Lexique de la Cytologie du col utérin
extrait du Lexique Cytologique du Dr P.
TRANBALOC, Anatomopathologiste, Paris, 1996 et
enrichi par Dr Aly Abbara
Dernière mise à jour :
10 Mai, 2023
Acidophile, Actinomycose, Adénocarcinome, Adénose, ADN, AGC, AGC-US, Agglutination, AIS, Anisocytose, Anisocaryose, Anisonucléose, ARN, ASC-H, ASC-US, Atrophie, Atypies, cellules
basales, Bethesda, Carcinome
épidermoïde infiltrant, Caryolyse, Caryopycnose, Caryorrhexis, CIN, Clue cells, Colposcopie,Condylome, Cytolyse, Déciduose, Desquamation, Döderlein, Dyscaryose, Dyskératose, Dysplasie, Dystrophie, Ectropion, Endocol, Éosinophile, Exocol, Fibrome
accouché par le col, Fond, HPV, Herpès, HSIL, Hyperchromatisme, Hyperkératose, Indices,Inflammation, Intermédiaires (cellules), Kystes de Naboth, Ki-67 (antigène), Koïlocyte, Lésion malpighienne
intra-épithéliale, Leucoplasie, LSIL, Lugol, Maturation, Ménopause, Métaplasie, Mycose, Néoplasie
cervicale intraepithéliale, NILM, Normal, Noyaux
nus, Orifice externe du col utérin, Orthokératose, P16, Papanicolaou, Parabasales (cellules), Parakératose, Plicature, Polype
de l'endocol, Rapport nucléo-cytoplasmique, Réparation, Remaniement, Réserve (cellules de), SIL (LGSIL, HGSIL), Superficielles (cellules), Test HPV-HR, TEST HC2, Test
de Schiller, Trichomonase, ZT1, ZT2, ZT3.
- Acidophile
- Terme signifiant une affinité tinctoriale pour les colorants
acides. En pratique, les cellules acidophiles ou éosinophiles (terme synonyme) ont un cytoplasme rose aux colorations usuelles. Sous
l'influence des estrogènes, on observe une majorité de cellules
éosinophiles, l'indice éosinophilique est donc élevé.
- Actinomycose
- Infection parfois observée chez les patientes porteuses d'un
DIU. L'agent pathogène est représenté par des bactéries
filamenteuses donnant des agrégats denses basophiles sur les frottis.
- Adénocarcinome
- Cancer développé à partir de la muqueuse glandulaire
endocervicale. Le diagnostic cytologique en est difficile, car la lésion
desquame peu et les anomalies nucléaires sont souvent minimes.
- Adénose
- Se définit par la présence d'îlots d'épithélium
glandulaire de type cylindrique en plusieurs points du vagin. Cette affection
est plus fréquente chez les filles nées de mères
ayant pris en début de grossesse de l'DES
(distilbène). L'évolution peut se faire vers la régression
spontanée vers l'âge de 25 ans ; mais l'évolution
de ces lésions vers l'adénocarcinome à cellules claires
est possible, elle varie entre 0,014 et 0,14 %.
- ADN
- ADN : acide désoxyribonucléique.
- AGC
- AGC : Atypical glandular cells (Atypies des cellules glandulaires).
- AGC-US (AGCUS)
- AGCUS : Atypie glandulaire de signification indéterminée
- Agglutination
- Sur un frottis, traduit un regroupement des éléments
épithéliaux sous forme de placards denses où les
cellules sont mal individualisées les unes des autres et donc parfois
mal analysables cytologiquement. Elle est importante en deuxième
partie de cycle, du fait de l'influence lutéale, alors qu'à
l'inverse, les estrogènes induisent une desquamation faite de cellules
isolées. II en découle que les frottis réalisés
en périovulatoire sont d'interprétation plus aisée.
- AIS
- AIS : Endocervical adenocarcinoma in situ (Adénocarcinome endocervical in situ).
- Anisocytose
- Inégalité de taille des cellules, les unes par rapport
aux autres. S'observe dans les dysplasies.
