- ORCHIDÉES (ou ORCHIDACÉES) :
Étymologie : 1766; de "orkhis", d'après le grec "orkhidion", « petit testicule », en raison de la ressemblance entre les tubercules de certaines espèces de la plantes et les testicules .
- En Asie, bien avant notre ère, les orchidées étaient vénérées et représentées en sculpture et en peinture, mais en Europe, elles sont restées inconnues jusque' à l'ère des grands navigateurs, au XVI° siècles.
- Les orchidées constituent la famille la plus nombreuse de tout le règne végétal : une famille immense, comprenant 12000, peut-être 20000 espèces ; les plus étranges dans la diversité de leurs représentants.
- Plusieurs noms populaires ont été donnés de tout temps aux Orchidées : «Fleurs du paradis» ; «Filles de l'air» ; «Fleurs des Rois»...
- BOTANIQUE :
- Famille de plantes herbacées vivaces (parlant d'une plante, qui vit plus de deux ans) et pérennes (ne disparaissent pas au cours de l'année).
- Spermatophytes (embranchement des plantes à graines, à organes de reproduction apparents et développés).
- Angiospermes (plantes dont les graines sont renfermées dans des fruits)
- Monocotylédones (en botanique, qui appartient à une classe de plantes angiospermes dont la graine ne possède qu'un cotylédon).
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Selon le milieu dans lequel poussent, les orchidées sont classées en :
- Les orchidées terrestres : dans les régions tempérées, les orchidées sont
souvent terrestres (enracinées dans le sol) avec des racines fibreuses dont la partie souterraine des tiges se transforme en rhizome ou en bulbe ressemblant aux testicules d'où vient le nom des ces plantes (orchidées)
- Les orchidées lithophytes : elles poussent évoluent sur les roches.
- Les orchidées épiphytes : dans les régions tropicales. les orchidées sont souvent épiphytes ; elles s'attachent par des racines aériennes sur les troncs et les branches des arbres ; les vanilles comportent des lianes grimpant le long des troncs d'arbres
- Orchidées sans feuilles : les racines vertes assurent la photosynthèse.
- Les orchidées saprophytes : ce sont des orchidées qui se nourrissent, comme les champignons, de matières organiques en putréfaction, donc elles n'ont pas besoin de chlorophylle, et par conséquent, elles n'ont pas besoin de photosynthèse.
- Les orchidées myrmécophiles ce sont des plantes associées aux fourmis qui les pollinisent et qui font leur nid entre les racines de l'orchidée, ce qui offre à la plante une sources de nourriture composée de leurs excréments.
- Description des orchidées :
- Les tiges des orchidées :
- Orchidées avec tige à croissance ramifiée
- Orchidées avec tige à croissance continue sans ramifications
- Les fleurs d'orchidées
Les fleurs
sont soit solitaires ou forment des grappes ; ce sont des fleurs zygomorphes (fleurs à symétrie bilatérale) ; elles sont vivement colorées et composées souvent de trois parties distinctives :
- La colonne ou le gynostème (soudure des étamines " les organes mâles " avec la région moyenne du pistil " organe femelle " chez les orchidées) :
- Elle se situe au centre de la fleur et comporte les organes de reproduction mâles et femelles de la plante :
- Les organes sexuels mâles sont situés à la pointe de la colonne ; il s'agit de l'anthère, c'est-à-dire la loge pollinique qui contient les des deux pollinies (petits amas de pollen agglomérés ou des pièges à pollens), chacune se trouve à l'intérieur d'une petite logette visible sur la face interne du capuchon (opercule).
L'anthère est protégé par un mince capuchon (appelé aussi : opercule ou capsule protectrice) ; ce capuchon tombe facilement pour faire apparaître les deux pollinies à la pointe de la colonne (le gynostème) comme des deux faux yeux d'abeille.
Les deux pollinies se prolongent en arrière (vers la face ventrale du gynostème) par une fine membrane appelée viscidium.
Le viscidium se prolonge par une fine membrane de forme triangulaire (pointe vers la face ventrale), gluante et très collante ; cette partie du viscidium est protégée de devant par les deux lambeaux du rostellum.
