- ROUSSEL Théophile
- 1816 - 1903.
- Fils de Médecin, Jean-Baptiste Paulin Roussel, et de Céline Augustine Gaillardon.
- Collégien au collège Stanislas de Paris dès l'âge de 13 ans.
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Dès 1841 à l'âge 24 ans, il fut interne des hôpitaux de Paris, il poursuivit ses études de Médecine à l'hôpital de la Salpetrière puis à l'hôpital Saint-Louis où il prépara sa thèse de doctorat en Médecine à propos de sa découverte d'un cas de pellagre propre.
- Docteur en Médecine, Théophile Roussel s'installa en Lozère, à Orfeuillette où il exerça la profession de médecin de campagne tout en continuant ses recherches sur la pellagre.
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Il fut conseiller général puis président du conseil général de la Lozère.
Député de la Lozère en 1860.
En tant que parlementaire, il fait adopter la loi du 23 janvier 1873 tendant à réprimer les progrès de l'alcoolisme.
- Comme étant le Président de la société protectrice de l'enfance, il fit adopter
la loi du 23 décembre 1874 sur la protection des enfants du premier âge (Loi Roussel) ; puis la loi du 24 juillet 1889 sur la protection des enfants maltraités ou moralement abandonnés.
- Parmi ses principes humanistes :
- « Le mot d'ordre de toute votre vie c'est bienfaisance et bonté ».
- « Protéger l'enfant, c'est aimer deux fois les hommes ».
- Il fut élu sénateur républicain pour plusieurs mandats (de 1879 à 1897).
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Membre de l'Institut l'Académie de Médecine dès 1872 et membre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques dès 1891.
- Membre de nombreuses sociétés savantes ; fondateur de l'association Lozérienne (1880).
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Il mourut dans son château d'Orfeuillette en 1903, à l'âge de 87 ans.
- Principaux travaux et publications :
- Étude biographique sur le Lozérien célèbre : Guillaume de Grimoard qui fut Pape en 1362 sous le nom d'Urbain V...
- De 1842 à 1895, il fut l'auteur de plusieurs traités médicaux :
- Thèse de Doctorat en Médecine : " Histoire d'un cas de pellagre observé à l'hôpital Saint-Louis, dans le service de M. Gibert ", 1842.
- De la valeur des signes physiques dans les maladies du cœur, 1847.
- Nouveau manuel complet pour la fabrication des allumettes chimiques, du coton et papier-poudre, des poudres et amorces fulminantes : des dangers inhérents à ces fabrications, des accidents et des maladies qu'elles produisent ; des mesures administratives et hygiéniques qu'elles réclament, 1848, Manuel Roret.
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Il entreprend un voyage dans le Sud-ouest, à Toulouse et en Espagne, afin d'étudier la maladie de la pellagre et comprendre les facteurs étiologiques favorisant sa survenue et les moyens de prévention.
- Traité "De la pellagre et des pseudo-pellagres" qui fut récompensé par l'Académie des Sciences en 1866.
- Proposition de loi tendant à réprimer l'ivresse publique, 1871.
- Rapport... modification des tarifs perçus par la Compagnie fermière des thermes de Plombières, 1873.
- Rapport fait au nom de la commission chargée d'examiner la proposition de loi relative à la protection des enfants du premier âge et en particulier des nourrissons, 1874.
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De l'éducation correctionnelle et de l'éducation préventive, 1879.
- Rapport sur les résultats de l'enquête concernant les orphelinats et autres établissements de charité, consacrés à l'enfance, présenté à la Commission du Sénat... 1882.
- Note préliminaire sur la protection et l'éducation des enfants abandonnés, délaissés ou maltraités, en divers états d'Europe et d'Amérique, 1882.
- Rapport... sur l'Assistance médicale gratuite, 1893.
- Notice sur la vie et les œuvres de M. de Pressensé, 1894.
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- La pellagre :
- Maladie due à une déficience alimentaire en vitamine PP (avitaminose PP), caractérisée par des lésions eczémateuses de la peau des parties découvertes (mains, face), l'inflammation des muqueuses de la bouche, des troubles digestifs et nerveux et psychiatriques.
Elle se manifeste par trois catégories de symptômes : dermatite, diarrhée et démence dépressive.
- La maladie se caractérise par une évolution chronique, avec des poussées printanières et des rémissions intermédiaires toujours plus brèves (Encyclopédie internationale des sciences et des techniques).
- La pellagre atteint surtout les populations qui ne se nourrissent d'aliment contenant peu de protéines animales, comme c'est le cas chez les personnes qui ne consomment que de maïs. Autrefois la pellagre atteignait surtout les populations pauvres des régions méditerranéennes dont la nourriture est principalement faite de maïs.
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