Définition
- Ensemble de symptômes, surtout neurologiques, prenant l'apparence d'affections organiques, sans lésion organique décelable. (1880, Charcot).
- Névrose aux tableaux cliniques variés, où le conflit psychique s'exprime par des manifestations fonctionnelles (anesthésies, paralysies, cécité, contractures...) sans lésion organique, des crises émotionnelles avec théâtralisme, des phobies.
- L'hystérie est un désordre psychiatrique pouvant toucher la femme et l'homme.
- Quelques récitations :
- Une femme honnête, mariée, mère de famille, qui pendant vingt ans, atteinte d'hystérie à son foyer, auprès de son mari et de ses enfants, voyait des phallus partout, dans les flambeaux, dans les pieds des meubles, dans tout ce qui l'entourait... EDMOND DE GONCOURT, JULES DE GONCOURT , Journal, 1861, page 901.
- Ils (les matérialistes) ont retrouvé dans (…) l'histoire même des miraculés de Saint-Médard, les symptômes de la grande hystérie, ses contractures généralisées, ses résolutions musculaires, ses léthargies, enfin jusqu'au fameux arc de cercle (…) ils mettent tout sur le compte de la grande hystérie et ils ne savent même pas ce qu'est cet affreux mal et quelles en sont les causes ! Oui, sans doute, Charcot détermine très bien les phases de l'accès, note les attitudes illogiques et passionnelles, les mouvements clowniques (sic) ; il découvre les zones hystérogènes, peut, en maniant adroitement les ovaires, enrayer ou accélérer les crises (…) mais quant à les guérir c'est autre chose ! Tout échoue sur cette maladie inexplicable (…) car il y a de l'âme là-dedans, de l'âme en conflit avec le corps, de l'âme renversée dans de la folie de nerfs !
(Huysmans, Là-bas, ix, p. 146-148).
- Le terme hystérie (hystér- utérus) a d'origine la position contractuelle en arc de cercle prise le corps de certaines femmes hystériques au cours de la crise : la tête, le rachis et les membres inférieurs sont projetés de façon maximale en arrière de telle sorte que les seuls points d’appui du corps sont l'arrière de la tête et les talons des pieds ; dans cette position, les organes génitaux occupent le sommet de cet arc de cercle hystérique que le corps façonne, alors on imagina que c'est l'utérus qui donne au hystérique cette attitude contractée, en tirant le corps vers le haut ; d'autres penseurs expliquaient que l'arc hystérique est clairement un appel l'accouplement sexuel.
C'est Hippocrate qui invente ce terme (hystérie) en le reliant à l'utérus, ou la matrice qui se déplace dans le corps et crée les symptômes de la maladie.
- Le Professeur Jean-Martin Charcot (1825 - 1893) décrit la crise d'hystérie en la divisant en trois phases :
- I - la phase épileptoïde où il décrit parmi les symptômes la figue caractéristique du corps renversé en arc de cercle.
- II - la phase clonique caractérisée par des mouvements violents du corps.
- III - phase terminale avec la résolution de crise marquée par des périodes d'extase ou de mélancolie.
- Sous l’influence de Saint Augustin, les manifestions hystériques furent perçues comme des interventions diabolique sur le corps humain. La sorcière qui pactise avec le diable recherche le plaisir sexuel dans un mouvance hystérique.
- Références :
- Dictionnaire Cordial des définitions. Version électronique e 2012.
- Grand Robert de la langue française. Version électronique
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