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Pessaires :
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Définition :
- Dispositif médical qu'on introduit dans le vagin chez les femmes
souffrant d'un prolapsus utérin afin de maintenir l'utérus dans sa position habituelle et normale (dans le vagin).
Dans la plus part des cas, le pessaire prend la forme d'anneau en caoutchouc souple, en plastique, en latex et récemment en silicone flexible, il permet de maintenir l'utérus à sa place normale, et pour cela, il faut que l'arc postérieur de l'anneau du pessaire soit placé dans le cul-de-sac postérieur du vagin (cul-de-sac de Douglas), donc derrière la portion intravaginale du col utérin, puis
son arc antérieur soit positionné et
coïncé derrière la symphyse pubienne
; dans cette position le col utérin se situe
dans l'anneau du pessaire et l'anneau ne peut pas
se plier dans le vagin ni être expulsé.
La taille du pessaire dépend de la capacité
volumique de la cavité vaginale, pour cela
le choix du diamètre du pessaire se fait par
essai ; généralement, la bonne taille
permet d'introduire l'extrémité de l'auriculaire
entre le pessaire et la face postérieure de
la symphyse.
- Le pessaire est défini aussi dans certains dictionnaires comme étant « Dispositif introduit dans le vagin servant de préservatif anticonceptionnel pour la femme ».
En effet, cette définition fait allusion au diaphragme vaginal contraceptif, que l'on pose exactement comme un pessaire, mais la membrane qui est l'élément principal de ce dispositif, joue le rôle d'obturateur vaginal empêchant les spermatozoïdes d'atteindre le col utérin. Plus récemment, depuis 2004, il est commercialisé en France un anneau contraceptif vaginal hormonal jouant le rôle d'un contraceptif oestroprogestatif par voie vaginale.
Ces deux dispositifs sont des anticonceptionnels sans aucun rôle de soutènement vaginal, donc ils ne peuvent pas être classés parmi les pessaires gynécologiques.
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Les indications d'utilisation prolongée
des pessaires :
- Il s'agit d'un moyen thérapeutique palliatif
du prolapsus utérin aux stades 2 et 3 (inefficace
au stade 4 avec l'effondrement complet du périnée)
; il doit être réservé aux femmes
très âgées avec :
- contre-indication temporaire ou définitive
à la chirurgie (terrain morbide) ;
- dans l'attente de la chirurgie ;
- Certains auteurs préconisent l'utilisation
des pessaires chez les femmes désirant de grossesse et présentant un prolapsus utérin (afin d'éviter la chirurgie du prolapsus génital) et
aussi en début de grossesse chez ces mêmes femmes.
- L'utilisation brève des pessaires peut
avoir une valeur pronostique en ce qui concerne les
symptômes associés au prolapsus génital :
- la suppression des symptômes (en particulier, l'incontinence urinaire à l'effort : IUE)
par la pose du pessaire prouve que ces derniers
sont provoqués par le prolapsus, donc la
chirurgie est indiquée. Par contre, l'aggravation
de l'incontinence urinaire à l'effort, ou son apparition (IUE masquée par le prolapsus génital),
nécessite du chirurgien de réaliser
des gestes thérapeutiques à la fois
pour le prolapsus et aussi pour cette pathologie urinaire
associée.
- Trois modèles de pessaires en silicone
flexible sont disponibles récemment et possédant
une action thérapeutique sur l'incontinence
urinaire à l'effort, il s'agit du :
- Une des indications historiques des pessaires vaginaux fut la rétroversion de l'utérus, car cette position de l'utérus dans le petit pelvis fut accusée à tort d'être à l'origine d'important nombre de maux chez la femme (douleurs de partout, infertilité, pertes vaginales, troubles psychologiques...) d'où l'apparition au cours de la 19e siècle et au début du 20e siècle de multitudes de techniques chirurgicales réparatrices afin de remettre l'utérus en position antérieure, bien sûr le pessaire vaginal faisait partie des thérapies non chirurgicales ; parmi les pessaires utilisés dans cette indication ou trouve :
- Modèles :
Il existe plusieurs modèles
de pessaires, certains sont anciens, faisant partie
de l'histoire, puis d'autres plus récents,
utilisant de nouveaux matériaux :
- La date de l'invention du premier pessaire reste inconnue.
