- Introduction
- Le sperme est un liquides opaque, blanchâtre
produit par l'éjaculation, composé de spermatozoïdes en suspension dans le liquide séminal qui est un mélange
des sécrétions des différentes glandes génitales
mâles (prostate, vésicule séminal...).
- L'étude de la composition du sperme est appelée spermocytogramme.
- Les
différentes méthodes de recueil du sperme :
- Le sperme
éjaculé :
- L'éjaculation du sperme
peut être obtenue :
- par masturbation ;
- par vibromassage ;
- par électro-éjaculation
réalisée chez certains paraplégiques
initiés en centre.
- Le sperme
récupéré par prélèvement nécessitant l'intervention du médecin :
-
Il existe plusieurs organes
dans lesquels, il est possible de prélever du sperme contenant
de spermatozoïdes. Ce type de prélèvement est
utilisé chez des patients atteints d'une azoospermie obstructive
ou sécrétoire:
-
Au
niveau des canaux déférents :
-
Les spermatozoïdes
dans ces canaux sont souvent de mauvaise qualité
-
Au
niveau de l'épididyme pour récupérer
des spermatozoïdes épididymaires :
-
Soit par ponction
transcutanée ou PESA(Percutaneous
Epididymal Sperm Aspiration) ;
-
Soit par microchirurgie
en réalisant une ou multiples micro-incisions épididymaire
; cette technique est connue sous le nom de MESA(Microchirurgical
Epididymal Sperme Aspiration).
-
Au
niveau du testicule pour récupérer
des spermatozoïdes testiculaires :
-
Soit par ponction
transcutanée du testicule ou TESA(Testicular Sperm
Aspiration)
-
soit par TESE (Testicular sperm extraction) : il s'agit d'un prélèvement
chirurgical du sperme en effectuant une ou plusieurs
micro-incisions testiculaire pour récupérer
le sperme intra-testiculaire
-
Enfin, dans certain cas d'éjaculation
rétrograde (éjaculation dans la vessie) on peut trouver
des spermatozoïdes dans le premier jet d'urine.
-
Le
spermocytogramme comprend les données suivants :
-
Le volume normal de l'éjaculât pour
3 jours d'abstinence sexuelle se situe entre (1,5 ou 2 et 6 ml) ;
Il est le reflet des capacités sécrétoires des
glandes annexes (vésicules séminales, prostate...)
-
L'éjaculât se constitue de l'émission
successive des sécrétions de la prostate, puis des
épididymes et les déférents et enfin les
vésicules séminales.
-
Environ :
-
20 % du volume de l'éjaculât
provient des sécrétions prostatiques ;
-
20 % provient des épididymes
et les déférents ;
-
60 % du volume provient des vésicules
séminales.
-
La viscosité du sperme : le liquide séminal
coagule rapidement après l'éjaculation puis il se liquéfie
secondairement grâces aux enzymes prostatiques.
-
Les hyperviscosités très marquée
constituent une cause d'infertilité par la perturbation
de la mobilité des spermatozoïdes qui paraissent peu
ou non progressifs avec des tests de Huhner toujours négatifs.
-
Le pH : normal entre 7,2 et 8 (pour certains auteur
: entre 7,5 et 8,5) ; Il est le témoigne indirect des sécrétions
des glandes annexes (sécrétions prostatiques acides
et sécrétions des vésicules séminales
basiques).
-
La numération des spermatozoïdes : normal entre 20 millions et 250 millions par ml, selon les normes de l'OMS (1999), la numération normale est égale
ou supérieur 20 millions spermatozoïdes/ml et 40 millions spermatozoïdes par éjaculât.
Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, la numération normale de spermatozoïdes dans l'éjaculât est supérieure à 15 millions/ml et supérieure à 39 millions par la totalité de l'éjaculât.
-
La première partie de l'éjaculation
qui est constitué des sécrétions prostatiques
et épididymaires contient la grande partie des spermatozoïdes
(jusqu'à 80 % de la totalité des spermatozoïdes
contenus dans l'éjaculât) d'où l'intérêt,
dans certaines situations de fragmenter l'éjaculât
et garder le premier jet qui est riche en spermatozoïdes
dans un flacon et le reste dans un deuxième flacon.
