Capitules du Pissenlit ou Taraxacum officinale - Famille des Asteraceae ou des Composées - الهِنْدَب أو الهِنْدِباء البرِيَّة - من فصيلة النَجميات أو المرَكَبات


Pissenlit (Taraxacum officinale)

(de la famille des Asteraceae - des Composées)

الهِنْدَب أو الهِنْدِباء البرِيَّة - من فصيلة النَجميات أو المرَكَبات


  • Pissenlit (Taraxacum officinale) :
    Synonyme : ; Chicorée (par confusion) ; Chopine ; Cochet ; Coq ; Couronne de moine ; Dent-de-lion (nom relatif à la forme de ses feuilles) ; Florin d'or ; Groin de porc ; Laitue de chien ; Liondent (Taraxacum dens-leonis) ; Salade de taupe ; Taraxacum vulgare ; Taraxacum levigatum.

    • Plante vivace, de la famille des Astéracées (Asteraceae) (actuellement appelée la famille des Composées).

    • La taille de plante est extraordinairement variable allant de 5 à 40 cm avec des cas extrêmes allant de 2 cm à 1,20 cm. En effet, les pissenlits constituent de nombreuses espèces et sous-espèces et variétés difficiles à distinguer et séparer ; 1200 espèces décrites rien que pour l'Europe.

    • La racine de la plante est de brun rougeâtre de l'extérieur et blanche de l'intérieur ; elle est grosse comme un doigt.
      Quand la racine est fraiche, elle libère un liquide laiteux (un latex blanc).

    • Ses feuilles sont à réparation basale en rosette ; les feuilles radicales et souvent couchées ; en lobes triangulaires arqués et renversés (se dirigent vers le bas ou le centre des la rosette), découpés et prenant une forme grossièrement dentée ; le lobe terminale est le plus important et superficie (dent de lion) ; elles sont également glabres et d'un beau vert.

    • Les capitules sont de couleur jaune vif ; solitaires qu'on retrouve à l'extrémité distale d'une vigoureuse tige cylindrique nue (dépourvue de feuilles) de couleur vert ou de brun rougeâtre, lisse de l'extérieur et creuse (vide) de l'intérieur ; à la coupe elle laisse couler un suc laiteux.

      Ces capitule mesurent de 3 à 5 cm de diamètre ; elles sont composées uniquement de fleurons ligulés (chaque ligule se forme par la fusion des cinq pétales de la corolle du fleuron).

      Les plusieurs dizaines de fleurons qui composent le capitule sont tous hermaphrodites, possédant un style à stigmate bifide dépassant le tube de la corolle (la ligule).

      Sous les fleurons des capitules on retrouve les fruits ou les gaines de la plante sous forme d'akènes à aigrette plumeuse ; ces akènes sont attachées un réceptacle un peu concave pour constituer ensemble une masse globuleux blanchâtre ; ces akènes se détachent du réceptacle au moindre mouvement et souffle afin de favoriser sa dispersion dans l'environnement.

      Les akènes sont à parois échinulée et contiennent chacun à l'intérieur une seule graine (monosperme) ; ils sont surmontés d'un bec long et fin se terminant par un pappus (= à une aigrette sous forme d'une barbe plumeuse) stipité (porté sur un pied situé à l'extrémité distale du bec).

      Les akènes sont attachées chacune par son extrémité proximale au réceptacle qui paraît un peu concave. Quand les poils des aigrettes des akènes se déploient comme des parachutes, le capitule prend la forme d'une masse globuleux blanchâtre de laquelle se détachent ces akènes au moindre mouvement et souffle afin de se disperser dans l’environnement proche et lointain.

      L'involucre sous le capitule est composé de bractées ou de multiples petites feuilles involuées (en deux rangés, chacune comporte une dizaine de bractées, souvent reclinées) ; ces éléments foliaires (appartenant aux feuilles) différent complètement des feuilles habituelles de la plante.

