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Rosette (Al-Rachid ـ الرشيد ـ) :
Port d'Égypte ـ مصر ـ, en Basse-Égypte ـ مصر السفلى ـ, à l'embouchure
du bras occidental du Nil.
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La pierre de Rosette ـ حجر الرشيد ـ :
C est un fragment de stèle ـ شاهدة ـ en granite noir, découverte
dans le village de Al-Rachid le 15 juillet 1799 durant la campagne
de Napoléon en Égypte par l'officier du génie,
Pierre-François-Xavier Bouchard, lors de travaux de terrassement
dans une ancienne forteresse turque. Lors de la capitulation de 1801,
les Anglais victorieux exigèrent la livraison des monuments
antiques, dont la pierre de Rosette. Mais dès 1800, une reproduction
du texte avait été envoyée en France pour y être
étudiée.
Il s'agit d'une pierre en granite (granodiorite) et non de basalte noir comme on le croyait auparavant ; géologiquement, elle est formée il y a six millions d'années.
Les inscriptions portées sur cette
pierre se sont révélées être le même
texte mais trilingue, c'est-à-dire reproduit selon trois systèmes d'écritures différentes:
des hiéroglyphes, du démotique et du grec. Cette caractéristique
particulière conduit au déchiffrement des hiéroglyphes
entamé par le Suédois Johan Akerblad et l'Anglais Thomas Young et conclu, en 1822, par Jean-François
Champollion qui publia le fruit de son travail en 1824 dans un ouvrage de 400 pages intitulé " Précis du système hiéroglyphique des anciens Égyptiens ". Les travaux de Champollion ont permit par la suite de pouvoir traduire
d'autres textes hiéroglyphiques.
Le texte inscrit sur la pierre est un décret
ptolémaïque énonçant les décisions prises le 27 mars 196 av. J.-C. (le 18e jour du 2e mois d'hiver de l'an 9 du règne de Ptolémée V ـ بطليموس الخامس ـ - de l'an 204 ou 205 à l'un 180 av.J.-C.) par l'assemblée des prêtres égyptiens réunis à Memphis pour honorer Ptolémée V Épiphanie et Cléopâtre Ire.
Le décret reconnaît Ptolémée V (âgé de 14 ans) comme étant le souverain de la Haute et la Basse Égypte ; il énumère les impôts
abrégés par le souverain et il institue l'ordre d'ériger des statues dans des temples.
La dernière phrase indique que ce décret devra être
inscrit sur des stèles de pierre dure, foncée et marbré par la couleur rose ; le texte doit être rédigé dans l'écriture
des mots des dieux (hiéroglyphes ـ الكتابة الهيروغليفية ـ), l'écriture populaire
(démotique) et la langue grecque ـ اللغة اليونانية ـ.
Apparemment, le texte écrit en Grec comporte des fautes d'orthographe, cela peut être expliqué par le fait que la rédaction de ce texte a été réalisée par un Égyptien maîtrisant de façon insuffisante cette langue.
Ce type de décret est connu auparavant en Égypte, car on connaît aussi le décret de Canope, où l'assemblée des prêtres égyptiens se réunit à Canope, une ville près d'Alexandrie ـ الإسكندرية ـ, en 238 av.J.-C. (l'an 9 du règne de Ptolémée III ـ بطليموس الثالث ـ Evergète - 246-222/221), pour statuer sur des sujets relatifs à la pratique du culte et l'organisation des temples. Le décret relatif aux décisions prises durant cette réunion a été gravé sous forme de texte en trois langues (hiéroglyphe, démotique et grec) sur des grandes stèles dressées sur le parvis des temples égyptiens
et enfin.
Vu que ces stèles devaient être installées dans certaine catégorie de temples actifs en Égypte et sur lesquels a été gravé le même texte trilingue relatif au décret ptolémaïque de l'époque de Ptolémée III (décret de Canope ـ كانوب ـ) et de Ptolémée V (décret de Memphis ـ ممفيس ـ), les égyptologues présument que le nombre total de ces stèles peut atteindre le 14 dont la pierre de Rosette ـ حجر الرشيد ـ, la stèle Philae ـ فيلا ـ et le stèle de Damanhour ـ دمنهور ـ et qu'il est encore possible dans l'avenir de découvrire certaines des autres stèles manquantes.
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L'écriture
démotique ـ الكتابة الديموطية ـ:
Elle a été formée à
l'époque des Lagides par les scribes afin de simplifier les
hiéroglyphes et leur compréhension pour l'ensemble
de la population.
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L'écriture
hiératique ـ الكتابة الهيراطية ـ:
Dans l'Égypte antique, l'écriture
hiératique permettait aux scribes d'écrire rapidement
en simplifiant les hiéroglyphes et était utilisée
dans l'administration.
Elle est en fait le deuxième niveau de simplification des hiéroglyphes.
Le premier étant les hiéroglyphes linéaires qui sont
des versions simplifiées des hiéroglyphes, mais qui
gardent leur valeur représentative. Les caractères hiératiques,
eux, ne représentent plus des objets, mais uniquement des signes
arbitraires à la manière des lettres d'un alphabet.
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