Contraception
hormonale
Liste des contraceptifs hormonaux commercialisés en France
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Il existe plusieurs types de contraception hormonale selon la composition
et la voie d'administration :
- Les contraceptifs œstroprogestatifs :
- Ce sont des comprimés (voie orale) ou dispositifs contraceptifs (patch cutané ou anneau vaginal) contenant un estrogène et
un progestatif à des actions proches des actions des
estrogènes et de la progestérone naturelles sécrétées par les ovaires.
- L'efficacité contraceptive de toutes ces pilules et dispositifs contraceptifs résulte
de trois actions complémentaires :
- La voie orale :
L'œstrogène le plus utilisé dans les pilules contraceptives
est appelé (éthinyl œstradiol ou éthinylestradiol).
Selon la quantité
de cette hormone contenue dans une pilule, on peut distinguer :
- les pilules
œstroprogestatives normo-dosées,
qui contiennent 50 microgrammes d'éthinyl
œstradiol par comprimé ;
- les pilules oestroprogestatives
mini-dosées qui contiennent 30
ou 35 microgrammes d'éthinyl
œstradiol par comprimé.
- Depuis quelques années, en utilisant de nouveaux progestatifs
(de troisième génération), il est devenu possible
d'utiliser des pilules oestroprogestatives minidosées qui
contenant
- soit 20 microgrammes d'éthinyl
œstradiol par comprimé (plaquette de 21 comprimés,
donc avec un arrêt d'une semaine entre deux plaquettes)
;
- Les progestatifs (de 3ème génération) utilisés dans ces pilules sont :
- Indice de Pearl (nombre de grossesses sur 100 années-femmes)
: 0,07 pour cent années-femmes (19 095 cycles).
- soit 15 microgrammes d'éthinyl
œstradiol et un progestatif de troisième génération
: gestodène 0.06 mg par comprimé (plaquette de 28
comprimés donc une prise continue sans arrêt entre
deux plaquettes ; en sachant que les 4 dernières pilules
de la plaquette ne contiennent pas de principes actifs).
- Indice de Pearl 0.24 (21 521 cycles).
- Le contraceptif à règles saisonnières : le 5 juillet 2007, un laboratoire pharmaceutique a annoncé qu'elle a obtenu l'approbation de Santé Canada pour la commercialisation le premier et l'unique contraceptif oral à cycle prolongé ; il permettra de n'avoir les règles que quatre fois par année.
Il s'agit d'un contraceptif œstroprogestatif composé de comprimés contenant chacune 0,15 mg du lévonorgestrel (progestatif de 2ème génération) et 30 microgramme d’éthinylestradiol. Le cycle contraceptif est long de 91 jours durant lequel la femme utilise cette pilule œstroprogestative quotidiennement : 84 comprimés actifs suivis de sept placebos. C'est au cours de la phase placebo que les femmes ont leurs règles.
- Le contraceptif œstroprogestatif comportant un estrogène semi-naturel :
En 2010, il a été commercialisé en France, la première pilule œstroprogestative composée d'une estrogène semi-naturel, il s'agit de valérate d'estradiol associé à un progestatif de quatrième génération (diénogest), avec un schéma de prise des 28 jours.
- Le contraceptif œstroprogestatif comportant un estrogène naturel :
En 2011, il a été commercialisé en France, la première pilule œstroprogestative composée d'une estrogène naturel (), il s'agit de estradiol hémihydrate associé à un progestatif de quatrième génération (nomégestrol acetate), avec un schéma de prise des 28 jours.
- La voie
transdermique :
- Il s'agit d'une
contraception hormonale utilisant des patchs (timbres ou des dispositifs
transdermiques) libérant dans la circulation générale, à travers de la peau, de composantes stro-progestatives à action contraceptive ; en effet, ces patchs libèrent deux composantes :
- Mécanisme d'action : inhibition de l'ovulation et altération de la
glaire cervicale et de l'endomètre.
- Indications : les mêmes indications des pilules stro-progestatives.
- Contre-indications : les mêmes contre-indications des pilules
stro-progestatives.
- Lieux d'application : les fesses, l'abdomen, face externe des
bras et la partie supérieure du torse (jamais sur les seins).
- Méthode d'utilisation :
- Trois patchs par cycle menstruel : un patch par semaine,
et une semaine libre sans patch.
