- Les Pléiades (الثُرَيَّا)
- Amas ouvert d'étoiles (M 45) formant l'épaule du Taureau de la Constellation Taurus.
- A l’œil nu on peut voir dans cet amas de 6 à 9 étoiles (de magnitude de 3 à 5) serrées les unes contre les autres, mais l'utilisation des lunettes astronomiques permet de constater qu'il s'agit d'un groupement de 100 à 500, voire 2000 étoiles de magnitude de (3 à 14) situées à 430 (ou 380, 400, voire 440) années-lumières ( selon les références).
- Ce sont des étoiles chaudes bleues âgées de 50 (ou 100 selon les références) millions d'années. Avec des télescope puissants, le groupe des Pléiades parait voilé de traînées nébuleuses bleutées et particulièrement nettes au voisinage des étoiles les plus brillantes (les sept sœurs) ; ces traînées bleutées sont dues à la présence entre la terre et ces pléiades une nébuleuse à réflexion, c'est-à-dire, une nébuleuse qui n'a rien avoir avec ses étoiles et qui ne rayonne pas par elle même et ne fait que refléter la lumière des étoiles proches et derrières elle. Ce type de nébuleuse à réflexion ne laisse passer que les ondes de la lumière bleue d'où la couleur bleutée des étoiles des Pléiades.
- Les amas ouverts résultent de la formation d'étoiles au sein d'un nuage de gaz et de poussières interstellaires ; ils sont observés souvent dans le champ de la voie lactée.
- Mythologie :
- Dans la mythologie grecque, les Pléiades sont les sept filles du géant Atlas (27 Tauri), de son épouse Pléioné (28 Tauri) :
- Alcyoné (η Tauri), l'étoile quadruple des Pléiades et la plus brillante ; Maia (20 Tauri) ; Méropé (23 Tauri) ; Électre (17 Tauri) ; Célaené (16 Tauri) ; Taygètè (19 Tauri) et Astéropé I et II (21 Tauri), l'étoile double et la moins brillante des sept sœurs des Pléiades.
- Elles font un des sujets importants de la mythologie grecque comme on peut le voir ci-dessous :
- Les sept Pléiades : sont les filles d'Atlas par l'Océanide Pléioné " La reine voyageant sur la mer ".
- Hésiode les appela "Atlageneis" (les nées d'Atlas) et les nomma : Taügété (Taygète), Electra, Alcyoné, Astéropé, Célaino, Maia et Méropé.
- Mousaios fait des Pléiades, les filles d'Atlas et de l'Océanide Aithra.
- Pour certains mythographes, elles étaient parmi les filles vierges compagnons d'Artémis. Un jour Orion, amoureux d'elles, les poursuivit à travers les prairies béotiennes, alors pour lui échapper, les dieux les métamorphosèrent en colombes puis les placèrent dans le ciel, parmi les étoiles.
- Dans d'autres mythes, désespérées de la punition infligée par Zeus à leur père Atlas, elles se donnèrent la mort, alors Zeus les plaça dans le ciel sous forme de la constellation qui porte leur nom commun.
- Pour d'autres mythographes, les pléiades n'étaient pas vierges, trois d'entre elles s'étaient unies à Zeus, deux à Poséidon, une à Arès et la septième, Méropé était l'épouse du mortel Sisyphe de Corinthe ; elle lui donna trois enfants, Glaucos, Ornytion et Sinon.
- Méropé en se mariant avec un mortel devint une étoile plus sombre que ces autres sœurs, mais dans certains récits, c'est Electra qui est la Pléiade la moins lumineuse, car elle détourne son visage du sac de la ville de Troie. Mais la réalité comme peut voir sur les images associées à cet article, c'est l'étoile double Astéropé I et II qui est la moins brillante des Pléiades.
- Dans certains récits, Maia vivait seule, à l'écart des ses sœurs, dans une caverne ; elle joua le rôle de maîtresse de Zeus qui lui donna Hermès comme enfant.
- Parmi les Alcyoné de la mythologie il y a Alcyoné, la première des sept Pléiades.
- Le lever héliaque des Pléiades, au mois de mai de chaque année, annonçait pour les marins le début de la reprise de la navigation, et leur coucher en novembre indiquait la fin de cette activité. En effet, le mot pléiade dérive d'un mot grec qui signifie "naviguer"
Pour Hésiode, les Pléiades donnent le signal du commencement du bon temps et des moissons d'où leur nom latin Vergiliae, du mot ver, le printemps.
- Dans la mythologie indienne d'Amérique les Pléiades sont sept jeunes filles perdues dans le ciel, sans jamais retrouver leur chemin, alors elles se regroupent ensemble et ne quittent plus leur place. Leur larmoiement sans cesse affaiblit leur brillance céleste.
- Chez les Arabes :
- Les Pléiades (M 45) prennent le nom de "Al Thuraya - الثُّرَيَّا" qui signifie littéralement "Le Lustre ; Le Chandelier".
- Les Arabes décrivent également une large constellation (= astérisme = kaoukaba - كَوْكَبَة) qui la nomme "Al Thuraya" et également " Zou l-kaffayn - ذو الكَفَّيْن = Celui qui a deux mains ou deux paumes).
La figure de cet astérisme commence par la main droite (la Main Teintée = الكَفُ الخَضيب) formée par le groupe (βαγδε Cas) de la constellation de Cassiopée, puis à gauche, la figure s'achève par l'autre main (la Main Mutilée = الكَفُ الجَذْماء) formée par le groupe (αγλμνξ Cet) de la constellation de la Baleine (Cetus).
Entre les deux mains, la figure de l'astérisme d'Al Thuraya englobe une partie de la constellation de Persée où ses deux étoiles (χh Per = Misam = les deux amas NCG 869 et NCG 884) forment le poignet (Al-mi'sam = المِعْصم) ; l'étoile (α Per) forme le coude (Mirfaq = المِرْفَق) ; l'étoile (ξ Per) forme l'épaule (Menkib = مَنْكِب) ; l'étoile (ο Per - omicron Persei - Atik) correspond à l'Omoplate d'al-Thurayya et enfin, l'étoile (ζ Per) forme l'aisselle droite (Ibt = إِبْط).
Dans la suite, la figure de l'astérisme d'Al Thuraya englobe les deux amas ouverts de la constellation Taurus, c'est-à-dire les Pléiades (M 45) qui se situent au centre du thorax de la figure imaginée, puis les Hyades (ou Les Pleureuses qui sont connues chez les anciens Arabes sous le nom Al Calaiess ou al-Qalaïs - القَلائِص, nom signifiant les jeunes chamelles) et Aldébaran (α Tauri, Le Suivant "الدَبَران", parce qu'il suit les Pléiades, appelé également chez les anciens Arabes al-Faniq, c'est-à-dire, le "Chameau mâle"). Ces deux amas (Pléiades et Hyades) composent les limites inférieures d'Al Thuraya.
Enfin, à gauche du thorax on trouve la main gauche mutilée qui fait habituellement partie de la constellation de la Baleine (Cetus) dans l'Astronomie moderne.
- Dans l'Astronomie arabe, Les Pléiades (M 45 - Al Thuraya) constitue la 3ème maison (Manzila = مَنْزِلَة) de la Lune et Aldébaran constitue sa 4ème maison, sachant que les Arabes déterminent dans le parcours céleste mensuel de la lune 28 maisons ou positions appelées Manazil al-Qamar (مَنازِلَ القَمَر).
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