Le linteau aux aigles du temple du dieu Baalshamîn (بعلشمين), le maître des cieux
L'aigle de Baalshamîn étend ses ailes au-dessus de l'étoile du matin et l'étoile du soir, c'est-à-dire la planète
Vénus ou la déesse arabe al-'Uzza. sous l'aile gauche, de l'horizon, apparaît Aglibôl, le dieu-soleil palmyrénien,
et sous l'aile droite on aperçoit Malakbêl, le dieu-soleil palmyrénien.

Musée de Palmyre (Tadmor - تدمر) - Syrie

  • Les divinités de Palmyre :
    Les mythologues énumèrent plus de 60 divinités à Palmyre ; bien sûr comme étant Arabes, les Palmyréniens adoraient les divinités d'origine arabe comme Allât (اللآت), al-'Uza (العزة), Manat (مناة) Shams (شمس), Rahim (رحيم), Radhou (رضو), Shay' al-Qawm (شيع القوم )... et à côté de ces divinités on trouve aussi d'autres dieux et déesses d'origine mésopotamienne comme Nabu (نبو), Ishtar (عشتار), Nergal (نرجال)... puis l'arrivée des Grecs et ensuite des Romains a permis d'introduire de nouvelles divinités gréco-romaines dans le Panthéon palmyrénien.

    • Les divinités féminines :

      • Allât (اللآت):
        Il s'agit d'une divinité arabe ayant connu une importance particulière chez les Nabatéens (الأنباط) et à Palmyre, Dura Europos et au sud de la Syrie. Elle fut assimilée à la déesse grecque Athéna car elle est, comme Athéna, la déesse de la guerre et de la sagesse chez les Arabes.

        Une inscription datant de 129 ap.J.-C. fait d'elle une des trois "bonnes divinités" à côté du dieu soleil, Shamash (شمش أو شمس) et le dieu Rahim (رحيم) ou Raham (رحَم).

        C'est une déesse céleste car parmi ses symboles on trouve le sceptre et une étoile à huit branches (aussi le symbole de la planète Vénus chez les Babyloniens). Les Arabes du Nord (عرب الشمال) l'adoraient comme étant la planète Vénus (الزهرة) et les Safides (الصفويون) l'adoraient comme étant la déesse - Soleil.


        La déesse est parfois représentée assise sur son trône, portant un voile sur la tête et vêtue d'une tunique large ; elle tient à la main gauche une palme appuyée sur son épaule gauche. Le lion assis près d'elle indique qu'il s'agit d'une déesse maîtresse des animaux sauvages ; une inscription isolée assimile cette déesse à Artémis, la protectrice des animaux sauvages chez les Grecs. Les lions d'Allât sont des statues trouvées au cours des fouilles du temple d'Allât à Palmyre, elles représentent un lion gardant entre ses deux pattes une antilope ; le lion représente probablement la déesse Allât protectrice de la vie sauvage identifiée par l'antilope.

        Avant l'avènement de l'Islam, on peut trouver le nom d'Allat dans certains prénoms composé, comme Wahaballat (Wahab - Allat - وهب اللآت) c'est-à-dire le don d'Allat puis (Shalamallat -شلم اللآت) qui veut dire " la paix d'Allat - سلام اللآت".

        Les Arabes ne représentaient pas leurs divinités par des sculptures à forme humaine, mais les Arabes syriens n'ont pas hésité de leur côté à donner à ces divinités un aspect humain ; l'exemple le plus parlant fut une identification, à Palmyre, de la Déesse Allât par la réplique stricte de l'œuve de Phidias (v. 490-431 av. J.-C.), la statue d'Athéna Panthéons (au Parthénon) de l'époque classique qu'elle fut importée de l'Asie mineure (Anatolie).

        A al-Taïf (الطائف), elle était la divinité principale, elle fut représentée sous la forme d'une roche cubique (une météorite ou une roche volcanique) autour de laquelle, il a été édifié un sanctuaire connu sous le nom de " La maison de la déesse - "et il était défendu de couper les arbres, pratiquer la chasse et tuer dans ce sanctuaire et celui qui s'y refugeait ne devait pas être agressé. L'ensemble des Arabes, y compris Bani-Quraïsh, adoraient cette déesse et faisaient des pèlerinages à son sanctuaire ; Bani Thaqif, c'est-à-dire, les Arabes résidant à al-Taïf, après un retour d'un voyage, et avant de renter chez eux, venaient rendre visite à " la maison d'Allât " pour remercier la déesse d'avoir veillé au bon déroulement du voyage et pour demander ses bénédictions.


