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Bien
être ftal
Analyse visuelle du rythme cardiaque ftal (RCF)
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Auteur : Dr Aly Abbara
Dernière modification :
15 Mai, 2023
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- Étude
du tracé du rythme cardiaque ftal (RCF)
- Fréquence
de base du RCF :
- Normale entre 110 et 150 battements/minute (bpm) : consensus
européen.
- Les anomalies de la fréquence de base :
- Ce sont les bradycardies et les tachycardies ftales
;
- dans la définition, la bradycardie et la tachycardie
doivent avoir une durée de 10 minute au moins
ce qui les différencie des décélérations
et des accélérations.
- Les
bradycardies :
- Bradycardie ftale
modérée : entre 110 et
100 bpm.
- Entre 2 heures et 6 heures du Martin,
12 % des tracés ont une fréquence
de base inférieure à 120 bpm.
- Bradycardie ftale
sévère (ou
marquée) : au dessous de 100 bpm.
- Les principales causes des bradycardies
ftales sévères à
60 bpm sans récupération [1]
:
- contracture utérine (excès
ocytociques)
- rupture utérine ;
- hématome rétroplacentaire
massif
- procidence du cordon et compression
du cordon
- hémorragie massive du sang
ftal (hémorragie de Benkiser
ou rupture de vaisseaux ftaux
prævia) ;
- difficultés d'extraction ftale
(forceps, dystocie des épaules)
- collapsus maternel :
- choc hémorragique ;
- hypotension artérielle
maternelle lors de la mise en place
de l'analgésie péridurale
ou lors d'une ré-injection
;
- hypotension artérielle
maternelle avec malaise par compression
de la veine cave en cas de décubitus
dorsal ;
- asphyxie maternelle (convulsions,
embolie amniotique...)
- arrêt cardiaque maternel ;
- Les
tachycardies :
- Tachycardie ftale
modérée : entre 150 et
170 bpm.
- Tachycardie ftale
sévère (ou
marquée) : au dessus de 170 bpm.
- Les causes principales de la tachycardie ftale
sont :
- Infection fto-maternelle
- Fièvre maternelle
- L'hématome rétroplacentaire
- Hypoxie ftale
- Prématurité
- Anémie ftale
- Malformation cardiaque ftale et
les troubles du rythme cardiaque fœtal
(tachyarythmie ftale)
- Traitement maternel par l'atropine, les
sédatifs, l'hydroxyzine, les phénothiazines,
les ß-mimétiques
- Hyperthyroïdie maternelle
- Anémie maternelle
- Hypertension artérielle maternelle.
- Oscillation
du rythme de base du RCF
- La
variabilité de l'amplitude des oscillations du RCF
(ou les fluctuations
du rythme de base)
:
- C'est l'étude de la
variabilité du RCF à long terme (VLT),
elle se définit comme étant l'écart
existant entre la fréquence maximale et la fréquence
minimale, noté dans sur une fenêtre d'une minute
étudiée du tracé du RCF.
- La classification des RCF en fonction des variations
de l'amplitude des oscillations :
- Tracé
de type T0 ou un tracés plat ou silencieux :
l'amplitude est égale ou inférieure à
5 bpm.
- Le pronostic est mauvais si plus de 50 %
du tracés étudié présente
un RCF plat..
- Tracé de type T1 ou peu
oscillant : l'amplitude comprise entre 6 et 9
bpm.
- Tracé de type T2 ou tracé
oscillant (le plus rassurant) : l'amplitude comprise
entre 10 et 24 bpm.
- Tracé de type T3 ou tracé
saltatoire : l'amplitude est égale ou
supérieure à 25 bpm (peut être considéré
comme tolérable [6]).
- La classification de Hammacher et coll [13]
est à peu près identique à la classification
précédente :
- Tracé plat :
oscillation de moins de 5 bpm ;
Tracé de faible variabilité
: oscillation de 5 à 10 bpm ;
- Tracé de variabilité
normale : oscillations de 10 à 25 bpm
;
- Tracé de variabilité
marquée : oscillations de plus de 25 bpm.
- En fonction de l'état d'éveil ou du sommeil
du ftus, on peut remarquer des modifications du tracé
du RCF liées à sa réactivité
(accélérations) et sa variabilité (oscillations)
:
- En phase de sommeil ftal, le tracé comporte
des oscillations de faible variabilité (en général
5 à 10 bpm). Ces périodes de sommeil peuvent
durer 40 minutes, rarement plus ; pour cette raison
un RCF peu oscillant doit être prolongé
de plus de 40 minutes.
