux dormait près d'elle, se leva et alluma une lampe ; en la rapprochant de son visage elle découvrit qu'il s'agit d'Éros lui-même avec son gracieux visage, puis son arc et ses flèches déposés au pied de du lit. Voulant explorer d'avantage les traits de son visage, elle inclina trop la lampe ; une goutte d'huile tomba sur son épaule et le brûla légèrement la peau ; Éros réveiller de son sommeil profond.

      Mécontent de Psyché qui a rompu sa promesse avec lui de ne pas risquer de découvrir sa réelle identité, Éros pris ses armes et disparut sur le champs ; le palais également s'évanouit sans laisser de traces et Psyché se retrouva de nouveau sur un rocher au sommet de la montagne.

      L'angoisse de la solitude, le regret et la peur poussèrent Psyché à tenter de se suicider en se jetant dans un fleuve voisin, mais les eaux la déplacèrent en douceur vers l'autre rive.

      Aphrodite, mécontente des agissements de Psyché, lui fait subir de très difficiles épreuves jusqu’à la faire descendre aux Enfers, mais la jeune femme parvient toujours à s'en sortir indemne grâce aux secours inattendus provenant d'un acteur mystérieux ; il s'agissait bien sûr d'Éros qui n'eut jamais cessé de l'aimer. Ce dernier finit par Aller implorer Zeus pour qu'il le laisse vivre paisiblement avec elle.

      Le maître de l'Olympe, affecté par cette triste liaison d'amour, accorda à Psyché l'immortalité ; puis en accord avec Aphrodite qui s'adoucit vis-à-vis de la nouvelle déesse, et assista à la célébration des noces des deux amants et époux dans l'Olympe.

      Ils existent des termes se dérivant du nom "Éros", exemple : le terme "érotisme" ou l'impulsion à aimer ; la tendance vive à l'amour , l'énergie amoureuse ; puis le terme "érotique" ou qui a rapport à l'amour ; qui est provoqué par l'instinct sexuel ; qui l'excite ou tend à l'exciter.

    • Aphrodite et Adonis : (Aphrodite et Adonis - Musée archéologique de Naples - Italie ; La mort d'Adonis - Musée du Capitole - Rome - Italie)

      Les Phéniciens qui fréquentaient les ports du Chypre, la Crête et la Grèce Antique avaient apporté avec eux leur récit sur la liaison amoureuse de leur déesse Astarté (ou Ishtar, Inanna - عِشتار - عِناة) avec le mortel Adonis (ou "Dummuzi ; Tammuz" - دَمُّوزي - تَمُّوزي - un demi-dieu syro-babylonien ; l'esprit ou divinité agraire de la végétation annuelle, dieu de la moisson).

      Dans ces pays (Chypre, la Crête et la Grèce) le récit d'Adonis subit des modifications adaptatives ; Astarté fut remplacée par Aphrodite.

      Le nom "Adonis" et la forme hellénisée du mot sémitique "adôni ; adon ; adonaï" qui signifie "seigneur ; mon seigneur ; mon maître" que les femmes phéniciennes répétaient sans discontinuité en lamentant la mort de Tammuz, au cours des fêtes de deuil annuelles célébrant sa mort (Les Adonies).

      Cet amour le plus constant d'Aphrodite fut le plus traité par les poètes et les artistes de l'Antiquité gréco-romaine.

    • Version 1 et ses variantes

    • Adonis, fils et frère de Myrrha et de Cynire (Cinyras), roi de Chypre (fils d'Apollon selon une version ; un syrien devenu roi de Chypre selon une autre) et grand prêtre d'Aphrodite.

