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" Les deux lions gardiens du temple "
Début du IIe millénaire av. J.-C.
Temple aux lions - Mari (l'actuel tell al-Hariri) - Syrie
Le premier lion est exposé au musée d'Alep - Syrie ; le deuxième est exposé au musée du Louvre à Paris - France
Auteur de l'image : Dr Aly Abbara
Mise à jour : 4 Novembre, 2013
museum.aly-abbara.com

Les lions gardiens du temple ; Mari - Syrie :

Le premier lion (à gauche de l'écran) fut nommé le " Lion d'Alep " car il est conservé au musée d'Alep en Syrie, l'autre (à droite de l'écran) fut nommé le " Lion du Louvre " parce qu'il est conservé au musée du Louvre à Paris.

Ces deux lions, ont été retrouvés par André Parrot à Mari (l'actuel Tell al-Hariri) en Syrie, en 1937, à l'intérieur du temple dédié à une divinité actuellement indéterminée et désignée sous le nom de " Roi du Pays ". Ce temple qui fut appelé " le Temple aux lions " se trouve dans le quartier des temples de la ville antique de Mari ; d'après un dépôt de fondation, il fut édifié par le roi Sakkanakku Ishtup-Ilum.

Chronologiquement, les deux lions furent installés tardivement dans le temple par rapport à la date de sa fondation, peut-être vers le début du deuxième millénaire avant notre ère, à l'époque des dynasties Amorites (XIXe ou XVIIIe siècle av. J.-C.).


Le lion du Louvre fut extrait des ruines du temple le 10 février 1937, et le deuxième le 07 mars 1937. Après leur extraction, les statues des deux lions eurent subi, par André Parrot et son équipe, une première restauration, puis en 1985 -1986, la statue du lion du Louvre fut restaurée une deuxième fois par LAM (Laboratoire d'Archéologie des Métaux) à Jarville-Nancy en France. En 1993 fut restaurée, par le même Laboratoire, la statue du lion d'Alep.

Apparemment, le lion d'Alep est mieux conservé que celui du Louvre, peut-être en raison du climat, plus humide en France, ou à une moindre pollution à Alep, et enfin, à une différence dans la nature du matériau moderne utilisé pour consolider les statues de l'intérieur lors de la première restauration.

Les deux animaux étaient installés côte à côte, l'un près de l'autre en position décalée de quarantaine de centimètres d'intervalle, sur un podium appliqué sur la paroi orientale du temple, immédiatement à gauche de l'entrée du sanctuaire, la partie arrière des deux sculptures était encastrée dans le mur de telle sorte que les deux lions semblaient surgir de la paroi, menaçants et prêts à bondir vers l'intérieur du temple. La tête tournée vers la droite, ils surveillaient les visiteurs à l'entrée comme à la sortie : cette position particulière fait penser qu'ils avaient peut-être une fonction différente de celle des classiques animaux gardiens de portes.

Les deux statues sont des moitiés de lion, c'est-à-dire des protomes béants en arrière et représentant la moitié antérieure du félin. Elles ont été construites par plaquage de tôles de cuivre sur une âme préalablement sculptée (probablement en bois), puis ces plaques ont été fixées sur le support par des clous, souvent au niveau des zones de leur chevauchement ; sur le lion du Louvre, 18 clous ont été identifiés.
Le support intérieur en bois est disparu avec le temps, donc les deux statues, au moment de leur découverte, il ne restait que la partie métallique, souvent sous forme d'oxydes de cuivre.
Le lion du Louvre était vide à l'intérieur ; le lion d'Alep était rempli de terre. Le lion du Louvre fut extrait en une seule pièce, celui d'Alep fut extrait en plusieurs morceaux.

Le lion d'Alep mesure 40 cm de hauteur, 80 cm de longueur et 50 cm de largeur ; le lion du Louvre mesure 38 cm de hauteur, 70 cm de longueur et 50 cm de largeur.

Actuellement, la partie métallique du lion du Louvre est composée presque totalement de sels du cuivre sauf un petit fragment prélevé pour être analysé ; les analyses confirment qu'il s'agit de cuivre. Le lion d'Alep conserve encore, une partie significativement élevée du métal au niveau des plaques et des clous.

Les yeux incrustés de calcaire et de schiste, et les gueules sont ouvertes laissant voir la dentition en os donnant l'impression du rugissement des fauves et contribuant à accentuer le caractère réaliste de ces pièce exceptionnelles. La crinière est particulièrement développée chez le lion du Louvre.


Auteur : Dr Aly Abbara.
Mise à jour : le 4 Novembre, 2013

Références :
La note explicative du Musée du Louvre - Paris
Catalogue -Livre de l'exposition Syrie, Mémoire et Civilisation - Institut du Monde Arabe, Paris - 1993


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