- Anisocaryose
- Inégalité de taille des noyaux des cellules, les uns
par rapport aux autres. S'observe dans les dysplasies.
- Anisonucléose
- ARN
- ARN : acide ribonucléique
- ASC-H
- Atypical squamous cells that cannot exclude HSIL (Cellules malpighiennes atypiques ne permettant pas d’éliminer une lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade).
- ASC-US
- ASC-US : Atypical squamous cells of undetermined significance (Cellules malpighiennes atypiques de signification indéterminée)
- Atrophie
- Atypies
- Anomalies des noyaux des cellules épithéliales. Certaines
peuvent être réactionnelles, en particulier à une inflammation, d'autres peuvent être
en rapport avec un processus dysplasique. II
est alors préférable d'utiliser le terme de dyscaryose.
II est recommandé de réserver le terme d'atypies aux anomalies
cellulaires d'origine indéterminée. Dans la
classification de Bethesda, celles-ci sont appelées ASCUS ou
AGCUS selon qu'elles sont d'origine malpighienne ou glandulaire.
- ASCUS : Atypical Squamous Cells of Undertermined Significance = atypies
épithéliales malpighiennes de signification incertaine.
- AGCUS : Atypical Glandular Cells of Undetermined Significance = atypies
épithéliales glandulaires de signification incertaine.
- Les atypies cytologiques n'ont pas de correspondance avec les transformations
"atypiques" de la
Société Française de Colposcopie et de Pathologie Cervico-Vaginale
- la TAG1 (Transformation Atypique de Grade 1) est un terme de classification
colposcopique sans correspondance histologique spécifique. Elle
peut représenter des tableaux aussi variés qu'une simple
métaplasie, une dystrophie, un condylome, une CIN
I.
- la TAG2 (Transformation Atypique de Grade 2) correspond également
à un terme colposcopique qui traduit le plus souvent l'existence
d'une lésion de haut grade (CIN II ou CIN
III), d'un cancer invasif, plus rarement d'une infection avec érosion
de la muqueuse.
- Basales (cellules basales)
et parabasales
- Cellules provenant des couches profondes de l'épithélium
malpighien exocervical. En période d'activité génitale,
en l'absence d'ulcération ou d'inflammation,
elles ne sont pas recueillies sur le frottis, la spatule ne ramenant que
les éléments cellulaires des couches superficielles et intermédiaires. Elles s'observent
sur le frottis en cas d'atrophie chez la femme
ménopausée. II est alors fréquent d'observer
des remaniements dystrophiques parfois inquiétants cytologiquement, justifiant un frottis de contrôle
après estrogénothérapie locale qui aura souvent pour
effet de faire croître la muqueuse et de la régulariser.
- Bethesda (système)
- Classification cytologique des frottis proposée aux États-Unis
depuis 1988. • Elle supprime les classes de Papanicolaou.
- Elle distingue les frottis satisfaisants (présence de cellules
glandulaires endo-cervicales et/ou de cellules parabasales de remaniement
métaplasique), des frottis non satisfaisants.
- Les frottis doivent faire l'objet d'un diagnostic descriptif.
- Pour les anomalies épithéliales malpighiennes, elle
distingue
- les lésions intraépithéliales de bas grade regroupant
infection à HPV et dysplasie légère
- (CIN I).
- les lésions intraépithéliales de haut grade
regroupant dysplasie modérée
(CIN II) et dysplasie sévère
(CIN III). - les carcinomes
épidermoïdes infiltrants.
- Bethesda System : 2001
- Carcinome
épidermoïde infiltrant
- Tumeur née à partir de la muqueuse malpighienne exocervicale.
Les cellules tumorales sur le frottis, sont parfois difficiles à
individualiser du fait du fond hémorragique, inflammatoire ou nécrotique,
expliquant le risque de faux négatifs, paradoxalement plus élevés
que dans les dysplasies.
- Caryolyse
- Variété d'altération nucléaire observée
en cas de mort cellulaire. Le noyau est totalement détruit, lysé.
