Herpès génital
Auteur : Dr Aly Abbara
Mise à jour : 8 Mai, 2023


 

    MODES DE CONTAMINATION

    • Le premier contact de l'organisme avec le virus de l'herpès génital se produit lors d'un rapport sexuel, avec ou sans pénétration, avec une personne présentant des lésions sur le sexe, les fesses ou les cuisses ou simplement porteuse du virus, sans symptôme. Un rapport sexuel mettant en contact la bouche avec le sexe peut être à l'origine d'une transmission du virus de l'herpès labial (le bouton de fièvre) sur les parties sexuelles. L'inverse est également possible.
    • Le virus peut se transmettre pendant la grossesse de la mère à l'enfant ou lors de l'accouchement.


    SYMPTÔMES

    • Le premier contact de l'organisme avec le virus de l`herpès génital.
      • Les symptômes sont présents seulement dans 10% des cas. Ils sont très douloureux au niveau du site de l'infection (sexe, fesses, cuisses) parfois accompagnés de fièvre, de maux de tête et de douleurs au ventre.
      • Chez la femme
        • Cela commence par des démangeaisons, des brûlures, des picotements. Des douleurs peuvent être ressenties au passage de l'urine. Une rougeur apparaît au niveau de la vulve suivie de vésicules (ou petites cloques), groupées en "bouquet. Puis, ces cloques chargées de virus se rompent et provoquent des petites plaies à vif, parfois très douloureuses. La cicatrisation n'intervient qu'au bout de 2 ou 3 semaines et la croûte qui s'est formée tombe. Les symptômes peuvent être accompagnés de pertes vaginales.
        • Chez certaines femmes, l'herpès peut être localisé dans le vagin et même sur le col de l'utérus, ce qui rend le diagnostic difficile, car les signes ne sont pas visibles à œil nu.
      • Chez l'homme, les symptômes sont souvent moins douloureux et la guérison plus rapide (une dizaine de jours). Les zones touchées se situent en général sur le pénis et le prépuce (repli de peau qui recouvre la gland de la verge). Il est particulièrement gênant et long à cicatriser lorsque les lésions se trouvent sur les testicules.
    • Porteur du virus sans le savoir
      • Certaines personnes peuvent avoir été en contact avec le virus et ne jamais développer de symptômes d'herpès. Malgré cette absence de signe, la contagiosité demeure possible.
    • L'herpès est une maladie à récidives
      • Une fois le virus contracté, il reste à vie dans l'organisme, caché dans un ganglion nerveux au bas au dos. Sous l'influence de facteurs déclenchants propres à chaque individu (stress, fièvre, fatigue, soleil, règles ... ) le virus va se réactiver et se multiplier. Il migre du ganglion vers la surface de la peau. Les récidives ou poussées réapparaissent presque toujours au même endroit, mais selon des rythmes très variables d'une personne à l'autre et même d'une période à l'autre de l'existence.
    Les symptômes des récidives sont les mêmes que lors de la première crise, mais moins prononcés.


    DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT

    Tout retard dans la consultation peut rendre le diagnostic plus difficile. Il est très important de consulter son médecin dès l'apparition des premiers symptômes. Les complications de la maladie herpétique peuvent parfois être graves, notamment si les yeux sont contaminés ou lors d'une grossesse si le bébé est contaminé par la mères

    Seul le médecin peut établir un diagnostic fiable. En effet, l'herpès peut être confondu avec d'autres maladies touchant les organes sexuels (mycose, infection urinaire, autres MST .. ) car les symptômes sont proches.

    Pour savoir si on est porteur du virus il existe deux méthodes :

    • par prélèvement à l'aide d'écouvillons (sorte de grand coton tige) frottés sur les lésions puis mis en culture.
    • et/ou à aide d'une prise de sang.
    Vous pouvez consulter un médecin qui vous prescrira le test.

    Des traitements efficaces existent pour limiter la douleur, la fréquence des crises et réduire la contagiosité. Plus ils sont instaurés rapidement, plus ils sont actifs. Il faut donc consulter son médecin dès l'apparition du moindre symptôme, voire même en cas de doute sur une éventuelle contamination.


    UNE PRISE EN CHARGE PARTICULIÈRE

    L'herpès génital n'est pas une maladie honteuse. C'est faussement rassurant de se dire que l'on connaît bien son partenaire et qu'on ne risque rien : votre partenaire peut parfaitement vous transmettre le virus sans savoir lui-même qu'il en est porteur. Si, malgré tout, la culpabilité devient envahissante ou si les poussées d'herpès deviennent trop gênantes, il est souhaitable de pouvoir en parler avec votre médecin traitant. La consultation est confidentielle. Le dépistage de l'herpès génital, comme des autres MST, peut également être pratiqué de façon anonyme et gratuite dans les centres hospitaliers et les centres de planification familiale.


    CONSEILS PRATIQUES LORS DES POUSSÉES
     

    • S'abstenir de toute relation sexuelle.

    • En effet, le préservatif protège si les lésions sont situées sur le sexe. En revanche, s'il existe des lésions situées à proximité des organes sexuels, et donc non protégées par le préservatif , la contamination peut se faire.
       
    • Lutter contre la douleur et la contagion avec des traitements. Le médecin saura vous conseiller sur les traitements adaptés.
    • Se laver soigneusement les mains lorsqu'elles ont été en contact avec les lésions.
    • En parler avec son partenaire sexuel.
    • Garder les parties atteintes parfaitement propres.
    • Laver les lésions à l'eau et au savon.
    • Sécher les parties atteintes. Le séchoir à cheveux, à faible chaleur, aide à cicatriser.
    • Consulter son médecin dès l'apparition des premiers symptômes.
    • Éviter :
        • Se toucher les yeux; le virus peut se trouver sous les ongles (risque de contamination à œil).
        • Humecter ses lentilles avec sa salive (risque de contamination à œil).
        • Porter des vêtements serrés (jeans, par exemple) ou des sous-vêtements synthétiques qui gardent l'humidité.
        • Gratter les lésions. Cela ralentit la cicatrisation et peut contaminer, par contact des mains, une autre région du corps.
        • Panser les lésions. L'air sec aide à cicatriser.
        • Partager ses serviettes et gants de toilette avec son entourage.
        • Le contact avec des nouveau-nés, des personnes atteintes d'eczéma ou dont les défenses immunitaires sont affaiblies (femmes enceintes, personnes atteintes de SIDA, ayant subi une greffe ou une transplantation d'organe, sous chimiothérapie...).


    CONSEILS PRATIQUES EN DEHORS DES CRISES
     

    • Utiliser un préservatif car il peut y avoir des risques de contamination, sans symptômes, en dehors des poussées.
    • Réduire le stress et les tensions, qui affaiblissent le système de défense immunitaire.
    • Dialoguer avec son partenaire. Ne pas se reprocher le fait d'avoir attrapé l'herpès, et n'en rendre personne responsable.
    • En parler avec votre médecin qui saura vous conseiller.



    D'après la brochure de l'Association herpès (Agissons contre l'herpès) : www.herpes.asso.fr


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