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Introduction :
Héros dorien du Péloponnèse, Héraclès est
contemporain de Thésée, héros de l’Attique, moins fort mais à la cervelle plus
fine. Les deux compères eurent des aventures communes. Ils firent par exemple
partie des Argonautes, aidant cestui-là qui conquit la toison. Fascinant les
hommes pendant 27 siècles, Héraclès, nommé à sa naissance Alcide (le Fort)
puis devenu Hercule, a suscité un monceau d’œuvres d’art sur l’ensemble du
pourtour de la Méditerranée, atteignant même l’océan à travers Gibraltar marqué
par les colonnes du héros ; à La Corogne, sur le littoral atlantique
d’Espagne, la Tour d’Hercule «qui reste le dernier témoin de l’éclairage des
côtes durant l’antiquité romaine, guide encore aujourd’hui la marche des navires ».
Ces œuvres touchent à tous les domaines, que ce soit en peinture, en sculpture,
s’adaptant au goût du moment et aux techniques disponibles, allant des nos
jours jusqu’à conquérir le huitième art avec en général des navets ou des
vidéos qui ne font guère honneur au demi-dieu et vont jusqu’à élargir sa
légende avec des «Héraclès spaghetti » comme par exemple «Ulysse contre
Hercule ». La Deuxième République en fit en 1848 un écu d’argent de cinq
francs. Les armées de l’air lui rendent leur hommage en baptisant leurs
énormes transports Lookeed C 130 des «Hercules », imitant le millionnaire
Howard Hughes qui dénomma ainsi son hydravion géant à huit moteurs, la plus
grosse machine volante jamais construite. La Poste lui confie le parrainage de
ses emprunts, la Bourse américaine transforme »Héraclès » en un fond
de pension «event Driven », la Belgique en fait une bière forte à 9
degrés, la CEE un programme 2004/2006 de protection des intérêts financiers,
Monaco donne son nom à un port de plaisance, l’industrie l’utilise comme label
pour des enceintes et des cartes son, des logiciels, des sacs-photos. A la
suite de Pindare les sportifs voient en d’Héraclès le créateur des jeux
d’Olympie, sur un site où le héros s’arrêta en revenant de l’un de ses travaux et
fonda un sanctuaire pour honorer son père Zeus : on y trouvait la statue
en or et ivoire de Zeus Olympien par Phidias, l’une des sept merveilles du
monde.
Charles Quint adopta pour emblèmes les deux
colonnes d’Hercule, qui figurent sur moult monuments : par exemple
l’église de Brou.
Lors des J.O. d’Athènes en 2004 l’un des huit vins
sélectionnés en millésime 1999 chez Athanase Paparoussis pour être servi aux
tables des officiels était un rouge d’appellation Néméa dénommé «le sang
d’Hercule », vin qui parait-il permit «à tous les dirigeants de tenir le
coup » ; on est tout près du vin sicilien du Cyclope, «qui ne fait
jamais voir double » … Le lobby «gay » tenta de récupérer le héros
qui avait eu quelques faiblesses envers d’attirants éphèbes, tel Hyllas (dont
le siège fit manquer à Héraclès le départ des Argonautes, au grand soulagement
du bateau parlant qui redoutait que le poids du héros ne le fasse
chavirer) ; mais la pochade pondue à cet effet intitulée «les douze
travelos d’Hercule » disparut aussi rapidement que le mauvais goût quasi
javanais de son titre le laissait prévoir.
La multitude des auteurs et des écrits sur les exploits d’Héraclès fait que sa
légende, son «cycle », admettent de nombreuses variantes dont chacune
reste digne de foi et mérite croyance, sans hégémonie acceptable pour l’une ou
l’autre.
Les
représentations d’Héraclès isolé au repos ou accompagné en action par divers
protagonistes sont innombrables et disparates : en voici quelques
exemples qui mélangent la chronologie d’exécution et suivent simplement la saga
du héros, voulant réaliser une sorte de bande dessinée où l’iconographie prend
le pas sur le texte.
Naissance
et jeunesse.
Fils de Zeus et d’Alcmène, une
descendante de Persée (lui-même aussi fils de Zeus et de Danaé, laquelle
avait déjà Zeus et Io dans ses ancêtres), Héraclès fut engendré en l’absence d’Amphitryon,
époux légitime dont Zeus avait pris l’apparence pour étreindre la belle et
fidèle Alcmène. Il eut dès son premier jour, et même avant sa naissance à
Thèbes, à lutter pour sa survie. Neuf mois après l’escapade de son mari Zeus la
jalouse Héra lui fit promettre de donner à tout descendant de
Persée qui naîtrait la nuit suivante un immense pouvoir sur les hommes ; Até, déesse du Destin et fille de la Discore Eris, poussa son père Zeus à accepter.
