Image illustrant l'application idéale des cuillers de forceps (de
Suzor sur cette image) sur une présentation du sommet, en position occipito-pubienne, et au
niveau du détroit inférieur. Le Professeur L.-H. FARABEUF décrivit les caractéristiques de cette application dans son ouvrage intitulé " Introduction à l'étude clinique et à la pratique des accouchements" qui date de janvier 1904 en écrivant : « Sur l'ovoïde céphalique, comme sur le globe géographique, on peut imaginer des plans de section passant par les deux pôles, c'est-à-dire des méridiens. Il en faut considérer deux principaux, se coupant à angle droit. L'un fendant la tête en deux moitiés latérales, suivant la suture sagittale, le nez, le menton, le trou occipital, s'appelle le méridien sagittal. L'autre plan, perpendiculaire au premier, passe de chaque côté en avant et au-dessus de l'oreille ; il coupe la saillie zygomatique ou jugale et la bosse pariétale. On l'appelle le méridien jugo-pariétal ou simplement méridien latéral. Peut-on appliquer le forceps sur le méridien latéral ? Non seulement on le peut, mais on le doit. C'est la prise idéale. C'est le sommet qui descend : la rotation est faite ; la nuque est donc derrière le pubis et la concavité du forceps du côté de la nuque et de l'occiput qui va se dégager. Le bec de la cuillère est dirigé vers le pôle mentonnier ; le pédicule couvre le pôle opposé dit occipital. La fenêtre encadre, dans l'œillet du pédicule, la bosse pariétale ; dans l'œillet du bec, la saillie zygomatomalaire ; on y voit même l'angle de la mâchoire. La bordure convexe de la fenêtre déborde la paroi externe de l'orbite ; la bordure concave aplatit l'oreille. Le forceps est appliqué, dit-on, d'une oreille à l'autre. C'est une manière de parler, pour rappeler que les oreilles sont d'excellents points de repaire, mais pas pour conseiller, dans cette prise idéale, d'engager les oreilles au milieu des fenêtres. Les oreilles ne sont pas en effet situées sur le parcours du méridien latéral ; elle sont au-dessous de ce méridien, du côté de la base du crâne ; elles ne sont donc pas diamétralement opposées. La figure représente une cuillère appliquée en long, diamétralement opposée à la cuillère invisible placée de l'autre côté, et engagée bien au delà du ventre de l'ovoïde ici représenté par la bosse pariétale qui correspond en effet à l'équateur, c'est-à-dire au point le plus large ». |
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