Vue à l'est
Constellation de l'Aigle - Aquila (Aquilae - Aql) Avec ses Amas et ses Nébuleuses remarquables Auteur : Aly ABBARA MAJ : 3 Février, 2024 Retour : Atlas stellaire
La constellation de l'Aigle - Aquila (Aquilae - Aql) : Une constellation non zodiacale de l'été se trouvant sur la Voie lactée. Elle se situe au nord des constellations de l'Écu et du Sagittaire ; au sud du Petit Renard, de la Flèche et du Dauphin ; à l'est d'Ophiuchus et d'Hercule, et enfin à l'ouest des constellations du Capricorne du Verseau et du Petit Cheval. Au total, elle avoisine dix constellations (en tournant dans le sens de la rotation des aiguilles de montre) : Dauphin, Flèche, Petit Renard, Hercule, Ophiuchus, Écu, Sagittaire, Capricorne, Verseau et Petit Cheval. Les astronomes arabes ont repris la définition de Ptolémée pour cette constellation et ils l'ont nommée (al-'Uqab - العُقاب = l'Aigle). La triade (βαγ Aquilae) auparavant était connue par les Arabes sous le nom (al-Nasr al-Ta'ir - النَّسْرُ الطَّائِر - l'Aigle volant) qui se trouve à proximité de l'Aigle de la constellation de la Lyre appelée (al-Nasr al-Waqi' - النَّسْرُ الواقِع - L'Aigle Fonçant ou Véga) car les ailes du premier rapace, sont déployées, à l'opposition du 2ème où les ailes sont partiellement repliées. Les anciens astronomes arabes appelaient également le groupe (βαγ Aquilae ou δηθ Aquilae) (al-Mizan - المِيزان - la Balance) à cause de la position symétrique de ces trois étoiles avec alpha Aquilae au milieu (dans le premier groupe). Le groupe (θικλνδη Aquilae) formait l'ancienne constellation grecque (Antinoüs ou Ganymède) qui fut supprimée de l'astronomie moderne (au XIX° siècle par l'astronome Argelander). Les étoiles et les objets célestes les plus remarquables de la constellation de l'Aigle sont : α Aql (alpha Aquilae - Altaïr - Ataïr): à 16 a.l. de la Terre ; elle fait partie des étoiles les plus proches de la Terre. De magnitude apparente 0,7 (la 12° étoile en luminosité dans la Voûte céleste) ; de luminosité 9 fois plus forte de celle du Soleil. Étoile blanche de classe spectrale A 7. Dans la figure de l'Aigle, alpha Aquilae se situe au niveau du cou du rapace avec les deux étoiles bêta et gamma Aquilae sur la même ligne et symétrique, à droite et à gauche de Altaïr. Les trois étoiles : Alpha Cygni (Deneb ; magnitude  1,2 ), avec l'étoile "Véga" (magnitude 0,1) et l'étoile "Altaïr" (alpha Aquila, de magnitude 0,7) forment dans la Voûte céleste le fameux "Triangle de l'été boréal". Le (Altaïr - Ataïr) vient de l'arabe (al-Nasr al-Ta'ir - النَّسْرُ الطَّائِر - l'Aigle volant, aux ailes déployées). β Aql (bêta Aquilae - Alschain) : à 42 a.l. de la Terre. Supergéante jaune de classe spectrale G 8. De magnitude 3,7 et de luminosité 4 fois plus forte de celle du Soleil. Elle possède un compagnon de magnitude 11,6 écartée de 13". Le nom (Alschain) vient de l'arabe (al-Shahin - الشَّاهين - Faucon pèlerin), mais également la tige de la Balance - عامودُ الميزان). Ce nom peut être aussi d'origine perse (Shahin-i-Tarazu qui signifie en langue perse - l'Aiguille de la Balance). γ Aql (gamma Aquilae - Tarazed) : à 460 a.l. de la Terre. Sa magnitude est 2,7 ; sa luminosité est 10 fois plus forte de celle du Soleil. Géante orange de classe spectrale K 3. Le nom "Tarazed" signifie probablement en perse (Balance). δ Aql (delta Aquilae) : à 50 a.l. de la Terre. Sa magnitude est 3,4 ; sa luminosité est 760 fois plus forte