-
La mobilité des spermatozoïdes : une heures après l'éjaculation, 50 % ou plus de spermatozoïdes
doivent avoir une mobilité normale, c'est-à-dire en
déplacement progressif, dont 25 % progressifs rapides ; 30
% ou plus de spermatozoïdes doivent avoir une mobilité
normale progressive trois heures après l'éjaculation.
La mobilité des spermatozoïdes est classée en quatre catégories (ou grades) :
- catégorie "a" : mobilité fléchante et rapide (vitesse >25 µm/s).
- catégorie "b" : mobilité lente (vitesse de 5-25 µm/s).
- catégorie "c" : mobilité sur place.
- catégorie "d" : immobilité.
Selon les normes de l'OMS-1999, dans l'éjaculât, au moins 50 % spermatozoïdes doivent avoir une mobilité normale (catégories a+b), et aussi, dans l'éjaculât, au moins 25 % des spermatozoïdes doivent avoir une mobilité de catégorie "a".
Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, dans l'éjaculât, au moins 30 % spermatozoïdes doivent avoir une mobilité normale (catégories a+b), et aussi, dans l'éjaculât, au moins 40 % des spermatozoïdes doivent avoir une mobilité de catégorie "a+b+c".
-
La vitalité ou le pourcentage des spermatozoïdes vivants à l'éjaculation doit être égale
ou supérieur à 75 % ;
Selon les normes normales de l'OMS (1999) : le pourcentage des spermatozoïdes vivants doit être égale ou supérieur à 60 %.
Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, le pourcentage des spermatozoïdes vivants dans l'éjaculât doit être égal ou supérieur à (58 %) de l'ensemble des spermatozoïdes.
-
Le pourcentage de formes anormales des spermatozoïdes
doit être inférieur à 50 %.
Selon les norme de l'OMS-1999, et en se basant sur la classification de " David " (des anomalies morphologiques des spermatozoïdes), dans l'éjaculât, au moins 30 % des spermatozoïdes doivent avoir une morphologie
normale.
Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, et en se basant sur la classification de " Kruger " (des anomalies morphologiques des spermatozoïdes), dans l'éjaculât, au moins 4 % des spermatozoïdes doivent avoir une morphologie
normale, mais certains laboratoires utilisent la classification de " CohenBacrie " des anomalies des spermatozoïdes, dans ce cas là, dans l'éjaculat, au moins 15 % des spermatozoïdes doivent avoir une morphologie normale.
-
Présence ou non d'agglutinats de spermatozoïdes : les agglutinats coresspondent un rassemblement (accolement) de plusieurs spermatozoïdes vivants ensemble. Les agglutinats s'expliquent par la présence de spermatozoïdes vivants et porteueurs des anticorps anti-spermatozoïdes.
Les agglutinats
de spermatozoïdes doivent être différencier des agrégats de spermatozoïdes, qui sont la réunion et l'accolement de plusieurs sermatozoïdes morts ensemble.
-
La numération de globules blancs contenus dans
le sperme : normalement la numération des leucocytes est inférieure
à (1 million/ml).
-
Dans certains cas, le spermocytogramme peut être
complété par :
-
La
spermoculture c'est-à-dire, la mise en culture
du sperme à la recherche d'agent infectieux ; Il est demandée
dans les anomalies du spermogramme, dans les anomalies des dosages
biochimiques du sperme et les antécédents infectieux
de l'appareil urinaire et génital.
La spermoculture est positive lorsque on met en évidence
une bactérie pathogène avec un nombre de colonies
égale ou supérieur à 10 puissance 3. Une recherche
du mycoplasme et du chlamydia trachomatis est effectuée systématiquement
par des cultures spécifiques et par (PCR) pour les chlamydia.
-
Des dosages biochimiques de certaines substances chimiques qui se trouvent normalement dans
le sperme et qui sont sécrétées par les différents
organes internes de l'appareil génital mâle, par exemple
:
- zinc, citrate (ou
acide citrique) et les phosphatases acides qui sont sécrétés par la prostate
- Zinc séminal :
- Valeur normale : > 2,4 µmol/éjaculât.
- Acide citrique :
- Valeur normale : > 52 µmol/éjaculât.
- Phosphatase acide séminale
- Valeur normal : > 200 U/éjaculât.
- fructose séminal :
sécrété par la vésicule séminale
- Valeur normale : > 13 µmol/éjaculât.
- L-carnitine et seminal neutral glucosidase : sécrétés par l'épididyme.
- L-carnitine séminale :
- Valeur normale : 0,8 à 2,9 µmol/éjaculât.
