- Le Carthame des teinturiers (Usfur) :
- Le mot "Carthame - Carthamus " vient de l'arabe (qurtum ou kurthum = قُرْطُم) qui signifie "teindre".
- Le Carthame est appelé également en arabe (Usfur = عُصْفُر)
- La ressemblance des ses fleurs sèches (Usfur = عُصْفُر) avec le Safran (Crocus sativus) est à l'origine de ses multiples d'autres noms : faux-Safran ; Safran bâtard ; safran des teinturiers ; Safran carthame ; Safranum ; Safranon ; Saflor ; Safran d'Allemagne et Safran mexicain.
Encore pour cette ressemblance, al-Usfur sert parfois à falsifier le très cher Safran.
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Le Carthame est d'origine indéterminée (probablement de l'Asie occidentale ou de l'inde ou l'Iran),
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Il s'agit d'une plante annuelle ou bisannuelle, herbacée, de 30 à 60 cm de hauteur, de la famille des Asteraceae (les Composées) ; à tige dressées et raides. Ses feuilles sont alternes sessiles, ovales à bord épineux et dentés.
Les capitules sont gros, de forme conique, solitaire au sommet des tiges (terminaux) ; ils sont composés de fleurs toutes égales, serrées entre elles et en tube, de couleur d'abord jaune, puis jaune rougeâtre, ensuite orange vif et enfin rouge vermillon.
Entre le capitule et la tige on trouve un involucre composé de bractées coriaces à plusieurs niveaux, épineuses, ovales
et laineuses quand elles sont internes.
Les fruits sont des akènes aux grosses graines anguleuses semblables à de petites graines de tournesol ; elles renferment une huile comestible riche en acides gras insaturés. Elles attirent les oiseaux malgré leur amertume d'où le nom "graines de perroquet".
Le Carthame est une plante médicinale, tinctoriale et oléagineuse.
Les fleurs séchées (Usfur = عُصْفُر) sont utilisées dans certaines préparations culinaires (en Orient et au Levant) comme substituant au très coûteux Safran. Dans la médecine chinoise al-Usfur est utilisé comme régularisateur du flux des règles, antipyrétique, purgatif, tonique et pour soulager les douleurs abdominales.
L'Usfur est utilisé également comme colorant permettant l'obtention d'une teinture allant de jaune au rouge utilisée dans les préparations cosmétiques et l'industrie textile (teinture pour les vêtements des moins bouddhistes). Parmi les substances tinctoriales que renferment les fleurs de Carthame on cite la carthamone, la carthamine ou acide carthamique (peu soluble dans l'eau, mais altérable par la chaleur et certains réactifs.
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- Références :
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- Gérard Guillot. Guide des fleurs du jardins. p:244. Belin 2015
- Jean-Marie Delecroix. Les 200 meilleurs aliments santé. p:204-205. Larousse 2015.
- Bernard Clément. Les plantes sauvages de nos campagnes. p:331. métive 2015.
- Maurice Reille. Dictionnaire visuel de botanique. Ulmer 2014.
- Larousse des plantes et fleurs de jardin. Editions Larousse 2012.
- Paul-Victro Fournier. Dictionnaire des plantes médicinales et vénéneuses de France. omnibus 2010.
- Le guide des plantes qui soignent. p:352-357. VIDAL 2010.
- Thierry Thévenin. Les plantes sauvages, connaître, cueillir et utiliser. p:59-61. Lucien Souny 2008.
- Les plantes médicinales. p:183. Sélection du Reader's Digest 2008.
- Jean-Marie Polese. Encyclopédie visuelle des plantes sauvages. Artémis 2007.
- Wuyts Daniel. Propriétés diétiques et médicinales des nos aliments et épices. Tom e 1, p:336-337. satas 2007.
- Gérard Debuigne, François Couplan. Le petit LAROUSSE des plante qui guérissent. Larousse 2006.
- Botanica : Encyclopédie de botanique et d'horticulture. Könemann. 2003.
- L'almanach du jardinier 2000. p:19. Les nouveaux Jardiniers.
- Henri Coutière. Le Monde vivant. Tome IV, p:319. Les Editions Pittoresques Paris ; 1929.
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