- Pour la première utilisation : un patch par semaine,
en commençant le premier jour de règles, donc
les jours de l'application sont le : 1e, 8e et
15e jours du cycle menstruel et une semaine libre
(22e et 28e)
- Pour les utilisations ultérieures : les jours du
changement sont : le jour qui correspond à la fin de la semaine
libre du cycle précédent, c'est-à-dire
1e premier jour du cycle en cours, puis le 8e et 15e et ensuite une semaine libre (de 22e au 28e jour du cycle).
- La voie transvaginale :
- Les contraceptifs estroprogestatifs et la coagulation sanguine : risques thrombo-emboliques
- Les
progestatifs (hormones à action proche de l'action
de la progestérone naturelle sécrétée par les
ovaires) :
- Selon la voie d'utilisation on distingue :
- Les progestatifs par voie orale :
- Les
pilules progestatives micro-dosées ou les microprogestatifs par voie orale qui contiennent une quantité très
faible d'un progestatif ; cette quantité n'empêche
pas l'ovulation, mais elle entraîne :
- des modifications au niveau de la glaire cervicale dans
le but d'empêcher la pénétration des spermatozoïdes dans le canal cervical et la cavité
utérine ;
- des modifications dans la mobilité des trompes utérines empêchant la migration de l'œuf fécondé
vers la cavité utérine ;
- des modifications au niveau de l'endomètre pour
empêcher la nidation en rendant cet endomètre
incapable à recevoir l’œuf fécondé.
- La prise de ces pilules est continue sans arrêt entre
deux plaquettes (28 comprimés par plaquette).
- Le progestatif utilisé est : lévonorgestrel micronisé(progestatif de 2ème génération) : (0,3 mg/comprimé).
- La pilule microprogestative bloquant
l'ovulation :
- Est un contraceptif uniquement progestatif, contenant
du désogestrel (progestatif de 3ème génération) : (0.075 mg par comprimé ; 28
comprimés par plaquette).
- Mécanisme d'action :
- Elle bloque l'ovulation dans
58/59 des cas ;
- Elle altère le glaire cervicale par son action progestative et la diminution des taux d'estradiol
à un niveau correspondant à celui observé
au début de la phase folliculaire.
- L'indice de Pearl de cette pilule est calculé sur 15000
cycles environ était de 0.52 %
- Elle convient le mieux aux femmes qui allaitent et à celles
qui ne peuvent pas ou ne veulent pas utiliser les œstrogènes.
- Méthode duplication :
- Un comprimé par jour chaque jour sans interruption
à la même heure, de sorte que l'intervalle entre
la prise de 2 comprimés soit toujours de 24 heures.
- Le premier comprimé doit être pris le premier
jour de règles.
- Le premier comprimé de la plaquette suivante doit
être pris obligatoirement le lendemain du jour où
la plaquette précédente a été terminée.
- Les femmes déjà traitées auparavant
par un contraceptif progestatif faiblement dosé peuvent
commencer le traitement n'importe quel jour, sans période
d'interruption entre les comprimés.
- En cas d'oubli de plus de 3 heures, une autre méthode
contraceptive doit être absolument utilisée pendant
au moins 7 jours.
- Les
pilules progestatives normo-dosées qui contiennent une
quantité suffisante pour empêcher l'ovulation si la prise
par voie orale est poursuivie durant 20 à 22 jours successifs
par cycle (cycles de 28 jours).
- Les progestatifs par voie intra-musculaire
: cette méthode consiste à l'administration
d'une injection d'un progestatif (150 milligrammes d'acétate de médroxyprogestérone)
tous les trois mois, ce qui empêche l'ovulation, mais entraîne
aussi une absence de règles (aménorrhée)
avec, chez certaines femmes, des métrorragies par atrophie de l'endomètre.
- Les stérilets
hormonaux libérateurs de progestatif (lévonorgestrel).
- Les implants sous
cutanés libérateurs de progestatif (3e génération - décembre 2010) :
- Cette méthode consiste à implanter, au niveau de
la face interne du bras non dominant :
- sous la peau (en sous cutané),
- à 6 - 8 cm au dessus du pli du coude,
- dans le sillon entre le biceps et le triceps.
- d'un implant en forme d'une allumette de 4 cm de long et de 2
mm de diamètre, et qui libère dans le sang un progestatif
en quantité suffisante pour bloquer l'ovulation et entraîner une aménorrhée avec des épisodes de métrorragies chez certaines femmes.
- La sécurité et l'efficacité de cette méthode
contraceptive ont été établies chez les femmes
de 18 à 40 ans.