- Seminal neutral glucosidase :
- Valeur normale : > 20 mUl/éjaculât.
- AMH : anti-Mullerian
Hormon
-
Définitions
concernant le sperme : (voir aussi les normes
de l'Organisation mondiale de la Santé : O.M.S.)
-
Normozoospermie : sperme, dont les paramètres entrent dans les normes des valeurs
de référence de l'OMS
-
Aspermie
: absence d'éjaculât ou absence totale d'émission
de sperme (dans certains références : volume de sperme
< 0,5 ml).
-
soit une éjaculation rétrograde :
au cours de l'acte sexuel, le liquide séminal s'accumule
au niveau de la portion prostatique du l'uretère fermé
en haut (du côté de la vessie) par le sphincter lisse
de la vessie, et en bas par le sphincter striée de la vessie.
La pression exercée par l'accumulation du liquide séminal
finit par provoquer l'ouverture du sphincter striée et l'éjaculation
du sperme en dehors de la verge. Une commande inversée des
sphincter de la vessie avec une ouverture de la sphincter lisse
avant le sphincter striée entraîne une éjaculation
partielle ou totale du liquide séminale dans la vessie. La
présence de spermatozoïdes dans les urines émises
après échec d'une tentative de recueil de sperme ou
une relation sexuelle aspermique ou hypospermiques permet de faire
le diagnostic.
-
soit une anéjaculation (absence d'éjaculation)
permanente ou occasionnelle ;
-
soit l'échec de recueil du sperme par la
personne concernée.
-
Hypospermie
: volume total de l'éjaculât inférieur
à 2 ml (ou dans certains références : volume du sperme
entre 0,5 et 2 ml et pour d'autres, inférieur à 1,5 ml.
Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, le volume total normal de l'éjacûlat est égale ou supérieur à 1,5 ml.
L'hypospermie peut être due :
-
soit à un problème technique aboutissant
à un recueil incomplet du sperme ;
-
soit une abstinence très courte ;
-
soit un déficit de sécrétion
au niveau des glandes annexes (prostate, vésicules séminales).
L'absence congénitale bilatérale des canaux déférents
prive le sperme des sécrétions provenant des épididymes,
des canaux déférents et des vésicules séminales,
la conséquence, un sperme de volume faible, avec pH acide
car ce sperme est constitué exclusivement des sécrétions
prostatiques, avec azoospermie et absence de fructose (sécrétée
normalement des vésicules séminales). L'obstruction
des canaux éjaculateurs aboutit aux mêmes anomalies
au niveau du sperme, mais c'est l'imagerie qui permet de faire le
diagnostic différentiel (absence du corps et queue de l'épididyme,
des canaux déférents, des vésicules séminales,
et des canaux éjaculateurs en cas d'absence congénitale
bilatérale des canaux déférents).
-
soit une éjaculation rétrograde partielle
(dans la vessie) ; dans ce cas là, le nombre de spermatozoïdes
trouvés dans les urines émises après éjaculation
est au moins égale ou supérieur au nombre totale de
spermatozoïdes trouvés dans la totalité du sperme
recueilli..
-
L'hypogonadisme caractérisée par le
déficit en testostérone entraîne une azoospermie
avec hypospermie ou aspermie.
-
Le volume du sperme diminue progressivement avec
l'âge et sans altération des autres paramètres.
-
Hyperspermie
: volume total de l'éjaculât supérieur
à 6 ml ; elle évoque la présence de lésions
infectieuses des glandes annexes et en particulier, les vésicules
séminales ; elle peut être due aussi à une abstinence
sexuelle trop longue..
-
Le pH :
-
Un pH acide inférieur à 6,5 témoigne
d'un défaut du fonctionnement des vésicules séminales,
comme c'est le cas dans l'absence bilatérale congénitale
des canaux déférents "où il existe une
absence des vésicules séminales", résultats
: un sperme constitué seulement de sécrétions
prostatiques acides et azoospermiques.
Dans nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, le pH normal du sperme n'a pas été précisé, , mais selon les consensus le pH séminal doit être > à 7,2.
-
Un pH > 8 : évoque le diagnostic d'une
insuffisance prostatique ou une infection.
