SGUM (syndrome génito-urinaire de la ménopause) :
Ce syndrome est connu anciennement sous le nom de "atrophie vulvo-vaginale" ; il est lié à la baisse importante de la production estrogéniques au niveau des ovaires de la femme ménopausée.
La sphère génito-urinaire est concernée par cette hypotrophie parce que la trophicité et la physiologie des tissus vulvaires et vaginales sont estrogéno-dépendentes grâce à la présence de récepteurs estrogéniques à la surface de ces organes.
Le SGUM touche environ une femme ménopausée sur deux. Les symptômes et les signes de ce syndrome apparaissent progressivement.
Les symptômes vulvo-vaginaux les plus fréquents sont : la sensation de sécheresse en rapport avec la diminution progressive des leucorrhées physiologiques vaginales , de brûlures, de démangeaisons et de prurit vulvo-vaginaux ; les vaginites infectieuses, la vulvodynie ; la dyspareunie de pénétration, et la dyspareunie profonde, avec dans les stades avancés, l'impossibilité de l'obtention d'une pénétration vaginale sans provoquer des lésions traumatiques vulvo-vaginaux (ecchymoses, déchirures…)…
Au niveau du sphère urinaire : dysurie (difficultés à uriner), pollakiurie (des mictions urinaires fréquentes et peu abondantes), nycturie (mictions urinaires fréquentes durant la nuit), les infections urinaires à répétition, impériosité mictionnelle, incontinence urinaire, puis le prolapsus génital existant auparavant, habituellement il s'aggrave.
L'examen clinique peut mettre en évidence l'amincissement, la pâleur et dépigmentation progressifs des muqueuses vulvaires et vaginales, qui peuvent, dans les stades avancés, saigner facilement au contact ou voir apparaître des ecchymoses et des pétéchies ; la disparition progressive des reliefs des muqueuses vulvo-vaginales et l'hypotrophie progressive des lèvres vulvaires, en particulier, les petites lèvres (retour au stade de la petite enfance) ; la régression du volume du col utérin, voire son effacement, avec la sténose de son orifice externe, voire son obstruction totale ; la régression du volume de l'utérus et l'hypotrophie avancée de son endomètre.
Au niveau du méat urinaire on peut observer la présence d'ectropion
(renversement, à l'extérieur) de la muqueuse de l'urètre qui peut également prendre la forme de polypes sessiles ou pédiculés accouchés par le méat urinaire.
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