    • Un jour, Kenchréis l'épouse du roi Cinyras
      • ou l'épouse du roi Phoenix de Byblos au Liban, fils d'Agénor et d'Alphésiboia ; avant lui, le Proche-Orient s'appelait Canaan, mais depuis sa prise de pouvoir et en son honneur, on appela son pays la Phénicie ;
      • ou encore l'épouse du roi Théias l'Assyrien selon selon la version de Panyasis (V° siècle ap.J.-C.),

    • se venta que sa fille Smyrna (ou Myrrha ou Myrrhe) était la plus belles de toutes les femmes, voire plus belle qu'Aphrodite elle-même.
      Dans d'autres versions, c'est Smyrna elle-même qui s'inventa qu'elle était plus belle qu'Aphrodite ; ou tout simplement, sans se comparer à la déesse de la beauté d’Aphrodite, Smyrna négligea ses devoirs de vis-à-vis du culte sa déesse.

      Aphrodite, sentit offensée et insultée, décida de se venger en faisant naître chez Smyrna un désir incestueux ; une passion pour son propre père et une envie irrésistible de s'accoupler avec lui.
      Avec la complicité de sa nourrice qui fit croire au roi, qu'une jeune et belle femme désire de partager son lit, Smyrna s’introduisit dans le lit de son père Cinyras et s'unit avec lui durant douze nuits consécutives (dans certaines versions le nombre de nuits passe à deux nuits seulement), mais ce dernier finit par apercevoir que cette femme mystérieuse qui venait partager son lui n'était que sa propre fille.

      Fou de colère, Cinyras décida de tuer sa fille avec son épée, Smyrna fuit du palais vers une colline avoisinant, mais au moment où il la rattrapa, elle émit le vœu de disparaître ; Aphrodite (ou les dieux), ayant pitié pour elle la métamorphosa en arbre de myrrhe.

      Cinyras, en s’ablatant sur l'arbre à l'aide de son épée, le fendit en deux et l'enfant, Adonis, que sa fille Smyrna portait déjà de lui par inceste apparut. Voulant le protéger de son père et des regards des dieux, Aphrodite prit Adonis et le cacha dans un coffre qu'elle le confia à Perséphone, la reine du monde des morts.

      Dans d'autres versions, Smyrna, Adonis se développa à l'intérieur de l'arbre de myrrhe pour naître neuf mois plus tard en présence d'Aphrodite ; ou encore le père de Smyrna, Théias (le roi d'Assyrie) en découvrant la vérité que cette femme qui partageait son lit était sa fille, il se donna la mort, et Adonis naquit avant la métamorphose de sa mère en arbre de myrrhe.

      Perséphone, curieuse, ouvrit le coffre et trouva Adonis, un charmant et très bel enfant, alors elle décida de l'élever dans son propre palais ; devenu homme vigoureux et d'une beauté saisissante, elle le prit comme amant. Aphrodite, apprenant connaissance du devenir d'Adonis, retourna au palais de Perséphone afin de le récupérer.

      Perséphone, amoureuse d'Adonis refusa de le laisser partir avec Aphrodite qui également l'aimait passionnément.

      Pour solutionner cette querelle de cœur, Aphrodite fit appel à Zeus, mais ce dernier l'adressa vers la Muse Calliope (selon la version d'Hygien) qui jugea que les deux déesse ont une des droits égaux sur Adonis : Aphrodite le fit naître et Perséphone le fit sortir du coffre et l'éleva et protégea jusqu'à devenir un homme. Calliope divisa l'année en trois parties égaux ; Adonis devait passer la première partie avec Aphrodite, puis la deuxième partie avec Perséphone et au cours de la troisième partie, il se reposera seul, mais il pouvait choisir de rester avec l'une ou l'autre.

      Dans la version d'Apollodore, ce fut Zeus lui-même le juge dans ce litige entre Aphrodite et Perséphone.

      Dans les faits, grâce aux redoutables armes de séduction d'Aphrodite, Adonis passait la majorité de son temps qui lui était consacré avec elle.