Gagnant Mycènes, Héra fit en sorte que Nicippé, épouse de Stélénos autre
descendant de Persée, accouchât prématurément d’Eurysthée en devançant
son terme de deux mois, juste avant qu’Alcmène ne donne le jour à Héraclès (et
à son demi - jumeau Iphiclès, vrai fils d’Amphitryon conçu quelques
heures après le viol d’où naîtra Héraclès) : Eurysthée devenait ainsi le
totipotent au détriment d’Héraclès. Alcmène subira les douleurs pendant neuf
jours, car les Moires et Ilithyie (déesse de l’enfantement, fille de
Zeus et d’Héra) se tenaient auprès d’elle jambes et bras croisés pour empêcher
la délivrance ; finalement Galinthias, amie d’Alcmène, arriva à
circonvenir par ruse Ilithyie, qui se vengera en la transformant en belette.
Pour devenir immortel, Héraclès devait téter le sein d’Héra, sa pire ennemie ; Hermès déposa sur la poitrine d’Héra endormie Héraclès qui avala quelques goulées
avant que la déesse ne le repousse violemment en se réveillant, laissant
jaillir jusqu’aux cieux force gouttes de lait qui devinrent la Voie Lactée (Consulter : Héraclès et la fleur de lis "lilium")
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Zeus |
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Io |
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Zeus |
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Danaé |
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Andromède |
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Electryon |
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Anaxos |
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Zeus |
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Alcmène |
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Amphitryon |
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Héraclès |
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Iphiclès |
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Zeus
éteignit par une pluie violente le brasier où Amphitryon voulait sacrifier son
épouse involontairement infidèle : le mari pardonna. Zeus tenait à
Héraclès, héros demi-dieu, qui lui était nécessaire pour vaincre quelques
monstres et les Géants, après qu’il a conquit l’Olympe sur les Titans repoussés
sous la terre.
Insatisfaite, Héra voulut détruire les jumeaux en envoyant deux serpents dans leur
berceau. Déjà gaillard et prouvant sa nature divine, le bambin Héraclès étouffa
les reptiles, un dans chaque main, tandis qu’Alcmène éloignait en toute
hâte Iphiclès terrorisé.
L’éducation
d’Héraclès fut très soignée : Amphitryon lui appris l’équitation et
l’art de conduire un char, Eurytos la manière de tirer à l'arc, Pollux le maniement des armes, Autolycos la lutte ; Eumolpos l’initia à la musique, aidé de Linos pour l’art du chant et de la lyre.
Héraclès tailla lui-même sa massue, son arme favorite,
dans un tronc d’olivier sauvage. Les dieux lui fournirent le reste : Hermès son épée, Apollon son arc et ses flèches, Héphaïstos son armure,
ses jambières en orichalque et son bouclier, Athéna sa tunique (péplos).
Ecorchant plus tard le lion de Némée, Héraclès fera de la peau une armure imperméable
aux flèches et de la tête un casque. Pour les exégètes interprétatifs ces armes
symboliseraient les vertus de l’âme nécessaires pour triompher des vices
incarnés par les monstres à combattre.
Héraclès eut des soutiens fidèles au cours de sa
vie : Hermès, Apollon et sa demi-sœur Athéna l’aidèrent dans
ses combats, Poséidon lui prêta ses chevaux. Zeus lui-même n’hésita pas
à venir à son secours, mais répétons qu’il avait prémédité sa naissance car il
avait besoin d’un mortel très fort pour l’aider à combattre les Géants
(engendrés par Gaïa pour venger les Titans que Zeus avait enchaînés dans le
Tartare). Son neveu Iolaos restera toujours son loyal compagnon ;
rusé et vif d’esprit, il incarnait l’intelligence qui manquait à Héraclès, dont
on a dit que « la cervelle était dans les muscles ». Son demi - jumeau
Iphiclès l’accompagna dans nombre d’expéditions jusqu’à sa mort au cours de la
guerre contre les fils d’Hippocoon.
La redoutable Héra, sa « belle-mère »
ou plutôt sa marâtre, resta son ennemi le plus déterminé. Zeus excédé ira
jusqu’à suspendre par les poignets Héra (sa sœur devenue sa femme) au sommet du
mont Olympe, une enclume attachée à chaque cheville, tant il était irrité par
les pièges qu’elle tendait à son fils.
Héraclès fut dès ses 18 ans chargé de garder les
troupeaux d’Amphitryon, prétexte pour l’éloigner après qu’il eut fendu d’un
coup de lyre dans un accès de rage le crâne du jeune Linos (virtuose
comparé à Orphée) qui lui apprenait à jouer de cet instrument. Il commença ses
exploits en tuant après une traque de 50 jours le lion de Cithéron, qui
ravageait le royaume d’Amphitryon et celui du roi Thespios. Ce dernier
le récompensa en lui accordant les faveurs de ses cinquante filles, une
différente chaque soir des cinquante jours de la traque. Héraclès croyait qu’il
s’agissait tous les jours de la même partenaire… Puissant, il conçut cinquante
fils, les Thespiades. Puis il combattit et tua le roi d’Orchomène, Erginos,
qui imposait un lourd tribut à Thèbes. En retour, le roi de Thèbes Créon lui donna sa fille Mégara.