- L'implant peut être laissé en place pendant trois ans et
ensuite remplacer par un autre implant ; mais il devra être
remplacé plus tôt chez la femme présentant un surpoids
- L'implant est constitué :
- d'un noyau composé de copolymère éthylène
/ d'acétate de vinyle (28 % d'acétate de vinyle, 43 mg) et 15 mg de sulfate de baryum (qui n'existait par dans l'implant de la première génération de 2001), et dans lequel est dispersé 68 mg
de l'étonogestrel (métabolite actif du désogestrel,
un progestatif de 3e génération) ;
- d'une enveloppe composée de copolymère éthylène
/ d'acétate de vinyle (14 % d'acétate de vinyle, 15 mg).
- Cet implant contraceptif libère dans le tissu sous-cutané :
- 60 à 70 µg par jour de l'étonogestrel
après 5 - 6 semaines d'insertion puis
- 35 à 45 µg par jour à la
fin de la première année
- 30 à 40 µg par jour à la
fin de la deuxième année
- 25 à 30 µg par jour à la
fin de la troisième année.
- L'implant est radio-opaque (grâce à la présence de sulfate de baryum, contrairement à l'implant de la première génération de mai 2001 qui n'était pas visualisable sur un cliché
de radiologie ou un scanner) ; il peut être localisé
par l'échographie et par la résonance magnétique
(IRM).
- Lire : caractéristiques de l'implant contraceptif progestatif (génération 2010).
- Consulter : technique de la pose de l'implant contraceptif Nexplanon (vidéo)
- La contraception
d'urgence (pilule du lendemain)
- L'efficacité contraceptive des contraceptif hormonaux selon le rapport de l'OMS 2011 :
Réf : Planification familiale - Un manuel à l'intention des prestataires de services du monde entier (mise à jour 2011).
Les contraceptifs oraux combinés (COC) :
Efficacité :
- Telle qu'elle est utilisée couramment, on note environ 8 grossesses pour 100 femmes qui utilisent des COC pendant la première année. Cela signifie que 92 sur 100 femme utilisant les COC ne tomberont pas enceintes.
Si aucune erreur n'est faite au niveau de la prise de la pilule, moins d'une grossesse pour 100 femmes utilisant des COC se présente pendant la première année (3 grossesses pour 1000 femmes).
Pilules progestatives (PP) :
Efficacité
- Femmes qui allaitent :
Telle qu'elle est utilisée couramment, environ 1 grossesse pour 100 femmes qui utilisant la PP pendant la première année. Cela signifie que 99 sur 100 femmes ne tomberont pas enceintes.
Lorsque la pilule est prise chaque jour, moins d'une grossesse pour 100 femmes utilisant la PP pendant la première année (3 femmes sur 1000 femmes).
- Moins efficaces pour les femmes qui n'allaitent pas :
Telle qu'elle est utilisée couramment, environ 3 à 10 grossesses pour 100 femmes utilisant la PP pendant la première année. Cela signifie que 90 à 97 femmes sur 100 femmes ne tomberont pas enceintes.
Lorsque la pilule est prise chaque jour au même moment, moins d'une grossesse pour 100 femmes utilisant les PP pendant la première année (9 femmes sur 1000).
Les injectables à progestatifs seuls (acétate de Médroxy-progestérone (DMPA) et l'énanthate de noréthistérone (NET-EN) :
Efficacité :
- Telle qu'elle est utilisée couramment, on note environ 3 grossesses pour 100 femmes utilisant des injectables à progestatifs seuls, pendant la première année. Cela signifie que 97 femmes sur 100 femmes utilisant les injectables ne tomberont pas enceintes.
- Lorsque les femmes reçoivent les injectables à temps, moins d'une grossesse pour 100 femmes utilisant des injectables à progestatifs seuls survient pendant la première année (3 femmes sur 1000).
DIU au lévonorgestrel (DIU-LNG) :
Efficacité :
- Moins d'une grossesse pour 100 femmes en utilisant un DIU-LNG pendant la première année (2 pour 1000 femmes).
Cela signifie que 998 femme sur 1000 utilisant le DIU-LNG ne tomberont pas enceintes.
- Un petit risque de grossesse subsiste au-delà de la première année d'utilisation et continue aussi longtemps que la femme utilise le DIU.
Sur 5 années d'utilisation du DIU-LNG : moins d'une grossesse pour 100 femmes (5 à 8 pour 1000 femmes).
Approuvé jusqu'à 5 ans d'utilisation.
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