-
Azoospermie
: absence de spermatozoïdes à l'éjaculât
; on parle de
-
L'azoospermie
sécrétoire [ou azoospermie
non obstructive (ANO)] si l'anomalie est une absence totale
de la spermatogenèse qui se déroule dans le testicule,
au niveau des tubes séminifères, l'origine de l'altération
de la spermatogenèse peut être soit une affection testiculaire
primitive congénitale ou acquise ; soit une insuffisance
hypothalamo-hypophysaire acquise congénitale.
-
L'azoospermie
est excrétoire [ou azoospermie
obstructive (AO)] si la spermatogenèse est conservée
mais les spermatozoïdes ne sont pas excrétés
dans le sperme en raison de la présence d'un obstacle au
niveau des voies excrétoires (épididymes, canaux déférents,
canaux éjaculateurs). Les lésions peuvent être
acquises ou congénitales [comme l'absence bilatérale
des canaux déférents (ABCD)].
-
Oligospermie
(oligozoospermie) : numération de spermatozoïdes
inférieure à 20 millions par ml ou inférieure à
40 millions par éjaculât. Dans les , nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, l'oligozoospermie correspond à une numération de spermatozoïdes inférieure ou égale à 15 millions spermatozoïdes/ml.
-
Oligospermie sévère
: numération de spermatozoïdes inférieure
à 5 millions par ml ;
-
Cryptozoospermie
:
-
Crypto = caché ;
-
La cryptozoospermie est définie par l'absence
de spermatozoïdes observé à l'examen microscopique
direct d'une goutte de sperme mais à l'opposé de l'azoospermie,
une recherche approfondie permet d'en retrouver quelques uns (moins
de 100 000 spermatozoïdes dans la totalité de l'éjaculât).
-
La cryptozoospermie est sévère quand le nombre de spermatozoïdes est inférieur à
10 000 spermatozoïdes dans l'éjaculât ;
-
La cryptozoospermie est modérée quand le nombre de spermatozoïdes est situé entre 10
000 et moins de 100 000 spermatozoïdes dans l'éjaculât
;
-
La cryptozoospermie est une entité nouvelle
qui n'a pris de l'intérêt que depuis l'apparition de
la technique de l'ICSI (Intra Cytoplasmic
Sperm Injection) car avec cette technique, il suffit de quelques
spermatozoïdes éjaculés ou prélevés
dans l'épididyme ou du testicule, et indépendamment
de la concentration et de la mobilité spermatique, pour obtenir
une fécondation et une grossesse. L'apparition de la nouvelle
technique de l'IMSI (Intra Cytoplasmic Morphologcical Sperm Injection) qui permet de
faire une sélection très poussée des meilleurs
spermatozoïdes dans l'éjaculât et d'augmenter
de façon significative les chances d'obtenir de fécondation
et de grossesse à partir de sperme cryptozoospermique.
-
Polyspermie
ou polyzoospermie : numération de spermatozoïdes
supérieure à 250 millions par ml (ou 200 millions par ml
pour certains auteurs)
-
Asthénozoospermie
: moins de 50 % de spermatozoïdes mobiles une heure après
l'éjaculation ou mobilité de spermatozoïdes fléchants
inférieure à 25 % ; et moins de 30 % de spermatozoïdes
mobiles 3 heures après l'éjaculation.
Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, l'asthénospermie correspond à la présence dans l'éjaculât de moins 30 % spermatozoïdes à mobilité normale (catégories a+b), et aussi, dans l'éjaculât, de moins de 40 % des spermatozoïdes à mobilité de catégorie "a+b+c".
Certains auteurs distinguent entre :
-
Asthénozoospermie primaire : à la première heures après l'éjaculation
:
-
moins de 50 % de spermatozoïdes sont mobiles
(mobilité totale)
-
ou mobilité de spermatozoïdes fléchants
inférieure à 25 %
-
Asthénozoospermie secondaire : à la quatrième heure après éjaculation
:
-
Chute de mobilité supérieure
à 50 % comparativement à la première
heure.
-
Tératozoospermie
: moins de 50 % (ou moins de 30 % pour certains auteurs et
l' O.M.S. 1999)
des spermatozoïdes sont normaux.
Selon les norme de l'OMS-1999, et en se basant sur la classification de " David " (des anomalies morphologiques des spermatozoïdes), dans l'éjaculât, la tératozoospermie correspond à la présence de 30 % des spermatozoïdes morphologiquement
normaux.