Toujours jalouse, Héra poursuivit sans relâche
Héraclès de sa vindicte. Après son mariage elle le rendit fou, l’amenant à tuer
de ses flèches les enfants conçus avec Mégara. Pour arrêter le massacre,
Athéna frappa le à la poitrine et l’endormit. Désespéré après avoir retrouvé
ses esprits, il voulut se suicider, mais Thésée le calma. Héraclès se
réfugia chez le roi Thespios, qui le purifia. Puis, sur les conseils de la
Pythie de Delphes, il se rendit en expiation à Tirynthe, chez Eurysthée,
son parent par Persée, né le même jour que lui mais totipotent eu égard à la
décision arrachée à Zeus par Héra ! Eurysthée, roi de Mycènes, de Titynthe
et de Midée en Argolide, veule et jaloux, avait peur d’Héraclès mais lui
imposa les douze travaux (dont le but était de débarrasser la terre de ses
monstres), travaux dont l’ensemble devait être mené à bien en douze ans :
Héraclès pourrait alors briguer l’immortalité, selon la promesse d’Apollon. La
Pythie, prêtresse de Delphes qui rendait les oracles d’Apollon, lui enjoignit
de changer son nom d’origine : Alcide (le Fort d’Alcée) en
celui d’Héraclès, « la gloire d’Héra ». Eurysthée finira mal : après
la mort d’Héraclès, il poursuivit ses descendants les Héraclides, marcha contre
leur alliée Athènes et fut tué par Iolaos. On apporta à Alcmène la tête du
persécuteur, dont elle arracha les yeux…
- Les 12 travaux :
-
La vie d’Héraclès
après les douze travaux
- Héraclès regagna Thèbes. Il donna sa première épouse, Mégara,
à Iolaos son neveu, fils d’Iphiclès et d’Automéduse, car il ne
supportait plus le regard éploré de son ex-épouse après le meurtre de leurs
enfants.
- Héraclès
esclave d’Omphale.
- Voulant convoler à nouveau, Héraclès se
souvint de Iolé, fille de son ancien maître
d’armes Eurytos, dont la beauté valait celle des Naïades. L’orgueilleux roi
Eurytos déclara que sa fille n’irait qu’à l’archer qui le dominerait, lui et
ses quatre fils. Héraclès gagna le concours de tir à l’arc, mais Eurytos refusa de lui donner Iolé, enjeu du défi. Il fut chassé du palais, puis
accusé d’avoir dérobé le troupeau du roi. Furieux, il tua Iphitos, le
seul fils du roi qui pourtant l’avait soutenu, en le précipitant dans le vide.
Pour se laver de ce crime, qui le rendait à nouveau fou de douleur, il se
rendit à Delphes consulter la Pythie afin d’être purifié. L’oracle refusa tout
d’abord de répondre, si bien qu’Héraclès furieux saisit son trépied :
Apollon intervint et Zeus dut séparer les antagonistes. La Pythie lui ordonna
de se vendre pendant trois ans comme esclave. Omphale, reine de Lydie en
Asie Mineure, l’acheta pour trois talents. Hermès toucha l’argent de la vente,
qu’Eurytos refusa comme prix du sang. Omphale humilia le héros en l’obligeant à
filer la laine à ses pieds, à revêtir des vêtements de femme, à lui donner tous
ses attributs. Pendant son séjour à Ephèse Héraclès captura les deux Cercopes, jumeaux bandits rigolards qui avaient voulu dérober ses armes ;
transportés pendus par les pieds à un fort bâton, ils se moquèrent de
l’arrière-train du héros mélampyge, noir de poils ou mal torché, voire mal
protégé par la peau du lion trop courte et bronzé par le soleil, ce qui finit
par le mettre en joie si bien qu’il les relâcha. Mais Zeus vexé les changea en
singes et les exila à Ischia. Héraclès tua aussi le vigneron Sylée qui
obligeait les passants à travailler pour lui avec sa propre houe, brûla ses
vignes et tua aussi sa fille. Il fit de même pour Lithyersès le
Laboureur. Il put encore prendre part à la chasse au sanglier de Calydon, avec
l’athlétique vierge Atalante. L’expédition des Argonautes de Jason (en
compagnie d’une cinquantaine de rameurs comprenant Thésée, les Dioscures Castor
et Pollux, Orphée, Laerte, Augias, Asclépios, …) est parfois placée aussi au
cours de ce séjour en Lydie. En fait Héraclès abandonna assez vite le navire,
bateau qui parlait et redoutait que le poids d’Héraclès ne le fasse chavirer. Ayant
cassé son aviron au début du voyage, Héraclès alla en forêt chercher un gros arbre
pour le remplacer, accompagné d’Hylas, aimable jeune homme chargé
lui-même de trouver de l’eau douce, et qui l’attirait fortement. Les Nymphes de
la fontaine s’entichèrent d’Hylas, qui épuisé s’y noya. Héraclès le chercha
trop longtemps, si bien qu’à l’aube lorsque l’Argo quitta la rive, il n’était
pas à bord. Puis Héraclès se libéra du joug d’Omphale.