- Nijhuis et coll [12]
ont montré l'existence de quatre
phase comportementales ftales selon sont état
de veille :
- Phase de sommeil calme
(1F) : pendant
laquelle le tracé du RCF présente
de petites oscillations avec des accélérations
sporadique liées aux mouvements ftaux
;
- Phase de sommeil paradoxal
(2F) : pendant laquelle le tracé du
RCF présente de grandes oscillations et d'accélérations
;
- Phase d'éveil calme
(3F) : pendant laquelle le tracé du
RCF présente de grandes oscillations mais
pas d'accélérations ;
- Phase d'éveil actif
(4F) : pendant laquelle le tracé du
RCF présente des oscillations amples et des
d'accélérations de forte amplitude
;
- La variabilité
à court terme (VCT) :
- La
variabilité de la fréquence des oscillations du
RCF
Sur une minute d'enregistrement du RCF on peut remarquer la présence
d'un certain nombre de cycles d'oscillation du tracé
du RCF, le nombre de ces cycles/minute est appelé la
fréquence des oscillations.
- La fréquence des oscillations du rythme de base
du RCF est classifiée en :
- normale : > 4 cycles/min.
- limite : 4 cycles/min.
- pathologique : < 4 cycles/min.
- Rythme sinusoïdal
(ou e tracé sinusoïdal)
- Sur une durée dau moins 10 min, il est défini
par des oscillations très régulières
donnant des ondulations arrondies (à différencier
du faux rythme sinusoïdal : aspect irrégulier
et ondulations pointues) dont la fréquence est stable
entre 2 et 5 cycles par minute ; lamplitude des oscillations
peut varier entre 5 et 40 bpm.
- Le tracé sinusoïdal est rare en cours du
travail, il se voit dans les anémies ftales
(isoimmunisation surtout pour le groupe Rhésus, placenta prævia hémorragique, hémorragie fœtomaternelle, et hémorragie
cérébrale chez le prématuré).
Linjection de morphiniques ou lanalgésie
paracervicale sont parfois à lorigine dépisode
de rythme sinusoïdal. Dans un tiers des cas, il existe
une pré-acidose ou une acidose ftale en particulier
lorsque lamplitude des oscillations est supérieure
à 15 bpm et/ou lorsquil est associé
à des ralentissements variables et à une disparition
des microfluctuations.
- Les
accélérations et les décélérations
du RCF :
- Les accélérations
:
- des variations du RCF d'amplitude (élévation
de la fréquence cardiaque ftal) d'au moins
15 bpm et durant au moins 15 secondes, calculées
à partir de la ligne de base.
- Elles définissent la réactivité
du tracé du RCF, leur présence témoigne
d'une bonne vitalité ftale (Phelan 1993). Il
faut au moins 2 accélérations par 30 minutes.
- Elles apparaissent soit spontanément, soit suite
aux mouvements
ftaux ou des contractions utérines.
- En fonction de l'âge de la grossesse on peut
remarquer sur me RCF les caractéristiques suivantes
:
- avant 28 semaines, plus de 40 % des tracés
normaux ne comportent pas d'accélérations
;
- entre 28 et 32 semaines, 16 % des tracés
n'en comportent pas ;
- à terme, les tracés normaux sans
accélération deviennent exceptionnels.
- La réaction du ftus à ses
propres mouvements varie avec son âge :
- avant 28 semaines, la réponse habituelle
est une décélération brève,
durant moins de 15 secondes.
- puis les accélérations apparaissent
et deviennent prépondérantes ;
- et dès 33 semaines, la réponse
par une accélération est la règle.
- L'hypoglycémie est un facteur de bradycardie
relative ;
- L'exercice physique est un facteur de tachycardie
relative.
- La nicotine :
- augmente la fréquence cardiaque ftale ;
- diminue la variabilité ;
- diminue la réactivité ;
- diminue le nombre de mouvements actifs ;
- diminue les mouvements respiratoires ftaux.
- Théoriquement il faut attendre 50 minutes après
une cigarette pour voir disparaître les modifications
du RCF causées par la nicotine.
- Les décélérations
ou les ralentissements :
- Baisse temporaire de la fréquence cardiaque ftal
accompagnant les contractions utérines ; par définition,
cette baisse de fréquence doit être d'au moins 15
bpm et durant au moins 15 secondes, calculées à
partir de la ligne de base.
