D'après le recensement général de la population française qui a été opéré le 30 mai 1886, et qui a été publié le 7 janvier 1887 par le Journal Officiel, le chiffre total de la population s'élevait, en 1886, à 38 218 903 habitants, ce qui donne seulement une augmentation de 546 855 individus sur le recensement opéré en 1881, c'est-à-dire cinq années auparavant.

Pendant la période quinquennale précédente (1876 - 1881), l'accroissement avait été de 766 260.

Il résulte du tableau ci-après que 58 départements sont en progression, tandis que les 29 autres sont en décroissance.

Parmi les premiers figurent : le département de Seine-et-Oise, le Finistère, la Loire-Inférieure, le Pas-de-Calais, le Nord, La Seine, etc.

Les diminutions sont notables dans l'Eure, le Lot, l'Orne, le Gers.

Le déplacement s'est opéré au profil des grands centres. Cependant Saint-Étienne, qui avait déjà perdu 2206 habitants de 1876 à 1881, en perd de nouveau 6000.

Paris, qui comptait 2 269 023 habitants en 1881, en a maintenant 2 344 550 : soit une augmentation de 75 527 habitants seulement, alors que l'accroissement constaté en 1881 était de 280 217.

Pour la banlieue parisienne, dont la population en 1881 était de 530 306 habitants, l'accroissement est digne de remarque : il s'élève, en effet, à 86 233, donnant ainsi, pour les cantons suburbains, une population totale de 616 539 individus.

Enfin, la population de l'Algérie s'élève à 3 817 465 habitants, dont 492 990 pour les territoires militaires.
Voici les résultats du recensement de la population de France, effectué le 30 mai 1886.

Nous avons placé en face de chaque département les résultats donnés par le recensement de 1881 :

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