Un cystadénome ovarien droit séro-mucineux à la limite de la malignité (borderline) :

Il s'agit échographiquement d'une volumineuse tumeur ovarienne kystique de 100 x 69 x 85 mm de diamètre (environ 305 cm3 de volume), uni-loculaire, à contenu hypoéchogène, avec la présence de deux végétations endophytiques, le plus volumineuse mesure 5 cm de hauteur et 4 cm de base d'implantation ; l'autre végétation est de 2 cm de hauteur. L'étude des signaux Doppler montrent qu'il s'agit de végétations endophytiques vascularisées et comportant de micro-veines et micro-artérioles, cela permet de confirmer leur nature tumorale et les distinguer de caillaux sanguins endokystiques.

Les annexes utérines gauches, l'utérus et l'endomètre sont normaux ; absence d'ascite péritonéal.

Il s'agit d'une jeune femme âgée de 23 ans, nulligeste, se plaignant de douleurs pelviennes évoluant depuis plusieurs semaines.

Les dosages des marqueurs tumoraux mettent en évidence une forte augmentation du taux d'antigène CA 19.9 à 472 UI/ml et CA125 à 43 UI/ml (normal > 35).

Macroscopiquement les trompes paraissant normales ; l'ovaire gauche et l'utérus sont normaux.
L'ovaire droit est d'aspect tumoral, mesurant environ 10 cm de grand axe, non adhérentiel, à surface lisse, sans végétation exophytique. Pas d'ascite ni d'implants péritonéaux tumoraux.

A la coupe anatomopathologique (annexectomie totale droite) : il s'agit d'une tumeur évoluant au sein de l'ovaire droit, uniloculaire à contenu liquidien mucoïde avec paroi interne bourgeonnant : présence de deux volumineuses végétations endophytiques de 5 et 2 cm de hauteur correspondant histologiquement à une prolifération de tissu épithéliale papillaire mixte, à la fois muco-sécrétoire de type cervical et également de d'épithélium de type séreux, parfois pluristratifié avec des atypies cytonucléaires modérées et rares mitoses. Absence de micro-invasion au niveau des axes papillaires.

Diagnostic anatomopathologique retenu :

Cystadénome séro-mucineux à la limite de la malignité (borderline) non invasif ni micro-invasif.
Cette tumeur est classée parmi les tumeurs épithéliales de l'ovaire.

Les tumeurs épithéliales de l'ovaire 

• Elles se développent à partir du revêtement ovarien d'origine cœlomique et des kyste d'inclusion de la surface de l'ovaire dans le stroma ovarien. ; elles représentent 55 % de l'ensemble des tumeurs de l'ovaire et 80 à 87 % des tumeurs malignes de l’ovaire.
  
  
  • Selon le type cellulaire, les tumeurs épithéliales de l'ovaire sont classifiées en :
    
    • Tumeurs séreuses ;
      Tumeurs mucineuses ;
      
    • Tumeurs endométroïdes ;
      
    • Tumeurs à cellules claires ;
      
    • Tumeurs à cellules transitionnelles ;
      
    • Tumeurs épithéliales mixtes ;
      
    • Tumeurs indifférenciées. 
      
      
  • Selon le degré de malignité, les tumeurs épithéliales sont classifiées en :
    
    • Tumeurs épithéliales bénignes : 
      Absence de prolifération épithéliale et absence d'invasion du stroma
      
    • Tumeurs épithéliales malignes :
      Prolifération épithéliale atypique associée à une invasion du stroma 
      
    • Tumeurs épithéliales bordelines :
      Prolifération épithéliale en l'absence d'invasion du stroma.