      Adonis était passionné par la chasse des bêtes sauvages, lions, ours, sangliers... Aphrodite redoutait, pour lui, en pratiquant ce type de chasse à haut risque, un sort funeste, alors pour le protéger et essayer de le détourner de cette activité inutile et dangereuse, elle abandonna ses lieux de culte, et l’accompagna dans ses parties de chasse en se revêtant et se comportant pas comme une déesse de l'amour et la beauté, mais plutôt comme la chasseresse, Artémis.
      Sentit comme étant abusée par Aphrodite, Perséphone alla à Thrace rencontrer Arès pour lui faire comprendre qu'Aphrodite préférait Adonis, le simple mortel efféminé sur tous ses amants immortels et en particulier, lui-même Arès, le dieu de la guerre.

      Arès, rongé par la jalousie et voulant venger son honneur bafouée, se métamorphosa en féroce sanglier (ou ours), qui attaqua, lors d'une partie de chasse sur le mont de Liban, Adonis et lui infligea par ses défenses, sous les yeux d’Aphrodite, une blessure fatale à l'aine. De son sang qui se répandit dans la terre naquirent des fleurs rouges écarlates (les coquelicots).

      Des larmes d'Aphrodite qui tombent sur le sol naquirent les anémones, fleurs éphémères du printemps, elles témoigneront pour toujours, de la courte de vie de son amant Adonis. Puis, le sang provenant des éraillures sur la peau de la déesse colora en rouge, et pour l'éternité, les roses blanches qui se trouvèrent à proximité de du lieu de l'accident.

      L' âme d'Adonis descendit au monde des mort, au palais de Perséphone.

      D'autres mythes identifient le tueur d'Adonis comme étant Apollon : Érymanthe, le fils d'Apollon avait vue Aphrodite nue entrain de se baigner ; pour le punir, la déesse le rendit aveugle. Pour se venger, Apollon se changea en sanglier et tua Adonis.
      Érymanthe est une montagne en Grèce portant le nom du fils d'Apollon et qui était consacrée à Artémis.

      Certaines versions attribuent la mort d'Adonis à Artémis elle qui voulait se venger son frère Apollon ; ou également se venger d'Adonis, elle même, parce qu'il a osait la voir nue entrain de prendre son bain sur la montagne d'Érymanthe.

      Aphrodite, attristée et en larmes, demanda et obtint de Zeus qu'Adonis ne passera pas qu'une partie du temps avec Perséphone et le reste de l'année le passera sur la terre. Ce est lui qui représente le cycle perpétuel des saisons et le cycle annuel de la végétation.

      Aphrodite, de sa relation avec Adonis, eut un fils, Golgos, fondateur de la dynastie chypriote des Golgides. Elle eut également un fille, Béroë qui fonda la ville de Béroé en Thrace.

      Les Adonies :
      Des fêtes phéniciennes annuelles célébraient aussitôt après la moisson, à Byblos au Liban, à Chypre et à Alexandrie en Egypte ; ce sont des fêtes de deuil en l'honneur de Tammuz (devenu Adonis). Le culte de Tammuz était répandu dans tout le Proche-Orient, mais c'est dans la région de Byblos (جْبَيِل) que les Adonies furent célébrées avec le plus d'intérêt et de pompe.

      Au Liban, à mi-chemin entre Byblos et Baalbek, à proximité du village d'Afca (Aphaca en grec) se trouvait un sanctuaire dédié à Astarté qui fut détruit par l'empereur Constantin. Ce sanctuaire fut édifié tout près d'une grotte de laquelle jaillit un fleuve nommé (fleuve d'Adonis - نهر أدونيس ; fleuve d'Ibrahim - نهر إبراهيم ; et actuellement fleuve du chien - نهر الكلب) ; l'eau de ce fleuve descend en suite vers le fond de la gorge sous forme de cascade à étages. Les croyances locales font de ce lieu, l'endroit où Adonis fut mortellement blessé par un sanglier ; on croyait également qu'Adonis revenait annuellement en ces lieux et le sang qui jaillit de sa blessure changeait l'eau du fleuve qui devint rouge. Ce phénomène s'explique géologiquement par le détachement des particules d'hématite rouge des roches près de la source du fleuve lors grandes précipitations.