        Chez certains Arabes, Allât représentait la saison d'été, et al-'Uzza (la planète Vénus) représentait l'hiver ; car le sanctuaire, ou la maison d'Allât se trouvait à al-Taïf, une ville connue par la douceur de son climat en été et pour cela, les riches Arabes de l'époque, venaient y passer l'été.

        A la Mecque (مكة), avant l'Islam, la tribu de Quraïch (قريش) adoraient une triade de trois divinités féminines, il s'agit d'Allât (اللآت), al-'Uzza (العُزة) et Manat (مناة), ils citaient leurs noms au cours de leurs tournées (الطواف) autour du Ka'ba (الكعبة) .

        Il paraît que les Arabes déplaçaient la roche qui représentait Allât pour l'ériger au milieu des champs de batailles parce qu'ils croyaient que sa présence parmi les combattants, les protègeait et leur donnait le courage et l'aide nécessaires pour apporter la victoire et dominer les ennemis ; d'après les historiens arabes, Bani (la tribu) Quraïsh, avait déplacé Allât (comme étant la déesse de la guerre assimilable à Athéna) et al-'Uzza dans la bataille d'Uhud "وقعة أُحد", contre la jeune l'armée musulmane conduite par le Prophète Muhammad.

        Après la prise de la ville de al-Taïf par les Musulmans, le Prophète Muhammad ordonna al-MughIra Ibn Shu'bah (المغيرة بن شعبة ) de détruire le sanctuaire d'Allât et sa statue (صنم) et récupérer les richesses qui lui furent offertes.

        Chez les Nabatéens de Pétra, Allât fut considérée comme la mère des dieux ; pour les autres Arabes, Allât, al-'Uzza et Manat étaient les filles du dieu, d'Allah (الله جل جلاله), et qu'elles étaient l'intermédiaire entre lui et les hommes pour obtenir ses bénédictions, d'où un verset du Quran critiquant ce choix : les filles pour Allah et les mâles pour eux.

      • Al-'Uzza (العزى):
        Dans la triade sacrée arabe (soleil - lune - vénus - الشمس ـ القمر ـ الزهرة), le soleil est l'époux de la lune (Sin des Babyloniens - سين), leur enfant es Vénus, appelé chez les Arabes (al-Zouhra - الزهرة) ou ('Athtar -عثتر chez les Arabes du sud de l'Arabie) ou 'Ashtar (Ashtar -عشتر ـ عشتار en Syrie et dans la Mésopotamie ), il s'agit d'une divinité féminine veillant à la reproduction chez les animaux, effectivement, cette planète qui est connue sous le nom de " l'étoile du matin - نجم الصباح " , et " l'étoile du soir - نجم المساء " est visible dans le ciel pendant deux périodes de l'année ; durant la première période, elle apparaît comme un astre très brillant à l'est avant le lever du soleil, et durant la deuxième période, elle est visible à l'ouest, après le coucher du soleil ; justement, ces deux périodes correspondent au cycle naturel de la reproduction chez beaucoup d'animaux, d'où son nom de la " planète de l'amour, de la fertilité et de la beauté " , Aphrodite des Grecs, Vénus des Romains aussi " al-'Uzza - العزى" des Arabes.

        Al-'Uzza (العزى) ou 'Awza (عوزى), de la Mecque pré-islamique était une statue féminine installée près d'un arbre au milieu d'un sanctuaire, dans une palmeraie syrienne (نخلة شآمية), dans une vallée près de la Mecque, sur la route de l'Irak. Elle était la plus importante déesse de la Mecque au même titre que " Hubal " (هُبل) qui était le plus grand dieu mâle. Les Qurashites (les habitants de la Mecque - القرشيون) rendaient visite régulièrement à al-'Uzza dans son sanctuaire, et lui apportaient des offrandes et sacrifiaient des animaux. En l'an 8 Hégire, après la prise de la Mecque par les Musulmans, le Prophète Muhammad confia à Khalid Ibn al-Walid (خالد بن الوليد) la mission de détruire la statue de la déesse, démolir son sanctuaire et couper son arbre.

        Al-'Uzza était la déesse de nombreuses tribus et royaumes arabes du nord de l'Arabie, de la Syrie et de l'Irak, comme c'était le cas à Palmyre et dans le royaume des Manadhziah (المناذرة) dont la capitale était al-Hira (الحيرة) ; les rois de cette dynastie faisaient parfois des sacrifices humains à cette déesse.

        A Pétra (البتراء), dans le temple des " lions ailés ", dédié à Allât (ou al-'Uzza), il a été trouvé une très belle " stèle aux yeux ", avec deux yeux et un nez stylisés, couronnés de feuillage ; elle est dédiée à la déesse al-'Uzza.


