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- Inari :
Dans l'ancien Japon il fut vénéré comme étant le patron des forgerons qui façonnent les sabres.
Inari était aussi le kami shinto des céréales et probablement à l'origine un kami des champs (Ta no kami) ; il est lié avec la déesse de la Nourriture (Uke-Mochi-No-Kami = celle qui possède la nourriture).
Son nom est composé de (ine-nari ou ina-nari = « croissance du riz »), donc il est la divinité de la croissance du riz ou tout court, « La divinité du Riz ».
Inari est représenté sous la forme d'un vieillard barbu se tenant sur un (ou des) sac(s) de riz et à ses côtés deux renards ou beaucoup de statues de renards disposées par paires face à face, l'un ayant dans sa gueule la clef du grenier à riz, l'autre ayant dans sa gueule une (ou) deux boules représentant l'esprit de la nourriture ou le symbole habituel d'Inari.
Les représentations des renards sacrés d'Inari sans ces boules sont rares.
- Ces renards sont les compagnons et les messagers d'Inari, on les nomme les "kitsune", mais la population japonaise, avec le temps, a confondu Inari avec ses messagers au point de les adorer comme étant le dieu du Riz lui-même, pour cela, Inari est souvent symbolisé par les "Kitsune" et ces derniers sont considérés comme ses messagers ou comme la divinité elle-même.
Certains auteurs recommandent d'employer le terme "Inari" pour désigner ces renards quand il s'agit d'un contexte religieux favorable où le renard est respecté comme un Kami, c'est-à-dire " Une divinité méritant le respect " ; puis employer le terme "Kitsune" quand il s'agit d'un contexte de contes populaires ou le sens est souvent défavorable, car dans ces contes, le renard est craint comme étant un animal maléfique capable de se métamorphoser, de hanter et de posséder les corps et les esprits des humains...
Les kitsune sont liés également à la religion bouddhiste par les Dakiniten (Dakini Ten), déesses confondues avec l'aspect féminin d'Inari. Dakiniten est dépeinte comme un bodhisattva féminin tenant une épée et chevauchant un renard volant blanc.
Inari est adoré comme étant la divinité protectrice des prostituées et des pompiers.
Il
est également vénéré comme étant le kami de la fertilité agraire, mais cette fonction peut s'appliquer au domaine des naissances et peut être associée à l’économie, au commerce et plus récemment à la pêche ; dans le domaine pécuniaire, Inari est considéré comme étant le dieu de la prospérité et adoré par les marchants et les hommes d'affaires afin de protéger leur commerce.
Inari est redouté par les hommes, car il peut les ensorceler et même les posséder en prenant l’apparence de moines bouddhistes ou de jeunes femmes séduisantes.
- Au sanctuaire shinto de Fushimi, Inari est considéré comme la divinité de la montagne qui réside sur le mont sur lequel est construit le sanctuaire.
- En effet, Inari nous paraît comme étant une divinité ambivalente, faisant le bien, mais parfois le mal ; elle est parfois mâle et souvent femelle, Inari est une divinité complexe à tel point que certains auteurs pensent :
" Qu'il y aurait autant de cultes dédiés à Inari que de pratiquants, chacun construisant sa propre image d’Inari et élaborant son propre culte ".
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