- Elles sont classifiées en fonction de leur nadir (c'est-à-dire
leur point le plus bas) par rapport à l'acmé de
la contraction en :
- Classification
de Caldeyro-Barcia :
- En fonction du rapport entre le nadir de la décélération
et l'acmé de la contraction, on distingue deux
types de ralentissement :
- DIP de type I : le
nadir de la décélération cardiaque
ftale et l'acmé de la contraction utérine
sont synchrones
- DIP de type II : le
nadir de la décélération cardiaque
ftale est en retard par rapport à l'acmé
de la contraction utérine, donc les deux pointes
sont décalés.
- Classification
de Hon (1963 et 1974) :
- La classification est basée sur deux éléments
:
- la corrélation dans le temps entre le début
de la décélération du RCF et
le début de la contraction utérine ;
- la régularité et l'irrégularité
de la forme des décélérations
du RCF.
- On distingue, selon Hon, trois types de décélérations
:
- Décélérations
précoces (early deceleration) : les
ralentissements du RCF commencent en même temps
que le début de la contraction utérine
correspondante et ils sont de forme régulière.
- Elles sont la conséquence de la compression
de la tête ftale lors des contractions
utérines, ce qui entraîne une augmentation
de la pression intracrânienne et une diminution
du débit sanguin cérébral.
- La survenue fréquente de ces décélérations
sur une période prolongée peut aboutir
à une acidose ftale.
- Décélérations
tardives (late deceleration) : le début
des ralentissements du RCF est retardé par
rapport au début de la contraction utérine
correspondante et ils sont de forme régulière.
- Elles sont la conséquence d'une insuffisance
placentaire et elles peuvent s'accompagner d'une
hypoxie et d'acidose ftales.
- Décélérations
variables : le début des ralentissements
du RCF est variable par rapport au début de
la contraction utérine correspondante et ils
sont de forme irrégulière d'une décélération
à l'autre. Leur survenue est expliquée
par la présence d'une compression du cordon
ftal mais les études montrent qu'elles
ne sont toutes liées à cette compression
du cordon.
- La classification
de (Surreau, Tournaire) :
- La classification est basée sur deux critères
:
- chronologique : c'est la corrélation dans
le temps entre la fin de la décélération
du RCF et la fin de la contraction utérine
; la décélération est divisée
en deux parties :
- décélération
simultanée : c'est
la partie de la décélération
qui est survenue avant la fin de la contraction
utérine ;
- décélération
résiduelle : c'est
la partie de la décélération
qui est survenue après la fin de la contraction
utérine.
- Amplitude ; en fonction de l'amplitude (la profondeur)
de la décélération du RCF, chaque
partie est du ralentissement est subdivisée
en trois niveaux :
- pour la décélération simultanée
:
- Niveau tolérable : de 0 à
< 30 bpm ;
- Niveau d'alarme : entre 30 et 60 bpm ;
- Niveau de danger : > 60 bpm ;
- pour la décélération résiduelle
:
- Niveau tolérable : de 0 à
< 10 bpm ;
- Niveau d'alarme : entre 10 et 30 bpm ;
- Niveau de danger : > 30 bpm ;
- Autre
classification qui regroupe les différentes notions
trouvées dans les précédentes classification
: [2
; 6]
- Décélérations
homogènes :
- Elle se répètent sous la même forme
et de manière systématique à chaque
contraction utérine.
- Il existe deux types de décélérations
homogènes :
- Décélérations
de type I (nommés aussi décélérations
précoces, décélérations
simultanés, DIP
I...) :
- Synchrones aux contractions utérines (le
début de la décélération,
son nadir et sa fin synchronisent avec le début,
l'acmé et la fin de la contraction utérine)
;
- Interprétation : le seuil d'alarme à
partir de 30 bpm de profondeur et le seuil de danger
à partir de 60 bpm de profondeur ; mais la
survenue fréquente de ces décélérations
sur une période prolongée peut aboutir
à une acidose ftale.
- Décélérations
de type II (tardives,
résiduelles, DIP
II...) :
- Le début, le nadir et la fin de de la
décélération sont retardés
par rapport au début, l'acmé et la
fin de la contraction utérine.