        Vu les liens étroits entre al-'Uzza et la féminité, la fertilité, l'amour physique et la beauté, il est compréhensible qu'elle fut considérée comme étant la déesse de la famille, protectrice des filles et du mariage, pour cela, la femme qui désirait se marier, laissait ses cheveux descendre sur un côté de la tête, maquillait un de ces yeux par al-kuhl (الكحل) et sautait dans la nuit, sur un seul pied (à cloche-pied), en répétant une phrase avec laquelle elle exprimait son envie de se marier avant le matin, c'est-à-dire avant qu'apparaisse dans le ciel l'étoile du matin, al-Zouhra (Vénus - الزهرة), la personnification de la déesse al-'Uzza (العزى).
        Al-'Uzza par ses attributs peut être assimilable à Héra et Aphrodite les Grecs et Ashtartè (Astarté) la grande déesse syrienne.

        Al-'Uzza était la déesse qui symbolisait la saison d'hiver comme Allât qui fut la déesse de l'été.

      • Manat (مناة) :
        C'est la plus ancienne divinité chez les Arabes ; il s'agit d'une divinité féminine, représentée par une pierre non sculptée, installée au bord de la mer rouge à Qadid (قديد), dans une région située entre Médine et la Mecque.

        Tous les Arabes pré-islamiques adoraient cette déesse et faisaient des offrandes et sacrifices en son nom et entreprenaient des pèlerinages pour visiter son sanctuaire. Son culte ne cessa qu'en l'an 8 Hégire où le Prophète Muhammad confia à 'Aly Ibn Abi Talib (علي بن أبي طالب ) la mission de détruire sa statue (صنم). Ce dernier récupéra les deux épées qui portaient le nom de " makhzoum - مخذوم- et rusoub - رسوب "qui se trouvaient près la statue de la déesse ; elles furent offertes par al-Harith Ibn Abi Shumar al-Ghassani (الحارث بن أبي شمَّر الغساني ) le roi Ghassanide - الغسانيون - (le royaume arabe de Huran - حوران - , au sud de la Syrie dont la capitale fut Bosra - بصرى -). Le prophète Muhammad offrit ces deux épées à 'Aly Ibn Abi Talib (علي بن أبي طالب ). L'une d'entre elles fut ensuite très célèbre, au nom de " Dha al-Fuqar - ذا الفقار - ou l'épée d'Aly - سيف علي-", elle est conservée aujourd'hui au musée du Palais Top Kapi à Istamboul en Turquie.

        Le terme Manat (مناة) est dérivé du terme arabe, al-muna (المنى) et al-manyyah (المنية), c'est-à-dire la "mort - الموت" et du "destin - القدر". MAmnAtou (مامناتو) c'est Manat des Babyloniens qui fut aussi la déesse de la mort et le destin, mais chez les Arabes, Manat fut seulement la déesse de la mort parce que, dans leur imagination le destin est masculin. Manat fut aussi chez les Arabe la déesse de la justice (العدالة) et de l'équité ( الانصاف ).


    • Les divinités masculines :

      • Bêl (Bôl - Baal) :
        A Palmyre, le dieu dominant et majeur était incarné par Bêl ; le plus grand temple de Palmyre lui fut dédié ; il s'agit d'une divinité Babylonienne adorée sous le nom de Bêl-Mardoukh (بل ـ مردوخ ). Ce dieu avait la même place qu'occupaient Zeus et Jupiter chez les Grecs et les Romains. Certains auteurs pensent que Bêl-Mardoukh (Bêl Marduk - بل ـ مردوخ ) remplaça dès l'époque néo-babylonienne (612 - 539 av.J.-C.) le dieu Bôl (بول) d'origine palmyrénien, qui fut aussi le dieu Cananéen-Phénicien-Araméen Ba'l (Baal - بعل), qui veut dire le " Maître - le Seigneur - السيد " et qui demeura parmi les grands dieux à Palmyre mais sous le nom de Baalshamin (بعل ـ شمين ، بعلشمين ).