      Le myrrhe est une plante aphrodisiaque. Les gouttes de résine qui tombent habituellement de l'écorce l'arbre étaient vues comme étant des larmes de Myrrha, la mère et sœur d'Adonis.

      Jardin d'Adonis :
      Paniers ou pots dans laquelle on plantaient, surtout en Grèce Antique, des herbes pour les faire flétrir au soleil. Ce petit jardin, symbolisaient la brièveté du cycle de vie de la végétation annuelle qui ressemble à la brièveté de la vie d'Adonis.

      La grenade, d'après la mythologie grecque naquit du sang de Dionysos, mais il fut aussi l'arbre de Tammuz-Adonis : le fruit mûr, en s'ouvrant on voit apparaître une fissure sur sa surface ressemblant à une plaie avec au fond, des grains de couleur rouge écarlate.
      Le fruit de grenade symbolise la mort et l'assurance de la résurrection, c'est pour cela on la voit dans la main de certaines déesse comme Héra et Perséphone.

      La muse Clio reprocha à Aphrodite sa passion sans mesure pour Adonis ; la déesse de l'amour mécontente la punit en faisant naître dans son cœur un amour irrésistible pour le roi de Macédoine Piéros. Clio, de cet amour eut un enfant, Hycinthos dont le destin fut très triste :
      Hycinthos
      fut un beau jeune homme apprécié par les dieux de l'Olympe ; un jour fut blessé mortellement par le palet d'Apollon au cours d'un jeu ; ce n'était pas la faute d'Apollon, mais une mauvaise action intentionnelle de de Zéphyre qui était très jaloux d'Apollon parce que ce dernier témoigna beaucoup d'affection pour Hycinthos ; alors lors du jeu, il détourna par son souffle le trajet du palet d'Apollon pour frapper Hycinthos au front et le tuer. Pour ne pas oublier le souvenir d'Hycinthos, Apollon changea son sang qui a coulé sur la terre en fleur pourpre, c'est l’hyacinthe dont la corolle prend la forme d e Y (l'initiale de hycinthos).

      Clio dont le nom signifie en grec "fêter, célébrer", on lui attribut le rôle de chanter la gloire des guerriers et des peuples ; elle fut la patronne de l'Histoire, elle est représentée portant dans la main droite soit une trompette soit une cithare, ou encore une clepsydre, emblème de la chronologie de l'Histoire.

      On raconte également que Cinyras, le roi de Chypre avait trois filles qu'Aphrodite les contraint à se prostituer par colère contre elles.

    • Version 2
      (P. Commelin. Mythologie grecque et romaine. Editions Garnier Frères. Paris. - Pages 70-71 - 1948).

      Adonis naquit des relations incestueuses et involontaires de Cinyras roi de Chypre avec sa fille Smyrna ou Myrrha

      Myrrha, mère d'Adonis, fuyant le courroux paternel, s'était retirée en Arabie, où les dieux la changèrent en l'arbre qui porte son nom la myrrhe.

      Le terme de la naissance étant arrivé, l'arbre s'ouvrit pour faire jour à l'enfant. Adonis fut reçu par les nymphes qui le nourrirent dans les grottes du voisinage.

      Devenu adolescent, il passa en Phénicie. Vénus le vit, l'aima, et, pour le suivre à la chasse dans les forêts du mont Liban, elle abandonna le séjour de Cythère, d'Amathonte et de Paphos, et dédaigna l'amour des dieux.

      Mars, jaloux et indigné de cette préférence donnée à un simple mortel, se changea en sanglier furieux, s'élança sur Adonis, et lui fit à la cuisse une blessure qui causa sa mort. Vénus était accourue, mais trop tard, au secours de l'infortuné jeune homme. Accablée de douleur, elle prit dans ses bras le corps d'Adonis, et, après l'avoir longtemps pleuré, le changea en anémone, fleur éphémère du printemps.

