Polype endométrial par hyperplasie gladulo-kystique bénigne


Polype endométrial hyperplasique glandulo-kystique évoluant au dépens de l'endomètre de la postérieure de la cavité utérine
Images cliniques lors de l'hystéroscopie
Le reste de l'endomètre de la cavité utérine est atrophique

  • Patiente de 45 ans consultant pour douleurs pelviennes et métrorragies depuis quelques mois, à l'origine d'une anémie chronique. Aucun traitement hormonal.

  • Échographie :
    Images échographiques montrant une formation ovoïde évoluant au dépens de l'endomètre et prenant le forme d'une tumeur (polype) mesurant 26,6 x 19,8 x 29,1 mm (soit 8 cm3) ; elle est composée de multiples micro logettes tapissées par un revêtement et séparées par des cloisons parcourues par des micro-vaisseaux sanguines (aspect glandulo-kystique).

  • L'hystéroscopie montre qu'il s'agit d'une formation tumorale (polype) d’environ 3 x 2,5 x 2 cm de diamètre évoluant au sein de la paroi postérieure de la cavité utérine avec une large base d’insertion (polype sessile) ; elle est de consistance fibreuse évoquant le diagnostic de fibrome endocavitaire utérin.
    Le reste de l'endomètre est fin, hypotrophique et sans anomalie notable.

  • Son exérèse a nécessité la réalisation d'une tumorectomie par voie hystéroscopique : fragmentation de la tumeur à l'aide l'anse diathermique (exactement comme une myomectomie par voie hystéroscopique).

  • L'examen anatomo-pathologique de l'ensemble des fragments qui pèsent environ 6 grammes :
    Ils sont composés de glandes de petites tailles, parfois plus grandes, voire kystiques ; elles sont bordées de cellules régulières et il n'y a pas de désorganisation architecturale. Elles sont entourées d'un chorion cytogène abondant, richement vascularisé, œdémateux, et présente parfois un aspect décidualisé. Il ne renferme pas d'atypie ni d'infiltrat inflammatoire notable.

  • L'immunomarquage montre que les cellules entourant les glandes sont positives avec le CD10 et négatives avec l'actine muscle lisse, ce qui correspond bien à du chorion cytogène et non à une prolifération musculaire.

  • En conclusion : polype endométrial hyperplasique glandulo-kystique, sans atypie.

  • L’ensemble de ces éléments échographiques, hystéroscopiques et anatomopathologiques permettent de conclure qu'il s'agit d'une hyperplasie endométriale chronique focalisée seulement dans l'endomètre qui tapisse la paroi postérieure de la cavité utérine et évoluant vers la formation d'un polype endométrial glandulo-kystique, avec le reste de l'endomètre qui est hypoplasique, non hormono-sensible.




Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : le 21 Octobre, 2020

     
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