      Le pissenlit se reproduit par apomixie végétative : il s'agit d'une reproduction sans méiose ni fécondation d'une cellule végétative non sexuée ; les cellules de reproduction sont produits sans division chromosomique, donc le patrimoine génétique de la graine est identique à celui de la plante mère et la néo-plante naissante est un clone de sa mère.

    • Le pissenlit est très fréquent, on le retrouve partout dans la nature jusqu'à 2600 mètres d'altitude.

    • Floraison de mars à octobre.

    • Propriétés médicinales :

      Il s'agit d'une plante médicinale, reconnue en Médecine populaire, mais en effet, son usage médicinale ne se repose que sur les expériences pratiques accumulée au fil des années ; la plante n' a jamais fait l'objet d'une étude clinique rigoureuse chez l'homme (certaines propriétés ont été confirmées scientifiquement chez l'animal).

      • Les propriétés médicinales des "Pissenlits " ne sont pas soulignées qu'à partir de Renaissance (aucun écrits dans l'Antiquité concernant ces plantes) :

        • Stomachique (qui exerce une action bénéfique sur l'estomac et rappelant l’appétit disparu et favorisant la digestion) ;
        • Diurétique (le nom de la plante " Pissenlit = pisse en lit " souligne les vertus diurétiques de la plante en augmentant la fréquence et le volume des urines).
          L'action diurétique est est due à la présence, dans les feuilles des principes amers (lactones, sesquiterpènes, triterpènes), ou à la présence des flavonoïdes..
        • Tonique.
        • Antiscorbutique (riche en vitamine C : 35 mg/100 g de feuilles) ;
        • Dépuratif (purgatif, enlevant les toxines) ;
        • Cholagogue (à effet cholérétique, stimulant la sécrétion et évacuation de la bile) ;
        • Antidiabétique : la racine de la plante a montré in-vitro une activité hypoglycémiante.
        • Détersif (capable de dissoudre ou d'éliminer les impuretés).
        • Effet sur la peau : traitement de l'acné, de l'eczéma, le psoriasis (plante riche en bêta-carotène qui protège la peau des rayons ultra-violets)
        • Hypocholestérolémiant
        • Sa richesse en fibres régule le transit intestinal.

      • Ses racines contiennent en quantité variable selon les saisons, de l'inuline (une substance de la famille des mucilages qui favorisent la prolifération de la flore intestinale = prébiotiques) ; de sucres (fructose) et lévuline ; de la mannite ; de l'inosite ; du mucilage ; de l'acide vinique ; du tanin ; du caoutchouc ; de choline (substance essentielle dans l'organisme à la fabrication d'acétylcholine, un neurotransmetteur) ; de potassium ; et des traces d'huile essentielle.

      • Le suc laiteux est une émulsion de substances albuminoïdes contient de la taraxacérine, la taraxacine (mélange de substances amères de la famille des lactones et des triterpènes).

      • La plante contient, d'après certains auteurs, de la taxine (taraxastirol et homo-taraxastirol), un alcaloïde expliquant les accident mortels relatés par dans la littérature médicale (la mort de deux enfants dans l'été de 1927 sans plus de précision).

      • Les feuilles du pissenlit contiennent de la taraxacine, de l'inosite, du mucilage, des sucres et de la résine ; elles sont également riches en flavonoïdes et caroténoïdes (deux classes d'antioxydants) et des coumarines (substances anticoagulantes).

        100 grammes de feuilles de pissenlit apporte 45 kcal, 2,7 g de protéines, 0,7 g de lipides, 9,2 g de glucides et 3,5 g de fibres. Son index glycémique est égale à 15.

      • Le cendre de la plante contient jusqu'à 38,9 % de potasse (intérêt : effet diurétique drainant sans perte du potassium).

      • Toute la plante est riche en vitamines (B1, B2, B3, B5, B9, C, E et vitamine K). La richesse de la plante en provitamine A = bêta-carotène qui se transforme en rétinol ou vitamine A, nécessaire à la vision nocturne.