- Elles sont la conséquence d'une insuffisance
placentaire et elles peuvent s'accompagner d'une
hypoxie et d'acidose ftales, mais ce type
de décélération peut apparaître
lors :
- d'un syndrome cave (hypotension artérielle
en décubitus dorsal) ;
- une hypertonie utérine ;
- suite à une hypotension artérielle
après une anesthésie péridurale
avec un défaut de remplissage ;
- une infection ftale
- Les marqueurs de la gravité des décélérations
de type II sont :
- l'amplitude du ralentissement
du RCF :
- Le seuil d'alarme est à partir
de 10 bpm de profondeur et le seuil de danger
est à partir de 30 bpm de profondeur
(certains auteurs préconisent l'extraction
ftale immédiate au delà
de 30 bpm)
- la surface résiduelle
du ralentissement du RCF après
la fin de la contraction utérine car
on peut distinguer deux sous-types de décélérations
de type II :
- les décélérations
avec ralentissement
en miroir : le nadir du
ralentissement est un peu tardé par
rapport à l'acmé de la contraction
utérine mais le retour au rythme
cardiaque ftal synchronise avec la
fin de la contraction utérine (bon
pronostic)
- les décélérations
de type II avec ralentissement
résiduel : le nadir du
ralentissement est tardé par rapport
à l'acmé de la contraction
utérine avec un retour lent au rythme
cardiaque ftal de base ce qui entraîne
un débordement du ralentissement
sur la fin de la contraction utérine
(cette partie résiduelle représente
un facteur de gravité)
- Décélérations
variables (type III ou irrégulières) :
- Elles peuvent être expliquées par une
compression du cordon ftal.
- On peut distinguer deux types de décélérations
variables :
- Décélérations
variables typiques :
- Les caractéristiques de ces décélérations
variables sont (d'après
Krebs [10])
:
- précédés et suivis
d'une courte accélération du
RCF (15 bpm/15 sec) ;
- la descente du RCF est rapide ;
- la variabilité du RCF persiste au
fond de la décélération
;
- la remontée est rapide.
- pas de retentissement sur le pH ftal
- On distingue (d'après Schaal, Martin
[6])
trois types de décélérations
variables typiques :
- les décélérations
variables typiques minimes :
- si sa durée est inférieure
à 30 sec (quelle que soit lamplitude
du ralentissement)
- si le RCF ne descend pas en dessous
du niveau 100 bpm (quelque soit la durée
du ralentissement).
- si le RCF descend entre les niveaux
100 et 70 bpm (du tracé cardiotocographique)
et si le ralentissement dure moins de
60 sec.
- les décélérations
variables typiques modérées
:
- si le RCF descend en dessous du niveau
70 bpm et si le ralentissement dure 30
à 60 sec
- si le RCF descend entre les niveaux
100 et 70 bpm et si le ralentissement
dure 60 à 90 sec.
- les décélérations
variables typiques sévères :
- si le RCF descend en dessous du niveau
70 bpm et si le ralentissement dure 60
à 90 sec
- si le RCF descend en dessous du niveau
100 bpm et si le ralentissement dure plus
de 90 sec
- en cas de tachycardie, le RV doit être
considéré comme sévère
si son amplitude est supérieure
à 50 bpm et sil dure plus
de 60 sec.
- Pour Goodlin
[10]
la décélération variable
est sévère si sa durée
est > 60 secondes et son nadir est
en dessus de 60 bpm ou son amplitude est
> 60 bpm (règles de 60).
- Décélérations
variables atypiques :
- Elles comportent un degré dhypoxie,
les signes de gravité croissante sont (d'après
Krebs [10])
:
- décélérations
variables atypiques type 1 :
- la perte de laccélération
préalable et/ou secondaire
- décélérations
variables atypiques type 2 :
- le prolongement de laccélération
secondaire
- décélérations
variables atypiques type 3 :
- le retour lent au rythme de base
- décélérations
variables atypiques type 4 :
- le ralentissement biphasique
- décélérations
variables atypiques type 5 :
- le retour à un rythme de base
inférieur
- décélérations
variables atypiques type 6 :
- la perte des oscillations pendant le
ralentissement (perte de variabilité).
- Les décélérations atypiques
3, 4 et 5 s'accompagnent en général
de décélération résiduelle
avec une augmentation du risque dacidose.
50 % des tracés atypiques ont un pH inférieur
à 7,25.
