Ibn Sinâ - Avicenne - 980 - 1037 ap. J.-C. - Prince des médecins et auteur du Canon de la Médecine

  • Avicenne (Ibn Sinâ) :
    Auteur Dr Aly ABBARA

  • Son nom en arabe : Ibn Sinâ, Abu Ali Hussayn ibn 'Abd Allah (اِبن سينا أبو علي حسين بن عبد الله) (safar 370 - ramadan 428 H / août 980 ou fin de l'année 978 - juin 1037) ; latinisé en Avicenna par l'intermédiaire de l’hébreu Aven Sinâ.

  • Son surnom en arabe Al-Shaïkh Al-Rays (الشيخ الرئيس) ou le Maître Sage dans le rang de hiérarchie.

  • Pour ces ouvrages médicaux majeurs, Avicenne fut appelé en Europe par le surnom " Prince des médecins - أمير الأطباء " ; parmi les médecins de culture arabo-musulmane de Moyen Âge, Ibn Sinâ (Avicenne) fut le plus influent est le plus connu en Occident.

  • Médecin et philosophe du Moyen Âge, naquit à Afshana (أفشانا) près de Bukhara (بُخارى), dans l'actuel Ouzbékistan (أوزبِكستان), dans une famille de hauts fonctionnaires au service de la dynastie des Samanides (dont la capitale était Boukhara) ; il s'agit d'une dynastie d'origine iranienne arrivant au pouvoir depuis 875.

  • La mère d'Avicenne est d'origine turque et son père est d'origine persane, fonctionnaire de l’administration Samanide. Pour certains biographes, le père d'Avicenne est Ouzbek et la mère est Tadjik.

  • Son parcours de Philosophe et de Médecin :

  • Il appris le Coran par cœur à l'âge de 10 ans. Son maître le philosophe Nâtili lui enseigna la logique en se basant sur l'Isagogé de Porphyre, la géométrie à travers Euclide, l'astronomie à travers Ptolémée, mais rapidement il dépassa son maître par ses connaissance et grâce à sa rapidité d’apprendre.

  • Il continua ensuite à approfondir seul ses connaissances en philosophie à travers les grands philosophes comme Platon (أفلاطون - 428/427 - 348/347 av. J.-C.), Aristote (أرسطو - 384 - 322 av. J.-C.) et d'autres néoplatoniciens, puis la logique, la physique, la métaphysique en s'appuyant aux ouvrage d'al-Farabi - الفارابي (mort en 950, surnommé « le Second Maître », après Aristote).

  • Dans une suite logique, Ibn Sinâ commença à étudier la Médecine qui la trouva comme étant une science facile ; il pris en charge les premiers malades à partir de l'âge 16 ans ; à 18 ans déclara avoir fini l'étude de toutes les sciences connues de son époque.

  • À 21 ans, il écrit son premier livre de philosophie.

  • À 22 ans, Ibn Sinâ remplaça son père mort, dans l’administration Samanide (السامانيون / بنو سامان).

  • Rapidement devint célèbre ; il a été appelé à Kharassan (خَرَسان) pour soigner le prince Samanide Ibn Mansour (اِبن منصور). Pour le remercier, le prince l'autorisa de consulter sa bibliothèque personnelle afin d'enrichir ses connaissances, mais cette célébrité rapide provoqua la jalousie chez ses adversaires au point de l'accuser d'incendier cette bibliothèque pour garder les connaissances acquises pour lui seulement.

  • Après une carrière courte dans l'administration Samanide, l’avènement d'une nouvelle dynastie d'origine turque, les Ghaznévides (dont la capitale était Ghazna) obligea Ibn Sinâ, en 999, à quitter Boukhara et entamer une vie très mouvementée dans les cités de l'Iran central ou régnaient des souverains de la dynastie des Bouyide (البويهيون) : d'abord à Gurgân (كركان - Iran), Merv (مرو - en Turkménistan), Kazwin (قزوين, Iran) puis Rayy (شهر رى, Iran) et Hamadhan (هَمَذان, Iran) en 1015 où il devint un homme de la cour occupant les postes de jurisconsulte, fonctionnaire, conseiller, vizir (وزير) et également médecin (طبيب). Il fut bien apprécié, mais victime des rivalités politiques et des jalousies aboutissant à le conduire à la prison avec la confiscation de ses biens.