- Caryopycnose
- Variété d'altération nucléaire observée
en cas de mort cellulaire. Le noyau devient très petit, punctiforme
avec une chromatine dense. Au niveau de l'épithélium exocervical, les cellules des couches superficielles qui meurent puis s'exfolient ont des noyaux pycnotiques. Cette maturation
est sous la dépendance des estrogènes qui induisent une
élévation de l'indice caryopycnotique.
- Caryorrhexis
- Variété d'altération nucléaire observée
en cas de mort cellulaire : la chromatine du noyau est fragmentée
en petites mottes.
- CIN
- Abréviation de Cervical Intraepithelial Neoplasia. Ce sont des
lésions précurseurs du cancer infiltrant du col. Le terme
est synonyme de dysplasie (OMS). Selon la classification
de Richart, il y a trois grades de sévérité
- CIN I = dysplasie légère
- CIN II = dysplasie modérée
- CIN III = dysplasie sévère - carcinome in situ.
- Clue cells
- Cellules malpighiennes recouvertes par des petits bacilles. Cet aspect
est évocateur d'une infection à Gardnerella vaginalis.
- Condylome
- Cytolyse
- Déciduose
- Lors de la grossesse apparaissent parfois dans le chorion du col des
plages de cellules décidualisées. Sur le frottis ces éléments
ont un noyau souvent de grande taille, parfois irrégulier pouvant
évoquer une dysplasie.
- Desquamation (ou exfoliation)
- Döderlein
- Bacille physiologique qui a la capacité de métaboliser
le glycogène en produisant de l'acide lactique. Une multiplication
importante de ce bacille aboutit à la destruction des cellules
intermédiaires (riches en glycogène). Sur le frottis, on
observe les bacilles sous forme de petits bâtonnets et de nombreux
noyaux nus (sans cytoplasme), c'est la cytolyse.
Elle s'observe en deuxième partie de cycle et assez fréquemment
sous traitement estro-progestatif. Lorsqu'elle est très importante,
elle peut gêner l'analyse du frottis.
- Dyscaryose
- Anomalie nucléaire observée dans les dysplasies, caractérisée
essentiellement par une irrégularité de la forme du noyau
qui n'est plus rond comme normalement. II est de plus, augmenté
de volume et présente des anomalies de sa chromatine qui devient
densifiée, c'est l'hyperchromatisme.
- Dyskératose
- Trouble de maturation à l'échelon cellulaire, en réalité
variété de mort cellulaire. Les cellules sont de petite
taille, à cytoplasme éosinophile. S'observe dans des circonstances
variées : dystrophies, inflammations diverses, infections à HPV, à la suite
d'un traitement laser...
- Dysplasie
- Étymologiquement signifie "construction perturbée". II s'agit
de lésions précurseurs du cancer infiltrant du col caractérisées
par un trouble de la croissance et de la différenciation épithéliale
associant des anomalies architecturales (appréciées en histologie)
et cytologiques (visibles sur le frottis). Par définition, la lésion
est cantonnée à l'épithélium (elle reste intra-épithéliale)
et ne franchit pas la membrane basale. En fonction de la proportion des
éléments atypiques se substituant
à l'épithélium normal on distingue, selon l'OMS,
en histologie
- la dysplasie légère : anomalies nucléaires
dans le tiers inférieur de l'épithélium ; équivalent
de la CIN I
- la dysplasie modérée : anomalies nucléaires
atteignant la moitié voire les 2/3 de la hauteur de l'épithélium
; équivalent de la CIN II
- la dysplasie sévère ou le carcinome in situ
(on ne peut les différencier) anomalies nucléaires concernant
la totalité de l'épithélium ; équivalent
de la CIN III
- Dans les dysplasies légères et/ou modérées,
l'épithélium comporte généralement en surface
des signes d'infection à HPV. Les cellules provenant
d'une dysplasie desquament sous forme de placards constitués d'éléments
à noyau augmenté de volume, à contour irrégulier, dyscaryotiques, hyperchromatiques.
