MODES DE CONTAMINATION
- Le premier contact de l'organisme avec le virus de
l'herpès génital se produit lors d'un rapport sexuel, avec ou sans pénétration,
avec une personne présentant des lésions sur le sexe, les fesses ou les
cuisses ou simplement porteuse du virus, sans symptôme. Un rapport
sexuel mettant en contact la bouche avec le sexe peut être à l'origine d'une
transmission du virus de l'herpès labial (le bouton de fièvre) sur les parties
sexuelles. L'inverse est également possible.
- Le virus peut se transmettre pendant la grossesse de
la mère à l'enfant ou lors de l'accouchement.
SYMPTÔMES
- Le premier contact de l'organisme avec le virus de l`herpès génital.
- Les symptômes sont présents seulement dans 10% des
cas. Ils sont très douloureux au niveau du site de l'infection (sexe, fesses,
cuisses) parfois accompagnés de fièvre, de maux de tête et de douleurs
au ventre.
- Chez la femme
- Cela commence par des démangeaisons, des brûlures,
des picotements. Des douleurs peuvent être ressenties au passage de l'urine.
Une rougeur apparaît au niveau de la vulve suivie de vésicules (ou petites
cloques), groupées en "bouquet. Puis, ces cloques chargées de virus se
rompent et provoquent des petites plaies à vif, parfois très douloureuses.
La cicatrisation n'intervient qu'au bout de 2 ou 3 semaines et la croûte
qui s'est formée tombe. Les symptômes peuvent être accompagnés de pertes
vaginales.
- Chez certaines femmes, l'herpès peut être localisé
dans le vagin et même sur le col de l'utérus, ce qui rend le diagnostic
difficile, car les signes ne sont pas visibles à il nu.
- Chez l'homme, les symptômes sont souvent moins
douloureux et la guérison plus rapide (une dizaine de jours). Les zones
touchées se situent en général sur le pénis et le prépuce (repli de peau
qui recouvre la gland de la verge). Il est particulièrement gênant et long
à cicatriser lorsque les lésions se trouvent sur les testicules.
- Porteur du virus sans le savoir
Certaines personnes peuvent avoir été en contact avec
le virus et ne jamais développer de symptômes d'herpès. Malgré cette absence
de signe, la contagiosité demeure possible.
- L'herpès est une maladie à récidives
Une fois le virus contracté, il reste à vie dans
l'organisme, caché dans un ganglion nerveux au bas au dos. Sous l'influence
de facteurs déclenchants propres à chaque individu (stress, fièvre, fatigue,
soleil, règles ... ) le virus va se réactiver et se multiplier. Il migre
du ganglion vers la surface de la peau. Les récidives ou poussées réapparaissent
presque toujours au même endroit, mais selon des rythmes très variables
d'une personne à l'autre et même d'une période à l'autre de l'existence.
Les symptômes des récidives sont les
mêmes que lors de la première crise, mais moins prononcés.
DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT
Tout retard dans la consultation peut rendre
le diagnostic plus difficile. Il est très important de consulter son médecin
dès l'apparition des premiers symptômes. Les complications de la maladie herpétique
peuvent parfois être graves, notamment si les yeux sont contaminés ou lors
d'une grossesse si le bébé est contaminé par la mères
Seul le médecin peut établir un diagnostic fiable.
En effet, l'herpès peut être confondu avec d'autres maladies touchant les
organes sexuels (mycose, infection urinaire, autres MST .. ) car les symptômes
sont proches.
Pour savoir si on est porteur du virus il existe
deux méthodes :
- par prélèvement à l'aide d'écouvillons (sorte de
grand coton tige) frottés sur les lésions puis mis en culture.
- et/ou à aide d'une prise de sang.
Vous pouvez consulter un médecin qui vous prescrira
le test.
Des traitements efficaces existent pour limiter
la douleur, la fréquence des crises et réduire la contagiosité. Plus ils
sont instaurés rapidement, plus ils sont actifs. Il faut donc consulter
son médecin dès l'apparition du moindre symptôme, voire même en cas de
doute sur une éventuelle contamination.
UNE PRISE EN CHARGE PARTICULIÈRE
L'herpès génital n'est pas une maladie honteuse.
C'est faussement rassurant de se dire que l'on connaît bien son partenaire
et qu'on ne risque rien : votre partenaire peut parfaitement vous transmettre
le virus sans savoir lui-même qu'il en est porteur. Si, malgré tout, la culpabilité
devient envahissante ou si les poussées d'herpès deviennent trop gênantes,
il est souhaitable de pouvoir en parler avec votre médecin traitant. La consultation
est confidentielle. Le dépistage de l'herpès génital, comme des autres MST,
peut également être pratiqué de façon anonyme et gratuite dans les centres
hospitaliers et les centres de planification familiale.
CONSEILS PRATIQUES
LORS DES POUSSÉES
- S'abstenir de toute relation sexuelle.
En effet, le préservatif protège si les lésions
sont situées sur le sexe. En revanche, s'il existe des lésions situées à
proximité des organes sexuels, et donc non protégées par le préservatif
, la contamination peut se faire.
- Lutter contre la douleur et la contagion avec des
traitements. Le médecin saura vous conseiller sur les traitements adaptés.
- Se laver soigneusement les mains lorsqu'elles ont
été en contact avec les lésions.
- En parler avec son partenaire sexuel.
- Garder les parties atteintes parfaitement propres.
- Laver les lésions à l'eau et au savon.
- Sécher les parties atteintes. Le séchoir à cheveux,
à faible chaleur, aide à cicatriser.
- Consulter son médecin dès l'apparition des premiers
symptômes.
- Éviter :
- Se toucher les yeux; le virus peut se trouver sous
les ongles (risque de contamination à il).
- Humecter ses lentilles avec sa salive (risque de contamination
à il).
- Porter des vêtements serrés (jeans, par exemple)
ou des sous-vêtements synthétiques qui gardent l'humidité.
- Gratter les lésions. Cela ralentit la cicatrisation
et peut contaminer, par contact des mains, une autre région du corps.
- Panser les lésions. L'air sec aide à cicatriser.
- Partager ses serviettes et gants de toilette avec
son entourage.
- Le contact avec des nouveau-nés, des personnes atteintes
d'eczéma ou dont les défenses immunitaires sont affaiblies (femmes enceintes,
personnes atteintes de SIDA, ayant subi une greffe ou une transplantation
d'organe, sous chimiothérapie...).
CONSEILS PRATIQUES
EN DEHORS DES CRISES
- Utiliser un préservatif car il peut y avoir des risques
de contamination, sans symptômes, en dehors des poussées.
- Réduire le stress et les tensions, qui affaiblissent
le système de défense immunitaire.
- Dialoguer avec son partenaire. Ne pas se reprocher
le fait d'avoir attrapé l'herpès, et n'en rendre personne responsable.
- En parler avec votre médecin qui saura vous conseiller.
D'après la brochure de l'Association
herpès (Agissons contre l'herpès) : www.herpes.asso.fr
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