- Masque anthropozoomorphe représentant une face humanoïde surmontée d'un oiseau. Cette composition double est caractéristique de l'art Yohouré associant l'image de l'homme à celle de l'animal. L'oiseau joue un rôle purificateur en dévorant les vers qui attaquent le corps du défunt. Lors de la cérémonie de la mort, le porteur du masque évolue autour du corps du défunt, le frôle et accompagne son âme jusqu'à l'au-delà (l'iremofola).
La bordure dentelée du visage est caractéristique des masques Yohourès.
La chevelure est divisée en trois parties finement courbées et élaborées.
La bouche de ce masque évoque l'image d'un siffleur de la société masculine de Gyé. La voie du masque est émise par le porteur qui met dans sa bouche un morceau de bec de calao pour produire un certain type de sifflement.
Les masques Yohoure peuvent être surmontés, d'un ou deux oiseaux, de cornes d'animal, de singes, de croissant à concavité dirigée vers le haut ou vers le bas et parfois des figures géométriques.
Ces masques, pour les Yohourès, sont tellement dangereux que les femmes, de tout âge, ne sont pas autorisées à les voir.
Ils représentent les Yu, puissances surnaturelles jouant le rôle d'intermédiaires entre les hommes et le dieu Bali.
Les masques Yohourès appartiennent à sept groupes dont les groupes djé et gyé ; ils interviennent essentiellement lors des funérailles.
- Les Yohourès (Yaouré) sont peu nombreux (environ 15 000 individus), ils sont installés au centre de la Côte d'Ivoire. Ils ont comme voisins les Baoulé et les Gouro.
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