Hermès, fils de Zeus et de la
nymphe Maia (une des sept Pléiades filles du Titan Atls) suite à une histoire
d'amour clandestine dans une grotte située sur le mont Cyllène
en Arcadie.
Après sa naissance sur le mont Cyllène, sa mère
le dépose dans ses langes sur un van en osier, dès quelle
tourne la tête, le nouveau-né se dégage de ses
langes et s'enfuit pour explorer le monde extérieur ; arrivant
à Piérie (mont Piéros) en Thessalie, là
où Apollon garde un troupeau divin de cent bovins qui ne se
multiplient pas, donc il reste en nombre fixe étant en pâturage
sur une terre divine. Hermès l'enfant s'empare de cinquante
vaches et laisse à son grand-frère Apollon les taureaux
et les chiens de garde. Sur son chemin de retour il parcourt avec
les vaches volées la Grèce puis il s'arrête dans
la vallée de l'Alphée, là les animaux trouvent
des étables, un abreuvoir et surtout une prairie de trèfle
et de souchet, le fourrage des animaux domestiques. En laissant les
vaches vivre et se nourrir sur la terre des humains, il les rend des
animaux mortels et capables à se reproduire, exactement comme
les troupeaux des hommes, mais bien sûr il manque pour accomplir
cette fonction les taureaux fertilisants qui sont laissés à
Apollon.
Pour que l'on ne puisse pas le trouver au cours de son retour, Hermès
prend des chemins inconnus et infréquentables, puis pour dissimuler
les traces laissées par son passage avec le troupeau divin
volé, il fait avancer le troupeau à reculons et il entrelace
à ses sandales des branches de myrte pour effacer les traces
de ses bas.
D'après une autre version, il fabrique rapidement des sandales
avec l'écorce d'un chêne abattu et il les fixe à
l'aide d'herbes tressées aux pattes des vaches. Dans une troisième
version, il attache à la queue des vaches des branches effaçant
leurs traces au fur et à mesure qu'elles avancent.
Une fois arrivé à destination
à Arcadie, Hermès l'enfant installe les vaches dans
l'étable et allume un feu (on dit qu'il fut le premier à
faire du feu en frottant deux bâtons l'un contre l'autre) puis
il sacrifie deux d'entre elles selon les règles rituelles,
c'est-à-dire, la nuit, avec des animaux abattus, têtes
tournées vers le sol, sans écoulement du sang en transperçant
mortellement la moelle épinière, puis il fait rôtir
les animaux et il fait douze parts identiques qui désigne comme
étant des offrandes aux divinités olympiennes ; il ne
mangera pas de la chair de ces animaux domestiqués et humanisés
car il se considère comme étant divin, un dieu qui se
satisfait de l'honneur que l'on lui rend.
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Apollon, constatant le vol de
ses vaches, il se met à la recherche du voleur mais sans
succès, alors il promet une récompense à Silène
et les satyres s'ils trouvent le coupable ; quelques uns de ces
satyres, en passant en Arcadie, ils entendent une musique saisissante
provenant d'une caverne ; en s'approchant de la source de la musique
il trouvent la nymphe Cylléné, la nourrice d'Hermès
qui les informe qu'un enfant doué vient de naître,
et que cet enfant a déjà créé un jouet
musical, la lyre, à partir d'une carapace d'une tortue et
de boyaux de vache. En écoutant la nourrice d'Hermès
et constant la présence des peaux de vaches à l'extérieur
de la caverne, les satyres identifient le lieu où se trouve
le voleur du troupeau d'Apollon.
Quand Apollon se présente
dans l'antre pour réveiller et informer Maia de l'aventure
de son fils Hermès, né le même jour, au matin.
Maia trouve les paroles d'Apollon ridicules car Hermès le
nourrisson, qu'elle vient de mettre au monde le matin est bien au
chaud dans ses langes, dormant sur son lit, donc l'histoire du vol
du troupeau de vache par son fils Hermès ne tient pas.
Apollon insiste sur le fait que le voleur est Hermès, car
il a identifié clairement que les peaux des vaches qui se
trouvent à l'extérieur de la caverne sont bien les
peaux de certaines de ses vaches.