      D'autres racontent qu'Adonis fut tué par un sanglier que Diane lança contre lui, pour se venger de Vénus qui avait causé la mort d'Hippolyte.

      Adonis, descendu aux enfers, fut aimé encore de Proserpine. Vénus s'en plaignit à Jupiter. Le maître des dieux termina le débat en ordonnant qu'Adonis serait libre quatre mois de l'année, qu'il en passerait quatre avec Vénus, et le reste avec Proserpine.

      Sous le voile de cette fable on peut reconnaître dans Adonis la Nature en ses diverses phases et sous ses différents aspects. Au printemps, elle se montre belle et féconde; l'hiver, elle semble morte, mais bientôt elle reparaît avec la même splendeur et la même fécondité.

  • Aphrodite et les Charites (les Trois Grâces) :

    • Dans certaines versions, les Charites des Grecs (les Trois Grâces des Romains) sont soit les filles de Dionysos (Bacchus) et Aphrodite ; soit les filles de Zeus et Aphrodite ; soit les filles de Hélios (le Soleil) et d'Eglé (Æglé) ; soit les filles Zeus et Héra (Junon), mais la version la plus répandue fait des Charites les filles de Zeus et la plus belle des Océanides Euronymé.

    • Les Trois Charites étaient les compagnes d’Aphrodite, veillant à sa toilette. Dans l'Iliade, les Charites font une robe pour Aphrodite et dans l'Odyssée, elles baignent et habillent la déesse après son emprisonnement dans le filet d'Héphaïstos. Dans l'Hymne homérique à Aphrodite, les Trois Charites baignent et habillent la déesse avant son départ pour rencontrer Anchise.

    • Lorsque Aphrodite et les Trois Charites (nommées Pasithéa, Calé et Euphrosyne) se disputèrent pour savoir laquelle était la plus belle, le jugement de Tirésias de Thèbes fut en faveur de Calé. Aphrodite, mécontente de Tirésias (l'homme), le changea en vieille femme. Par pitié pour lui, Calé l'emmena avec elle en Crète et lui donna une magnifique chevelure.

  • Aphrodite et la guerre de Troie :

    • Thétis : la plus célèbre des Néréides, fille de Doris et de Nérée et petite-fille d'Océanos.
      C'était une douce jeune déesse convoitée par Zeus et Poséidon, mais Thémis informa par son oracle ses deux amoureux qu'elle donnerait de ses unions avec l'un d'entre eux un fils plus puissant de son père et capable de le détrôner ; alors les dieux de l'Olympe décidèrent de la marier avec un mortel ; ce dernier serait Pelée, le fils d'Eaque, roi des Myrmidons, à Phthie en Thessalie.

      Refusant ce mariage, elle se métamorphosa en toutes formes d'êtres monstrueux ou éléments impalpables (feu, eau, vent, arbre, oiseau, tigre, lion, serpent et finalement en seiche) pour échapper à Pélée qui voulait l'approcher. Néanmoins, ce dernier, courageux et insistant parvint à la convaincre d'accepter ce mariage. 

      Les noces furent célébrées sur le mont Pélion en présence de toutes les divinités de l'Olympe à l'exception de la déesse (Éris - la Discorde) qui n'avait pas été invitée ; alors pour se venger, cette déesse jeta sur la table nuptiale sa fameuse pomme d'or qui portait cette inscription "à la plus belle" et qui était à l'origine d'une grande discorde entre Héra, Athéna et Aphrodite. 

      Zeus voulant résoudre le problème, demanda à Hermès d'amener les trois déesses sur le mont Ida de Phrygie, auprès du mortel "Pâris" qui gardait les troupeaux de son père Priam. Le messager Hermès explique à Pâris sa mission imposée par Zeus dans ce conflit : il devait donner son jugement et décider à qui devait revenir la pomme de la discorde (le jugement de Pâris). 