- Quelques
expéditions d’Héraclès.
- Héraclès partit en guerre contre Troie
et tua Laomédon, comme il se l’était juré,
car le roi lui avait refusé les juments de Zeus promises alors qu’il venait de
sauver Hésioné du monstre marin. Héraclès donna Hésioné à son compagnon Télamon.
-
Il
prêta son concours aux dieux de l’Olympe pour combattre les Géants, que
seule pouvait tuer la conjonction d’un Dieu et d’un mortel, faisant s’écrouler
sur eux une montagne, puis criblant de ses flèches ceux qui avaient échappé à
la foudre de Zeus. Alcyonée, géant fils de la Terre Gaia (Gé) et
d’Ouranos le Ciel (lui-même fils monoparental de Gaia, mutilé par le Titan
Chronos et fécondant sa mère de ses gouttes de sang), ne pouvait être tué sur
la terre où il était né, à Pallèné en Macédoine. Lors du combat décisif aux
Champs Phlégréens en Chalcidique entre les Dieux et les Géants, il écrasa d’un
rocher énorme 24 compagnons d’Héraclès. Celui-ci le transporta au loin et pu
alors le tuer d’une flèche. Les Alcyonides, ses filles désespérées, se jetèrent
dans la mer et furent changées en oiseaux, les alcyons. Le Géant Porphyrion foudroyé par Zeus fut achevé d’une flèche par Héraclès. Ephialtès mourut
de deux flèches : l’une d’Apollon dans l’œil gauche, l’autre d’Héraclès
dans l’œil droit. Poséidon rattrapa Polybotès, Athéna tua Encélade, Dionysos Eurytos et Héphaïstos Clytios. Quelques géants rescapés furent occis par la
suite : Antée, Cacus.
-
On connaît nombre d’autres Cycnos que le fils
d’Arès tué par Héraclès. Ce dernier aida par exemple Phylios à réaliser une
série d’épreuves difficiles que lui imposait un Cycnos (le cygne), fils
d’Apollon d’une grande beauté mais capricieux, pour céder à ses instances.
-
Il
combattit et tua le roi Nélée qui avait refusé de le purifier après le
meurtre d’Iphitos.
-
Il entrepris une expédition contre Sparte où régnait Hippocoon et ses vingt fils qu’il supprima. Blessé à la main au cours du combat, Héraclès fut soigné par Asclépios.
-
Allié avec
Aegimios, roi des Doriens en Thessalie, il défit les Lapithes, puis les
Dryopes, puis le roi d’Orminion Amyntor.
-
Il viola Augé, prêtresse d’Athéna et fille du
roi de Tégée Aléos, alors qu’il était pris de boisson. Suspicieux, le père allait
noyer sa fille enceinte ; celle-ci invoqua la déesse des naissances
Ilithyie, qui déclencha l’accouchement prématuré de Télèphe, amadouant
le roi qui pardonna.
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Il
affronta même son compère Apollon, furieux qu’il était de n’avoir obtenu
de la Pythie l’oracle qu’il espérait : il saisit le trépied de la
prêtresse et menaça le Dieu. Zeus calma le jeu d’un trait de foudre. A
contrario, la déesse Athéna lui apporta un soutien sans partage : elle
pressa le sein d’Héra, fournit les crotales pour effrayer les oiseaux du lac
Stymphale, conduisit sur le Styx la barque ramenant Héraclès des Enfers et le quadrige
qui le mena sur l’Olympe (Athéna Niké).
-
Les
épousailles avec Déjanire. Nessus. Iolé séduite. La mort du Héros.
- Héraclès se rendit à Calydon pour tenir sa promesse à
Méléagre, rencontré aux Enfers, d’épouser Déjanire sa sœur. Il dut
combattre un autre prétendant, le susceptible et bagarreur dieu - fleuve Achéloos pour accéder à Déjanire. Fils d’Océan et de Thétys comme tous les
fleuves, Achéloos était le plus long de Grèce. Héraclès au cours du combat cassa l’une
des cornes du fleuve, métamorphosé en serpent puis en taureau. Pour récupérer
son intégrité, Achéloos offrit à Héraclès la Corne d’Abondance apprêtée par les
Naïades. Le mariage eut lieu, mais Héraclès dut s’exiler avec Déjanire et leur
fils Hyllos après avoir tué «accidentellement » d’une gifle un page
de son beau-père le roi Oénée, le jeune Eunomos.
