- Saint-Michel :
Michel (ou Michael).
- Michel est un archange, un saint céleste et un saint militaire, chef de la milice céleste et défenseur de l'Eglise. Il combat contre les anges rebelles et contre le dragon de l'Apocalypse. Il est représenté ailé et le plus souvent en tenue de soldat ou de chevalier tenant une lance ou un épée et un bouclier orné d'une croix ; quand il combat le dragon il est à pied ou dans les airs, ses caractéristiques permettent de le différencier de Saint-Georges qui combat le dragon en étant sur un cheval, et il n'est pas ailé.
- Saint-Michel est aussi un psychopompe, il conduit les morts et pèse les âmes le jour du jugement dernier ; il est souvent présenté portant la balance dans les scènes du jugement dernier.
Parmi ses attributs on cite la balance, le dragon et les ailes puis les coquilles, en lien aux
pèlerinages à son sanctuaire au Mont St-Michel en France.
- En Europe, le culte de Saint-Michel se développe à partir du Ve et VIe siècles, d'abord en Italie, puis en France, ensuite en Allemagne et sur tout le continent. Ses lieux de culte sont souvent localisés sur les hauteurs comme c'est le cas au Mont Saint-Michel, car il s'agit d'un saint céleste.
- Selon la légende de la fondation des édifices du Mont St-Michel les historiens font référence à ce texte :
" En 708, Aubert évêque d'Avranches, suite à une apparition de l'archange saint Michel, reçoit l'ordre de celui ci de construire un édifice dans lequel seraient loués les mérites du dit archange. L'évêque n'osant croire à pareille chose, ne fit rien et décida d'attendre. L'archange lui apparut une seconde fois mais, ne croyant toujours pas en une apparition angélique, Aubert remit à plus tard cet ambitieux projet. Pourtant, à la troisième apparition, l'évêque ne peut plus avoir de doutes. Saint Michel, dans son courroux de ne point avoir été obéi, et pour preuve de son immense pouvoir lui laissa un trou dans la tête comme témoignage."
- Donc selon la tradition locale, Saint-Michel perfore le crâne de l'évêque Aubert par son l'index angélique afin qui soit sûr de la réalité de son apparition et pour qui se mette à l'ouvrage en construisant un édifice dédié à son culte. Dans des représentations plus récentes datant du fin de XIX siècle (vitrail du transept de Saint-Broladre ; 1885) et du XXe siècle (Ardevon ; 1929) c'est uniquement avec son pouce que Saint-Michel effleure doucement le front de l'évêque, dans un geste d'onction sacramentelle : il s'agit d'une réinterprétation plus adaptée aux sensibilités du XIXe et XXe siècles.
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