- Les
décélérations variables dangereuses
sont :
- les décélérations
variables typiques sévères :
- les décélérations
variables atypiques type (4, 5, 6)
- si l'amplitude de la décélération
résiduelle > 30 bpm
- Anomalies associées (tracé plat,
tachycardie)
- Les autres formes de décélérations
du FCF :
- Décélérations
prolongés
- Ce sont des décélérations prolongées
est isolées, leur amplitude dépasse 30
bpm pendant plus de 2 minutes et la récupération
est en principe rapide en moins de 10 minutes (ce qui
permet de les différencier des bradycardies).
- On peut alors les situer entre les décélérations
et les bradycardies
- Elles surviennent en général chez un
foetus sain soumis à une hypoxie par chute brutale
du flux utéro-placentaire.
- Les Causes des ralentissements prolongés (d'après
Schaal, Martin [6])
:
- Hypoxie fœtale sévère
- Hyperstimulation utérine (spontanée
ou provoquée par les ocytociques) ;
- Procidence du cordon ;
- Analgésie péridurale ou paracervicale
- TV, compression de la veine cave ou de laorte
maternelle ;
- DPPNI (sang)
- Hypotension, convulsions, vomissements, arrêt
respiratoire maternels
- Mise en place d'une électrode sur scalp
fœtal pour ERCF ou micro-prise de sang au scalp
- Compression prolongée du cordon ombilical
pendant une descente fœtale rapide dans l'excavation.
- Onde lambda
: (d'après Brubaker 1988
[9]
; extrait de Schaal, Martin [6])
- Il s'agit d'une onde du RCF composée :
- d'une accélération suivie immédiatement
dune décélération .
- Il faut la différencier dune décélération
variable.
- Pendant le travail on peut distinguer trois types donde
lambda :
- L'onde
lambda précoce si le nadir de la décélération
coïncide avec lacmé de la contraction
utérine
- L'onde
lambda tardive si le nadir de la décélération
survient après la contraction utérine
- L'onde
lambda variable si le nadir de la décélération
est sans relation avec la contraction utérine
- Une autre classification des ondes lambda :
- Londe lambda symétrique
: l'accélération et la décélération
sont égaux (durée et amplitude).
- Londe lambda profonde
: lamplitude de la décélération
excède 20 bpm.
- Londe lambda prise isolément nest
pas pathologique (compression de la veine ombilicale)
par contre elle prend de la valeur en cas dassociation
avec un tracé plat, des décélérations
variables et des décélérations tardives.
- La réponse de type onde lambda (comme par ailleurs
la décélération damplitude
> 60 bpm pendant > 60 secondes) est considérée
anormale au cours du test
de stimulation acoustique ftale (TSAF)
- Il s'agit d'utiliser un stimulus acoustique de fréquence
80 Hz délivrant 82 db (à 1 mètre
dans lair). Après une enregistrement
du RCF et des CU de 10 min, on applique le stimulus
sur labdomen maternel en regard de la tête
ftale ou du siège ftal. L'impulsion
dure au maximum 3 secondes et peut être répétée
2 fois, 1 min puis 2 min plus tard en l'absence de
réponse. Le TSAF est positif (normal) si une
accélération du RCF dau moins
15 bpm pendant 15 sec apparaît dans les 30 secondes
qui suivent.
- Spikes ou
les DIP 0 ou les décélérations
transitoires (ou épisodiques) :
- Ce sont des décélérations d'amplitude
de 10 à 15 bpm, et d'une durée inférieure
à 15 secondes ; mais d'après (Schaal [6])
- Leur amplitude nexcède pas 30 bpm
et leur durée ne dépasse pas les 30
secondes
- Elles sont sans relation avec les contractions
utérines.
- Elles nont pas de valeur pathologique.
- La
classification des RCF de l'expulsion au cours d'un accouchement
normal
|
La
classification suédoise des tracés du RCF (rythme
cardiaque ftal) per-partum
adaptée de celle de la FIGO, 1987
|
Classification
de RCF
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Fréquence cardiaque
de départ
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Variabilité
et Réactivité
|
Décélérations
|
RCF
normal
|
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RCF
intermédiaire
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La combinaison de plusieurs
observations intermédiaires entraînera un RCF anormal.
|
RCF
anormal
|
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RCF
préterminal
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Tableau
extrait de : J.M. THOULON, S. BRETONES. "L'analyse du sagement
ST : Méthode de référence". Réalités
en Gynécologie-Obstétrique - 2002 ; 75 : 18-27. |
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Classification
des tracés de rythme cardiaque ftal selon Dellinger
et al [5].
|
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- Tracés typiques de souffrance ftale
|
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Tableau extrait de
: G. BOOG. "Souffrances ftales aiguës : souffrances
médico-légales potentielles" - Génésis
- 2004 ; 93 : 10. |
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Durée
des anomalies du RCF traditionnel per-partum
et nécessité
d'une conduite active d'après Murphy et al [8]
|
Anomalies du
RCF
|
Durée
maximale tolérable
|
- Tachycardie isolée (160 à 180 bpm).
|
|
- Tachycardie isolée > 180 bpm.