- Dystrophie
- Trouble tissulaire ou cellulaire généralement réactionnel
et réversible, de nature bénigne. A opposer à la dysplasie. La dystrophie est souvent d'origine
hormonale ou métabolique voire due à un traitement (laser,
radiothérapie...). La radiothérapie peut induire des modifications
cellulaires impressionnantes (dystrophies post-radiques) posant des problèmes
de diagnostic cytologique difficile.
- Ectropion
- Répond à une exagération de l'éversion
physiologique de la muqueuse endocervicale, supérieure
à 5 mm par rapport à l'axe du col. Sa définition
est clinique. II se traduit sur le frottis par de nombreux placards d'éléments
glandulaires associés à des cellules
parabasales de remaniement "métaplasique".
Ce processus de réparation est parfois difficile à différencier
d'une dysplasie.
- Endocol
- Partie glandulaire du col débutant au niveau de l'orifice cervical.
Elle est recouverte par un épithélium cylindrique simple,
unistratifié et mucosécrétant, s'invaginant (en se
ramifiant) dans le chorion pour constituer les récessus glandulaires
endocervicaux. Sous l'épithélium, de surface ou des glandes,
on individualise des cellules de réserve assurant la régénération
de la muqueuse.
- Éosinophile
- Exocol
- Partie "externe", intravaginale du col. Elle est recouverte par un
épithélium malpighien (pavimenteux) non kératinisé.
II comporte une quinzaine de couches de cellules. On distingue schématiquement
de la profondeur vers la surface, les cellules basales, les cellules intermédiaires (riches
en glycogène et prenant le lugol) puis les
cellules superficielles. A partir de l'assise basale germinatrice,
les éléments se différencient, maturent puis s'exfolient.
Avec la spatule, on ne recueille que les cellules des couches superficielles
et intermédiaires de l'épithélium.
- L'exocol chez la nullipare est de forme cylindrique avec l'orifice
externe d'aspect circulaire ou ovulaire, de 3 à
4 mm de diamètre et chez la multipare il devient comme un orifice large entouré de tubercules et de dépressions
et le col perd sa forme cylindrique régulière.
- Fibrome
accouché par le col utérin
- Fond
- Les éléments épithéliaux malpighiens et/ou
glandulaires observés sur un frottis se situent dans un environnement
appelé le fond. Celui-ci peut-être
- propre
- inflammatoire, renfermant des polynucléaires et/ou des lymphocytes
- hémorragique, riche en hématies
- nécrotique, comportant des éléments cellulaires
altérés et des débris cellulaires.
- HSIL
- HSIL : High-grade squamous intraepithelial lesion (Lésion malpighienne intra-épithéliale de haut grade)
- HPV
- Abréviation de Human Papilloma Virus. Les papillomavirus appartiennent
à une famille de virus à ADN. On en dénombre une
soixantaine de variétés. Ils sont impliqués dans
la genèse du cancer du col. Les HPV de type 6 et 11 prédominent
dans les condylomes et les HPV de type 16 et 18 (HPV oncogènes)
prédominent dans les dysplasies modérées
(CIN II) et sévères (CIN
III).
- Herpès (infection
herpétique)
- Virose donnant des aspects cytologiques souvent impressionnants mais
caractéristiques : cellules au noyau volumineux, homogénéisé,
en verre dépoli - inclusions nucléaires acidophiles - cellules
multinuclées.
- Hyperchromatisme
- Dans une cellule normale, le noyau possède une chromatine fine.
Dans les dysplasies et les carcinomes, la chromatine se dispose en mottes
irrégulières ; elle devient plus dense, hyperchromatique.
- Hyperkératose
- Trouble de maturation d'un épithélium
malpighien. On distingue
- Indices (ou index)
- Pour apprécier l'état hormonal en cytologie on a proposé
divers indices évaluant le pourcentage des différents types
cellulaires observés
- Inflammation
- La définition du frottis inflammatoire n'est pas aisée.
Des germes et des polynucléaires s'observent fréquemment
sur les frottis sans qu'ils témoignent forcément d'une cervicite.
