Adapa, est un mortel d'ascendance divine, l'immortalité
lui échappe de peu mais il reçoit une compensation
- en l'occurrence, il devient le plus sage des hommes.
Adapa est un prêtre d'Ea dans son temple, à Eridou.
Chaque jour, Adapa accomplit les rites : il cuit le pain, dresse
les tables d'offrandes, puis, étant le pêcheur
du temple, part pêcher en barque.
Un jour, sa routine consacrée est interrompue par le
Vent du Sud qui a failli le faire couler, avec sa barque, jusqu'au
fond de l'eau, là où se trouve la résidence
des poissons. Adapa interroge le Vent du Sud et menace de lui
briser l'aile ; mais, dès qu'il prononce sa mence, l'aile
du Vente du Sud se brise.
Ensuite, pendant sept jours, le Vent du Sud ne souffle pas vers
la terre.
Anou le remarque et en demande la raison à son vizir
Ilabrat. Ce dernier lui répond qu'Adapa a brisé
l'aile du Vent du Sud. Anou fait alors venir Adapa. Mais, avant
qu'il ne se mette en route, (Ea) le conseille de s'habiller
en habits de deuil, et l'avertit qu'en présence d'Anou,
il ne faut pas qu'il mange du pain de mort, et il ne faut pas
qu'il boit l'eau de mort qu'Anou va lui offrir.
Adapa monte au ciel et arrive devant l'entrée de la résidence
d'Anou, là où se trouvent les deux dieux gardiens,
Tammuz et Gizzida. Les deux dieux, s'étonnent des vêtements
de deuil qu'Adapa a mis sur lui, alors ils lui demandent pourquoi?
il répond que c'est par tristesse suite à l'absence
de deux dieux dans son pays ; les deux dieux, lui demande de
citer les noms de ces dieux absents, Adapa, répond, qu'il
s'agit de Tammuz et Gizzida. Avec cette réponse il a
effectivement réussi à garntir leur soutien, et
leur sympathie.
Adpa arrive devant Anou et lui explique ce qui s'est passé
:
Mon seigneur, je pêchais du poisson au milieu de la mer
pour la maison de mon seigneur (Ea). Mais il souleva la mer
en une tempête, Puis le Vent du Sud souffla et me fit
couler ! Je fus forcé de demeurer chez les poissons,
Dans ma fureur, je maudis Vent du Sud.
Tammuz et Gizzida, les deux gardiens du seuil des dieux, parlent
à Anou en faveur d'Adapa. Apaisé par leurs paroles,
Anou ordonne de servir à Adapa nourriture et boisson
Ils lui apportent le pain de vie éternelle, mais il ne
veut point manger ;
Ils lui apportent l'eau de vie éternelle, mais il ne
veut point boire.
Anou fait comprendre à Adapa, qu'en se rappelant les
instructions d'Ea de rejeter le pain et l'eau, il a perdu d'immortalité,
et il a apporté à l'humanité toute entière
les maladies ; alors il ne reste pour l'humanité que
la déesse (Ninkrak) (la déesse de la guérison)
pour soulager la douleur et lutter contre certaines de ces maladies.