  • En faisant appel à lui pour traiter l'émir de graves coliques, Avicenne retrouva la liberté et la cour, ce qui lui permit de consacrer sa nouvelle vie au service du souverain le jour et à la rédaction de ses grands ouvrages (Al-Shifa' الشفاء - et le Canon - القانون في الطب) et à l'enseignement le soir.

  • A la mort de son Souverain protecteur en 1021, Avicenne se retrouva dans l’obligation de s'enfuir en 1023, déguisé en soufi, à Isfahan (إصفَهان, Iran) où trouva un nouveau protecteur dans la personne du prince de la cité ; ce dernier lui permit d'achever, dans la paix et la tranquillité, durant quatorze ans, ses grandes oeuvres commencées plusieurs années auparavant.

  • Ibn Sinâ meurt brutalement d’une affection intestinale, en 428 H/ 1037, au cours d'une expédition conduite par son prince contre Hamadhan (هَمَذان) ; ensuite, il fut inhumé dans cette ville. Une mausolée a été érigée pour lui à l’occasion des fêtes du millénaire de sa naissance (1980). Ce mausolée est composé de douze piliers représentant les douze sciences décrites par Ibn Sinâ, ils se rejoignent vers le haut pour former une tour conique d'environ 30 mètres de haut symbolisant la vérité unique.

  • Avicenne est l'auteur d'environ 150 livres dont des ouvrages médicaux universellement connus :

    • Le célèbre "Canon de la Médecine" ou le "Qanoun fi al-tibb - القانون في الطب ", c'est-à-dire en arabe (La loi de la Médecine), dont la rédaction fut achevée dans les années 1030, ou 1025 (selon d'autres références).

    • Il est écrit en arabe puis transcrit en grec et latin: (entièrement traduit, avec d'autres textes, par Gérard de Crémone entre 1150 et 1187) ; cet ouvrage majeur exerça une influence considérable dans la pratique et l'enseignement médicaux dans le monde islamique et en Europe ; il fut considéré comme l'ouvrage de référence en Médecine en Europe jusqu'au XVII siècle et en Inde jusqu'au XXe siècle ; le secret de son succès c'est qu'il se prêta remarquablement aux exigences de l'enseignement universitaire de l'époque et devint la pièce maîtresse des programmes des facultés de médecine durant plus de 700 ans.

    • Au XVII siècle, les enseignants de la faculté de Médecine de Paris, professaient les leçons de Médecine d'Hippocrate de Cos (أبوقراط - 460 - 377 av. J.-C.) , de Galien de Pergame (جالينوس - 129 - 199), le Canon de la Médecin d'Avicenne (اِبن سينا) et de Rhazès (Al-Râzi - الرازي - Abu Bakr Muhammad Ibn Zakariya al-Razi surnommé le Galien du monde islamique, 865 - 925 Bagdad).

    • L’importance de cet ouvrage tient surtout au fait qu’Ibn Sînâ y présente de façon complète la science médicale de son époque.

    • Le "Canon de la Médecine" est une encyclopédie de la Médecine de l'époque et une nouvelle codification du savoir médical gréco-arabe composée de 5 livres commençant par les généralités sur la médecine (définition de la médecine), les connaissances fondamentales de l'anatomie, de la physiologie, de nosologie, de l'hygiène, de la prophylaxie et de la thérapeutique (Livre I) ; puis un inventaire de la pharmacopée, décrivant les plantes médicinales et les médicaments simples (près de 760 classés par l'ordre alphabétique arabe), leur indications, posologies, effets secondaires et toxicité (Livre II). Le (Livre V) est une traitée des remèdes composés et leurs méthodes de préparation.
      Dans le (Livre III) il décrit les maladies et les symptômes, classées par organe en commençant par la tête et finissant par les pieds et il traite leurs prises en charge... Dans le (Livre IV), Ibn Sinâ traite les maladies affectant le corps entier et également la description des fièvres, des tumeurs, des œdèmes, des blessures, des abcès, des hémorragies, des luxations et des fractures, des empoisonnement, des maladies des cheveux et des ongles, de la maigreur et l'obésité et enfin la cosmétologie.