Apollon emmène l'enfant
Hermès devant Zeus à l'Olympe ; ce dernier n'arrive
pas à croire que ce vol est possible de la part d'un nourrisson,
mais devant l'insistance d'Apollon,
Hermès se voit obligé d'avouer son crime et en même
temps il signale qu'il est prêt à rendre le troupeau
mais avec deux vaches manquant, puis il se déclare comme
étant la douzième divinité de l'Olympe. Oui
il est un dieu, des animaux qui a déjà sacrifié
, il a fait douze parts égales pour offrir aux douze dieux
; quant Apollon lui demande,
alors c'est qui le douzième dieu, il répond que c'est
précisément, lui ce douzième.
Apollon et
Hermès quittent l'Olympe et retournent à la caverne
; Hermès présente à son grand-frère
Apollon la lyre
qui a déjà fabriqué et il se met à jouer
à cet instrument, Apollon,
saisit par le son de la lyre,
il demande à Hermès de lui donner l'objet musical
en échange avec le troupeau de vaches, Hermès accepte
l'échange puis il fabrique une flûte de berger (la
syrinx ou flûte de Pan) et il l'échange avec Apollon
contre de leçons de magie
divinatoire et de sa houlette en or (son bâton de berger
à pouvoirs magiques, en particulier celui d'endormir les
gens). Hermès, en utilisant ce bâton un jour pour séparer
deux serpents qui se battent, les deux reptiles s'enroulent autour
d'elle de façon symétrique pour former un ensemble
connu sous le nom du caducée d'Hermès.
Les deux frères retournent à l'Olympe pour informer
Zeus des échanges faites à l'amiable ; Zeus constate
qu'Hermès malgré son petit âge, est un dieu
ingénieux, intelligent, malin, persuasif, rapide... Il lui
demande de s'abstenir de faire des mensonges, d'éviter les
imprudences et respecter les droits de propriété,
puis il accepte de le déclarer comme étant le messager
des dieux, le médiateur, responsable de la sécurité
des propriétés divines, supervisant l'établissant
des contrats entre les dieux et entre les humains, favorisant le
commerce, protégeant les voyageurs et garantissant la libre
circulation des gens et des biens, partout, sur les routes et sur
les voies de navigation.
Pour qu'Hermès puisse jouer le rôle de messager divin,
Zeus lui donne des sandales ailés et un chapeau rond et ailé
pour le protéger de la pluie durant ces missions ; bien sûr
les ailes aux sandales et sur le chapeau lui permettent de se déplacer
à la vitesse du vent.
Hadès le dieu du monde des morts adopte aussi Hermès
comme le messager qui escorte les âmes des morts du monde
des vivants vers le monde inférieur (Hermès
psychopompe) c'est-à-dire le conducteur ou l'accompagnateur
de l'âme des morts pour les confier à Charon, le nautonier
des Enfers ; il réalise ce passage en posant le bâton
d'or de son caducée sur leurs yeux. Hermès ressemble
dans ce rôle funèbre à certains dieux de l'Égypte
antique comme Anubis et Thot.
Hermès est aussi le dieu du
sommeil, car comme il a été cité
précédemment, Apollon lui donne son bâton de
berger en or possédant des pouvoirs particuliers dont ce
de provoquer le sommeil. Hermès utilise ce bâton qui
fait partie de son caducée à plusieurs reprises :
un jour, il plonge dans un sommeil profond le terrible Argos aux
cent yeux, chargé de surveiller Io ; puis pour violer Chioné,
il l'endorme grâce à ce bâton magique, de ce
rapport naquit son fils Autolycos, le roi des brigands, des fraudeurs,
le spécialiste dans le vol des troupeaux.
D'après les légendes, Hermès est un dieu civilisateur,
il assiste les trois Parques à composer l'alphabet, il invente
l'échelle musicale, la lyre à sept cordes (d'autre
pensent que sa lyre n'avait que 3 ou 4 cordes et que c'est Apollon
qui la transforme en 7 cordes). Hermès invente aussi l'astronomie,
les poids et les mesures, il est le maître de la rapidité
et la précision du geste ; maître de l'artisanat. Il
invente aussi la culture de l'olivier et quelques sports comme le
box et la gymnastique. Il trace les routes et le chemin et il invente
les tas de pierres qui balisent les routes (herma = tas de cailloux
disposés à intervalle régulier comme étant
des indicateurs des routes et des frontières). Il souffle
à la jeune mariée les mots qui facilitent son rapprochement
de son époux, et l'aide à parcourir le chemin qui
sépare le domicile de son père du domicile du future
mari, et il facilite son intégration dans la nouvelle famille.