Au cours du
voyage le centaure Nessus, qui servait de passeur du fleuve Evénos,
tenta d’enlever Déjanire et de la violer : Héraclès le blessa mortellement
de ses flèches. En mourant, le centaure offrit à Déjanire un philtre
empoisonné : « Recueille dans tes mains le sang de ma blessure et
trempe dedans un vêtement destiné à Héraclès : ce philtre te conservera
son amour ! ». En fait le sang de Nessus, contaminé par la flèche
trempée dans le sang de l’hydre de Lerne, était devenu un poison mortel.
Puis
ils rencontrèrent le roi Théiodamas et ses sujets les Dryopes qui furent
occits. Etabli à Trachis auprès de Céryx Héraclès mena quelques expéditions. Il
accomplit sa dernière vengeance en tuant le roi Eurytos et tous ses fils :
il put alors s’emparer enfin de Iolé. Jalouse, Déjanire versa le Philtre
de Nessus sur une magnifique tunique qu’elle avait tissé pour Héraclès, en pensant
que selon les dires de Nessus, cela lui assurerait la fidélité du héros. A
contrario la tunique comprima et consuma le corps d’Héraclès. Celui-ci qui
demanda à Hyllos, son fils aîné venu le prévenir mais arrivé trop tard,
d’épouser sa concubine Iolé. Puis il décida de mettre fin à son atroce agonie
en se brûlant sur un bûcher au sommet du mont Oeta ; seul Philoctète accepta
d’allumer le brasier et reçut en présent l’arc et les flèches. Déjanire se
pendit. Elle avait été la mère de la seule fille d’Héraclès, Macaria, qui plus tard se suicida en s’égorgeant pour permettre la victoire des
Héraclides sur Eurysthée.
Les fils du héros furent à l’opposé quasi
innombrables. La tunique avait été apportée par son ami Lichas, que, fou
de douleur au cours de son agonie, le héros précipita dans la mer Eubée, où il
se transforma en îles, les Lichades.
-
L’apothéose
d’Héraclès et son entrée dans l’Olympe.
- Zeus ravit Héraclès à la Terre juste avant sa mort, le
faisant enlever du bûcher par
le quadrige d’Athéna conduit par Apollon. Il lui accorda l’apothéose et
l’immortalité, et le transporta dans l’Olympe : ce fut le seul héros à
bénéficier de cette faveur. Héra pardonna et se réconcilia avec Héraclès,
allant jusqu’à mimer un accouchement en le faisant émerger de son vêtement :
elle adoptait ainsi le héros. Mieux, elle lui donna sa fille Hébé, déesse de l’éternelle jeunesse, qui était l’échanson des dieux avant que Zeus
ne s’entiche de Ganymède. Deux fils, Alexiarès et Anicetos, naquirent de leur
union. Hébé veilla ensuite sur les Héraclides, rendant au neveu d’Héraclès
Iolaos la force de la jeunesse pour lui permettre de triompher du fourbe
Eurysthée.
-
Les
Héraclides, descendants d’Héraclès.
(mais ceci est une autre histoire…)
A
la mort du héros, poursuivis par la haine d’Eurystée, ils se réfugièrent auprès
de Céryx, roi de Trachis, qui les renvoya par craintes de représailles.
Il trouvèrent chez Thésée, roi d’Athènes, une aide efficace : le
héros entra en guerre contre Eurysthée qui périt avec ses fils au cours de la
lutte. Les Héraclides conquirent alors le Péloponèse dont ils avaient été
spoliés et s’y installèrent. Ils en furent chassés par une peste envoyée par
les dieux, irrités que les héros n’eussent pas du attendre le moment imparti
par le Destin et les oracles.
Au cours de deux expéditions, l’une conduite par
le fils Hyllos, l’autre par un descendant Aristomachos, les
Héraclides tentèrent de passer l’isthme de Corinthe, mais ils furent repousser
par les rois du pays, car ils n’avaient pas su interpréter l’oracle qui leur
conseillait de passer par les détroits. Les trois fils d’Aristomachos (Téménos,
Cresphotès et Aristodème) comprirent enfin que «les détroits »
signifiaient la voie maritime entre Grèce continentale et le Péloponèse et
reprirent la lutte. Aristidème fut frappé par la foudre avant d’entrer dans le
Péloponèse, laissant deux fils jumeaux, mais ses frères gagnèrent en tuant le
roi Tisaménos, fils d’Oreste. Dans le partage, Téménos obtint l’Argos, les
jumeaux Proclès et Eurysthénès la Laconie et Cresphontès la Messénie. Ceci
correspondrait dans l’histoire à l’invasion du Péloponnèse par les Doriens aux
dépens des Achéens, à l’organisation du territoire, puis à leur prise du
pouvoir sur Mycènes et enfin sur toute la Grèce.