Selon les nouvelles normes de l'OMS -mai 2010, et en se basant sur la classification de " Kruger " (des anomalies morphologiques des spermatozoïdes), dans l'éjaculât, la tératozoospermie correspond à la présence de moins 4 % des spermatozoïdes morphologiquement
normaux, ou moins de 15 % selon la classification de David modifiée par Auger et Eustache.
Les anomalies des spermatozoïdes
sont classées en quatre catégories (selon David) :
-
anomalies de la tête :
-
valeur normale : inférieure à 35 %
;
-
elles englobent :
-
spermatozoïdes microcéphales
-
spermatozoïdes macrocéphales
-
spermatozoïdes à
tête allongée
-
spermatozoïdes à
tête irrégulière
-
anomalie de la pièce
intermédiaire :
-
>c'est la présence de restes
cytoplasmiques
-
valeur normale : inférieure à 20
%
-
anomalies du flagelle :
-
valeur normale : inférieure à 20
%
-
il s'agit de
-
spermatozoïdes à flagelle angulé
-
spermatozoïdes à flagelle enroulé
-
formes doublés :
-
valeur normale : inférieure à 10
%.
- Dans cette classification n'ont pas été cités :
-
Les spermatozoïdes globozoocéphales caractérisés par l'absence de l'acrosome (aucune possibilité de féconder).
-
OAT : c'est l'association de trois pathologie spermatique : oligoasthénotératospermie
-
Nécrozoospermie
: pas de spermatozoïdes vivants à l'éjaculation
; il faut rechercher un problème infectieux ou oxydatif
Certains auteurs classent la nécrozoospermie en deux catégories :
- La nécrozoospermie partielle : dans l'éjaculat, plus de 40 % des spermatozoïdes sont morts (OMS -1999) ou plus de 42 % des spermatozoïdes sont morts (OMS 2010).
- La nécrozoospermie totale : pas de spermatozoïdes vivants dans l'ensemble de l'éjaculât.
-
Immobilité totale des spermatozoïdes
: cette anomalie peut être due :
- soit à une nécrozoospermie totale
- soit
à une akinétozoospermie, c'est-à-dire
la présence dans le sperme que de spermatozoïdes immobiles
mais vivants. Cette pathologie est due soit à une anomalie
flagellaire, soit à la présence de spermatozoïdes
immatures (testiculaires ou épididymaires). Il existe
plusieurs techniques au laboratoire pour tester
la viabilité des spermatozoïdes :
- une coloration diagnostique à
léosine nigrosine (Y-éosine) ;
- le test hypo-osmotique (HOST = Hypo-osmotic
swelling test) : les spermatozoïdes immobiles mais
vivant, quand ils sont placés dans le milieu HOST, leur
flagelle se courbe. ;
- le test héparine-glutathion (HEGLUT) : c'est une alternative possible au test hypo-osmotique
;
- la pentoxifylline (PF) : elle
permet de détecter rapidement les spermatozoïdes
vivant en induisant leur mobilité.
- Les techniques utilisées au laboratoire pour améliorer
la mobilité des spermatozoïdes :
- la culture in vitro des spermatozoïdes
testiculaires frais ou décongelés ;
- la pentoxifylline (PF) : cette
substance induit et améliore la mobilité de
spermatozoïdes frais ou décongelés dorigine
testiculaires ou épididymaires totalement immobiles,
ce qui permet de détecter et sélectionner les
spermatozoïdes vivants et mobiles dans le cadre de l'ICSI,
mais vue la toxicité éventuelle de la pentoxifylline
sur lovocyte et l'embryon, il faut laver la pipette
et les spermatozoïdes mobiles sélectionnés
avant la réalisation de lICSI.
-
Leucospermie
: numération des leucocytes > 1 million/ml ; elle
évoque une infection.
-
Tests
spécifiques
-
Des tests spécifiques permettant d'étudier
la capacité des spermatozoïdes à progresser dans des milieux particuliers. Ces tests sont
nécessaires dans le cadre de la préparation du sperme
pour les
inséminations artificielles et la fécondation
in vitro car ils permettent de sélectionner les spermatozoïdes
les plus mobiles ;
-
Parmi ces examens on cite le
test de migration/survie des spermatozoïdes :
indiqué à la suite de la mise en évidence
d'une oligozoospermie et/ou asthénotératozoospermie
; il permet d'extraire du sperme altéré une concentrée
de spermatozoïdes mobiles et normaux ; ce concentrée
ne contient pas ni les germes ni les leucocytes déjà
existant dans le sperme d'origine.