    • Ibn Sinâ définit son livre Le "Canon de la Médecine" :

      • J'ai mené ce projet à bonne fin. J'ai choisi de traiter d'abord les aspects généraux de la médecine, avec ses deux parties, à savoir la partie théorique et la partie pratique, puis des principes généraux concernant les forces des médicaments simples, enfin des maladies qui surviennent dans chaque organe.

      • Celui qui prétend posséder l'art médical et tirer profit se doit de connaître et retenir ce livre car il contient les connaissances essentielles au médecin.

    • La médecine exercée et enseignée par Avicenne était le prolongement de la Médecine des Grecs et des Romains et en particulier les concepts de la médecine grecque d'Hippocrate de Cos (أبوقراط), Galien de Pergame (جالينوس), Discoride, puis les concepts de la médecine arabo-musulmane de ses prédécesseurs comme Al-Razi (الرازي - mort en 925) et Al-Majusi (المجوسي - mort en 994).

    • En dehors de ces inspirations diverses, on retrouve chez Ibn Sinâ beaucoup de descriptions et prises en charges médicales novatrices et propres à lui :

      • Il décrit l'emploi des forceps " الكلاليب " pour les accouchements difficiles sur un foetus vivant, mais quand le foetus est mort in utero, Ibn Sinâ décrit plusieurs techniques d'extraction dont :
        • l'injection dans la cavité utérine de certains médicaments connus pour leur action stimulatrice de la contractilité utérine ; celà ce fait à l'aide d'une seringue (clystère) utérine (زُراقَة الرحم) introduite dans la cavité utérine par voie transcervicale ;
        • utilisation des hameçons (الصِنارات) que l'accoucheur implante (يَغْرُز) dans certaines parties du foetus afin de pouvoir exercer la traction nécessaire à son extraction ;
        • la segmentation (découpage) du foetus (تقطيع الجنين) à l'aide d'un instrument en fer.
        • la technique de la perforation de la base du crâne qui permet, en premier temps de réduire la taille de la tête fœtale par l'évacuation d'une partie de son contenu (en cas d'hydrocéphalie ou macrocéphalie associées à une rétention de la tête).

      • il décrit l'apoplexie cérébrale, le diabète, les méningites.

      • il donne une nouvelle définition du cancer (le cancer " السرطان " est une tumeur qui augmente de volume ; elle est destructrice et étend des racine qui s'insinuent parmi les tissus avoisinants). Avicenne envisage la chirurgie dans le cadre du traitement de certains cancers.

      • Définition de la fièvre " الحُمُّى " : " La fièvre est une chaleur étrangère allumée dans le cœur et qui est répandue à partir de lui dans tout le corps par l'esprit et le sang à travers les artères et les veines ".

      • Il donne le diagnostic différentiel entre les maladies pulmonaires : la pleurésie "ذات الجنب ", la pneumonie " ذات الرئة " et l’abcès " تَقَيْح الرئة " et les tumeurs du poumon " أورام الرئة ".

      • Il décrit certaines névroses et leurs traitement.

      • Il montre son intérêt aux états psychiatriques des malades : dépression, hallucinations et comportements post choc.

      • Il décrit la physiologie digestive en insistant sur le fait que la digestion des aliments commence dans la bouche grâce à la salive, puis l'estomac où les aliments ensuite se transforment en chyle dans les intestins ; ce chyle passe dans la circulation sanguine portale vers le foie.

      • Il recommande le traitement de la goutte (النَقْرِس) par une préparation à base des semences de colchique.

      • Il recommande l'application de glace sur le crâne pour soigner la migraine (الشَقيقة).

      • Il avance l'origine infectieuse de certaines maladies, en particulier la tuberculose " السِل " , et il recommande aux tuberculeux pulmonaires de séjourner à la montagne ; il soutient l'intérêt de l’isolement (عَزل) des malades.

      • Il exhorte le médecin à ne pas tenir compte que des causes proches (fréquentes) de la maladie et de la santé, car l'art médical ne peut avoir de prise sur les causes lointaines (rares).