Par la suite toutes les familles
royales se réclamèrent des Héraclides pour asseoir leur pouvoir : Crésus
prétendait descendre d’Omphale, le roi Tarquin à Rome d’Antiochos, l’empereur
Commode s’intitulait « Hercules latinus »…
-
Le
mythe d’Héraclès et d’Hercule, les extensions.
Symbole de
force, d’énergie, d’héroïsme, Héraclès fut vénéré aussi bien comme un héros que
comme un dieu. Grand buveur, gros mangeur, bon vivant, il représentait aux yeux
des Grecs le justicier qui combat le méchant, punit l’impie et le parjure,
reste le modèle du courage devant les périls qui assaillent l’homme. Les héros
étaient là pour faire le bien de l’humanité. Par sa postérité, les Héraclides,
il est l’ancêtre mythique de tous les Grecs du Péloponnèse. La force
exceptionnelle qui lui vient de son père symbolise l’élan spirituel qui doit
mener l’homme vers son créateur ; mais il n’aura pas la faculté innée de
surmonter ses faiblesses car n’étant pas le fils d’Héra, qui personnifie
l’amour fidèle, la jalousie de cette dernière l’affaiblit et crée ce coté
affectif de l’homme source de dérèglement.
Son cycle
empiéta sur l’ensemble du pourtour méditerranéen. Les Phéniciens l’assimilèrent
au dieu exterminateur de Tyr, hellénisant au V° siècle celui-ci en
Héraclès-Melquart, qui conserve par ailleurs des influences égyptiennes :
les statuettes le figurent doté d’un pagne et d’un couvre-chef caractéristique,
dans la posture typique du « dieu abattant », retrouvée dans les
tombeaux des Ptolémée.
Héros
le plus populaire de tous, Héraclès a été chanté par Homère, Hésiode, surtout
au V° siècle par Pindare, Sophocle, Euripide, par Théocrite au III° siècle.
Ovide brièvement, Apollodore plus en détail contèrent toute la vie du héros. Le
voyageur Pausanias raconte des épisodes locaux, Virgile donne vie aux mythes sans
y croire. Le romain Sénèque (4-65) a écrit un Hercule furieux, un Hercule sur
l’Oeta où ce stoïcien montre la grandeur du héros face à l’impitoyable
adversité de la fatalité et des dieux. En jurant «par Hercule », les
Romains de l’Antiquité saluait dans le héros un homme respectueux de la parole
donnée. Ils ajoutèrent au mythe l’épisode du géant Cacus, la destruction du roi
Faunus qui massacrait les étrangers venant sur ses terres, la fondation d’un
sanctuaire à Rome par le roi Evandre qui avait reçu Héraclès avec
bienveillance… L’Hercule romain est moins redoutable que le grec, il porte la
massue mais aussi la lyre et accompagne le cortège des muses et d’Apollon
musagète.
Au XV° siècle, les humanistes espagnols ont tenté de
donner une lecture chrétienne du mythe. L’héroïsme d’Héraclès combattant les
démons, repoussant fatalité et Destin imposés par des dieux inhumains,
préfigurerait l’avènement du christianisme. Les historiens des religions ont
comparé Héraclès, « fils de Dieu et devenu Dieu lui-même », au Christ, le
faisant parfois même apparaître comme un rival.
Au
XVII siècle en France Jean Rotrou fit jouer un «Hercule mourant » adapté
de Sénèque. En Suède Georg Stierniel écrivit un long poème allégorique à la
manière des précieux et des baroques en l’entourant de personnages
emblématiques (dame Plaisir, filles Paresse, Vanité, Luxure…). Haendel donna
une suite d’oratorios où il chante plus les souffrances que les faits d’armes
du héros : « Hercules », repris par l’Opéra National de Paris en
2003.
La
popularité d’Héraclès en Occident tient à ce qu’il apparaît comme l’incarnation du
héros sans peur et sans reproche, et à ce que ses tortures sous la tunique de
Nessus, sa mort sur un bûcher, son apothéose parmi les dieux de l’Olympe en
font un conte pour tous les temps et tous les âges. Fort et humain, courageux
et fragile, c’est l’un des personnages les plus subtils de la mythologie. Héros
solitaire, picaresque, pionnier, il fait penser à un personnage de Western de
la mythologie de l’Ouest américain, accomplissant des prouesses inouïes,
paraissant impossibles, survivant à tout et sauvant des vies. Ses douze travaux font rêver chasseurs, agriculteurs, éleveurs, chercheurs de trésor, aventuriers
de tout poil.
Son nom est quasi devenu un nom commun, et l’on dit d’un
costaud à la force prodigieuse qu’il est « un Hercule de foire ». Les
écrivains se sont servis de son nom et de son mythe : Chateaubriand
stigmatisait les officiers émigrés à Bruxelles et environnés de femmes en les
comparant à « des Hercules filant la quenouille aux pieds de leurs
Omphale », hommes faibles séduits par des femmes dont ils deviennent les
esclaves.