La partie collante du système viscidium-pollinies facilite son adhérence au corps de l'insecte qui visite la fleur ; cela permet le transfert des pollinies ailleurs, vers une autre orchidée afin de la polliniser (et la féconder).
- Les organes sexuels femelles sont situés en arrière de l'anthère, séparés de ce dernier par un plateau ou une cloison appelée "rostellum ou rostelle" qui forme le toit de la cavité stigmatique.
Le rôle de la cavité stigmatique est de recueillir le pollen ; il s'agit d'une cavité bilobée communicante sur la ligne médiane et largement ouverte sur la face ventrale du gynostème ; elle est tapissée par une substance gluante, collante, ce qui lui permet de capter les pollinies apportées par les insectes pollinisantes.
Le rostellum se prolonge vers la face ventrale du gynostème (devant la partie supérieure de la cavité stigmatique) par deux lambeaux (lambeaux du rostellum) qui recouvrent, comme celà était signalé plus haut, la partie collante du viscidium.
L'insecte qui pénètre au corps du labelle, sous le gynostème, en reculant pour sortie, elle frotte au bec du rostellum formé par ses deux lambeaux ; ce frottement fait basculer le bec vers l'avant ; conséquence : le corps de l'insecte se trouve en contact avec la face cachée du bec du rostellum, donc en contact avec la partie fortement collante du viscidium, alors l'insecte en sortant du labelle emporte avec elle le viscidium et les deux pollinies.
Expérimentalement : il suffit d'introduire le bout du petit doigt (l'auriculaire) à l'intérieur du labelle, alors le retrait de votre doigt associé un léger frottement de la face ventrale du gynostème va vous permettre de voir le viscidium (avec les deux pollinies, plus ou moins le capuchon) collé au bout de votre doigt.
- Les pétales :
- Ils s'attachent à la partie postérieure de la colonne (le gynostème) ; ils sont au nombre de trois formant ensemble la corolle de la fleur (ou le second verticille) :
- deux pétales latéraux symétrique et identiques ;
- un pétale central inférieur très différent des pétales latéraux, souvent plus grande et possédant une forme complexe qui lui vaut le nom de labelle (le labelle, ou la petite lèvre ; labium), car on le décrit comme une lèvre inversée allongée et pendante, ou comme une langue en protrusion comme un tablier dentelé ou déchiqueté attirant les insectes vers la fleur par sa forme et ses couleurs, et dans chez certaines espèces par son nectar (donc parfois nectarifère = secrétant du nectar).
Malgré les différentes formes que le labelle peut prendre, et cela selon l'espèce, on peut quand même identifier souvent dans composition trois lobes, deux lobes latéraux identiques et symétriques, puis un lobe un central (lobe médian) complètement différent des deux autres.
La zone carrefour ou se joignent ces trois lobe est appelée "le disque", il est surmonté d'une petite proéminence (ou bourrelet) striée, dentelée, parfois velue, puis multicolore nommée "callus" (ou calus : épaississement et endurcissement circonscrit des couches cellulaires superficielles).
Les labelles de certaines espèces d’orchidées ressemblent à des insectes (surtout dans le genre Ophyrys), de telle sorte que les insectes mâles peuvent confondent l’orchidée avec une femelle avec laquelle vont s'accoupler, ce qui augmente la chance de la fleur d'être pollinisées et que ses pollinies vont être déplacées vers d'autres fleurs d'orchidées.
Certaines orchidées (comme le sabot de Vénus), libèrent des phéromones sexuelles d'insectes à odeur de femelle afin d'attirer les mâles.
- Les sépales
Ils sont au nombre de trois formant ensemble le calice de la fleur (ou le premier verticille), mais chez les orchidées, ils ne sont pas verts, ils prennent souvent (et pas tout le temps) les mêmes couleurs et consistance des pétales latéraux. Ils sont répartis dans la fleur en deux sépales latéraux symétriques et identiques et un troisième médian, c'est le sépale dorsal supérieur différent dans sa forme des deux autres.
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