      • Concernant les médicaments (الأدوية) : " Nous connaissont la vertu (al-quwwa - القوة) des médicament par deux voies (طريقة) le raisonnement (al-qiyas - القياس) et l’expérience (al-tajriba - التجربة).
        Les sept règles accréditant l'expérience (التَجرِبة) sur un médicament (دواء) :

        • 1 - Le médicament doit être exempt de qualité accidentelle et étrangère à sa nature (أن يكون الدواء خالياً عن كيفية مكتسبة) : on ne doit pas examiner l'effet de l'eau quand elle est chaude.

        • 2- أن يكون المُجَرَبُ عليه علة مفردة فإنها إن كانت علة مُركبة وفيها أمران يقتضيان علاجين متضادين فَجُرِبَ عليهما الدواء فَنَفَعْ لم يُدرَ السبب في ذلك بالحقيقة
          Le médicament doit être essayé sur une affection simple (nécessitant un seul médicament) et non sur une affection complexe nécessitant deux thérapies différentes (contraires), car si ce traitement complexe apporte des résultats positifs, il n'est pas possible de savoir quelle des deux thérapies est à l'origine du succès.

        • 3- أن يكون الدواء قد جُرِّب على المُضادة حتى إن كان ينفع منهما جميعاً لم يُحكم أنه مضاد لمزاج أحدهما وربما كان نَفْعُهُ من أحدهما بالذات ومن الآخربالعرض
          Le médicament expérimenté doit être utilisé avec deux types opposés de malades car un médicament soigne un malade par ses effets thérapeutiques essentiels soigne un autre malades par ses effets secondaires (accidentels).

        • 4- أن تكون القوة في الدواء مقابلا بها ما يساويها من قوة العلة
          La force du médicament testé doit correspondre à la force de la maladie à traiter

        • 5- أن يَراعى الزمان الذي يظهر فيه أثره وفعله فإن كان مع أول اِستعماله أقنَع أنه يفعل ذلك بالذات وإن كان أول ما يظهر منه فِعْل مضاد لما يظهر خيراً أو يكون في أول الأمر لا يظهر منه فعل ثم في آخر الأمر يظهر منه فعل فهو موضع اِشتباه وإشكال عسى أن يكون قد فعل ما فعل بالعَرَض
          Le temps de l'action d'un médicament doit être observé parce que quand l'effet du médicament apparait au début de son utilisation on peut conclure qu'il s'agit de son action thérapeutique, mais quand l'action du médicament est tardive, on peut douter qu'il s'agit probablement de son effet secondaire.

        • 6- أن يراعى اِستمرار فعله على الدوام أو على الأكثر فإن لم يكن كذلك فصدور الفعل عنه بالعرض لأن الأُمور الطبيعية تصدر عن مباديها أما دائمة وإما على الأكثر
          Il faut prendre en compte que l'effet d'un médicament doit être constant ou présent souvent ; si ce n'est pas le cas, on peut penser qu'il s'agit plutôt d'un effet secondaire (accidentel) ; le principe de la nature c'est que les actions sont constantes ou apparaissant souvent.
          .
        • 7- أن تكون التجربة على بدن الإنسان فإنه إن جُرِّب على غير بدن الإنسان جاز يتخالف من وجهين أحدهما أنه قد يجوز أن يكون الدواء بالقياس إلى بدن الإنسان حاراً أو بالقياس إلى بدن الأسد والفرس بارداً... والثاني أنه قد يجوز أن يكون أحد البدنين خاصية ليست بالقياس إلى البجن الثاني
          l'expérience sur un médicament doit être mené sur le corps humain, parce que un médicaments possédant un effet thérapeutique sur un lion ou un cheval ne prouve pas son effet sur l'homme.

      • Parmi ses pensées : " Une vie se mesurait non à sa longueur, mais à sa largeur "

      • Le Canon de la médecine, comme la quasi totalité des ouvrages de cette période, comporte des erreurs : selon l'avis de Galien de Pergame (129 - 199) et Ibn Sinâ, le cœur humain possède trois ventricules ; entre le ventricule droit et gauche, le sang passe d'un ventricule à l'autre à travers des pores invisibles situés dans le septum interventriculaire.

