- Stèle du dieu Hadad (adoré à Ugarit sous le nom de Baal - بعل) brandissant des foudre :
Découverte à Arslan Tash (anciennement : Hadatu - (حداتو) en Syrie, elle date
de l'époque du roi assyrien Taglat-Phalasar III (744 - 727 av. J.-C.)
En basalte - elle est exposée actuellement au musée du Louvre à Paris - France.
Sur cette stèle le dieu Hadad (حَدَد) est représenté sous forme d'un Homme-Roi en position de marche sur un taureau (symbolisant la force et la puissance) et dans l'attitude de " Dieu combattant " ; il brandit par les deux mains des foudres.
- Voir aussi : Stèle du Baal brandissant le foudre
- Hadad (حَدَد)
Synonyme : Addou (ou Addu entre III° et II° millénaire - أددو) ; Hadad à partir du I° millénaire (حَدَد) chez les Araméens (الآراميون) et les Amorites (العَمُّريون) ; Haddu (حَدُّ) chez les Cananéens (الكنعانيون) ; Adad (حَدَد) en Mésopotamie (بلاد ما بين النهرين) ; Baal (بعل) à Ugarit (أوغاريت) ; Bell, Bôl et Baalshamin à Palmyre.
Il s'agit d'une divinité sémitique ancienne de l'Orage (العاصفة), de l'éclair (البَرق), de la pluie (المطر) et de la pluie fécondante (المطر المُخْصِب) ; il est aussi Maître du déluge (الطوفان) ; gouverneur des cieux, des montagnes et des mers. Il est également un dieu coléreux et ravageur parce que il est le Maître des tempêtes destructrices (العواصف المدمرة).
Dans certaines contrées du Moyen-Orient, Hadad apparaît comme le dieu de l'oracle (العلم بالغيب) avec Shamash (شَمَش).
Son culte est attesté au Proche-Orient (La Grande Syrie et en Mésopotamie).
Chez les Assyriens son culte était particulièrement développé, où il est représenté (comme on peut le voir à travers l'image publiée sur cette page) comme un dieu guerrier brandissant son arme préférée, le(s) foudre(s) qui est représenté parfois par une lance menaçant tenue par la main.
Parfois Hadad est associé à la déesse Ishtar (déesse de la fertilité)
En Syrie, son culte apparaît à Ebla (III° millénaire av. J.-C.) ; avec une importance particulière à Mari, à partir de la période Akkadienne.
A Alep (Halab - حَلَب) il devint la divinité titulaire.
A Ugarit il a été adoré sous le nom de Baal (بعل), avec certaines particularités liées la géographie et les phénomènes climatiques saisonniers dans cette zone de la côte syrienne.
Son animal symbolique est le taureau
(qui représente la force et la puissance) ; il partage cet animal avec le vieux dieu sage " El " (Taureau-El- الثور إيل).
En Syrie, durant l'époque gréco-hellénique, Hadad a été identifié au Dieu Zeus, en particulier dans le temple de la grande déesse syrienne Atargatis à Hiérapolis.
A Palmyre (تدمر) dans le désert syrien, Hadad peut être identifié à deux divinités masculines :
- Bêl (Bôl - Baal) :
A Palmyre, le dieu dominant et majeur était incarné par Bêl ; le plus grand temple de Palmyre lui fut dédié ; il s'agit d'une divinité Babylonienne adorée sous le nom de Bêl-Marduk (بل مردوخ). Ce dieu avait la même place qu'occupaient Zeus et Jupiter chez les Grecs et les Romains.
Certains auteurs pensent que Bêl-Mardoukk (Bêl Marduk) remplaça dès l'époque néo-babylonienne (612 - 539 av. J.-C.) le dieu Bôl (بول) d'origine palmyrénien, qui fut aussi le dieu Cananéen-Phénicien-Araméen Ba'l (Baal - بعل), qui veut dire le " Maître - le Seigneur - السيد" et qui demeura parmi les grands dieux à Palmyre, mais sous le nom de Baalshamin (بعلشامين).
- Baalshamin (Baalshamîn - Ba'lchamin - Baalchamin - Ba'al shamîn - Beêlshamên - بعل شامين أو بعلشمين) :
Il s'agit d'une divinité syrienne, son non signifie " maître des cieux " ou " le seigneur céleste ", le maître du monde et de l'éternité. Il a presque les mêmes attributs du dieu Bêl, et il peut être confondu avec lui, et quand on le représente avec les autres divinités, il occupe la deuxième place après Bêl.
On le montre en tenue militaire ou sous forme d'un aigle déployant ses ailes. Parmi ces symboles on trouve les épis de blé car il s'agit du dieu de la fertilité, de la pluie fertilisante, de l'orage et de la tempête ; maître des récoltes.
Il possède en lui les caractéristiques et attributs du dieu syrien de la fertilité, de l'orage et la pluie, Hadad.
- Baalshamîn fut universellement honoré dans la Syrie intérieure et au nord de l'Arabie ; un sanctuaire lui fut dédié à Pétra.
Comme Bêl, il peut être assimilé à Zeus ou à Jupiter.
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