• L'introduction de cet instrument dans le canal cervical, jusqu'à l'orifice interne du col utérin, par voie vaginale pour être en contact avec les membranes amniotiques (intactes), et en utilisant une source de lumière, elle permet de :
  
  • pour une grossesse à terme, vérifier la couleur du liquide à travers les membranes amniotiques qui sont normalement translucides ;
    
  • vérifier la présence ou l'absence de flocons de vernix (vernix caseosam : matière sébacée blanchâtre recouvrant le corps d'un enfant à sa naissance) flottant dans le liquide amniotique.
  • Dans certains cas, quand il persiste un doute sur éventuelle rupture des membranes amniotiques (à terme de la grossesse), l'amnioscopie permet de vérifier la présence ou l'absence (rupture) des membranes amniotiques au voisinage de l'orifice interne du col utérin ; puis elle permet de porter le diagnostic de rupture haute des membranes amniotiques (membranes amniotiques intactes avec la mise en évidence d'un écoulement franc du liquide amniotique).
    
  • Dans certains cas, quand la rupture artificielle des membranes amniotiques est impossible par la technique classique (par toucher vaginal et à l'aide de perce-membranes) ; en visualisant les membranes amniotiques par amnioscopie, il devient tout à fait possible de pouvoir rompre les membranes en utilisant une pince porte-coton ou autres lorsque on utilise un amnioscope à extrémité distale ouverte (amnioscopes métalliques).
    
  • L'amnioscope de grand diamètre (avec une extrémité distale non obstruée) peut être utilisée pour effectuer des micro-prélèvements du sang capillaire fœtal dans le but de déterminer le pH sanguin fœtal au cours du travail, ou pour vérifier la numération des plaquettes (une exploration très peu pratiquée de nos jours).
    
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  • La pose de l'amnioscope peut être réalisée :
    
    • soit à l'aide du toucher vaginal, en utilisant l'index et le majeur comme guide pour atteindre l'orifice externe du col utérin et introduire l'amnioscope dans le canal cervical ;
      
    • soit après la pose d'un spéculum qui permet de visualiser l'orifice externe du col utérin et faciliter l'introduction de l'amnioscope dans le canal cervical sous contrôle de la vision directe.
      
    • Le choix d'une de ces deux techniques de pose de l'amnioscope et de son diamètre dépend du degré de la dilatation du col, de son effacement, de sa position (postérieur, intermédiaire, centrale...) et de l'habitude de l'opérateur.
      
      
  • Le principal risque de l'amnioscopie, c'est la rupture accidentelle des membranes amniotiques, pour cela, le recours à cette technique d'exploration obstétricale a lieu habituellement chez les femmes enceintes à terme, ou près du terme de leurs grossesses.
    
  • Dans les amnioscopes à usage unique, l'obstruction de l'extrémité distale par une couche de plastique sous forme sémi-globulaire, fine, transparante et lisse, réduit le risque de rupture artificielle accidentelle des membranes amniotiques (comparés à ces amnioscopes métalliques stérilisables qui nécessitement le retrait du bouchon métallique pour réaliser l'amnioscopie).
    
    
  • Actuellement, beaucoup de maternités ont abandonné l'amnioscopie comme étant un moyen d'exploration du bien-être fœtal, surtout après le développement d'autres moyens, sensiblement plus fiables
    
    
    
• Auteur : Dr Aly Abbara
  
• Mise à jour : 4 Octobre, 2015