Les critères sont l'abondance des éléments inflammatoires
et la présence de polynucléaires altérés.
On identifie parfois un agent infectieux spécifique trichomonas,
candida, herpès... Surtout, l'inflammation, si elle est intense,
peut s'accompagner de modifications nucléaires réactionnelles
pouvant simuler une dysplasie ou un carcinome,
justifiant un frottis de contrôle après traitement. Devant
une cervicite, il faut d'abord traiter l'infection avant de réaliser
un frottis.
- Intermédiaires (cellules)
- Cellules provenant des couches moyennes de l'épithélium
malpighien exocervical. Elles sont nombreuses en
deuxième partie de cycle (imprégnation lutéale) et
au cours de la grossesse (cellules naviculaires).
- Ki-67 (antigène)
- L’antigène Ki-67 est un marqueur de prolifération cellulaire ; il est présent dans les noyaux des cellules en activité proliférative forte en agissant comme un tensioactif qui permet de maintenir séparés les chromosomes mitotiques.
- Kystes de Naboth
- Koïlocyte
- Lésion
malpighienne intra-épithéliale (voir Bethesda)
- Terminologie cytologique utilisée pour désigner les anomalies
épithéliales malpighiennes.
- la lésion malpighienne intraépithéliale de
bas grade comprend :
- la lésion malpighienne intraépithéliale de
haut grade comprend :
- La difficulté de différencier cytologiquement infection
à HPV et dysplasies légère
d'une part et dysplasies modérée
et dysplasies sévère d'autre part,
justifie cette classification.
- LSIL
- LSIL : Low-grade squamous intraepithelial lesion (Lésion malpighienne intra-épithéliale de bas grade).
- Maturation (indice de)
- Proportion, exprimée en pourcentage, des cellules parabasales,
intermédiaires et superficielles, permettant d'apprécier
l'état hormonal. L'indice de maturation est d'autant plus élevé
que l'imprégnation estrogénique est importante.
- Ménopause (aspect cytologique de)
- La vitesse d'installation de l'atrophie vaginale est très variable
d'une femme à l'autre. II est banal d'observer en périménopause,
au niveau de la muqueuse malpighienne cervico-vaginale, un état
hyperœstrogénie. En fonction des types cellulaires observés,
on décrit divers aspects cytologiques de ménopause.
- En cas d'atrophie profonde, la muqueuse est souvent inflammatoire et on observe volontiers des modifications nucléaires impressionnantes
(Fig 5), de nature dystrophique, mais justifiant
un frottis de contrôle après traitement anti-inflammatoire
et/ou œstrogénothérapie locale.
- Métaplasie
- Transformation d'un tissu ayant une structure histologique donnée
en un autre tissu. Au niveau du col la métaplasie est physiologique
: en permanence la muqueuse endocervicale éversée
se transforme en une muqueuse malpighienne, définissant la zone
de transformation. La métaplasie débute par une hyperplasie
des cellules de réserve (voir Endocol). Celles-ci en s'orientant dans le sens
malpighien édifient dans un premier temps un épithélium
jeune, indifférencié (métaplasie immature), qui se
différencie puis se charge progressivement en glycogène.
Ce processus représente également le mode de réparation des ectropions. II est bénin mais peut
être difficile à différencier cytologiquement et même
parfois histologiquement (surtout en cas de métaplasie jeune, immature)
d'une dysplasie.
- Mycose
- Les infections à candide se traduisent par la présence
de filaments segmentés et/ou de spores sur un fond plus ou moins inflammatoire. II s'y associe parfois des remaniements dystrophiques avec dyskératose pouvant justifier des
frottis de contrôle après traitement.
- Néoplasie
cervicale intraepithéliale
- Terme dérivé de la terminologie anglo-saxonne, CIN ou Cervical Intraepithelial Neoplasia. Synonyme de dysplasie.
- NILM
- NILM : Negative for Intraepithelial Lesion or Malignancy (Négatif pour une lésion intra-épithéliale ou maligne).