      Pour obtenir sa faveur Héra promit au jeune prince de faire de lui le roi du monde entier (ou l'empereur de toute l'Asie) et l'homme le plus riche parmi les mortels ; Athéna promit de le rendre victorieux dans tous les combats, le plus sage, le plus célèbre et le plus valeureux des mortels et lui permettant de devenir le plus doué dans tous les arts ; enfin Aphrodite se contenta de délier les agrafes qui attachaient sa tunique et de dénouer sa merveilleuse ceinture qui avait le pouvoir d'enchaîner les cœurs des dieux et des humains, et qui était bordée par tous les moyens de séduction, par l'amour, le désir, le doux entretien qui charme et dérobe le cœur même des plus sages. Aphrodite, après avoir saisi le cœur et l'âme du jeune berger, lui proposa de le marier avec la plus belle des femmes, Hélène, la fille de Tyndare et l'épouse de Ménélas, le roi de Sparte. 

      Pâris sans hésitation, juge Aphrodite comme la plus belle et à qui devait revenir la pomme de la discorde, et pour lui-même choisit la jeune Hélène qui enleva de son époux et amena Troie.

      Les peuples grecs humiliés par cet enlèvement déclarèrent la guerre aux troyens. 
      Ce fut Agamemnon le roi de Mycène et le frère de Ménélas qui commandait les Grecs durant cette désastreuse guerre qui dura 10 ans et qui finit par la chute et la destruction de la ville de Troie puis le massacre et la dissémination de ses populations.

      Héra et Athéna ne pardonnèrent jamais à Pâris son choix injuste à leurs yeux ; elles se vengèrent cruellement de lui en participant directement et indirectement dans la dévastation de sa nation, son peuple et sa famille.

      Aphrodite participa à cette guerre en défendant dans la mesure du possible les Troyens ; elle participa aux combats qui se déroulèrent sous les murs de Troie en ayant une attention particulière pour son fils, le prince troyen Énée : attaqué par un groupe de combattants grecs, elle lui porta secours en utilisant son voile éclatant pour le séparer d'eux. Diomède, roi des Bistones en Thrace qui faisait partie des assaillants la reconnait, mais n'hésita pas de l'attaquer et de la blesser légèrement à la main. Aphrodite blessée, remonta à l'Olympe afin de se plaindre auprès de Zeus qui lui répondre avec le sourire la nonchalance : " Ce n'est point à toi, mon enfant, qu'on été attribuées les choses de la guerre : occupe-toi des douces œuvres de l'hymen "

      Aphrodite, mécontente de la réponse de Zeus à propos de l’offense de Diomède qui eut l'audace de l'attaquer et de la blesser, elle décida de se venger de lui en inspirant à son épouse Aegialé des amours adultères. Diomède, quand il regagna son pays, découvrit d’incalculables infidélités de son épouse, alors il se vit obliger de quitter son royaume pour ne plus jamais revenir.

      La guerre de Troie, du point de vue des divinités de l'Olympe, était une guerre entre Aphrodite et Poséidon, c'est pour cette raison que Priam, le roi de Troie supprima les prêtres de Poséidon.
      Aphrodite était à l'origine de l’enlèvement d'Hélène, mais également les Troyens l’honoraient comme étant la déesse de la mer et l'invoquaient constamment pour détruire la fédération maritime grecque qui assiégeait leur ville et s'était établie sous le patronage et la protection de Poséidon.

  • D'autres amours et vengeance d'Aphrodite :

    • Pour rendre Adonis jaloux, Aphrodite passa de multiples nuits avec Bouès l’Argonaute. De cette liaison naquit Éryx.