- Ils furent façonnés de multiples matières : bois, cuir, verre, métal, caoutchouc, plastique, latex et récemment, en silicone flexible.
- Dans l'histoire, un nombre important d'objets furent utilisés pour maintenir l'utérus prolabé dans le vagin : des tampons vaginaux de toutes sortes de matières et de nos jours, les balles de tennis de tables peuvent être intégrées dans la liste car certains médecins les ont recommandé à leurs patientes.
- Le pessaire de Hugh Lenox Hodge (1796 - 1873) : un anneau très populaire en forme de
S, utilisé dès la deuxième moitié du 19e siècle afin de traiter sans chirurgie
l'utérus rétroversé ; il servait
à maintenir l'utérus en position antérieure
après réduction digitale.
- Le pessaire de Charles Clay : inventé en 1842 pour maintenir dans le vagin l'utérus prolabé. Il s'agit d'un serpentin en argent recouvert de soie huilée ; il fallait l'introduire dans le vagin pour fixer l'utérus, puis pour maintenir le dispostif en place dans le vagin, il fallait fixer son extrémité qui se trouve hors du vagin par quatre bandes attachées à une ceinture.
- La poire vaginale de Carl Braun (1822 - 1891) : il s'agit d'un dispositif médical sous forme de poire, on la graissait et remplissait avec 28 g d'eau, puis on introduisait dans le vagin ; un fois en place dans ce dernier, il fallait la gonfler d'air ; dilatée, elle maintenait l'utérus à l'intérieur du vagin.
- Le pessaire à coupe et tige : il s'agit d'une coupe dans laquelle le col utérin doit être logé, puis cette coupe est fixée sur une tige d'une longueur suffisante pour que son extrémité distale puisse atteindre la région vulvaire, cette extrémité il fallait l'attacher par ficelles élastiques à une ceinture afin que la coupe et la tige restent fixés dans le vagin.
Il fut utilisé pour maintenir l'utérus rétroversé en position d'antéversion.
- Le pessaire de Dumontpallier : il s'agit d'un
pessaire sous forme d'anneau en caoutchouc souple,
de plusieurs diamètres, utilisé dès le début du 20e siècle
pour maintenir l'utérus prolabé en
place dans le vagin, chez les femmes très
âgées et non-opérables.
- Les pessaires d'apparition très récente,
en silicone flexible (le silicone est hypo-allergique,
possédant une longue durée de vie,
flexible et peut être stérilisé
à l'autoclave à 134°C, cycle prion)
:
- Pessaire anneau :
- Indication : maintien des prolapsus de 1e et 2e degré.
- Taille : de 0 à 7, ce qui correspond
en mm à (44, 51, 57, 64, 70, 76,
83, 89).
- Pose : doit être faite par un
professionnel de la santé
- Pessaire anneau avec
bouton :
- Indication : incontinence urinaire
à l'effort.
- Le principe d'action : il stabilise
la vessie, permet une transmission appropriée
de la pression à l'urètre et améliore activement la durée
fonctionnelle et la pression d'obturation
de la fonction urétrale. L'action
du pessaire sur l'incontinence urinaire
à l'effort est due la présence
du bouton qui doit être placé
derrière la symphyse pubienne
- Taille : de 0 à 4, ce qui correspond
en mm à (44, 51, 57, 64, 70).
- Pose : doit être faite par un
professionnel de la santé
- Précaution : ce pessaire contient
une bobine métallique, il doit être
retiré avant de réaliser une
radiographie ou une échographie ou
une IRM.
- Pessaire Donut en
silicone flexible :
- Indication : maintien des prolapsus de 3e degré par sont épaisseur
évidente.
- Taille : de 0 à 4, ce qui correspond
en mm à ( 51, 57, 64, 70, 76).
- Pose : doit être faite par un
professionnel de la santé
- Le pessaire est déconseillé
aux femmes sexuellement actives, en raison
de son épaisseur et de la difficulté
de l'extraire par la patiente elle-même.
- Pessaire Dish avec
bouton, en silicone flexible :
- Indication : incontinence urinaire
d'effort accompagnée d'un léger prolapsus utérin et d'une légère cystocèle.