Normal
- Un frottis normal est un frottis correctement prélevé,
bien fixé, suffisamment cellulaire et dont le fond ne gêne
pas l'interprétation. Un fond hémorragique ou inflammatoire
peut masquer les cellules épithéliales. Par définition
- il ne comporte pas de cellules atypiques
- son aspect cytologique est en concordance avec le contexte clinique
(âge de la patiente, contexte hormonal)
- il a intéressé la jonction exocol-endocol (squamo-cylindrique),
point de départ de la plupart des néoplasies malpighiennes.
- La jonction est en remaniement perpétuel du fait de l'éversion
de la muqueuse glandulaire à l'orifice externe suivie de sa transformation
en un épithélium de type malpighien (métaplasie).
Ceci se traduit sur le frottis par des cellules parabasales de remaniement. Ces éléments associés
à des cellules glandulaires endocervicales témoignent que
la jonction a été concernée par le prélèvement.
- Noyaux nus
- Noyaux isolés dépourvus de cytoplasme. S'observent en
cas de cytolyse à Döderlein (voir ce mot).Les cellules glandulaires endocervicales sont souvent réduites
à l'état de noyaux nus.
- Orthokératose
- Trouble de maturation avec kératinisation
anormale de la surface d'un épithélium qui s'épidermise,
donnant cliniquement à la muqueuse un aspect spontanément
blanchâtre (leucoplasie). II se traduit cytologiquement par des
squames cornées ou anucléées, éléments
acidophiles sans noyau. Quelques squames isolées ne sont pas pathologiques.
Sous la couche de kératine, l'épithélium peut être
normal, dysplasique voire exceptionnellement
carcinomateux et la kératinisation peut constituer un écran à la desquamation malpighienne. II faut donc se méfier des frottis pauci-cellulaires
comportant des signes d'hypermaturation.
- P16
- Protéine dont la présence est normale dans les cellules épithéliales du col utérin, elle est impliquée dans régulation du cycle cellulaire, mais elle est sur-exprimée en cas de dysplasie où les cellules dysplasiques (dans le frottis cervico-utérin - FCU et sur les biopsies) virent vers la couleur brune lorsque le test P16 est positif.
- En histologie le test de P16 permet de différencier la métaplasie indifférenciée et lésion de haut grade (CIN III)
Intérêt pronostique
En cytologie, le test de P16 permet de repérer les cellules dysplasiques ou tumorales.
- 100% des frottis normaux sont p16 - ; 99 % des CIN III et 100% des cancer épidermoïdes sont p16+ (Murphy et al, 2003)
- d'après (GUO et all, 2004) : 57,9 % des lésions cervicales de bas grade (LGSIL) et 97,1 % des lésions cervicales de haut grade (HGSIL) sont P16+.
- D'après (Saqi et al, 2002) : 78 % des lésions cervicales de bas grade (LGSIL) et 90 % des lésions cervicales de haut grade (HGSIL) sont P16+.
- La combinaison du test de P16 avec le test de KI-67 "Chi-67"permet d'améliorer la valeur diagnostique de ces tests. Le KI-67 est un marqueur de la prolifération cellulaire ; lors du test de KI-67, les noyaux des cellules dysplasiques et les cellules tumorales virent vers la couleur orange-rouge.
- Donnée extraites de l'exposé du Dr DACHEZ Roger. Congrès de Gynécologie Obstétrique et Reproduction - Journées de Jean Cohen ; Paris 5 novembre 2010.
- Papanicolaou
- Classification des frottis qui tend à être abandonnée
car elle ne tient pas compte du caractère significatif ou non du
prélèvement ; les cytologistes ne donnent pas la même
signification aux classes
- Certains cytologistes utilisent encore les classes I et II (pratique
pour le gynécologue et rassurant pour la patiente).
- Parakératose
- Trouble de maturation de la kératine de la couche superficielle de l'épithélium se traduisant par
une kératinisation anormale de la surface de l'épithélium
avec persistance des noyaux. L'épithélium desquame sous
forme de placards denses de cellules à noyau de petite taille,
à cytoplasme acidophile. S'observe dans des circonstances variées, dystrophies, infections à HPV, dysplasies.