Les
astronomes lui ont dédié une constellation, personnifiée sur les cartes
célestes imagées du XVIII° siècle par un Hercule combattant, genou fléchi,
tenant d’une main sa massue et de l’autre un bouclier fait de la peau du lion
de Némée.
Les
géographes dès l’Antiquité ont mordu dans sa légende en faisant du détroit de
Gibraltar « les colonnes d’Hercule », rappelant la tradition légendaire d’une
colonie de Phéniciens installée là, dont Héraclès aurait été le chef. Les
colonnes élevées ici marquaient symboliquement les limites du monde. Plus
généralement, l’expression prend une acception figurée désignant les limites
au-delà desquelles la pensée ne peut plus rien concevoir.
Les
sportifs, nous l’avons vu, en font le créateur des jeux d’Olympie, alors que
les dirigeants purent apprécier « le sang d’Hercule » pour se
désaltérer aux JO de 2004.
Héraclès et la Médecine :
Les
médecins rendirent aussi hommage à Héraclès. Le professeur Brune dans son
« Histoire universelle de la médecine » rappelle que « c’est avec Héraclès
que l’on assiste à la naissance des premiers principes d’hygiène : il
nettoya les écuries d’Augias, détruisit les oiseaux du lac Stymphale et tua
l’Hydre de Lerne, tous symboles de l’assèchement des marais d’Argolide et de
la prévention des fièvres. Héraclès a découvert les vertus sédatives des bains
chauds. Il aurait aussi découvert plusieurs plantes à vocation médicinale. Il
était malade, sujet à des crises probablement d’épilepsie, décrites avec une
grande précision par Diodène de Sicile ». Il précise aussi « que le
centaure Chiron, qui aida Héraclès, fut le premier à semer des plantes
médicinales et enseigna Asclépios, lui apprenant à soigner les maladies par la
parole, les herbes et le couteau. Pacon, fils d’Asclépios, guérit Hadès
qu’Héraclès avait blessé ». Asclépios lui-même aurait soigné Héraclès
d’une blessure à la main à Sparte.
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- Récapitulation.
- Epouses, concubines et descendants. Héraclès eut une infinité de
maîtresses mais seulement trois épouses dont deux dans sa vie : Mégare et Déjanire.
- Mégara
(fille du roi de Thèbes Créon) : Thérimacos, Créontiadès, Déicoon (tués
dans un accès de folie)
- Déjanire (sœur de Méléagre, fille d’Oenée, roi de Calydon) : Hyllos, Ctésippos,
Glénos, Onitès,
- Macaria(la seule fille du héros). Suicidée à la mort d’Héraclès.
- Hébé : après sa mort et son apothéose : Alexariès, Anicétos
- Concubines (non exhaustif)
- Les
50 Filles de Thespios : les 50 fils Thespiades
- Omphale, reine de Lydie : Agélaos,
Lamos, Tyrsénos
- Augé,
fille de Céphée : Télèphe
- Astidamie, fille d’Amyntor : Ctésippos
- Iphinoé (épouse d’Antée) : Palaemon
- Astyoché : Tleptolémos
- Parthénopé :
Evérès
- Epicasté : Thestalos
- Autonoé : Palaemon
- Méda
(fille de Phylas) : Antiochos
- Calciopé : Thessalos
- Iolé, fille d’Eurythos, roi d’Oechalie (donnée par H
sur son bûcher à son fils Hyllos)
- Victimes d’Héraclès (quelques-uns
unes, hors Travaux)
- Linos :
coup de tabouret ou de lyre après une réprimande
- Eurypylos. Roi de l’île de Cos, tué par Héraclès à qui il refusait
l’entrée dans la cité.
- Les Géants : Cycnos, fils d’Arès, Antée, fils
de la Terre ou de Poséidon, Alcyonée, Porphyrion, Ephialtès et d’autres achevés par les flèches d’Héraclès après que Zeus
les eu écrasés de rochers.
- Les centaures :
- Eurytion, violeur de Mnésimaché, fille de
Dexaménos et fiancée d’Héraclès
- Les centaures amis
: le bon Pholos et Chiron «par erreur »
- Nessus violeur de
Déjanire
- Busiris, roi d’Egypte, fils de Poséidon
- les Pygmées, fils de la Terre, livrés à Eurysthée
- Emathion, fils d’Eos (l’aurore) au retour des Hespérides
- L’aigle fils d’Echnida dévorant le foie de Prométhée (dans le
Caucase, retour des Hespérides)
- Lycaon, fils d’Arès, roi des Chrestoniens, en allant vers
les Hespérides
- Sylée le vigneron (pendant l’esclavage chez Omphale)
- Lityersès le Moissonneur, le coupeur de têtes des passants exploités
(fils de Midas)
- Les deux fils de Borée, qui avait conseillé aux Argonautes de l’abandonner
sur la cote d’Asie Mineure
- Nélée roi de
Pylos, Fils de Poséidon et de Tyro, qui avait refusé de le purifier après le
meurtre d’Iphitos.