En fonction de la numération des spermatozoïdes obtenue
par ce test, le Médecin peut diriger la patiente vers une
telle ou telle technique de procréation médicalement
assistée ; à titre indicatif, les limites de l'acceptabilité
:
-
pour l'insémination artificielle intra-utérine
: un million/ml de spermatozoïdes mobiles en trajets
fléchants
-
pour la fécondation in vitro : 0,2
million/ml de spermatozoïdes mobiles en trajets fléchants
;
-
pour la fécondation in vitro avec
micro-injection intracytoplasmique (ICSI)
: il suffit d'obtenir quelques spermatozoïdes mobiles.
-
Des tests permettant d'étudier le comportement
des spermatozoïdes dans la
glaire cervicale du partenaire féminin (Test
post-coïtal de Hüner) et dans la glaire cervicale témoin
et normale provenant d'une autre femme (Test
de pénétration croisée in vitro). Ces tests
sont nécessaires dans les cas où on suspecte la présence d'anticorps antispermatozoïdes qui
immobilisent les spermatozoïdes et entraînent, par conséquence la stérilité
; ces anticorps peuvent être trouvés, soit dans le sperme,
soit dans la glaire cervicale du partenaire féminin soit dans
le sang de l'homme ou de la femme explorés ;
Des tests permettant la mise en évidence des auto-anticorps
dans le sperme et qui entraînent des altérations dans
la mobilité des spermatozoïdes (agglutinations spontanées
des spermatozoïdes dans le sperme ou un abaissement de leur mobilité).
-
parmi ces tests :
-
Le Mar test : consiste à détecter des anticorps anti spermatozoïdes
de type (IgA, IgG, IgM) fixés sur les spermatozoïdes. Dans le seprme normal, moins de 50 % de spermatozoïdes sont porteurs d'anticorps antispermatozoïdes.
-
Le test aux immuno-billes
:(immunobead test) : consiste à détecter directement
sur les spermatozoïdes et localiser la région
sur laquelle les anticorps anti spermatozoïdes sont fixés.
Il faut au moins 100 spermatozoïdes mobiles pour réaliser
le test. Normalement moins de 50 % des spermatozoïdes mobiles sont positfs.
-
Le dosage des anticorps
anti spermatozoïdes dans le plasma séminal
et la circulation sanguine.
-
La recherche des spermatozoïdes
dans les urines : le but de l'examen est la recherche d'une
éjaculation rétrograde, elle est suspectée devant
une aspermie ou hypospermie.
-
Des études des spermatozoïdes sous microscope électronique à la recherche de certaines anomalies. Ces études sont
nécessaires dans certaines cas de stérilité inexpliquée
et dans certaines anomalies de la mobilité ou de la forme des spermatozoïdes. L'examen sous microscope électronique des spermatozoïdes a été abandonné par beaucoup de laboratoires spécialisés.
-
Des dosages hormonaux peuvent
être demandés en cas d'oligospermie sévère
et d'azoospermie, les dosage plus utiles ce sont les dosages la FSH
et la testostérone parce qu' ils sont nécessaires pour
déterminer l'origine d'une oligozoospermie et une azoospermie.
La FSH est normale si l'azoospermie est excrétoire ; elle est
augmenté si l'azoospermie est sécrétoire et l'affection
primaire est localisée dans les testicules ; et enfin, la FSH
est basse si l'azoospermie est sécrétoire mais l'affection
primaire se situe au niveau de l'axe hypothalamo-hypophysaire.
-
L'étude de caryotype doit être réalisée devant une azoospermie sécrétoire
et une oligospermie sécrétoire sévère
(< 5 millions spermatozoïdes/ml). En dehors de l'étude
classique du caryotype il est possible de rechercher des microdélétions
dans les zones (AZFa, AZFb et AZFc) du bras long du chromosome Y.
-
L'étude chromosomique
des spermatozoïdes
Il existe actuellement des nouvelles techniques qui permettent de
réaliser des études du nombre et de la morphologie des
chromosomes contenus dans les spermatozoïdes. Cette étude
est indiquée dans certaines oligozoospermies sévères et cryptozoospermies.
- Normalement les spermatozoïdes possèdent 23 chromosomes
[(23, X) et (23, Y)] ; ce sont des spermatozoïdes
euhaploïdes (ou haploïdes) ;
- mais les spermatozoïdes peuvent avoir un nombre anormal
de chromosomes. Dans la majorité des cas ; ces anomalies
de nombre sont la conséquence d'une anomalie de la disjonction
chromosomique lors de la méiose au cours de la spermatogenèse.