de celle du Soleil. Étoile jaune orange de classe spectrale F 0. ε Aql (epsilon Aquilae) : étoile double de magnitude 3 et 6. π Aql (pi Aquilae) : à 155 al de la Terre. Supergéante orange de classe spectrale K 1 et de magnitude 4. ζ Aql (zêta Aquilae - Dheneb) : à 83 al de la Terre. Étoile bleue/blanche de classe spectrale B 9 et de magnitude 3,0. Le nom "Dheneb" vient de l'arabe (Dhanab - ذَنَب - Queue). Le groupe (ζε Aquilae) : appelé par les astronomes arabes (Deneb El Okab - Dhanab al-'Uqab - ذَنَبُ العُقاب - la Queue de l'Aigle). Groupe (ιλ Aquilae ou ελ Aquilae - Al Thaliman) : le nom (Al Thaliman) vient de l'arabe (al-Zhaliman - الظَّليمان - pluriel de "al-Zhalim" - الظَّليم - les deux autruches mâles). η Aql (êta Aquilae) : 1600 al de la Terre. Variable de type delta Céphée (Céphéide) ; de magnitude oscillante entre 4,4 et 3,5 au cours d'une période de 7,18 jours (7 jours et 4h:19). Son diamètre est 75 fois du diamètre solaire. Supergéante jaune/blanche de classe spectrale F 6. σ Aql (sigma Aquilae) : variable à éclipses ; sa magnitude augmente de 0,2 en 47 heures. h Aql (h Aquilae) : à 400 al de la terre. Étoile double de magnitudes (5,5 + 7,1) avec un écart 38,4". 5 Aql (5 Aquilae) : à 600 al de la terre. Étoile double de magnitudes (6 + 7,8) avec un écart 13". 57 Aql (57 Aquilae) : à 600 al de la terre. Étoile double de magnitudes (5,8 + 6,5) avec un écart 36,1". R Aql : étoile variable de type (Mira Ceti de la constellation de la Baleine). De magnitude fluctuant entre 12 et 5,1 en une période d'environ 284 jours. NGC 6709 : à 2500 al de la Terre. Un amas ouvert de 40 étoiles serrées avec une magnitude entre 12 et 9 et un diamètre apparent de 10 al (12" d'arc). À environ 15° à l'ouest de la gamma Aquilae. NGC 6772 : à 4100 al de la Terre. Faible nébuleuse planétaire de magnitude 12,3. NGC 6781 : à 2500 al de la Terre et à 5° au sud-ouest d'Altaïr. Faible nébuleuse planétaire de magnitude 11,8. NGC 6790 : à 10000 al de la Terre. Nébuleuse planétaire de magnitude 10,5. Bernard 142/143 (Trou noir de l'Aigle) :  une nébuleuse obscure à l'ouest de gamma Aquilae. Nova Aquilae 1918 ou V 603 Aquilae : Elle peut atteindre une magnitude maximale apparente -1. Mythologie : Dans la mythologie grecque : Aquila personnifie Zeus qui se métamorphosa en aigle et enleva le jeune homme (Ganymède), le plus beau des mortels, et l'emporta à l'Olympe pour devenir l'échanson (dans la constellation du Verseau), afin de de servir à boire à la table les dieux olympiens.
Pour faciliter la lecture de cet article, consulter l'Alphabet grec Références : Le grand guide de l'Astronomie. Glénant - Liberia Geografica. 2020. David H. Levy, Hubert Reeves. Guide pratique de l'astronomie. Sélection Reader's Digest. 2013 Ahmed Djebbar, Cécile de Hosson, David Jasmin. Les découvertes en pays d'Islam. Le Pommier. 2009. Roland Lafitte. Héritages arabes - Des noms arabes pour les étoiles. Les Geuthner - Les Cahiers de l'Orient. 2005. Robert Dinwiddie, Will Gater, Giles Sparrow, Carole Stott. Taduction d'Erick Seinaandre. Les guides nature Larousse - Étoiles et planètes. Larousse pratique. Donald H. Menzel, Jay M. Pasachoff. Guides des Etoiles et Planètes. Delachaux et Niestlé. 1989. Atlas d'astronomie. Perrin 1989. Mansur Hanna Jurdak. American Mission Press, Beirut, Lebanon 1950 القاموس الفلكي والأبراج وصور النجوم أو كوكباتها وأسماؤها العربية
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