Hermès est un dieu à caractères multiples et
de temps en temps contraires, il est le dieu protecteur des bergers,
pour cela il est fréquemment présenté en criophore,
c'est-à-dire portant un agneau sur ses épaules. Hermès
et aussi le dieu protecteur des voyageurs, des navigateurs, des
commerçants ; dieu des échanges et du contrat, mais
il est aussi le dieu du vol et des voleurs, de la ruse et de la
tromperie ; il est un brouilleur de piste, un brigand ; il est organisateur
et désorganisateur.
En conclusion, on est devant un dieu insaisissable, il est comme
le métal de mercure dans son état liquide, d'ailleurs
c'est son métal préféré puis mercure
c'est ce nom chez les romains ; n'oublions pas la planète
mercure que se caractérise par ces déplacements rapides
dans la voûte céleste.
C'est le dieu olympien le plus près des humains dans ses
caractères et ses contradictions ; il n'est pas ni violent
ni terrifiant vis-à vis des hommes.
Caducée d'Hermès
(sceptre d'Hermès) :
C'est l'emblème d'Hermès, il est formé,
comme c'est décrit dans ce traité, de bâton
(baguette, houlette) en or, autour de laquelle s'enroulent en sens
inverse deux serpents surmontés d'ailes. Le serpent représente
symboliquement deux aspects, l'un bénéfique et l'autre
maléfique ; les ailes symbolisent le suprême état
de force de ces aspects contraires et l'enroulement autour du bâton
symbolise l'équilibre entre ces deux puissances contraires
qui se croisent et se séparent, qui s'approchent et s'éloignent
; cet équilibre est nécessaire pour obtenir la paix,
l'harmonie et en terminologie médicale le bien être
et la santé dans ses deux versants, physique et psychique.
De nos jours, certaines institutions médicales considèrent
ce caducée comme l'emblème universel de la science
médicale.
D'autres voient dans les serpents les instincts de l'être
et dans les ailes l'esprit.
Pour certains auteurs (Athénagore, Macrobe et Court de Gébelin),
le bâton symbolise l'équateur, les ailes symbolisent
le temps et les deux serpents, mâle et femelle, représentent
le soleil et la lune qui, dans le cours d'une année, parcourent
l'écliptique sur laquelle ils sont tantôt séparés,
tantôt unis. On est dans le domaine de l'astronomie, la science
inventée par Hermès, selon la mythologie grecque.
D'autre voit dans le caducée, les quatre éléments
de la nature : le bâton représente la terre, les ailes
correspondent à l'air, les serpents par leurs ondulations
représentent l'eau et le feu.
Ce caducée a été utilisé comme emblème
des commerçants et des professions qui s'occupent de la communication
comme les imprimeurs.
Au 19e siècle, quand un éditeur imprima le caducée
d'Hermès sur des ouvrages de Médecine, il évoqua
dans les esprits de l'utiliser comme emblème des professions
médicales et beaucoup d'institutions médicales l'utilisent
comme symbole, mais vu les attributs du Dieu Hermès : dieu
des commerçants, des voyageurs, des bergers... et dieu de
la ruse, du vol et des voleurs, puis le dieu accompagnateur des
âmes des morts au monde de Hadès ; il paraît
évident que ce caducée ne doit pas être utilisé
comme emblème médical et beaucoup d'institutions médicales
ont décidé de reprendre l'emblème
asclépiade (le serpent et le bâton d'Asklépios)
comme symbole de leurs professions à caractère médicale.
En France,
le caducée ou l'emblème des Médecins et
de l'Ordre des Médecins
est composé d'un seul serpent "serpent
d'Asklépios" s'enroulant autour d'un bâton
ou une baguette "bâton d'Asklépios" surmonté
d'un miroir symbolisant la prudence que le médecin doit avoir
avant chaque décision médicale. Le
caducée des Pharmaciens de France est formé du
serpent d'Asklépios s'enroulant autour de la coupe de Hygie,
la fille d'Asklépios et la déesse de la santé...
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