La chute de cheveux est considérée comme anormale si elle dépasse 60 100 éléments par
jour. Elle peut comporter un cuir chevelu cicatriciel ou non cicatriciel. Elle
peut toucher l'ensemble du cuir chevelu (alopécie diffuse) ou certaines zones
(alopécie localisée). Elle peut être accompagnée d'autres signes : cheveux gras, pellicules, cheveux
fins ou cheveux
cassants... Il existe de nombreuses causes de perte
de cheveux chez la femme, parmi lesquelles on peut citer l'effluvium
télogène, souvent caractérisé chez la femme par une chute
de cheveux après l'accouchement (voir la page http://www.aly-abbara.com/peau-cheveux/cheveux-grossesse.htm), la pelade ou la calvitie (qui ne s'observe
pas que chez les hommes)
La pelade est une chute des cheveux localisée, provoquant des plaques d'alopécie non cicatricielle (le cuir
chevelu est de texture normale ànl'endroit ou les cheveux sont tombes). On la
considère généralement comme une maladie auto-immune (pathologie dans laquelle
le système immunitaire se retourne contre un organe) : on note une attaque du
follicule pileux par le système immunitaire. Elle peut donc aussi toucher les
poils, les sourcils... On peut aussi parfois observer des pathologies auto
immunes associées, de la thyroïde notamment. Le traitement peut être soit local
soit général en cas de pelade extensive.
La calvitie est une chute des cheveux qui contrairement à ce que l'on pense généralement, n'est pas réservée aux
hommes. Elle est encore appelée alopécie androgénétique (AAG) : elle
résulte de la conjonction entre une sensibilité génétiquement déterminée des
cheveux, aux hormones mâles. Certaines femmes peuvent soit avoir trop d'hormones
mâles dans le sang, soit avoir génétiquement une sensibilité accrue de leurs
cheveux aux hormones mâles circulant dans leur sang à des taux normaux.
Elle se manifeste chez la femme par une miniaturisation des cheveux, qui
deviennent plus fins et plus courts, sur le haut du crâne. La lisière frontale
est le plus souvent respectée, au moins au début de l'évolution de l'AAG.
Le médecin qui détecte une AAG pourra demander a sa patiente de réaliser un
bilan hormonal, notamment s'il détecte des signes évocateurs d'une hyperandrogénie (troubles des règles, augmentation de la pilosité...) et le cas
échéant, le traitement hormonal correcteur pourra contribuer à améliorer la calvitie.
Le traitement local est le plus souvent à base de lotion dont la molécule est le minoxidil.
Le minoxidil était utilise en cardiologie dans la prise en charge de l'hypertension
artérielle et incidemment, les médecins se sont rendus compte qu'il augmentait
la pousse des poils. D'ou l'idée de l'utiliser localement pour la prise en
charge de la calvitie.
Il est applique deux fois par jour sur la zone d'AAG
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Dr L ROUSSEAU, dermatologue et auteur d'un site de dermatologie (peau, cheveux, beauté)