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|
- Décélérations variables modérées
:
- amplitude < 50 bpm
- durée > 30.sec < 60.sec.
|
|
- Décélérations variables graves :
- amplitude > 50 bpm
- durée > 60.sec.
|
|
- Tracés plats isolés (variabilité <
5 bpm).
|
|
- Tachycardie > 160 bpm + décélérations
tardives ou variables graves + tracé plat.
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- Décélérations tardifs :
décalage > 20 secondes par rapport à la contraction
utérine.
|
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Tableau
extrait de : G. BOOG. "Souffrances ftales aiguës
: souffrances médico-légales potentielles" -
Génésis - 2004 ; 93 : 14 |
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Les
principales causes des souffrance ftales aiguës d'installation
progressive pendant le travail selon le modèle de Hon
|
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- Cardiopathies ou pneumopathies chroniques ;
- Acido-cétose diabétique ;
- compression de l'aorte par les contractions utérines
(effet Poseiro) ;
- Hypotension liée au décubitus dorsal, à
un surdosage en hypotenseurs (toxémie gravidique) ou à
l'analgésie péridurale ;
- Hypercinésie utérine spontanée ou induite
par l'oxytocine.
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|
- Aggravation de la compression du cordon en cas d'oligoamnios,
de nuds ou de circulaires ;
- Décompensation d'une anémie sévère
;
- infection materno-ftale ;
- décompensation d'une souffrance ftale chronique.
|
Tableau extrait de :
G. BOOG. "Souffrances ftales aiguës : souffrances
médico-légales potentielles" - Génésis
- 2004 ; 93 :10. |
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Mise à jour :
15 Mai, 2023
|
- Références :
- [1] G. BOOG. "Souffrances
fœtales aiguës : souffrances médico-légales
potentielles" - Génésis - 2004 ; 93 : 8
- [2] B. Carbonne,
A. Grossetti, D. Subtil "Rythme cardiaque ftal".
In D. Cabrol, J-C Pons, François Goffinet "Traité
d'obstétrique" Édition Médecine- Sciences
Flammarion 2003; 107-113.
- [3] J.M. THOULON, S. BRETONES.
"L'analyse du segment ST : Méthode de référence".
Réalités en Gynécologie-Obstétrique
- 2002 ; 75 : 18-27
- [4] J. Lansac,
G. Body, F. Perrotin, H. Marret "Pratique de l'accouchement"
Masson 2001.
- [5] Dellinger
E.H., Boehm F.H., Crane M.M. "Electronic fetal heart rate monitoring
: early neonatal outcomes associated with normal rate, fetal stress,
and fetal distress". Am. J. Obstet. Gynecol., 2000 ; 182 :
214-20.
- [6] Schaal
Jean Partick, Martin Alain "Surveillance ftale (Guide
de l'enregistrement cardiotocographique et autres moyens de surveillance
du ftus)
Sauramps 1999
- [7] J.M.
Thoulon, F. Puech, G. Boog. "Obstétrique"- A. FOURIER.
F. LESSOURD-PONTONNIER "La souffrance
ftale chronique et les retards de croissance intra-utérins".
Edition Marketing / Ellipses
1995.
- [8] Murphy
K.W., Johnson P., Moorcrft J., Pattinson R., Russell V., Turnbull
A., "Birth asphyxia and the interpartum cardiotocograph".
Br. J. Obstet. Gynaecol., 1990 ; 97 : 470-9.
- [9] Brubaker
K, Garite T.J "The lambda fetal heart rate pattern : ain assessement
of its signifiacance in the interpretation period. Obstet. Gynecol,
1988, 72 (6): 881-5.
- [10] Goodlin
RC, "Basic patterns their classification and in utero traitment"
In Parer J "Handbook of fetal heart rate monitoring" WB
Saubders Ed, 1983; 133-323.
- [11] Krebs. H "atypical variables decelerations"
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Auteur : Dr Aly Abbara.
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