- Palais G :
Fut construit à l'époque de Mardikh
III B1 [2350-2250 env].
C'est la partie située
sur la pente ouest et au pied de l'acropole, d'une superficie d'un peu plus 2500 mètres carrés ; il est le mieux conservé car il fut recouvert par les ruines des parties en rebord de l'acropole suite à la première destruction d'Ebla et l'incendie
du palais par les Akkadiens en de 2300 av.J.-C ; il fut construit en briques crues, des murs 6 - 7 mètres de hauteur furent dégagés.
On peut identifier aujourd'hui les éléments architecturaux suivants de cette partie du palais (palais G) :
- L'espace protocolaire, dit " Cour des Audiences " :
- elle était bordée sur deux côtés par
des portiques à colonnes en bois dont subsistent les dalles percées
où se logeaient les piliers ; les dalles elles-mêmes reposaient sur une plaque de calcaire.
On peut aujourd'hui bien identifier deux portiques (ou galeries à colonnes) :
- Le portique Est "portique E", ou le portique de l'escalier
- Le portique Nord " portique N "
- Un escalier monumental de calcaire et de basalte d'une longueur impressionnante (22 m), débute dès le portique E, qui se trouve contre la colline. Cet escalier relie l'espace protocolaire et le secteur de la ville basse aux quartiers hauts du palais sur l'acropole.
En montant l'escalier, on peut accéder par la gauche à une pièce qui était la cuisine où étaient préparées
les collations pour les hôtes et les ambassadeurs (on y a retrouvé
une série de fours ainsi que de grandes quantités d'herbes à
infuser)
- A l'extrémité Nord du portique E s'ouvre une petite pièce
qui abritait une partie des archives palatiales.
- Le
podium royal en pierre et briques crues et de 4,5 x 3 x 0,50 mètres de dimensions : il édifié au centre du portique Nord ; le trône du roi se trouvait probablement sur ce podium pour qui puisse donner ici audience.
- L'escalier d'honneur à quatre volées (rampes) se situe dans la massive tour d'angle entre
le portique Nord et portique Est ; les marches de cet escalier étaient habillées de panneaux de bois ornés de motifs floraux géométriques en nacre.
Cet escalier permettait au Roi et aux hauts dignitaires de disposer
d'un accès
particulier reliant la Cour des Audiences à l'étage du portique E sans passer par l'escalier public (Escalier E).
- Le quartier administratif. situé au Sud de l'escalier
monumental (à sa droite si on est en face de l'entrée de cet escalier) :
- La Bibliothèque royale (salle L. 2769) : une pièce rectangulaire limitant l'extrémité Sud du portique E de la cour d'audiences ; elle fut la principale salle des archives palatiales.
Les tablettes textuelles y étaient disposées par taille et par contenu sur des
étagères de bois fichées dans le sol, qui a gardé
la trace des montants (on peut en voir la reconstitution au musée d'ldlib). Les tablettes à forme arrondie étaient plus petites, pour cela elles avaient été rangées dans des corbeilles, sur le sol.
Les tablettes sont écrites en écriture cunéiforme ; la langue est une langue locale sémitique proche de l'Akkadien de la Mésopotamie, elle est connue actuellement par les chercheurs sous le nom de " langue éblaïte ".
- Trois salles (du Nord au Sud par rapport à la cage Sud de l'escalier E) :
- la première salle de forme trapézoïdale
située contre une cage d'escalier E, il s'agit de la deuxième salle des archives du palais
- la deuxième salle et plus grande que la précédente, elle est dotée
de quatre bases de colonnes dans son centre et faisant partie du secteur administratif
- une grande pièce pouvant être la deuxième salle d'audience, elle est dotée de deux bases de colonnes dans son centre
- Plus au Sud, on trouve une série de réserves
et d'annexes domestiques.
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Les murs de ce palais (comme la majorité des édifices d'Ebla) furent bâtis en briques crues sur des fondations en pierres ; parfois l'épaisseur des murs dépasse les deux mètres.
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Parmi les objets les plus importants qui sont découverts dans le palais royal G, les savants citent une statuette de taureau couché, androcéphale (taureau à tête humaine) , dont le corps est en bois recouvert de feuille d'or et la tête en stéatite (roche à base de talc, silicate hydraté naturel de magnésie). Cette statuette a été datée entre 2350 et 2300 av. J.-C. ; elle représente un des thèmes dominant de la Mythologie éblaïte et de la Syrie intérieure.
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