Une petite sonde de Foley est introduite dans cette cavité utérine par voie transvaginale puis transcervicale ; une fois le ballon de la sonde est gonflé, l'extrémité distale de cette dernière se bloque dans la cavité utérine.
L'injection du bleu de méthylène dans la sonde, à travers son extrémité libre qui sort du vagin, permet de remplir la cavité utérine par le bleu de méthylène, et sous pression, une partie de ce colorant échappe de la cavité utérine vers la (ou les) lumières tubaires à travers les ostias tubaires internes (s'ils sont perméables) ; puis si les trompes sont perméables sur la totalité de leur longueur, le colorant échappe vers la cavité péritonéale à travers les ostias tubaires externes.
Donc l'opérateur, observe, par voie cœlioscopique les trompes pendant l'injection du bleu de méthylène dans la cavité utérine, et l'échappement du colorant vers la cavité péritonéale prouve la perméabilité d'une (ou des) trompes.
L'imperméabilité tubaire constatée par cette épreuve peut être expliquée par un obstacle obstruant la (ou les) trompes, mais parfois la cause est un spasme de la (ou des) portions tubaires interstitielles.
Le retard de l'apparition du bleu de méthylène au niveau de (des) ostias tubaires externes est un témoin d'une sténose à tel ou tel niveau de la lumière tubaire
Dans certains cas d'imperméabilité tubaire, on peut observer l'injection partielle de la trompe par le colorant (gonflement, mise en tension et virement vers une coloration bleutée) sans échappement du colorant vers la cavité péritonéale ; ce type de d'événement permet de situer le niveau de l'obstacle intra-tubaire.
Cette épreuve de la perméabilité tubaire au bleu de Méthylène peut être réalisée aussi par la technique de fertiloscopie, et également au cours d'une laparotomie (surtout au cours de la microchirurgie tubaire réparatrice). |