    • Aphrodite eut encore des relations amoureuses avec Zeus, Pan et Dionysos ; l'un de ses trois fut le père de ses fils, Priape, le dieu de la Fertilité et Éros, le dieu de l'Amour.

    • Phaéton, le fils d'Éos et de Céphale : il fut enlevé, tout jeune par Aphrodite et devint le gardien nocturne des ses temples.

    • Les Propoetides étaient de jeunes filles qui vivaient à Amathone, à Chypre, elles osèrent de nier la divinité d'Aphrodite, pour les punir, la déesse les fit perdre toute honte au point de se prostituer à tout venant et enfin elle finit par les changer en rochers.

    • Pygmalion était un sculpteur qui vivait à Amathone, à Chypre. Il était passionnée pour son art et il préférait uniquement de se retrouver parmi ses propres sculptures ; cette fuite de ses semblables due à son dégoût du comportement des Propoetides qui nier le caractère divin d’Aphrodite.

      Un jour, Pygmalion tailla dans l'ivoire une statue de femme ressemblant par sa beauté parfaite à Aphrodite. Saisit par la beauté de son œuvre, il en tomba amoureux. Un jour, en pressant cette statue, Pygmalion sentit soudainement que l'ivoire s'animait de mouvement qui répondait à ses gestes ; des embrassades par des embrassades ; des baisers par des baisers ; ce fut la récompense et la réponse d'Aphrodite à cet amoureux très particulier.

    • Tyndare lui ayant fait une statue avec des chaînes aux pieds, elle le punit par l'impudicité de ses filles, Hélène et Clytemnestre.

    • Les femmes de Lemnos refusaient d'honorer le culte d'Aphrodite, pour les punir, la déesse les rendit malodorantes, nauséabondes à un point que leurs époux les délaissèrent pour s'unir avec des femmes venant d'ailleurs. Les Lemniennes mécontentes de cette destinée, tuèrent leurs pères et maris.

  • Immortelles réfractaires aux charmes d'Aphrodite :

    • Les seules divinités réfractaires qui résistèrent aux charmes et influences d'Aphrodite étaient les trois déesses vierges : Athéna, Hestia et Artémis.

  • Les attributs d'Aphrodite - Vénus :
    • Abeille, ailes, anémones, baguette, blanc, bouc, ceinture, chou (c'était le lit de mort d'Adonis), coquelicot ou pavot, la rose rouge, coquille ou coquillage, cygne, colombe, dauphin, émeraude, encens, faucon, joug, lièvre, loup, lune, moineau ou passereau, myrrhe, myrte, panthère, peigne, miroir, peuplier, poisson, pomme, grenade, porc, chèvre (Aphrodite Pandémos) romarin, sandales, tortue.
      On lui sacrifiait le bouc, le verrat, le lièvre, et rarement de grandes victimes.

      Les mythologues s'accordent à dire qu'Aphrodite vole dans les aires en compagnie de moineaux et de colombes

      Hespéros : une étoile qui apparait dans le ciel quand le soleil disparaît ; cette étoile était consacrée à Aphrodite.

      Dans les Hymnes homériques Aphrodite est qualifiée de "Mère des fauves" : dans cette fonction elle est accompagnée de lions, panthères, ours et loups.

      Un de ses titres : "Aphrodite d'or" pour ses splendides parures.

      Les artistes représentaient Aphrodite souvent entièrement ou à partiellement nue, jeune, belle, habituellement riante, tantôt émergeant du sein des flots, debout, le pied sur une tortue, sur une conque marine, ou montée sur un hippocampe, avec un cortège de Tritons et de Néréides, tantôt traînée sur un char attelé de deux colombes ou deux cygnes. A Sparte on la représentait armée ; une représentation singulière celle de Vénus barbue (Rome).