Parmi ces anomalies on peut constater la présence de :
- Spermatozoïdes hypohapoïdes possédant par exemple seulement 22 chromosomes
- Spermatozoïdes hyperhaploïde possédant par exemple 24 chromosomes, dans ce cas la
il existe une disomie, c'est-à-dire,
le spermatozoïde possède deux copies d'un des chromosome,
par exemple (24, XX) ou (24, YY) ou (24, XY)
- Dans certaines anomalies morphologiques des spermatozoïdes
(comme les spermatozoïdes macrocéphales ou polyflagelles)
on peut mettre en évidence la présences des anomalies
chromosomiques de type polyploïdie où les spermatozoïdes possèdent 46 ou 69...chromosomes.
-
La recherche des anomalies
génétiques de la mucoviscidose (anomalies du
gène CFRT) sont recherchées obligatoirement en cas d'azoospermie
excrétoire due à des anomalies congénitales des
canaux déférents et des canaux éjaculateurs, car
la présence des mutations de la mucoviscidose impose de rechercher
la présence de ces mutations chez le partenaire féminin.
- L'index de fragmentation de l'ADN des spermatozoïdes :
- La fragmentation de l'ADN du spermatozoïde s'explique par l'entrée de ce spermatozoïde dans le processus de l'apoptose (la mort programmée des cellules). L'index de fragmentation de l'ADN des spermatozoïdes consiste à rechercher des fragments de l'ADN libérés par les spermatozoïdes au cours de leur évolution apoptosique.
Cette index est donné en poucentages :
- Index inférieur à 13 % : bon pronostic pour le développement embryonnaire
- Index évalué entre 14 et 29 % : pronostic résérvé pour le développement embryonnaire. Contrôle recommandé trois mois plus tard.
- Index égale ou supérieur à 30 % : pronostic résérvé et défavrable pour le développement embryonnaire.
- Les indications
à la l'évaluation de l'index de fragmentation de l'ADN des spermatozoïdes sont (en 2010 - Dr SKIADA thérèse Thiais - 94651- France) :
- Première intention :
- Tératozoospermie portant pricipalement sur la portion céphalique
- Infertilité inexpliquée
- Avortement à répétition
- Varicocèle
- En FIV :
- Absence de clivage
- Mauvaise qualité embryonnaire
- Echec d'immplantation.
-
Sperme et PMA
Les techniques utilisant le sperme
et les spermatozoïdes dans le cadre de la procréation médicalement
assistée (PMA) :
- Les inséminations artificielles
(IA) :
- Les inséminations artificielles peuvent être réalisées
:
- soit avec le sperme préparé
du conjoint (IAC) ;
- soit avec le sperme préparé
d'un donneur (IAD).
- Elles peuvent être :
- soit des inséminations
artificielles cervicale (IIC) c'est-à-dire
au niveau du col utérin ;
- soit des inséminations
artificielles intra-utérines (IIU).
- Elles peuvent être réalisées :
- soit lors d'un cycle ovulatoire naturel ;
- soit après stimulation ovarienne ;
- Les fécondations in vitro (FIV)
qui peut être :
- soit des fécondations in vitro
conventionnelles (FIV) par l'insémination
des ovocytes in vitro, par les spermatozoïdes préparés
du conjoint ou d'un donneur ;
- soit la fécondation in vitro avec injection directe
dun spermatozoïde dans lovocyte (FIV
avec micromanipulation ou ICSI)
; donc il s'agit d'une fusion dun gamète
mâle et dun gamète
féminin obtenu artificiellement.
- Les variantes de cette technique sont :
- IMSI ;
- Deux techniques abandonnées pour leurs taux
se fécondation bas :
- PDZ (Partial
zona dissection) : il s'agit de réaliser une
dissection partielle de la zone pellucide de l'ovocyte
avec la pipette dinjection ; la petite ouverture
obtenue dans cette zone permet laccès
direct des spermatozoïdes à la membrane
cytoplasmique pour qu'un des ces spermatozoïdes
puisse la traverser et féconder l'ovocyte ;
- SuZI (Subzonal
insemination) : insémination par micro-injection
de quelques spermatozoïde dans lespace
périvitellin de lovocyte.
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