- Classification :
- Ordre : Lepidoptera
- Super-famille : Papilionoidae
- Famille : Lycaenidea
- Sous-famille : Polyommatinae
- Tribu : Polyommatini
- Genre : Cacyreus
- Nom binominal : Cacyreus marshalli
- Description morphologique :
- Envergure de < 23 mm (de 15 à 23 mm) pour le mâle et < 28 mm (de 18 à 27 mm) pour la femelle.
Le dessus des ailes est brun, unicolore et uniforme, sans nuance et sans reflet. La frange (ou la bordure des ailes) est une bande blanche interrompue par des ponctuations brunes (marrons).
Dans la partie caudale des ailes postérieures, on trouve un appendice
fin et long de quelques millimètres, à bordure blanche et axe central brun et noir. Sur l'aile postérieure, près de la bordure où se forme l'appendice on retrouve une petite tache noire à fine bordure noire. Certains auteurs pensent que ces deux appendices servent à dérouter les prédateurs du papillon en les faisant voir de fausses antennes et ne pas attaquer sa vraie tête.
- Le dessous (revers) des ailes est presque identique chez le mâle et la femelle : la couleur dominante est le gris, mais on retrouve des imprégnations de bleu à la partie proximale des ailes postérieures.
- Le revers est plus clair et composé de bandes aux bordures irrégulières et grossièrement parallèles, de devant vers l’arrière des ailes. Sur l'aile antérieure, ces bandes s’agrandissent progressivement de devant vers l'arrière, sans recouvrir complètement l'aile, il s'agit souvent de quatre bandes tricolores : une bande brune claire bordée, bilatéralement du brun foncé puis de blanc-crème. On retrouve cette configuration sur l'aile postérieure, mais de forme et répartition anarchiques.
- Le corps est velu dans son ensemble ; la tête est munie de deux grands yeux ovoïdes, de couleur brun-verdâtre, tacheté de brun foncé et entouré par une jolie bordure blanc-crème ; le thorax est de couleur brun foncé, enfin l'abdomen est mixte, brun clair et blanc-crème.
Généralement la femelle est plus volumineuse que le mâle est ses couleurs sont plus claires.
- Les chenilles se développent et se nourrissent sur les plantes hôtes naturelles, ce sont les pélargoniums (de la famille des Géraniacées) qui sont également originaires d'Afrique du Sud. Les travaux de l'INRA montreraient que les Géraniums indigènes de France ne seraient pas des plantes-hôtes et que seuls les Pélargoniums seraient concernés.
- La chenille creuse des galeries dans les tiges des pélargoniums, les conséquences sont la fragilisation des parties atteintes et la mort des feuilles et des fleurs des inflorescences infestées. Les dégâts peuvent être très importants, surtout que sur une année, il peut avoir six générations de chenilles, puis il est impossible de traiter efficacement les plantes touchées par ce fléaux, car les chenilles sont inaccessibles, bien protégées à l’intérieur des tiges des plantes malades.
les adultes se nourrissent de nectar des fleurs qu'ils visitent.
- Répartition et habitues :
- Il s'agit d'un papillon diurne originaire de l'Afrique du Sud, il serait arrivé passivement et accidentellement en 1987 à une des îles des Baléares (Majorque) dans un lot de plants en provenance son pays d'origine. Il s'est adapté rapidement au climat méditerranéen et il a commencé à envahir l'Europe du Sud à grande vitesse : repéré en Espagne continentale dès 1992, en Italie en 1996, au Portugal et en France dès 1997. De nos jours, on peut l'observer en Île-de-France (les photos publiées dans cet article ont été prises à Paris, en août 2019).
- Le Cacyreus marshalli se comporte comme envahissant et destructeur des Pélargoniums en raison de l'absence, en Europe, de prédateurs naturels capables de rétablir l'équilibre normal entre l'insecte et le hôte habituel de ses larves.
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