      • La richesse du pissenlit en vitamine K (274 µg/100 g de feuilles (342 % de besoins journalières), puis la présence dans la plantes des coumarines rendent la consommation de cette plante déconseillée chez les personnes sous traitement anticoagulant

      • Le pissenlit contient également des sels minéraux (en particulier du calcium) ; de fer ; de cuivre ; du silice ; du manganèse et de protéines. Il renferme également des stérols (sitostérol ou le taraxastérol) ; des alcools triterpéniques et de lécithine (composant des membranes cellulaires)

      • L'amertume de la plante (en particulier les feuilles) est due à la présence des lactones sesquiterpéniques comme le germacranolide.

      • Dans certaines cultures, les feuilles du pissenlit se dégustent en salade ou cuites comme des épinards. Les fleurs sont utilisées pour faire un vin. Les racines séchées et grillées sont utilisées pour préparer un substitut du café ou d'une fausse chicorée.

      • L'EMA (Agence Européenne du médicament), L'OMS (Organisation Mondiale de la santé), la Commission E (la Commission du ministère de la Santé allemand) et l'ESCOP (la Coopération Scientifique européenne en Phytothérapie) : reconnaissent les usages traditionnels des feuilles du pissenlit comme diurétiques et de la racine pour ces effets sur le tube digestif et le foie (pour les troubles mineurs). L'usage thérapeutique du pissenlit pour une durée de plus de deux semaines est déconseillé.

        L'usage du pissenlit est contre-indiqué chez les personnes souffrant des troubles graves du tube digestif, du foie et des voies biliaires (occlusion intestinale, occlusion des des voie blaires, ulcères du duodénum) et en cas de colique néphrétique. Une attention très particulière en cas d'insuffisance rénale et cardiaque en cas d’allergie aux plantes de la famille des Asteraceae (allergie croisée possible).

        Le pissenlit est contre-indiqué chez la femme enceinte et la femme qui allaite : manque d'études cliniques fiables chez l'homme. L'usage du pissenlit est déconseillé chez les enfant de moins de 12 ans.

        Attention aux interactions avec les diurétiques, les antidiabétiques, les anticoagulants et les médicaments contenant le lithium.

    • Symbolisme de la violette :

      • L'expression : manger les pissenlits par la racine = être mort et enterré

      • On prête au pissenlit des vertus divinatoires : une jeune fille attendra autant d'année avant se marier que le nombre de fois qu'elle met à envoyer les akènes d'une capitule en l'air. Si les akènes montent haut dans l'air, le futur mariage serait heureux.

      • Le réceptacle de la capitule, une fois dénudée complètement devient la tête de moine.

      • Les fruits sont figurés sur la couverture du célèbre dictionnaire " Larousse ".


  • Références :
    • Dictionnaire numérique Cordial
    • Dictionnaire du Grand Robert de langue française
    • Jean-Marie Delecroix. Les 200 meilleurs alime,ts santé. p:204-205. Larousse 2015.
    • Bernard Clément. Les plantes sauvages de nos campagnes. p:331. métive 2015.
    • Maurice Reille. Dictionnaire visuel de botanique. Ulmer 2014.
    • Le guide marabout de la nature. p:339. Hachette 2013.
    • Paul-Victro Fournier. Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France. omnibus 2010.
    • Le guide des plantes qui soignent. p:352-357. VIDAL 2010.
    • Thierry Thévenin. Les plantes sauvages, connaître, cueillir et utiliser. p:59-61. Lucien Souny 2008.
    • Les plantes médicinales. p:183. Sélection du Reader's Digest 2008.
    • Jean-Marie Polese. Encyclopédie visuelle des plantes sauvages. Artémis 2007.
    • Wuyts Daniel. Propriétés diétiques et médicinales des nos aliments et épices. Tom e 1, p:336-337. satas 2007.
    • Gérard Debuigne, François Couplan. Le petit LAROUSSE des plante qui guérissent. Larousse 2006.
    • Botanica : Encyclopédie de botanique et d'horticulture. Könemann. 2003.
    • L'almanach du jardinier 2000. p:19. Les nouveaux Jardiniers.

Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : 3 Mai, 2016

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