Art africain - Statue Sénoufo de la maternité - Gabon

Art africain
Statue Sénoufo - Maternité
Côte d'Ivoire

  • Statue Sénoufo " Maternité " :

    Il s'agit d'une statue représentant une femme assise sur un tabouret et entrain d'allaiter un nouveau-né. Cette statue possède les caractéristiques de l'art de sculpture Sénoufo : un phototype donnant l'impression de l'écoulement des éléments anatomiques antérieurs vers le devant et le bas : le visage possède un très long museau projeté vers l'avant et le bas.

    Cheveux coiffés sous forme de crête médiane, antéro-postérieure.

    Oreilles décollées avec trois scarifications horizontales près de chaque commissure latérale de la bouche. Ces scarifications bilatérales évoquent bien le couple des jumeaux primordiaux.
  • Les Sénoufos (Senufo - Siéna) :

    Sont au nombre d'environ trois millions, vivant dans une large zone géographique répartie entre le Sud de Mali dans la région de Sikasso, le Sud-Ouest de du Burkina Faso, le Ghana et le Nord de la Côte d'Ivoire.

    Ils sont connus par leurs œuvres sculpturales : portes sculptées, masques, statues rituelles de grande taille appelées « pombibele » utilisées lors des funérailles par les enfants en cours d'initiation poro.

    Les Sénoufos produisent également des statues de maternité puis des objets divers cérémonieux et profanes utilitaires ou décoratifs comme les sièges, les cannes et les tissus peints.

    Les Sénoufos sont essentiellement cultivateurs produisant d'igname (plante grimpante des régions tropicales donnant des tubercules comestibles), de manioc (plante des régions tropicales, de la famille des euphorbiacées, dont la racine comestible est utilisée pour faire une farine, le tapioca), le mil (céréale à petits grains) et de riz (céréale de la famille des graminées).

  • Ils croient en un dieu créateur au nom de « Koulotiolo », il est inaccessible, mais par contre, chaque village a sa mère régénératrice « Katiéléo » accessible grâce à un processus initiatique appelé « poro ». Ce processus est divisé en trois phases, chacune dure 7 ans.

    La première phase de poro est appelée « poworo », elle concerne les garçons ages de 7 à 12 ans qui doivent être initiés à l'agriculture et à la mythologie Sénoufo. La deuxième phase « kwonro » comporte des enseignements militaires, liturgiques et des danses. La troisième phase « tyologo » concerne les adultes ; elle est divisée en douze échelons, le dernier est le « kafo ».


  • Références :
    • L'art de l'Afrique. Série " Génie de l'art". Editions Place des Victoires - Paris. 2014.
    • Jacques Kerchache, Jean-Louis Paudrat, Lucien Stéphan, Germain Viatte. L'art africain. Editions Citadelles & Mazenod. 2008.
    • Boyer Alain-Michel. Les arts d'Afrique. Guides Hazan 2007.
    • Zerbini Laurick. ABCdaire des arts africains. Flammarion 2002.
    • Trésor de la Langue Française.
    • http://www.art-africain.fr/ethnie/senoufo/vie-rituels-afrique-noire


Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : le 18 Juillet, 2018

     
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