- Le principe d'action : il stabilise
la vessie, permet une transmission appropriée
de la pression à l'urètre
et améliore activement la durée
fonctionnelle et la pression d'obturation
de la fonction urétrale.
L'action
du pessaire sur l'incontinence urinaire
à l'effort est due la présence
du bouton qui doit être placé
derrière la symphyse pubienne.
- Taille : de 0 à 4, ce qui correspond
en mm à (55, 60, 65, 70, 75).
- Pose : doit être faite par un
professionnel de la santé
- Pessaire cube avec
ou sans orifices de drainage :
- Indication :
- Le principe d'action : les parois vaginales
et le prolapsus de l'utérus sont
soutenus par l'effet ventouse (pression
négative) fourni par l'effet de succion
des 6 concavités du pessaire.
- Taille : de 1 à 5, ce qui correspond
en mm à (30, 35, 38, 41, 44).
- Pose : ce pessaire peut être
posé et retiré par la patiente
elle-même.
- Précautions : le pessaire cube
doit être posé dans le vagin
le matin et retiré le soir même.
Il doit être nettoyé à
l'eau et au savon et bien rincé et
laissé à sécher chaque soir.
La corde n'est fait que pour aider
la patiente à localiser le pessaire
dans le vagin, car pour l'extraction de
ce dispositif, il faut le détacher
de ses attachements aux parois vaginales
par l'effet ventouse, et pour cela, il faut
introduire le bout d'un doigt entre le pessaire
et la paroi vaginale puis le décollé.
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Technique d'insertion des pessaires dans le vagin :
- 1e temps : écraser le pessaire entre le
pouce et l'index pour réduire son diamètre
d'introduction
- 2e temps : la patiente étant allongée
en position gynécologique, introduire le pessaire
écrasé dans vagin selon le plan sagittal
de la vulve et le vagin (donc le plan du pessaire
doit coïncider avec le plan sagittal de l'orifice externe
du vagin "introïtus"et de la cavité vaginale).
- 3e temps : une fois le pessaire est entièrement
dans le vagin, il faut le faire pivoter de 90°
pour que son plan coïncide avec le plan horizontal
du vagin.
- 4e temps : avec l'index et le majeur placer l'anneau
de façon que son son arc postérieur
soit placé dans le cul-de-sac postérieur
du vagin (cul-de-sac de Douglas), donc derrière
la portion intravaginale du col utérin, puis
son arc antérieur soit positionné derrière
la symphyse pubienne.
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Ajustement et entretien d'un pessaire
:
- Il faut
informer la patiente de la probabilité de changer
à plusieurs reprises la taille d'un modèle
donné de pessaires avant de trouver la bonne
taille, c'est-à-dire, le pessaire de la plus
grande taille, avec laquelle elle se sente confortable.
Les tailles les plus utilisés pour les pessaires
sont la taille 3 ou 4).
- Après
la première pose, les auteurs préconisent
de consulter 24 heures, puis 72 heures après.
Une fois l'ajustement est fait, il faut consulter
un médecin au bout de 4 à 6 semaines
puis tous les trois mois.
A chaque visite, le médecin doit retirer le
pessaire et explorer le vagin à la recherche
d'érosions ou ulcérations qui contre-indique
la pose du pessaire.
- Idéalement, la patiente doit apprendre
à introduire et extraire le pessaire elle-même,
si c'est le cas, il est conseillé de le retirer
tous les soirs, mais dans la plus part des cas, ce
n'est le cas en raison de l'âge et les conditions
physiques et/ou mentales de la patiente, donc chez
ces patientes, la majorité des auteurs préconisent
de changer le pessaire tous les 2 à 3 mois.
- Le pessaire cube doit être retiré
tous les soirs et nettoyé par la patiente elle-même,
donc les patientes qui ne sont pas prêtes ou
incapables de collaborer et d'appliquer cette recommandation,
ne doivent pas utiliser ces pessaires cubes.
- Le médecin doit stériliser les
pessaires qui utilise dans le cadre d'essais pour
ces patientes ; les pessaires en silicone, après
bionettoyage, peuvent être stérilisés
à l'autoclave à 134°C, cycle prion.
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Tolérance :
- La tolérance à long terme n'est
pas bonne, car les infections vaginales, les érosions
et les ulcérations hémorragiques de
la muqueuse vaginale sont fréquentes.
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