- Héraclès blesse Hadès et Arès, tue le fils Périclymène, épargne le fils Nestor
- Les Molionides,
Eurytos et Cyéatos, fils de Poséidon, neveux d’Augias
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- Héraclès - Résumé
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Personnage
le plus fameux de l’Antiquité, il est identifié par deux attributs : la
peau du lion de Némée qui le recouvre et sa massue (tronc d’olivier) que lui
seul peut soulever.
Héros
dorien du Péloponnèse, il est contemporain de Thésée, héros de l’Attique,
moins fort mais à la cervelle plus fine. La
multitude des auteurs et des écrits sur les exploits d’Héraclès fait que sa
légende, son cycle, admettent de nombreuses variantes, sans hégémonie
acceptable pour l’une ou l’autre : ce sont les témoins des possibilités
infinies de l’imagination humaine.
Pendant 27 siècles,
Héraclès a fasciné les hommes et suscité un monceau d’œuvres d’art sur tout le
pourtour de la Méditerranée – Gibraltar, la Corogne et la Tour d’Hercule.
-
Ces œuvres touchent à tous les domaines, s’adaptant au goût
du moment et aux techniques disponibles, allant de nos jours jusqu’à
conquérir le septième art avec des navets ou des vidéos qui ne font guère
honneur au demi-dieu, et vont élargir sa légende par des «Héraclès
spaghetti » : l’actualité d’Héraclès. Lobby gay - Lookeed C130 Hercule - La Poste – Je l’ai
rencontré ce printemps à Noirmoutier La République : écu de 5 francs – Les
sportifs : créateur des Jeux d’Olympie, sur un site où il fonda un
sanctuaire pour son père, orné par Phidias de Zeus Olympien, l’une des sept
merveilles du monde.
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Les représentations d’Héraclès, isolé au repos ou accompagné en action, sont innombrables et
disparates. En voici quelques exemples qui mélangent la chronologie
d’exécution.
- Abordons
maintenant la vie du héros, avec son ascendance
dominée par Zeus qui apparaît à plusieurs reprises : la conception, la
naissance, l’immortalité, les serpents d’Héra. Zeus avait besoin d’un humain très fort pour vaincre les Géants. L’éducation
d’Héraclès fut très soignée, les Dieux lui fournirent ses armes. Zeus, Athéna,
Hermès et Apollon l’aidèrent toujours, alors qu’Héra le poursuivait de sa
vindicte. Le
meurtre de Linos (exemple des colères non maîtrisés), Héraclès berger des troupeaux
d’Amphitryon, le Lion de Cithéron et les Thespiades, le
mariage avec Mégara (fille du roi de Thèbes Créon), la folie amenée par
Héra et le meurtre des enfants. Thésée le calme, la Pythie de Delphes l’envoie
chez Eurysthée, autre descendant de Persée mais omnipotent sur les hommes.
- Les douze Travaux
- Héraclès
regagne Thèbes, donne son épouse Mégara à son neveu Ialos, puis Héraclès convoite Iolé, fille d’Eurytos, mais tue son frère
Iphitos. Héraclès consulte la Pythie, casse son trépied, est vendu à Omphale, reine de
Lydie. Héraclès esclave d’Omphale.
- Les Cercoptes, le sanglier de Calydon, les Argonautes
et Hyllas.
- Les épousailles avec Déjanire (sœur de Méléagre)
Achéloos et la corne d’abondance.
- Meurtre d’Eunomos, page
du roi Oénée,
- Enlèvement de Déjanire par le centaure Nessus. Déjanire jalouse de Iolé fait donner la tunique par
Lichas puis se pend.
La mort du Héros, le bûcher. L’apothéose et l’entrée dans l’Olympe
- Héra pardonne – Mariage avec Hébé - la Trinité
- Voir également :
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- Bibliographie
- Estin Colette, Laporte Hélène. Le livre de la mythologie
grecque et romaine. Gallimard, collection Découverte Cadet, 1988
- Grimal
Pierre. Dictionnaire de la Mythologie grecque et romaine. PUF, 1951 (14° éd
1999)
- Hamilton
Edith. La mythologie. Marabout, 1940, Nouvelles Editions Marabout 1985
- Malet
Albert, Isaac Jules. L’Orient et la Grèce. Hachette, 1925
- Œuvre
collective. Encyclopédie « Atlas de la mythologie ». Editions
Atlas 2003
- Schmidt
Joël. Dictionnaire de la Mythologie grecque et romaine. Larousse 1985, Bordas
1998
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