La confrérie des derviches tourneurs (الطريقة الصوفية الدرويشية - الدراويش)

Les derviches tourneurs sont les membres d'une confrérie (en Arabe طريقة = triqa = voie = chemin) musulman soufi (صوفية) fondé à Konya (قونية) en Turquie actuelle au XIIIe siècle par Djalāl ad-Dīn Muḥammad Rūmī (جلال الدين محمد الرومي) ou Roumi (Balkh, 30 septembre 1207 - Konya, 17 décembre 1273).

Par la suite, la confrérie des derviches tourneurs s'est répandu en Syrie et en Egypte.

Le derviche pratique un type particulier de danse giratoire accompagnée par une musique instrumentale (instruments utilisés : le ney " الناي = flûte en roseau" ; al-daff "الدَف - un grand tambourin de 30 à 8 cm de diamètre" et al-riqq "الرِق = timbourin de 20 cm de diamètre") et de chant religieux ; ce type d'exercice permet au derviche de parvenir à un état de transe ou d'extase.

La cérémonie des derviches tourneurs est appelée en Arabe samā' (سَماع = l'écoute) ou dhikr (ذِكْر) ; elle commence par l'obtention de la bénédiction et l'autorisation du maître de la cérémonie d'y participer ; ensuite les danseurs s'agenouillent pendant un certain temps durant lequel on récite des textes religieux ; dans le deuxième temps, ils se mettent debout et commencent leur danse giratoire par une rotation d’abord lente puis progressivement devient très rapide, jusqu’à ce que les danseurs atteignent l'état de transe sous l’influence de la musique et le chant ; à ce stade d'extase les derviches, tout en continuant à tourner, déploient les bras, la paume de la main droite dirigée vers le ciel dans le but de recueillir la grâce d’Allah, celle de la main gauche dirigée vers la terre pour l’y répandre.