    • La ceinture d'Aphrodite (le strophion) :
      Aphrodite possédait une magique la rendant irrésistible aux yeux des mortels et des immortels et qui rendait tous amoureux de celle qui la portait ; cette ceinture qui avait le pouvoir d'enchaîner les cœurs des dieux et des humains, car elle renfermait tous les moyens de séduction : l'amour, le désir, les grâces, les attraits, le sourire engageant, le doux parler qui charme et dérobe le cœur même des plus sages, le soupir plus persuasif, le silence expressif et l'éloquence des yeux.
      On raconte que Héra (Junon) emprunta de d'Aphrodite, pour réanimer les feux de Zeus et pour le gagner à la cause des Grecs contre les Troyens.

    • Le vendredi, jour de la semaine, lui était consacré (Veneris dies).

    • Aphrodisiaque :
      • stimulant le désir sexuel ; substance stimulant le désir sexuel

    • Aphrodisme : abus des plaisirs de l'amour. Synonyme usuel : érotisme.

    • Anatomie médicale :
      • Le mont de Vénus :
        Le mont du pubis  (ou du mont de Vénus  , appelé aussi le pénil - جبل العانة ـ جبل فينوس) :
        C'est une saillie arrondie, de forme triangulaire à sommet inférieur ; une éminence en forme de coussinet d'épaisseur moyenne de 35 mm, recouvert d'un revêtement cutané et formé de tissu graisseux parcouru par les fuseaux du ligament suspenseur du clitoris, de la membrane fibro-élastique des grandes lèvres et du ligament rond de l'utérus
        Le mont de vénus est situé en avant et en haut de la vulve, devant la symphyse pubienne, il se perd en haut sur la partie inférieure de la paroi abdominale, et il est en continuité avec les grandes lèvres en arrière et en bas. 
        Il se couvre de poils longs (les pubes - شعر العانة), plus ou moins frisés à la puberté ; sa pilosité s'arrête en haut, selon un sillon horizontal séparant le pubis de la partie inférieure de la paroi abdominale (l'hypogastre).

      • Au niveau de la paume de la main ou retrouve deux éléments anatomiques attribués à Vénus :
        • L'anneau de Vénus : le pli situé sur l'éminence de la racine du 3e doigt (médius) ou doigt de saturne.
        • Le mont de Vénus  : c'est l'éminence thénar ou la saillie formée par les muscles du pouce sur la face externe de la paume de la main , c'est la plus volumineuse saillie de la paume de la main.



 

Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : le 24 Mai, 2020

  • Bibliographie :
    • Annie Collognat. Dictionnaire de la Mythologie gréco-romaine. omnibus 2016.
    • Catherine Salles. Mythologie grecque et romaine Pluriel 2013.
    • Philip Wilkinson, Neil Philip. La Mythologie. Gründ 2008.
    • Félix Guirand, Joël Schmid. Mythes Mythologie - Histoire et dictionnaire - Larousse 2006.
    • Jacques Lacarrière. Dictionnaire amoureux de la Mythologeie. Plon 2006.
    • Robert Graves. Les mythes grecs- La pochothèque, Fayard 2005.
    • Dictionnaire de l'Antiquité. Sous la direction de Jean Leclant. puf. 2005.
    • Timothy Gantz. Mythes de la Grèce archaïque. Belin 2004.
    • Catherine Salles " La Mythologie grecque et romaine " Hachette littérature. Tallandier Éditions, 2003.
    • Dictionnaire de la civilisation mésopotamiennne _ Robert Laffont. 2001.
    • Commelin " Mythologie grecque et romaine " Edition Pocket 1994.
    • Jean Chevalier, Alain Gheerbrant."Dictionnaire des symboles" Edition Robert Laffont 1989.
    • Jeannie CARLIER . Dictionnaire des mythologies (Sous la direction de Yves BONNEFOY). Flammarion, Paris - 1981 ; tome I.
    • Pierre Grimal, La Mythologie grecque (collection Que sais-je ?) 1972.
    • P. Commelin. Mythologie grecque et romaine. Editions Garnier Frères. Paris. 1948.

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