        Ibn al-Nafis (اِبن النفيس - 1213 - 1288), médecin arabe (naquit près de Damas - Syrie, et exerça au Caire) s'opposa pour la première fois à cette hypothèse anatomique cardiaque en affirmant que les pores du septum interventriculaire du cœur n'existent pas ; il postula que " le sang de la cavité droite du cœur devait gagner le poumon à travers la veine artérielle (le tronc pulmonaire) pour se diffuser à travers la substance du poumon et se mélanger à l'air, puis passer par l'artère veineuse (veine pulmonaire) pour atteindre les cavités gauches du cœur ". C'est ainsi qu'Ibn al-Nafi, à 29 ans, en 1242, dans son traité (Commentaire sur l'anatomie dans le Canon d'Avicenne) décrit pour la première fois dans l'histoire, la petite circulation sanguine (la circulation pulmonaire), longtemps avant le médecin anglais William Harvey (1578 - 1657) qui décrit en détail et correctement, en 1628 (dans son livre " De motu cordis " - "Sur le mouvement du cœur et du sang chez les animaux") la circulation du sang dans le corps humain.

      • Léonard de Vinci fut le premier à contester l’anatomie selon Avicenne ; Paracelse, médecin et alchimiste suisse, brûla publiquement à Bâle, en 1527, les textes médicaux de référence de l'époque, c'est-à-dire ceux de Galien et d'Avicenne.

    • Ibn Sinâ résuma son livre " Canon de la médecine dans " l'Urjuza fi Al-tibb - أُرجوزة في الطب " ; il s'agit d'un poème de 1316 vers destinés aux étudiants en médecine afin de faciliter la mémorisation des concepts de la médecine, de la thérapie et de la chirurgie.

    • Le livre de la guérison (des âmes) (Kitâb Al-Shifa' - كِتاب الشِفاء) est une traitée sur la logique (المنطق) ; il est connu en Europe sous le nom de "Sanatio". Ce livre est divisé en quatre parties : la logique (المنطق), la physique (الفيزياء أو الغرائز), les mathématiques (الرياضيات) et la métaphysique (ما فوق الطبيعة).

    • Parmi ses d'autres ouvrages philosophiques on cite le " Livre des directives et des remarques " : traitée des définitions philosophiques faisant références à Aristote (أرسطو), aux pensées néoplatoniciennes et aux conceptions du philosophe arabe, Al-Farabi (Abû Nasr Muhammad ibn Muhammad ibn Tarkhân ibn Uzalagh al-Fârâbî - الفارابي - mort à Damas en 950 - philosophe persan arabisé).

    • Ibn Sinâ a rédigé la majorité des ses livres en langue arabe, mais il a écrit également en persan un petit traitée sur le pouls et le Danish-Nâmeh (le premier livre en persan sur la philosophie et les sciences).

  • De nos jours, Arabes, Iraniens, Turcs, Ouzbeks, Tadjiks, Afghans, Soviétiques se disputent (bien sûr chaque peuple a ses raisons et ses arguments) l'honneur de compter Ibn Sinâ parmi les fondateurs de leurs connaissances médico-philosophiques et le hausser au niveau des symboles et de la fierté nationaux.

    • Al-Razi (Rhazès) (الرازي - mort entre 902 et 935 ou en 925) et Al-Majusi (المجوسي - mort en 994 à Chiraz) et Ibn Sinâ (Avicenne), historiquement appartiennent aux milieux persans arabisés. Les deux premiers ont vécu à Bagdad, la capitale de la dynastie des Abbasside (العَباسِيون), par contre, Ibn Sinâ passa sa vie sans quitter les cours des dynasties d'Iran.

Références :

  • Clifford A, Pickover. Le beau Livre de la Médecine. DUNOD 2013.
  • B. Halioua. Histoire de la médecine. Masson 2004.
  • Cyril Glassé. Dictionnaire encyclopédique de l’Islam. Bordas 1991.
  • Danielle Jacquart. Françoise Micheau. La médecine arabe et l'occident médiéval. Maisonneuve & Larousse. 1990.

Auteur Dr Aly ABBARA
24 Janvier, 2018

Contacter Dr Aly ABBARA
  Paris / France
<