- Plicature
- Aspect replié des bords cytoplasmiques des cellules. Elle est
liée à l'imprégnation lutéale et s'observe
en deuxième partie de cycle, au niveau des cellules
intermédiaires.
- Polype de l'endocol
- Rapport
nucléo-cytoplasmique
- Rapport existant entre la taille du noyau et du cytoplasme. II est
augmenté dans les dysplasies.
- Réparation
- A la suite d'une lésion de la muqueuse (infection, ulcération...),
ce processus assure la restauration d'une muqueuse normale. Les cellules
en régénération, jeunes et actives peuvent poser
des problèmes de diagnostic différentiel avec une dysplasie.
Le terme de réparation est également utilisé pour
désigner la métaplasie malpighienne
de l'éversion physiologique de la muqueuse endocervicale ou d'un ectropion.
- Remaniement
- Modification tissulaire ou cellulaire banale, physiologique ou réactionnelle.
- Réserve
(cellules de)
- Cellules (normales) de petite taille, au rapport nucléo-cytoplasmique
élevé, situées sous l'épithélium cylindrique endocervical, pouvant parfois sur le frottis évoquer
une dysplasie.
- SIL : Squamous
Intraepithelial Lesion
- Superficielles
(cellules)
- Cellules provenant de la couche superficielle de l'épithélium
malpighien exocervical. Elles sont plus nombreuses
en première partie de cycle (stimulation œstrogénique).
- Test HPV-HR :
- Il s'agit d'un test permettant la détection des HPV oncogènes au niveau du col utérin. L'association HPV-HR
et le cancer du col utérin est bien établi ; la persistance
de l'infection par un HPV-HR est le facteur majeur d'évolution
de l'évolution de cette infection vers le cancer du col utérin.
La sensibilité du test HPV-HR seul à détécter
les lésions cervicales de haut grade à plus 95 % et très
supérieure aux dépistage par la cytologie (frottis cevico-vaginal)
qui est de l'ordre de 55,4 % (selon l'étude de Mayrand et
coll - Canada), La sensibilité de l'association FCV + test HPV-HR
est proche de 100 % et la valeur prédictive négative
(VPN du seul test HPV-HR est proche de 100 %.
- Test HC2®
- Test HC2® : Test Hybrid Capture 2.
- Test de Schiller (Coloration
de l'exocol au Lugol) :
- L'exocol ou la partie intravaginale du col utérin est recouverte
par un épithélium malpighien (pavimenteux, stratifié)
non kératinisé. II comporte une quinzaine de couches de
cellules. On distingue schématiquement de la profondeur vers la
surface, les cellules basales, les cellules intermédiaires (riches
en glycogène) puis les cellules superficielles. Quand le revêtement
de l'exocol est normal, le lugol se fixe sur le glycogène (complexe
de sucres) contenu dans les cellules intermédiaires, cette fixation
colore l'exocol en couleur brunâtre foncée (test Schiller
positif ).Les
lésions du revêtement de l'exocol altère la maturation
des différentes couches de l'épithélium exocervical
; ce qui aboutit à un développement de cellules dépourvues
de glycogène et qui ne fixent pas l'iode contenu dans le Lugol,
donc elles ne prennent pas cette coloration brunâtre foncée
(test Schiller négatif ).
- Trichomonase
- Parasitose représentée par des organismes ovalaires ou
piriformes souvent accompagnés de modifications épithéliales
réactionnelles plus ou moins impressionnantes, justifiant un frottis
de contrôle après traitement de l'infection.
- ZT1
- ZT1 : zone de transformation de type 1 (ligne de jonction totalement vue).
- ZT2
- ZT2 : zone de transformation de type 2 (ligne de jonction vue mais endocervicale).
- ZT3
- ZT3 : zone de transformation de type 3 (ligne de jonction non vue en totalité dans l'endocol)
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