        Bêl était le principal dieu de la trinité sacrée palmyrénienne composée de Bêl, et ses deux acolytes (compagnons- collaborateurs, serveurs) Yarhibôl (يرحبول) le dieu-soleil et Aglibôl ('Ijlibol - عجلبول) le dieu -lune. Il est rare que Bêl soit cité seul, sans ses deux compagnons. Dans certains reliefs, Bêl est représenté à côté d'autres divinités comme Malakbel (dieu-soleil -رب الشمس ) et parfois avec son rival Baalshamin (بعل شمين ), puis aussi avec son partenaire féminin, la déesse Astarté (عشتارته) ; mais dans ces représentations, Bêl est toujours au milieu des autres divinités, en tenue militaire, avec un disque solaire rayonnant derrière la tête (car il s'agit d'un dieu solaire). D'ailleurs Yarhibôl (يرحبول) et Malakbel, les dieux-soleil et Aglibôl ('Ijlibol - عجلبول) le dieu -lune sont représentés souvent aussi en tenue militaire, avec le disque solaire derrière la tête, mais on peut différencier Bêl par la présence d'une petite coiffe cylindrique et souvent à l'envers sur la tête, parfois il tient une petite boule à la mais gauche, et il s'appuie de sa main droite sur une lance ou un sceptre, sa tunique est courte et son armure différe quand l'on compare aux armures des autres divinités.
        Bêl est parfois représenté sous la forme d'un astre ou d'un aigle aux ailes déployées car il est le Seigneur des dieux, le Seigneur des rois, et la lumière de l'humanité. On l'associe à son fils Nabu.

      • Nabu " le dieu-scribe " :
        C'est le fils aîné de Bêl-Mardoukh (بل ـ مردوخ ), son nom babylonien (Nébium) signifie le prophète (نبي) ou le messager (رسول). Il est le scribe des autres divinités, il écrit le destin des hommes sur une tablette bien gardée, c'est le maître l'écriture et de l'outil servant à cette activité (القلم) ; il peut être assimilé au dieu égyptien Thot.
        On le représente sous les traits d' un dieu jeune, beau et musicien, joueur de lyre. Parmi ses attributs on trouve le serpent et le scorpion. Il peut être facilement assimilé à Apollon le grec.

      • Baalshamin (Baalshamîn - Ba'lchamin - Baalchamin - Ba'al shamîn - Beêlshamên - بعل شمين ـ بعلشمين ) :
        Il s'agit d'une divinité syrienne, son non signifie " maître des cieux " ou " le seigneur céleste ", le maître du monde et de l'éternité. Il a presque les mêmes attributs du dieu Bêl, et il peut être confondu avec lui, et quand on le représente avec les autres divinités, il occupe la deuxième place après Bêl. On le montre en tenu militaire ou sous forme d'un aigle déployant ses ailes. Parmi ces symboles on trouve les épis de blé car il s'agit du dieu de la fertilité, de la pluie fertilisante, de l'orage et de la tempête ; maître des récoltes. Il possède en lui les caractéristiques et attributs du dieu syrien de la fertilité, de l'orage et la pluie, Hadad.
        Baalshamîn fut universellement honoré dans la Syrie intérieure et au nord de l'Arabie ; un sanctuaire lui fut dédié à Pétra. Comme Bêl, il peut être assimilé à Zeus ou à Jupiter.

      • Yarhibol (Yarhibôl - Iarhibôl - يرحبول) :
        Il représente le soleil dans la trinité palmyrénienne, cependant, son nom signifie la lune (Yarah - يرح - = lune - قمر - ou mois - شهر -). Il est " le dieu de la source Efqa - رب النبع أوفقا " ou " le seigneur de la source Efqa " ; c'est un des acolytes du dieu Bêl (Bôl).

      • 'Ijlibol (Aglibôl - عجل بول ـ عجلبول ) " le veau de Bôl ":
        C'est le dieu-lune, il est représenté comme étant un jeune homme en tenu militaire avec un disque solaire rayonnant derrière la tête contenant aussi un croissant lunaire. Ce dieu-lune fait partie de la triade sacrée de Bêl (Bêl - Yarhibôl - 'Ijlibol) et la triade sacrée de Baalshamin (Baalshamin - Malakbel - 'Ijlibol).

        Les Arabes avant l'Islam furent attirés par la triade céleste (soleil - lune - vénus - الشمس ـ القمر ـ الزهرة) car ils avaient bien remarqué l'influence des ces corps célestes sur leur vie et la nature qui les entourait et en particulier leur influence sur les animaux, l'agriculture, la succession jour-nuit et les saisons...
        Bien sûr, la lune avait une place très particulière dans cette triade, car le dieu-lune aide les hommes à se diriger lors des déplacements sur terre et sur mer, puis il est le compagnon nocturne des voyageurs et des caravanes après les journées très dures sous les rayons brûlants du soleil ; donc il s'agit d'un dieu apaisant et un compagnon protecteur.

        Pour symboliser le dieu-lune, les Arabes adoptèrent souvent le taureau, c'est probablement dû au fait que les deux cornes de cet animal prennent la forme d'un croissant lunaire.

      • Malakbel " l'ange de Bêl - ملكبل ـ مَلَك بِل ":
        Ce dieu-soleil est associé à Aglibôl ('Ijlibol - عجلبول) et il est difficile de le différencier de Yarhibô. Son nom signifie l'ange (Malak) ou le messager du dieu Bêl, donc son nom marque le changement opéré de Bôl le Palmyrénien à Bêl le Babylonien. Il est représenté comme étant un jeune homme en tenu militaire avec un disque solaire rayonnant derrière la tête. Il fait partie de la triade sacrée de Bêl (Bêl - Malakbel - Aglibôl) et la triade sacrée de Baalshamin (Baalshamin - Malakbel - Aglibôl).
        Parfois, quand il est représenté seul, on peut le voir sur un char tiré par des guépards ou des griffons. Malakbêl représente le soleil avec ses bienfaits, source de la lumière et la chaleur universelles, deux éléments nécessaires à l'apparition de la vie dans toutes ses formes, végétales, animales et humaines. Malakbêl est aussi le dieu des champs, des troupes de bétail et comme on l'a vu plus haut, il est aussi le dieu messager assimilable au dieu grec, Hermès (ou mercure).
        Il participe à la création du monde en aidant Bêl dans son combat contre l'affreuse Tiamat, l'eau primordiale. Il est aussi le dieu protecteur de Palmyre.

        Le couple Malakbêl (soleil) et Aglibôl ('Ijlibol - عجلبول) (lune) est connu sous le nom des
        " deux frères sacrés " (الأخوان المقدسان ), les humains dépendent du premier dans leur vie de sédentaires, paysans et agriculteurs, et ils dépendent du second dans leur vie de Bédouins, nomades, caravaniers et éleveurs de troupeau de bétail.


      • Arsou :
        Le dieu de la guerre qui peut être assimilé au dieu grec Arès (Mars chez les romains).

      • Shadrafa شدرفة :
        Un dieu guérisseur.


      • El-Kronos :
        Ce dieu palmyrénien peut être assimilé à Héraclès le grec et à Nergal le babylonien.

      • Aktab-Kutabay :
        Dieu palmyrénien assimilable à Hérmès et à Mercure.

  • Références :
    • 1- Annie Sartre Fauriat, Maurice Sartre. " Palmyre la cité des caravanes " - Gallimard 2008.
    • 2- Maurice Sartre. " La Syrie antique " - Gallimard 2008
    • 3- Maurice Sartre. " D'Alexandre à Zénobie - Histoire du Levant antique IVe siècles av.J.-C. - IIIe siècle ap.J.-C.". Fayard 2001
    • Jacques Charles-Gaffiot, Henri Lavagne, Jean-Marc Hofman - "Moi, Zénobie, Reine de Palmyre" - SKIRA/Seuil. - 2001.
    • Gérard Degeorge. - " Palmyre métropole caravanière " - Imprimerie nationale Éditions, 2001.
    • Guy Rachet, " Dictionnaire des civilisations de l'Orient ancien " - Larousse-Bordas/HER 1999.
    • 4- Ross Burns - " Monuments de Syrie - guide historique " - Edition Dummar (Damas - Syrie) - 1998
    • 5- (HA) : HISTOIRE AUGUSTE "LES EMPEREURS ROMAINS DES IIe ET IIIe SIÈCLES". Ouvrage datant de III -IV siècle de notre ère, mais les auteurs sont inconnus.
      Édition bilingue latin-français Traduction du Latin par André Chastagnol - Édition établie par ANDRÉ CHASTAGNOL Professeur émérite à l'université de Paris IV- Sorbonne ROBERT LAFFONT Paris 1994.
    • Livre de l'exposition " Syrie mémoire et civilisation - Institut du Monde Arabe " - Flammarion, 1993.
    • 6- Moustafa Tlas "Zénobie, Reine de Palmyre" ouvrage écrit en Arabe - Tlasdar - 1989.
    • Burhan al-Din Dillo - Jazirat al-Arabes avant l'Islam - Al-Farabi - 1989 - Beirout-Liban
    • Henri Stierlin - " Cités du désert, Pétra, Palmyre, Hatra ". Office du Livre S.A., Fribourg (Suisse) - 1987.
    • 7- " HISTOIRE DE ROME " par Indro Montanelli, Edition augmentée et adaptée par Jacques Légaré et publiée sur le Web.
    • 'Abd al-'Aziz Salim - "Histoire des Arabes avant l'Islam " - tome I (en Arabe) - Muassasat Shabab al-Jami'a, Alexandrie - 1969.

Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : 3 Août, 2015

Palmyre - Tadmor
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